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Vixare
30 abonnés
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3,5
Publiée le 20 septembre 2015
Dans Le gang Anderson, Sydney Lumet fait le pari de réaliser un thriller intime et réaliste, délaissant les grosses scènes d'action et le spectaculaire. Le réalisateur fait ainsi le choix de se concentrer sur la psychologie des personnages et de réfléchir sur le sens de la loi et les devoirs de l'Etat dans une société hypersécurisée où les libertés individuelles sont insidieusement bafouées. La mise en scène est particulièrement lente, notamment lors de la séquence du vol, et l'effet de croisé en flash-back ne permet pas de tenir le spectateur en attention complète. Pour autant, Lumet s'est entouré d'un casting astucieusement hétéroclite emmené par Sean Connery et donnant un de ses premiers rôles à Christopher Walken. L'ensemble se laisse regarder avec un certain plaisir, et le discours militant de Lumet se savoure avec délectation.
Ce polar est très lent et bien froid. L'ensemble manque cruellement d'émotion et de charme même avec la présence de Sean Connery, qui, il faut bien le dire est ici un peu transparent. Le problème est peu être du à l'histoire se déroule par le prisme des écoutes et de la vidéo surveillance sans jamais justifier son point de vu.
"Le gang Anderson" par son côté iconoclaste marque un début de rupture dans le trajet artistique de Sidney Lumet qui totalise depuis 1957 une quinzaine de films quasiment tous adaptés de pièces de théâtre, exercice presque obligé pour lui compte tenu de la mode de l'époque et surtout du succès fulgurant de son premier film "Douze hommes en colère", huis clos judiciaire inspiré de la pièce éponyme de Reginald Rose. Depuis lors, Lumet livre des films aux thématiques certes fortes comme l'y incite sa volonté d'être un témoin actif de son temps mais aussi un peu empesés et aux effets trop démonstratifs. "MI 5 demande protection" son excellent exercice de style inspiré de John Le Carré marquait dès 1966 une évolution vers un vérisme plus nuancé mais c'est avec "Le gang Anderson" sa deuxième collaboration avec Sean Connery qu'il écrit réellement une nouvelle page qui le conduira vers deux décades prodigieuses où tout le savoir-faire accumulé depuis ses débuts à la télévision en 1950 trouvera enfin un débouché vers des films tout à la fois engagés et captivants où les acteurs pourront donner le meilleur d'eux-mêmes. En 1971, Sean Connery n'en n'a pas encore fini avec sa période James Bond (il lui reste à tourner "Les diamants sont éternels") mais il aspire à ne pas se laisser enfermer dans un rôle assez réducteur et de toute manière, marqué par une date de péremption liée à l'âge de l'acteur. Michael Caine le compatriote et ami de Connery vient de connaître un succès aussi fulgurant qu'inattendu grâce à "L'or se barre" de Peter Collison un modeste film de "casse" à l'humour désinvolte. Aussi quand on lui propose de travailler à nouveau avec Sidney Lumet pour un film de la même veine, l'acteur écossais alors dans une période de doute n'hésite pas un seul instant. La collaboration sera une nouvelle fois fructueuse à la conjonction des aspirations du moment des deux hommes en quête de fantaisie. John Anderson (Sean Connery), malfrat à l'ancienne n'a pas de meilleure idée en sortant de dix ans prison que de s'attaquer au cambriolage de l'immeuble cossu où réside son ancienne maîtresse (Dyan Cannon). Élevé au code de l'honneur, Anderson s'entoure de compagnons de cellule et d'anciens complices. Mais entre-temps la technologie a beaucoup évolué, permettant de faire de ces immeubles bourgeois des quartiers chics de vraies forteresses surveillées à distance. Le montage de l'affaire se déroule sur un ton badin permettant à Connery de montrer une face cachée de son talent qui sera par la suite une des clefs majeures de son succès. On se dit que cette bande de pieds nickelés au sein de laquelle on trouve le tout jeune Christopher Walken se fera sûrement coincer mais l'on n'imagine pas que Lumet va soudainement faire basculer sa douce farce dans un bain de sang qui classe le film dans une catégorie hors norme. En mettant en avant la place grandissante des systèmes d'écoutes à grande échelle, Lumet préfigure le scandale du Watergate qui éclatera presque exactement un an après à la sortie du film aux Etats-Unis. Le ton iconoclaste du "Gang Anderson" et le contre-emploi de Sean Connery vont contribuer à son succès public. Dès lors ragaillardis et confortés dans leurs choix, les deux hommes vont pouvoir enchaîner avec "The Offence", le sommet de leur collaboration, film noir d'une désespérance absolue. Cette joyeuse parenthèse ne pouvait qu'être un intermède dans la filmographie d'un Lumet habituellement davantage enclin à la dénonciation des remugles qui infestent les institutions démocratiques qu'à la légèreté.
