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    Sur les quais
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    114 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 8 janvier 2017
    Si ce n'était la présence du si charismatique Marlon Brando (déjà à l'époque !) qui réussit à nous faire ressentir une véritable empathie pour son rôle de paumé, de pauvre "tocard" aux ordres -à l'insu de son plein gré- d'une affreuse bande mafieuse de criminels, si ce n'était lui, le film ne ferait qu'un gros plouf suivi du long pschiiit de la baudruche surannée et surestimée que constitue ce "Sur les quais".

    Lent à se mettre en place, lent à se délier, le film se perd en effet dans une emphase dramatique omniprésente aussi criarde que peut l'être la musique aux accents hystériques qui l'accompagne. Ce manque de sobriété qui contraste et qui jure avec le jeu subtil de l'acteur ne lui rend pas honneur et lui fait injure. Heureusement que les brillants Rod Steiger et Karl Malden sont là pour le soutenir alors que la blonde de service, Eva Marie-Saint est aussi évanescente que son jeu est déliquescent.

    Le réalisateur a sans doute confondu le cinéma avec les pièces de théâtre dites classiques dans lesquelles on déclame à tue-tête des vers sans suite tandis qu'on brandit des pancartes pour appeler le Deus ex machina en se prenant les pieds dans la toge. Il se perd alors dans la caricature à l'insu de son ignorance et c'est fort regrettable.
    Redzing
    Redzing

    1 107 abonnés 4 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2016
    Ayant involontairement participé au meurtre d'un témoin gênant pour ses patrons mafieux, un docker se retrouve travaillé par sa conscience. "On the Waterfront" est avant tout une déclaration personnelle de la part d'Elia Kazan. En effet, en plein maccarthysme, le réalisateur dénonça plusieurs de ses amis, et fut alors violemment critiqué par sa profession. Le film est donc l'occasion de présenter le tiraillement moral qui fut le sien. Au delà de ceci, il s'agit d'un mélange réussi de film noir et de drame, présentant les méthodes des syndicats mafieux de dockers. La mise en scène et les dialogues sont très efficaces et inspirés, et offrent quelq spoiler:
    ues scènes d'anthologie (le beau final, les regrets du protagoniste sur sa carrière avortée de boxeur...). Marlon Brando colle parfaitement à ce personnage de raté, paumé entre un passé sur lequel il se lamente, et un futur incertain. Face à lui, des acteurs charismatiques, tel Lee J. Cobb, excellent en patron mafieux et gras. Un film personnel et puissant.
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Il va falloir que je revois Viva Zapata ! qui est jusque là le seul Kazan que je n'ai pas aimé. Mais en fait ce réalisateur est vachement bon. Et puis il traite avec sérieux et subtilité des choses qui prêtent à la caricature. Ici on a toute l'illustration d'une misère sociale. Je suis assez impressionné par sa manière de la représentée pour l'époque. Le mec ne fait pas de concession. C'est presque naturaliste comme approche. En dehors du mélange des genres (gangster/mélo) le film construit une véritable réflexion politique sur le syndicalisme. On a les gangsters qui sont les patrons, les ouvriers qui sont les exploités, okay ça peut paraître grossier comme ça mais il faut voir la fin. Le discours de Kazan est toujours d'actualité. Il nous montre que la force révolutionnaire a besoin d'être canalisée par un leader sinon il ne se produit rien, ce ne sont que des grévistes et en ce sens ils ne vont pas changer leur condition, ils vont changer de leader. C'est exactement la conclusion qu'on peut tirer d'un mouvement comme nuit debout. Après voilà le film est sobre et viscéral avec plein de petites trouvailles de mise en scène, enfin trouvailles... c'est pas de l'invention de formes non plus, mais ça dit des choses sur la condition des personnages. Je suis simplement déçu pour la place prépondérante que prend la religion dans le film mais je vais rejeter la faute au code Hays, Kazan me semble plus subtil que ça, rien que par la figure du second prêtre qui ne veut pas sauver les brebis égarées parce qu'elles sont "cannibales". Des répliques comme ça il y en a pas mal, avec un humour grinçant, voire noir par moments, sur la violence de ces milieux, toute la scène d'ouverture repose là-dessus. C'est un très bon film et revoir Viva Zapata avec un œil nouveau et une culture politique un peu plus grande me permettra sûrement de revoir mon jugement.
    Gellis
    Gellis

