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JCADAM
4 abonnés
370 critiques
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3,0
Publiée le 27 décembre 2020
"Sur les quais" est un peu décevant. Sur la forme rien à dire la mise en scène est impeccable avec un cadrage exceptionnel et de belle photographies ainsi que des scènes très bien filmés comme celle de la voiture dans la ruelle, cependant sur le fond il ne se passe pas grand chose, avec un scénario banal ou un Marlon Brando va tomber sous le charme de la sœur d'un collègue tué par son crapuleux boss, suite à cela il va peu à peu changer de bord... c'est du déjà vu. Puis il y a pas mal de dialogues qui sont parfois pompeux, tout comme la musique. Toutefois les quinze dernières minutes du films sont intéressantes même si celles-ci sont un peu invraisemblables. Hormis le fond qui rattrape le tout, le jeu des acteurs masculins et incroyable que ce soit Marlon Brando, Malden, ou encore Cobb ils sont tous impeccables en revanche Eva Sainte Marie est un peu trop théâtrale à mon goût. Un bon film mais un peu trop surcôté je m'attendais à beaucoup mieux.
Ce que d'aucuns décrivent comme un chef-d'œuvre m'est apparu comme un médiocre téléfilm! Même si la description du monde des dockers transpire la documentation sérieuse et possède une force politique certaine, il n'était pas besoin de le présenter de façon aussi emphatique, ne serait-ce qu'avec la musique tragédienne de Bernstein manifestement marqué par le genre de la comédie musicale. Et que d'invraisemblances scénaristiques ou psychologiques! Les mafieux sont-ils idiots au point de tuer le frère de celui qu'ils veulent faire taire! Le meilleur moyen pour qu'il les trahisse, non? Ce qui pose la question de la place du prêtre: une morale didactique bien explicitée? Et cette fausse ingénue qui apparaît toujours par magie sur ces quais! Certes la bluette est vraisemblable mais manque de souffle, d'autant que la prestation d'Eva Marie Saint m'a semblé plutôt théâtrale. Marlon Brando lui incarne avec justesse cet ouvrier anonyme qui au gré des événements va gagner en épaisseur, de même que les seconds rôles masculins confèrent caractère et spécificités à leur personnage respectif mais ils ne peuvent effacer cette impression d'une intrigue bancale de film noir vieilli. Un témoignage trop inabouti.
Terry Malloy (Marlon Brando) travaille sur des docks tenus par un syndicat aux pratiques douteuses. Un des dockers a été récemment assassiné, le syndicat craignant qu’il les dénonce à la police. Terry a été à l’origine de ce meurtre malgré lui. Il fait rapidement la connaissance de la soeur de la victime, Edie Doyle (Eva Marie Saint). Ce film est plaisant et varié : romance, histoires de mafieux, drame social sur la dure condition des dockers obligés de céder au chantage du syndicat, histoires de famille. J’ai aimé l’ambiance générale du film : on alterne entre les moments de suspense / tension et les instants plus calmes de l’histoire d’amour naissante. J’ai trouvé la mafia crédible. On est transporté dans l’atmosphère des docks. Outre les instants de tension, il y a aussi de jolies scènes entre Marlon Brando et Eva Marie Saint comme celle de l’aveu, couvert par le bruit des bateaux. Le héros est attachant, il est partagé entre son attirance pour la jeune Edie et ce qu’on lui a toujours inculqué, la justice et la reconnaissance envers son frère (membre important du syndicat) qui représente sa seule famille. Outre la fin un peu curieuse, j’ai beaucoup aimé ce film qui alterne diverses ambiances.
La prise de conscience sociale d'un ancien boxeur qui par amour s'oppose à un gang de NY. Une œuvre violente et réaliste d'une grande puissance dramatique, soutenue par l'interprétation magistrale (et oscarisée) du duo Marlon Brando/Eva Marie Saint, et par la sublime musique de Leonard Bernstein. 8 oscars dont celui du meilleur film et réal pour Elia Kazan. Bref malgré quelques longueurs, un classique !
