Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
40 abonnés
2 459 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 6 juillet 2024
Produit par Georges de Beauregard, le producteur de la Nouvelle vague, Pierre Schloendoerffer réalise un polar atypique et personnel, étonnant à certains égards, mais pas convaincant pour la simple raison que le sujet est globalement ennuyeux. Passée la curiosité qu'on a de découvrir, dans un décor urbain nocturne et poisseux, l'ancien officier d'Algérie, le capitaine putschiste Richau tout juste libéré de prison, on est confronté à une sombre et vague errance et à des rencontres avec des personnages peu ou mal définis. Longtemps, et bien plus qu'à cet objectif de 500 millions qu'évoque le titre du film, Schloendoerffer s'intéresse à la personnalité de son capitaine déchu, homme désabusé se sentant peut-être inutile ou fini depuis sa radiation de l'armée. Le personnage garde son mystère et les intentions, les idées du cinéaste ne sont pas davantage lumineuses. Le dénouement, où l'on revient -enfin!- à l'objectif fixé est plus intéressant par la singularité d'unspoiler: braquage en plein ciel. C'est aussi la séquence où la noirceur stylistique du réalisateur est la plus satisfaisante.
Pierre Schoendoerffer filme une histoire d'hommes, de militaires retournés à la vie civile et d'officier rebelle. Il montre aussi les états d'âmes, la camaraderie, les trahisons, la morale et la fin morale aussi.... Bref, il montre tout ça avec des dialogues faux, des scènes dispensables ou fausses comme un film de la nouvelle vague et les incohérences qui vont avec.... le film sonne creux. Pour nostalgiques de l'armée exclusivement.
L'intrigue policière en elle-même n'est ni originale, ni passionnante, la fille est un peu décorative. C'est l'épaisseur psychologique rarissime dans un film noir qui impressionne. La réunion des anciens d'Algérie, chantant Le diable marche avec nous, met mal à l'aise. Plus que de l'ambigüité dans le portrait de cet ancien putschiste, qui renforce cette impression. Cremer est magistral (paix à son âme). Il y a un sentiment ambivalent concernant le film. Trop de sales trucs en suspens dans l'air, peut-être. Mais chapeau pour le style, parfois Melvillien.
Du bon Crémer pour un film plutôt raté, au départ le scénario semble alléchant mais les rapports entre les personnages s'avèrent peu intéressants. Le final laisse froid.