    4 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 novembre 2015
    On le sait dès le début, ici encore le pot de terre gagnera contre le pot de fer. En Amérique au cinéma le bon pauvre gagne toujours contre le vilain puissant, exactement le contraire de la vraie vie.
    Et c'est d'une cruelle ironie que de voir E Kazan redresseur de torts aux manettes, lui qui fut un des instruments du Maccarthysme, une des plus grandes vilenies américaines.
    Si les décors et la mise en scène sont d'une grande qualité, on peut vraiment regretter ce manichéisme programmé pour que le bien triomphe, sous la protection de l'église et de la justice. Le revirement des ouvriers dockers, qui tous unis contre Brando terminent tous derrière lui, touche au n'importe quoi. Bien sûr ces grands acteurs US ont la classe, petits et grands rôles, la prestation de Brando pendant la première partie du film est convaincante en loser défait. Ses moues de bas du front dans sa révolte, elles, sont bien surjouées et son maquillage gore final grotesque.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 avril 2015
    J'ai souvent du mal avec les classiques américains, films si souvent pris dans les carcans moraux de cette époque où la bienséance empêchait l'art de s'épanouir au-delà de limites qui paraissent aujourd'hui bien étroites. Sur les quais, mon deuxième Kazan après Un tramway nommé désir, ne déroge pas à la règle, dans son optimisme convenu et sa croyance en le pouvoir de l'Homme et de ses inspirations religieuses pour permettre le progrès social. Pas la moindre place pour l’ambiguïté, la seule qui traverse le long-métrage étant étant celle de Terry, jeune docker tiraillé entre son sens moral (stimulé par un prêtre et une jeune femme endeuillée) et les activités criminelles de son frère, ambiguïté toute relative et qui s'avérera d'ailleurs résolue. En plus, la mise en scène d'Elia Kazan est extrêmement discrète, et peine à se révéler vraiment inspirante. Le noir est blanc n'est pas désagréable, mais échoue à donner une meilleure assise aux décors pour créer une ambiance de tension et de corruption. Je me surprends même à être légèrement déçu de Marlon Brando, pour qui j'ai visionné le film. Pourtant, l'acteur révélé par Kazan trois ans plus tôt, est parfait de bout en bout, dans ce rôle de jeune docker un brin naïf en pleine introspection. Mais la retenue qu'il y met, ainsi que l'évolution convenue de son rôle brident quelque peu ce dont il était capable avec l'aide d'une écriture plus incisive. Loin d'être désagréable, On the Waterfront me semble à nouveau profiter de l'attachement récurrent que les cinéphiles portent aux œuvres dites cultes, affection qui parait quelque peu émousser l'exigence du spectateur amateur de classiques. Car sans vouloir offenser personne, on a depuis sa sortie vu mieux, moins sage et plus riche que cette oeuvre somme toute assez peu marquante.
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    58 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2015
    Elia Kazan retrouve Marlon Brando et nous emmène au cœur de la pègre new-yorkaise qui avait, dans les années 50, infiltré les syndicats de dockers dans le but de faire main basse sur cette activité particulièrement lucrative. Se basant sur des faits réels ayant défrayé la chronique au milieu du siècle dernier, Kazan prend le sujet à bras le corps pour bien faire ressortir le côté pourri de ces organisations mafieuses (meurtres, intimidations, chantages...). Mais « Sur les quais » est dans le même temps un vrai film sur la rébellion des opprimés, figure campée par le repenti Marlon Brando, dans un rôle, comme souvent, taillé sur mesure. Kazan arrive également à bien mettre en exergue l'aspect misérable et désespéré de la condition de dockers à cette époque. Rarement un contexte de récession économique n'aura été si bien mis au service d'une intrigue. De plus, on relève un travail approfondi sur la psychologie des personnages, notamment Brando, tiraillé entre ses désirs d'émancipation, de rédemption, et son attachement à la « famille », dans laquelle son propre frère, campé par Rod Steiger, fait figure de numéro 2. Ajoutez à cela la touche de romance complexe avec le personnage sublimement joué par Eva Marie Saint, ainsi que Karl Malden dans un second rôle magistral et vous obtenez une très bonne réalisation à l'intensité dramatique travaillée.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 769 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2019
    cure de Kazan cette automne. autant aimé "L'arrangement" plus tardif que On the Waterfront. Mais le jeu de Marlon Brando dans les années cinquante vaut à lui seul le déplacement, L'ambivalence constante entre subir son sort ou relever la tête. Kazan, accusé à tort ou à raison pendant la période de chasse aux sorcières sous Maccarthy a-t-il vécu en partie les mêmes affres? Un beau condensé de l'amérique industrielle, avec ses tendances mafieuses, et la possibilité à tout homme de se sortir de sa condition initiale. La photographie noir et blanc est superbe. DVD1 - oct 2014
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 octobre 2014
    Un grand film d'Elia Kazan. (1954) Marlon Brando ( son plus beau rôle) y est extraordinaire. Mais les autres acteurs, Lee J. Cobb et Karl Malden, notamment, méritent la citation. L'ambiance est lourde, et il existe une véritable montée en puissance de la dramaturgie (révolte des dockers). Difficile d'imaginer, après avoir réalisé avec grand courage un tel film, que Kazan s'est transformé en accusateur de plusieurs de ses collègues devant la commission des activité anti américaines, attitude qu'il a, je crois, regrettée.
    AlphaWolf
    AlphaWolf

