Avis sur Echec à l'organisation

Sans être un cinéaste majeur du genre, John Flynn s'est mine de rien construit une solide carrière dans le Film Noir « moderne », comme en témoigne cet « Echec à l'organisation » efficace et bien mené. Rien de flamboyant ni de très original, mais du travail de pro, cohérent et pouvant compter sur quelques scènes d'action fort bien réalisées pour relever la sauce de temps à autre. Et comme il y a bien pire qu'une opposition Robert Duvall - Robert Ryan pour donner encore plus de « gueule » à l'œuvre, combinée à certaines répliques ne manquant pas de saveur, vous comprendrez que l'ensemble apparaît tout à fait recommandable, et ce malgré un dénouement rafraîchissant mais assez peu crédible. Une bonne pioche.

Polar hard-boiled des seventies qui se laisse regarder mais qui déçoit un peu si Echec à l'organisation est efficace dans ses scènes d'action l'ambiance manque cependant de noirceur et de nervosité de plus les scènes "intimistes" sont peu convaincantes sans oublier quelques petites longueurs par moment.

Nouvelle aventure du Parker crée par D. Westlake et qui prend ici un nouveau visage et un nouveau patronyme, quelques années après "Le point de non-retour" de John Boorman avec Lee Marvin. R. Duvall prend donc la suite, le personnage perdant en présence physique ce qu'il gagne en profondeur. J. Flynn n'est par Boorman non plus et il signe une mise en scène plus tournée vers l'efficacité que la stylisation. Il en résulte un polar solide, bien mené, enchaînant rapidement les scènes de braquage avec un héros trop malin face à des truands incapables de réagir correctement. Au sommet de la chaîne, on retrouve un R. Ryan vieillissant (l'acteur décédera quelques mois après la sortie du film) mais toujours aussi impeccable, composant un personnage troublant et charismatique. On regrettera surtout la mauvaise intégration du personnage féminin, incarné par une K. Black à côté de la plaque, mal intégrée par le scénario (on oublie parfois qu'elle suit le duo) et qui n'arrivera jamais à donner au film son supplément d'émotion. Il en résulte un film solide, divertissant et entraînant mais auquel il manque un peu de personnalité. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com

Un bon polar où Robert Duvall campe un braqueur qui pour venger la mort de son frère va s'en prendre à la mafia! Pas toujours original mais plutôt plaisant et efficace.

Un bon film de John Flynn moins puissant que Rolling Thunder qu'il fera ensuite...Robert Duvall est très bien dans ce rôle de anti-hero..le méchant et l'organisation représente par le merveilleux Robert Ryan dans un rôle de méchant est très crédible..le film cependant a un peu vieillit..grosse critique dans le livre de Quentin Tarantino "Cinéma Spéculation" qui considère ce film comme un classique qu'il a vu beaucoup de fois et qui la inspire pour ces films.. À découvrir ou redécouvrir..

John Flynn est un cinéaste relativement confidentiel dont la carrière de réalisateur de films de genre n’aura jamais vraiment décollé à Hollywood malgré quelques films de très bonne facture livrés entre 1973 et 1987 dont cet excellent « Echec à l’organisation » tiré d’un roman de Richard Stark (The Outfit). Le scénario est relativement classique du repris de justice qui à sa sortie de prison décide de venger son frère tué par la mafia parce qu’il a participé au hold-up d’une banque appartenant à l’organisation. Si Flynn s’y entend pour mener rondement le déroulement de cette intrigue plutôt basique, c’est de l’ambiance retranscrite que le film tire toute sa force brute , s’inscrivant de plain-pied dans cet âge d’or devenu culte du polar américain des années 1970. Earl Macklin (Robert Duvall) est un solitaire aux principes solidement ancrés et à la détermination sans faille. Il a décidé que le meurtre de son frère exigeait réparation sonnante et trébuchante et dès lors rien ne le fera dévier de sa route. Robert Duvall dont le physique n’est pas particulièrement impressionnant est parfait dans ce registre qui relève plutôt de la panoplie d’un John Wayne ou d’un Clint Eastwood. Jusqu’au bout les pontes de la mafia dont Mailer, joué par un Robert Ryan en bout de course vont mésestimer Macklin qui n’arrêtera pas de les surprendre par son audace et sa promptitude. Le parcours d’Earl dans les paysages battus par les vents des villes et campagnes de l’Ouest américain est parsemé de tronches que Flynn est allé chercher chez les vétérans d’Hollywood comme Robert Ryan, Elisha Cook Jr, Marie Windsor ou Jane Greer qui parfument le film d’une nostalgie de la grande époque des films noirs. Aidé de ces partenaires de choix auxquels il faut ajouter la très énigmatique Karen Black, le massif Joe Don Baker et la très pulpeuse Joanna Cassidy, Robert Duvall inonde le film de tout son talent alors qu’il commence tout juste à aborder les premiers rôles après dix ans de carrière. C’est l’occasion pour lui de montrer son éclectisme passant sans aucun problème du rôle de l’avocat ductile et raffiné Tom Hagen, fils adoptif de Don Corleone (« Le parrain » Francis Ford Coppola 1972) à celui de Earl Macklin petit truand violent et obstiné qui s’accroche à des valeurs et à une indépendance qui s’envolent à mesure que le crime s’industrialise. Les pérégrinations d’Earl dans les différents repères de la mafia qu’il rapine sans vergogne sont l’occasion de scènes fort bien écrites notamment au niveau des dialogues que Flynn scénariste de son film a particulièrement soignés comme cette réplique où débarquant dans un bar pour parler à un sbire de Mailer (Robert Ryan) il assène à un barman qui lui en refuse l’accès : « Sache que je ne parle pas aux hommes qui portent un tablier ». Il n’y a donc vraiment rien à jeter dans ce film, archétype d’un genre dit du polar crasseux qui était alors à son zénith. On peut donc s’étonner à sa vision du parcours chaotique de Flynn qui par la suite sombrera doucement dans l’anonymat après un film de prison, « Haute Sécurité » (1987) lui aussi du meilleur effet. Amoureux du polar américains des années 1970, précipitez-vous sur l'édition B-Ray proposée par Wild Side Video agrémentée d'un superbe livre illustratif de la genèse du film.

Un bon film de gangsters contre gangsters des années 70, solide et efficace il a en outre pas trop mal vieilli. Il manque juste le petit plus pour nous faire vibrer car les parties où les héros livrent un peu de leurs personnalités sont moyennes.

Un banal film de série b des années 70 qui a plutôt mal vieilli. Le scénario n'a rien d'original c'est l'histoire d'un homme qu qui veut venger la mort de son frère et qui s'en prend à la mafia. Chose rare je trouve que robert duval est pas top dans le film (peut être la vf) oubliable!!