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GabbaGabbaHey
211 abonnés
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3,5
Publiée le 22 août 2011
Un tres tres bon film du début de carrière de Roman Polanski, "Cul De Sac" est une œuvre a la réalisation parfaite mettant en scène Donald Pleasance et Francoise Dorleac qui forment un couple exceptionnels, complétement déjantés, drôles, irréalistes, subversifs... Une histoire simple et complétement décalée, racontée brillamment. On passe un excellent moment devant ce thriller mouvementé ne se prenant pas au sérieux.
Pour son troisième film, Polanski se montrait déjà audacieux dans la mise en scène, et aussi dans son histoire qui navigue sans cesse entre deux eaux. En effet les comédiens jouent à merveille le grotesque de certaines situations et confèrent au film un climat léger qui peut facilement basculer dans la violence, c'est tout le charme du film !
Ça le meilleur Polanski ? Certainement pas. Décor original et début prenant mais après que de longueurs...gros ennui avant que la farce se transforme en drame.
Le moins que l'on puisse dire est que ce film est assez déroutant. Ce huis-clos sur une île frôle le burlesque et l'absurde. On pourrait penser au début du film que l'histoire va se développer vers d'autres horizons mais non l'action est cantonnée dans cette demeure médiévale, elle-même sur une île séparée de la terre ferme par une route qui est fermée naturellement 2 fois par jour par la marée. Malgré les visites de quelques amis on commence à s'ennuyer. Bien sur les 2 bandits du début qui ont échoué sur l'île au début du film sont là pour mettre un peu d'action et la vie à 4, les 2 voyous et le couple de châtelain, se met en place. Mais il ne se passe pas grand chose Pour moi L. Stander est vraiment le leader de ce film. Bien sur il n'est pas tout seul mais c'est beaucoup lui qui fait le show aidé par D. Pleasance et F. Dorleac. La petite ritournelle est plutôt sympa, elle ajoute un effet un peu mystérieux supplémentaire. Un film plutôt absurde et déroutant qu'on aime ou qu'on aime pas.
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3,5
Publiée le 28 juillet 2010
Fort du succès de "Rèpulsion" avec Catherine Deneuve, Roman Polanski affirme dans son troisième long-mètrage, son goût pour la dèrision! Si le film dèbute comme un polar classique, il se transforme peu à peu en une farce absurde! Tournè sur l'île de Lindisfarne en Angleterre, Donald Pleasance, bouffon pathètique, et Françoise Dorlèac, nymphomane dèlirante, forment le couple hètèroclite de cet impitoyable jeu de massacre, primè au festival de Berlin en 1966! Un film original et insolite qui joue constamment de la musique stridente de Krzysztof Komeda et qui doit beaucoup à la prestation stupèfiante de Donald Pleasance...
Dès le générique, on sent que tout est très travaillé. La narration est efficace et ne perd pas de temps pour nous prendre et nous lancer dans l'histoire. Le soucis du film vient plus tard : l'histoire se perd parfois dans des détails peu utiles à la suite. 1h30 de film aurait été préférable. Les personnages sont très bien joués, et leurs évolutions sont super bien pensées. On passe donc un assez bon moment.
Les premiers instants sont étonnements originals, appuyés,par une BO entraînante et super sympa! Malheureusement quelques longueurs viennent s'immiscer dans le long métrage pour moins plus grand damne! Mais le personnage du gangster très bien joué par son interprète nous permet de rester et de tenir jusqu'à la fin de qualité!
Du très bon Polanski complètement surréaliste et parfois même grotesque servi par une paire d'acteurs hors-du-commun ! Ce film au scénario simpliste parvient de par ses scènes cocasses et sa fin tragico-comique à tenir le spectateur en haleine à l'exacte frontière entre le rire et le hurlement !
Ce huis-clos loufoque oscille entre drame et farce dans un décor à la fois romanesque et inquiétant… Les personnages sont imprévisibles, l’image magnifique… Bref, le génie de Polanski est bien là, avec un sens hors du commun pour raconter une histoire atypique… Et pourtant, quelques longueurs car le scénario s’enlise un peu vers une fin qui ne parvient guère à raviver la flamme entrevue dès les premières images.