    75 abonnés 825 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 août 2014
    Le combat contre la gangrène mafieuse, la corruption, la symbolique du « seul contre tous », tout cela parle évidemment à tout le monde mais le traitement réservé à cette histoire est trop timide. La progression dramatique est assez médiocre, la narration manque de poigne, de tension, elle est trop linéaire, trop prévisible et trop lente pour parvenir à captiver l'attention de bout en bout. Les acteurs sont fades, beaucoup d'ailleurs considèrent que c'est le meilleur rôle Marlon Brandon alors que son jeu est terriblement inexpressif. Quant à la réalisation, elle aussi souvent vantée, elle est très correcte mais très académique, et souvent plombée par une musique assourdissante, trop grandiloquente. Avec huit statuettes remportées aux Oscars et une réputation plus à faire, On The Waterfront laissait présager un réel chef-d’œuvre mais ce film, en fin de compte, pourrait bien faire partie de cette catégorie des « vieux » classiques largement surévalués.
    lilybelle91
    lilybelle91

    63 abonnés 914 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2014
    Un bon classique sur la dénonciation et la lâcheté humaine, avec un Brando pour une fois à son maximum ! Bizarre pour Elia Kazan d'avoir mis en scène un tel film et d'avoir ensuite pu participer activement aux affres du Maccarthysme !!!
    ghyom
    ghyom