Mettant en vedette les charismatiques Marlon Brando et Eva Marie Saint, Sur les quais raconte la quête personnelle d’un jeune homme qui va s’affranchir du milieu mafieux dans lequel il a évolué au cours des dernières années – un surpuissant syndicat de dockers – et dans lequel son propre frère s’est taillé une place importante. Une émancipation guidée par son amour grandissant pour une jeune fille étourdissante de beauté, et portée par un prêtre incitant les ouvriers opprimés à la révolte. Ce film controversé, du fait du comportement d’Elia Kazan au moment du maccarthysme, mais aussi parce que l’œuvre fut considérée comme anti-syndicaliste et pro-cléricale, n’en demeure pas moins une petite pépite de mise en scène, aux décors et lumières absolument magnifiques.
M’étonnerais pas que ce film fasse partie des influences majeures de Scorsese, on retrouve beaucoup d’éléments narratifs, puis Brando est époustouflant, portant son rôle de docker paumé en figure vengeresse face à la corruption, j’aime beaucoup ce genre de personnage tiraillé, c’est riche en émotions, Kazan tient en haleine tout du long, je ne m’attendais pas à être autant conquis. Vraiment adoré, en plus la musique est superbe.
Encore un film génial d'Elia Kazan (réalisateur d'Un Trawmay nommé désir, Le Mur Invisible et A l'est d'Eden). L'histoire est parfaite. Difficile de ne pas se sentir oppressé dès le début du film par l'omerta ambiante. La mafia semble indélogeable des quais. Le personnage de Brando est extrêmement émouvant avec ses failles et ses problèmes de conscience. Un personnage tragique magnifiquement écrit. spoiler: La mort de Charley est poignante (on partage la tristesse de Brando).
Marlon Brando est remarquable spoiler: (notamment lors de la dernière scène qui ressemble fortement à un chemin de croix) . La composition de Leonard Bernstein est très agréable. Un très bon classique qui mériterait davantage de postérité.
Film culte d’Elia Kazan de 1954 en forme d’auto-justification sur la nécessité de dénoncer le crime. Deux ans après avoir témoigné et donné 8 noms de communistes américains devant la commission des activités anti-américaines, Elia Kazan réalise « Sur les quais ». On est dans le milieu des dockers de New York dont le syndicat n’est autre qu’un gang mafieux. Dénoncer au péril de sa vie ou se taire et devenir complice mais rester en vie ? Tel est le dilemme auquel est soumis Terry (Marlon Brando) sous pression de la belle Edie (Eva Marie Saint) qui demande justice car son frère a été tué par le gang et d’un prêtre (Karl Malden). Le directeur de la photographie n’est autre que Boris Kaufman, le frère de Dziga Vertov, déjà prodigieux chez Vigo, la musique du film est signée Leonard Bernstein et Marlon Brando crève l’écran. Superbe réalisation d’Elia Kazan.
Dans "Le Parrain", Marlon Brando était comme à son habitude génial et talenteux, c'est ce qui m'a donné l'envie de visionner d'autres films phares de sa filmographie (une longue filmographie) et comment passer à coté de ses films réalisés par Elia Kazan : "Viva Zapata" (que je n'ai pas encore visionné), "Un Tramway Nommé Désir" et enfin le film que je vais critiquer "Sur Les Quais" ("On The Waterfront en VO). Ce film est tout simplement génial et pour moi Brando est MAGISTRAL dans ce rôle, celui d'un dockeur qui se rebelle contre un despote ! Sa performance ainsi que celle des autres acteurs (Eva Marie-Saint) et le scénario font de ce film un véritable chef d'oeuvre que tous les cinéphiles doivent avoir vu ! Du grand Brando !
En plus d’être un film noir, c’est aussi un plaidoyer contre le crime avec le jeune naïf qui vit une belle histoire d’amour, en décalage avec la sombre histoire de son frère et en même temps si évocatrice d’un bonheur qui pourrait le sortir de son monde. J’ai parfois l’impression que Kazan filme une sorte de Roméo et Juliette témoin la scène sur les toits avec en plus la musique de Berstein!!!
