"Minuit dans le jardin du bien et du mal", voilà un titre qu'on peut qualifier d'accrocheur.Mystérieux et classe, il est à l'image du film de Clint Easwtood.Un journaliste (John Cusack) est chargé d'écrire un article sur la soirée de noël de l'étrange Jim Williams, un nouveau bourgeois vivant à Savannah, une ville du sud des Etats-Unis.A travers cette bourgade située en plein coeur de la région du vaudou, Eastwood peint à merveille une galerie de personnages aussi improbables qu'atypiques.En mélangeant drag-queen, bourgeoisie délurée, fou du village et prêtre vaudou, Eastwood concentre en quelque sorte tout le folklore de ces régions en un seul endroit.John Kelso passe pour un total étranger, ne comprenant ni n'adhérant aux us et coutumes de la région.Mais à travers ces portraits écclectiques se dégagent un certain parfum de scandale avec Jim Williams, le mystérieux propriétaire de Mercer House qui a bien plus de choses à cacher qu'il n'y paraît."Minuit dans le jardin du bien et du mal" est un film un peu déroutant dans la filmogrpahie du réalisteur de "Lettres d'Iwo Jima" pourtant, ses habituels portraits de laisser pour compte sont ici exceptionnels et aucun des excentriques habitants de Savannah n'est délaissés.Un peu trop linéaire du fait de l'absence relative de surprise mais primordial pour tout fan qui se respecte car Eastwood s'autorise même quelques petites incursions dans le fantastique.
Vraiment un film mineur,sans relief.On attend une surprise et la surprise est qu'il n'y en a pas.Les (très)longues et superflues scènes avec le travesti,la prêtresse vaudou,la copine ne comblent pas la pauvreté du scénario,au contraire elles rendent la sauce encore plus indigeste.2H35 affligeantes
L'ambiance jazzy réussie, interprétations brillantes de John Cusack et de Kevin Spacey, enquête fascinante et difficile à élucider, moments drôles : ce film de Clint Eastwood est très bien. Le reproche qui m'empêche de vous dire que ce film est excellent et de mettre quatre étoiles : le léger manque de rythme qui parfois nous fait un peu décrocher.
C'est un bon film mais seulement vers la fin. J'ai aprecié l'ambiance "loufoque" du film mais je trouve qu'il y en a un peu trop. Cependant le dénouement du film est formidable, une fin suffisament ouverte pour bouleverser l'esprit du spectateur
Probablement le plus beau film d'Eastwood avec "Bird" et "Million Dollar Baby". Jamais longuet malgré une durée de 2h35, le film est envoûant de bout en bout, et est porté par l'interprétation sans failles de Kevin Spacey, John Cusack, Jude Law et Alyson Eastwood. Un chef d'oeuvre total.
Un policier classique mais traité de sorte que le spectateur ne ressente pas d’ennui. Cependant Eastwood y ajoute des personnages « hors-normes », marginaux. Le film est passionnant. Un grand film policier mais aussi de tribunal. Le seul bémol que je puisse faire revient a John Cusack qui m’a insupporté avec sa bouche toujours ouverte. Je ne l’ai pas trouvé très bon (comparé a d’autres de ses prestations). Le scénario quand a lui est excellent et montre a quel point la justice n’est pas parfaite. « Minuit dans le jardin du bien ou du mal » est une enquête passionnante de 2h30 dans laquelle aucune longueur ne se fait sentir. Envoutant.
L'idée est originale ... l'histoire de la ville de Savannah est prenante, cependant on reste un peu sur sa fin, surtout pour un film du maitre des realisateurs : Clint Eastwood
Beaucoup de longueurs dans cette chronique de lAmérique provinciale (Savannah), une grande galerie de portraits, pas tous bien utiles pour servir une intrigue peu passionnante. Un jeune journaliste (Kusack, très « lisse ») dun magazine « people », est envoyé en reportage à loccasion de la fête de Noël, donnée par un amateur dart (Spacey), dont le compagnon, un gigolo junky, va être assassiné. Bel exercice de style de la part de Clint Eastwood (bonne musique de jazz) avec quelques bons moments qui nous tirent un peu de lennui, comme le transsexuel noir et la mamma vaudou.
Un film a la hauteur des realisations de Clint Eastwood, c'est-a-dire fabuleux, voir meme son meilleur film. Une intrigue de base assez classique avec un meutre et un mystere a elucider, mais qui n'est qu'un pretexte a un traitement unique qui retransmet parfaitement ce fabuleux fantasme du laisser-vivre et du fantasque du sud des Etats-Units: du non-sens hilarant, de l'alcool a flot, du style a la cool comme on les aime. Les personnages sont haut en couleur (coup de chapeau special au transexuel), le scenario est bien mene, la realisation est excellente, que dois-je ajouter pour que vous vous decidiez a regarder ce film!! Une perle rare a mettre au rang des chefs d'oeuvres du cinema americain. Merci Clint Eastwood.
Il faut s'aventurer bien loin dans les méandres de cette tortueuse affaire de meurtre pour en dénouer les ficelles. L'ensemble a tendance a nous fourvoyé, mais le grand Clint maîtrise bien son sujet et, faute de clarifier la situation, nous surprend élegamment.
C'est formidablement interprété, notamment par un Kevin Spacey décidément très subtil. C'est élégamment filmé. Certes, c'est déjà ça ! Mais pour le reste, quel ennui ! Les personnages, nombreux, ne parviennent pas à exister et l'intrigue se déroule sans que l'on se soucie vraiment du drame que tout le monde s'acharne à essayer de comprendre pendant deux heures et demie...
Après lautodérision dImpitoyable, la complicité affective dUn monde parfait, et la sentimentalité de Sur la route de Madison, Eastwood, que lon a trop longtemps assimilé aux héros sans états dâme qui ont fait sa réputation dacteur, continue dans le registre tendre et respectueux des faiblesses humaines. Cette vocation nouvelle lui permet de réussir des scènes aussi inutiles du point de vue de lintrigue quindispensable à léquilibre du film, comme lapparition de la dragqueen dans un bal de la haute bourgeoisie noire. Cette sincérité se retrouve aussi dans la façon dont Eastwood dirige ses interprètes : pas lombre dun cabotinage nest à relever dans cette galerie de personnages pourtant très typés. A ce titre, Kevin Spacey est un nouvel exemple d « understatement », tant il arrive à exprimer sa situation, qui passe sans arrêt du chaud au froid, sans que lexpression de son visage ne change vraiment. Il réussit ainsi à créer un personnage à la fois innocent et monstrueux. Et la mise en scène ? Cest un aspect capital de la réussite de Minuit dans le jardin du bien et du mal. Elle imprime un rythme serein, parfois même lent, à un scénario que dautres auraient sans doute traité avec plus de nervosité. Les angles des prises de vue, très travaillés, ont leur importance dans linterprétation qua le spectateur de chaque scène. Eastwood reste à une certaine distance de ses personnages en multipliant les plans généraux : il est le conteur dun fait divers dont il donne un point de vue personnel en utilisant au mieux les pouvoirs de la mise en scène.