    84 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mai 2014
    Si seulement Terry Malloy était resté couché une nouvelle fois ! Oui je sais, je suis chiant, cette fin à beau être bien mise en scène, les personnages christiques je n’aime pas ça. Dites que je suis cynique ou pessimiste mais je ne crois pas à ces personnages qui par la seule force de leur volonté et malgré l’adversité, se lèvent, marchent et renversent seuls le système. Le film s’arrête après le passage à tabac, nous offre une fin profondément sombre. Le film s’arrête par la foule des dockers qui se rebelle pendant ou après ce passage à tabac, nous offre une fin plus optimiste. Mais dans les 2 cas ce sont des fins qui me semblent plus réalistes que celle que nous offre Kazan. Sans cela ce film serait sans doute devenu un de mes préférés tellement il a de qualités. Que ce soit la mise-en-scène, la lumière et ce beau noir et blanc, les acteurs : grandiose Brando et très bons Eva Marie Saint et Karl Malden, les thématiques abordées et la justesse avec laquelle elles sont traitées. L’éveil à la conscience de cet homme causée par sa complicité involontaire dans la mort d’un homme et encouragé par l’amour qu’il a pour la sœur de ce dernier, son conflit intérieur face à la loyauté fraternelle, la dénonciation de l’emprise des mafias sur les syndicats, la description de la pauvreté de la classe ouvrière, etc. Il y a beaucoup de choses à retenir en faveur de ce film. La musique est un peu trop présente à mon goût mais surtout, surtout, c’est cette fin qui m’a déçue.
    Béatrice G.
    Béatrice G.

    81 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2014
    Du beau monde devant la caméra: les mythiques Eva Marie Saint et surtout Marlon Brando (le grand, l'immense, l'unique -n'en déplaise à MM Hazanavicius et Mézerette mais pour moi l'homme le plus classe du monde c'est bien lui!) et du beau monde derrière: le non moins prestigieux Elia Kazan, pour un film qui tient les promesses faites sur papier. L'histoire est somme toute banale certes, mais pleinement exploitée et se repose sur la force et la finesse de ses interpêtes. Autre signe qui ne trompe pas: 60 ans après, le film n'a pas pris une ride et n'a rien perdu de son impact, et m'est avis qu'on en dira la même chose dans 60 ans! Magnifique.
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2014
    Le film est marqué par l’ambiguïté de son propos, et ce de façon d’autant plus troublante qu’elle se fait l’écho du parcours épineux de son réalisateur, Elia Kazan. Le récit se présente tout d’abord comme une charge virulente contre les syndicats, ici gangrénés par la mafia. Si ce constat repose sur une étude approfondie du milieu, on ne peut nier que le film discrédite aussi, de par le fait, le combat auquel se livre les forces progressistes après la guerre pour tempérer les excès d’un capitalisme de plus en plus sauvage. Cette réserve est accentuée par une résolution finale très troublante : on y voit la masse des travailleurs surexploités rentrer dans les rangs et, certes tourner le dos aux syndicalistes maffieux, mais pour se soumettre à la logique patronale (étonnamment hors-champ du film). Cette injonction à la soumission capitaliste se clôt pourtant sur un plan glaçant : le troupeau des travailleurs pénètrent dans les entrailles de l’entrepôt qui referme sur eux ses mâchoires d’acier (le rideau de fer). S’il s’agit d’une charge contre le capitalisme qui transforme l’homme en chair à canon de l’industrie triomphante des années 50, elle est teintée d’un fatalisme glaçant, qui ferme le débat plutôt qu’il ne pousse à la révolte (à l’inverse des « Raisins de la colère »). Et quand, en plus, on connaît le passé trouble du cinéaste et son témoignage accablant à la Commission des activités anti-américaines, l’allégorie du film peut paraître encore plus ambivalente, pour ne pas dire honteusement réactionnaire : le héros se voit en effet mis au bans de la société pour avoir joué les mouchards et dénoncés ses collègues syndicalistes à une commission qui vise à purger cette petite société de ses éléments toxiques… Difficile de ne pas faire alors le parallèle entre syndicalistes maffieux et communistes ! Kazan règle-t-il pitoyablement ses comptes ici ? Se justifie-t-il de sa trahison envers ses anciens camarades communistes ? Ou fait-il le constat de l’échec d’une utopie auquel il adhéra avec ferveur ? Mais ne tire-t-il pas le rideau un peu vite alors ? Toute cette ambiguïté confère paradoxalement à « Sur les quais » une vigueur rare, un geste politique qui invite à la réflexion, et propose au final un cinéma comme bouillon de culture auquel chaque spectateur doit se confronter. Bref, un film encore incroyablement vivant. D’autant qu’à côté de ça, « Sur les quais » possède une matière romanesque intense et parfaitement construite, portée par des personnages bouleversants d’humanité (Brando en tête, dont c’est peut-être le plus grand rôle, mélange d’animalité et d’innocence). En plus de décrire avec une justesse rare un milieu social (le choix de tourner en décors réels et d’utiliser des seconds rôles ici des dockers est précieux), le film est aussi impressionnant dans sa forme : Kazan parvient à conjuguer la rigueur d’une mise en scène classique et la captation sensible des émois intérieurs (cette façon de traquer les émotions sur les visages). Bref, un grand film qui donne à réflexion.
    Jean-philippe N.
    Jean-philippe N.