Avec "on the waterfront", Elia Kazan nous signe un film très sincère et réaliste. On notera des scènes touchantes, comme le petit garçon sur le toit avec l'élevage de pigeons. La mise en scène y est passionnante et on y découvre un excellent Marlon Brando pris contre son gré dans une affaire de meurtre.spoiler: Avec l'aide d'un prêtre et de la sœur de la victime dont il tombera amoureux, il décidera de témoigner contre la pègre qui dirige le port et qui empêche les travailleurs de gagner correctement leur vie. Le film frappe par son réalisme, incarné par des acteurs géniaux (Brando, Lee J Cobb,...), et un scénario bien ficelé qui est touchant et dénonce les pratiques de la mafia. Entre meurtres, soif de vengeance, et règlements de comte sans pitié, le film monte en intensité jusqu'à la scène de bagarre de fin. On va y voir des travailleurs exploités qui n'osent pas témoigner de ces morts "accidentelles" par peur . Le tout en délivrant un beau message de lutte pour les travailleurs, d'entraide et contre les activités déloyales de la pègre (à l'image des discours du prêtre qui se battra pour les valeurs justes et libres.spoiler: et que c'est beau de voir les travailleurs se liguer contre l'organisation illégale à la fin !! ). Un vraie satire sociale où la pègre prive les travailleurs de tout droit et doivent se battre comme dans une mêlée de rugbymen pour avoir un jeton d'emploi.Flopée d'oscars bien méritée
Dans un film qu'il veut résolument noir, Elia Kazan dénonce la main mise de la pègre sur les docks des villes portuaires. Et fait de son personnage principal l'emblème de la lutte contre tous ces salopards. Mais il y a un hic. Si en 1954 « Sur les quais » pouvait être élevé au rang de chef d'oeuvre, ça n'est plus du tout le cas aujourd'hui. La linéarité du truc ressort beaucoup trop. Et si l'on ne s'ennuie pas, l'ensemble se montre beaucoup trop convenu pour convaincre. On expose le problème durant les vingt premières minutes (à peu près), il est ensuite résolu un quart d'heure avant la fin du film. Et entre ces deux instants, on suit le semblant d'idylle entre Marlon Brando et Eva Marie-Saint. Certes Brando, toujours aussi charismatique est royal, parvenant sans forcer à rendre son personnage de tocard incroyablement sympathique et touchant. Marie-Saint est aussi à son aise. Mais leur relation est bien trop superficielle. Et les interrogations au sujet de la loyauté humaine le sont également. Pas convaincu donc par ce film souffrant de son classicisme total et des critères castrateurs du codes Hayes que Kazan ne parvient pas à contourner.
Ah, ça c'est bien filmé, bien photographié, bien cadré, bien mis en scène, Brando est parfait, Eva-Marie Saint est mignonne (mais sans plus, elle sera bien meilleure chez Hitchcock). C'est le scénario qui ne va pas, non seulement c'est simpliste, pour ne pas dire simplet tellement le manichéisme y est outré, la présence de Karl Malden en curé intègre est horripilante et la fin du film est grotesque. Quant à la musique, c'est pourtant du Léonard Bernstein mais son emploi est outrancier. Pourrait se retitrer "Simplet chez les dockers"
Un très bon film bien que je le place, contrairement aux classements Allociné, bien en deça de "Un tramway nommé désir"; moins lugubre, moins torturé, moins intense et aussi moins énigmatique, beaucoup plus terre à terre et classique finalement dans la trame scénaristique. Il y a quand même du très bon et pour tout dire, j'ai été saisi et captivé tout le long par l'ambiance et le jeu d'acteur. Il y a bien sûr le mythe Brando mais aussi tout cet univers prolo des quais qui ressort avec panache et authenticité. En parallèle de l'intrigue, il y a aussi le jeu de séduction entre Brando et Eva Saint Marie joliment fait, sensible sans être miévreux. Tout cela est très réussi avec une belle image mais disons le, l'intrigue reste assez simple et linéaire (peut-être un peu trop), heureusement que l'ambiance extra nous permets d'être indulgent sur ce point. Par contre, la fin est excellente, et m'a fait sortir du film avec fascination et enthousiasme. Bref, on peut donc trouver ce film très bon sur bien des points mais il manque selon moi deux choses : une intrigue un peu plus forte ou boostée (là, minimum syndical mais ça passe) et malgré tout un peu plus de profondeur dramatique.
"Sur les quais" est littéralement aimanté par la performance de Marlon Brando qui livre une prestation tout en sobriété et en retenu. Le film atteint à un haut niveau quand il traite de sa relation amoureuse avec Eva Marie Saint mais se perd dans un dilemme moral lourdingue très mal amené. Ce qui aurait pu être un être un très beau film sur la lutte des classes se révèle finalement être un film sympathique porté par Marlon Brando mais desservi par l'écriture sans finesse du scénario.