Clairement pas mon Polanski préféré ! Le film a de grande qualité de narration et d'interprétation, rappelant au passage le premier court métrage de Polanski : "Le gros et le maigre"...mais le film a beaucoup trop de longueurs et de scènes redondantes pour être totalement convaincant !
Tout est d’entrée insolite dans ce film en noir et blanc: le lieu étrange (Château de Lindisfarne sur l’île Holy Island), les truands, leur voiture, les relations avec leur patron, le couple improbable, les poules… La suite ne l’est pas moins, virant du polar à la comédie absurde. Du bon et du pur Polanski malgré quelques ruptures de rythme.
Si le début du long métrage laissait augurer le meilleur, force est de constater que Roman Polanski n'a pas su conserver cette intensité stylistique et narrative de départ, se perdant rapidement dans un scénario pourtant linéaire et des longueurs dont on se serait passé. Mon avis est donc mitigé quant à « Cul-de-sac » : d'un côté une atmosphère pesante et décalée, des interprètes talentueux (le trio masculin Donald Pleasance/Lionel Stander/Jack McGowran, Françoise Dorléac étant tout à fait insipide), une mise en scène parfois inspirée, un humour noir et absurde... Mais d'un autre côté un scénario pas franchement recherché, un relâchement de la pertinence visuelle, bref la fâcheuse impression que Polanski tourne en rond et improvise sans trop savoir où il va, pour un résultat moyennement convaincant. L'originalité du ton et son aspect de série B font de « Cul-de-sac » un film intéressant dans la filmographie du cinéaste, mais de là à le considérer comme l'un de ses meilleurs... J'espère de tout coeur qu'il a fait mieux (il a de la marge), car pour l'instant je ne suis pas encore tombé sur un de ses films justifiant sa flatteuse réputation. « Cul-de-sac » est donc une curiosité tout à fait digne d'intérêt sans être transcendante, un film inégal mais néanmoins d'une qualité certaine. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Pas évident de rentrer dans l'ambiance de ce film farfelu malgré la maitrise de la mise en scène de Polanski et la qualité de l'interprétation de Françoise Dorleac et surtout de Donald Pleasance. Personnellement, j'ai préféré d'autres Polansky des années 60 comme "Cul de sac" ou "Rosmeary's baby".
Polanski va au bout de sa veine Beckettienne avec ce petit bijou et signe une de ses meilleures œuvres. Poussant à l’extrême le surréalisme et la noirceur métaphysique de ses premiers films, il nous livre une version très personnelle d’« En attendant Godot » où chaque personnage se débat dans sa propre absurdité existentielle. Que ce soient des gangsters qui attendent des nouvelles de leur boss comme s’ils attendaient un signe d’un Dieu muet, ou que ce soit un couple improbable qui ne peut exister que par régression, chacun de ces « décalés » grandioses nous tendent le miroir d’une humanité sans repère, perdue dans la nuit de ses obsessions et de ses empêchements, déchue et souffrante, mais qui ose encore s’aveugler de sa propre grandeur, comme cette bourgeoisie dégénérée qui traverse le récit pour venir danser sur le volcan avant d’y sombrer. Rarement le désespoir de la condition humaine n’a été traité avec autant d’allégresse. Le film est aussi un pur plaisir de cinéma : découpage au cordeau, noir et blanc superbe, des idées de mise en scène magnifiques, des acteurs à tomber. Dans ce cul-de-sac où tous les personnages sont pris en otage d’eux-mêmes, nous avons un précipité du génie de Polanski sous sa forme à la fois la plus abstraite et sans doute la plus aboutie.
Classique mais efficace, et ce n'est pas une banalité que d'écrire cela. Cul-De-Sac a vraiment un charme incontestable. L'ambiance, tout d'abord, un énorme château planté sur une petite ile Irlandaise isolée au milieu de nul part. Un huit-clos entre un gangster acculé mais pas si méchant, un couple excentrique, des invités intéressés particulièrement mal élevés et... des poules. Le tout prend la forme d'un film mêlant habilement humour et suspens avec un final tout à fait dans le ton. "The Ghost Writer" du même réalisateur reprend d'ailleurs certaines des bonnes recettes de Cul-De Sac. Si vous aimez les situation hautement improbables Cul-De-Sac est fait pour vous.