    107 abonnés 925 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2014
    Ce qui aurait pu être un chef d'œuvre autour de la lutte des classes et de la corruption du capitalisme dans l'une de ses formes les plus perverses s'avère être un bon mélo (sans plus) sur fond de revanche personnelle du grand Elia Kazan cherchant à éradiquer - donc justifier - ses propres démons. C'est un peu dommage car ce film à la précision quasi documentaire et interprété de façon plus qu'exceptionnelle par une distribution hors pair nous montre l'un des revers d'une clinquante médaille en toc nommée "american dream" dans toute son impitoyable monstruosité , quoique pas si différente d'une certaine Amérique dite moderne, ce qui préserve toute la fascination qu'exerce "On the waterfront" sur un public multi-générationnel...
    Benjamin A
    Benjamin A

    708 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2014
    "J'aurais pu avoir de la classe, j'aurais pu être un champion. J'aurais pu être quelqu'un au lieu de n'être qu'un tocard, ce que je suis, il ne faut pas se leurrer." Avec "Sur les Quais", Elia Kazan nous fait suivre Terry Malloy, un boxeur raté devenu docker et en même temps homme à tout faire dans un puissant syndicat mais il va peu à peu ressentir de la culpabilité lorsqu'il va tenir un rôle dans le meurtre d'un ancien docker et qu'il va tomber amoureux de la soeur du mort...

    L'une de mes premières claques cinématographique, Elia Kazan nous livre un chef d'oeuvre où il va aborder plusieurs thèmes tels que la loyauté, la fraternité, l'hypocrisie ou encore la trahison et ce d'une très forte manière, notamment grâce à une grande richesse d'écriture. Il braque sa caméra sur Terry, dont ses sentiments sont constamment incertains, ne sachant pas forcément choisir entre les sentiments qu'il a pour son frère ou celle qu'il aime ainsi que sur son combat contre l'injustice et notamment celle des syndicats. Kazan étudie aussi le fonctionnement des syndicats ou encore le rejet dont va peu à peu faire preuve Terry. Sa mise en scène est impeccable, capable de créer une atmosphère sombre et glaçante et à donner une véritable dimension dramatique, poignante et intense à son film. D'ailleurs, il fait de cette histoire un reflet de la société Américaine de l'époque mais aussi une dimension personnelle, alors que Kazan fit ce film peu de temps après ses "égarements" de l'époque du Maccarthysme. La photographie en noir et blanc est superbe, tout comme l'utilisation qu'en fait Kazan. Si le film est autant réussi, c'est aussi grâce à ses personnages, très bien écrit notamment dans leurs évolutions et les liens qui (dé)tissent entre eux mais aussi parce qu'ils sont très bien interprété. Notamment Marlon Brando, exceptionnel et charismatique, sachant donné une vraie profondeur à son personnage et à le rendre émouvant. Il sera justement récompensé de l'oscar du meilleur acteur pour ce rôle. Eva Marie Saint, Karl Malden ou encore Lee J. Cobb sont parfait dans leurs rôles. Certaines scènes et notamment la finale sont mémorable et démontrent la très grande maitrise de son réalisateur.

    Subjectivement, l'un de mes films préférés, d'une très grande richesse et intelligence d'écritures, brillamment réalisé et interprété et qui prend aux tripes... Grandiose.
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