Un bon long métrage de plus a mettre à l'actif de la longue filmographie de Sidney Lumet !! A sa sortie de dix ans de prison, Anderson a l'idée en tète de monter un gros coup mais il est surveillé par la police sur écoute et avec des jumelles. Discrètement, in va convaincre des prisonniers sortit en même temps que lui et de bons malfrats pour cambrioler méthodiquement un palace ou les occupants ont de sacrées magots dans leurs coffre forts. Sidney Lumet nous ménage beaucoup de suspenses sur un excellent scénario qu'il y a de quoi mettre de bien dans l'œuvre et c'est réussit. On peux reprocher les matériels de police, les bricoles et même la musique de Quincy Jones de tomber dans le kitsch, on est au début des années 70 mais c'est des petits détails. On croirait quand on voit le début qu'on connait déjà la fin mais c'est innatendue au contraire. Sean Connery est toujours impeccable dans la peau du chef du gang, le reste du casting est excellent aussi et on remarquera dans les seconds roles les débuts au cinéma d'un certain Christopher Walken qui fera une longue route par la suite. Divertissant.
On est alléché au départ, on se laisse un peu prendre au début mais finalement... on en ressort avec le sentiment que Lumet, pour le coup, est passé à côté. Le film s'avère en définitive assez plat, l'interprétation est tellement sobre qu'on a l'impression d'une retenue (pourquoi?), le rythme est lent et une absence totale de nervosité ou de suspense vient tout gâcher. C'est dommage car certaines séquences assez réussies (notamment les interventions de certains seconds rôles) démontrent que Lumet pouvait (devait?) faire mieux que cela. On ne lui en tiendra pas rigueur mais tant pis pour le coup.
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3,0
Publiée le 5 janvier 2014
Dans "The Anderson Tapes", Sean Connery est plus surveillè dehors qu'en prison! L'acteur britannique quitte son costume de James Bond, dètenteur d'un permis de tuer, pour jouer le rôle d'un dèlinquant, et ex-amant d'une Dyan Cannon qui suscite le dèsir sexuel! A la mise en scène, on retrouve Sidney Lumet qui rèvèle les mèthodes de surveillance audiovisuelle de la police pour un divertissement calibrè, parfois drôle et très seventisè, annonçant en quelque sorte la fameuse « affaire du Watergate » . Quelques systèmes d'alarmes à neutraliser, des portes a ouvrir, des circuits tèlèphoniques a couper, c'est le job confiè à Christopher Walker qui n'ètait pas encore le grand acteur que l'on connait! Contrairement à Martin Balsam qui traverse dècidèment tous les genres cinèmatographiques en jouant ici la « folle » de service! Un gros coup qui s'appuie surtout sur la modernitè et l’efficacitè de la mise en scène et sur le charisme de son acteur principal, avec en prime, la musique de Quincy Jones...
Cette histoire de cambriolage, dans sa préparation et sa réalisation, tient à la fois du film de genre et de la satire sociale : tableau d’une société américaine sous surveillance (peu de temps avant l’affaire du Watergate) et d’un État parano mais inefficace. Sans être particulièrement ambitieux, Lumet a plutôt réussi son coup en matière d’action et d’ironie. Les choix concernant la bande-son et la musique (signée Quincy Jones) sont surprenants. L’ensemble reste mineur mais s’avère divertissant.
Film quelconque donc sans originalité: scénario ultra classique, rythme mollasson, mise en scène banale, rien ne surprend le spectateur hormis le fait que le réalisateur est Lumet. A éviter.
Sorti la même année que "Les diamants sont éternels" où Sean Connery incarnait pour la dernière fois officielle l'agent 007, "Le Gang Anderson" nous présente l'acteur sous un autre jour, sortant de prison et préparant un casse dans un immeuble luxueux, ignorant qu'il se retrouve surveillé à plusieurs reprises que ce soit par des hommes du gouvernement ou mis sur écoute par le propriétaire de l'appartement de sa maîtresse chez laquelle il vit. Si on a parfois un peu de mal à savoir où Sidney Lumet veut en venir en nous présentant tout ces systèmes de surveillance, le fait est qu'il réalise là un film de casse plutôt bien fichu même s'il est loin d'être rempli de suspense. En effet, la fascination se fait plutôt au niveau de l'organisation et du déroulement du casse en lui-même que sur sa réussite, le ton étant assez fataliste depuis le début. Si la musique de Quincy Jones se retrouve souvent hors de propos, il n'empêche que Sean Connery est impeccable et qu'à ses côtés on s'amuse à voir Martin Balsam en homosexuel et on découvre un jeune qui débutait alors et qui s'appelle Christopher Walken...
intéressant avec le recul , comme un témoignage du début des techniques de surveillance mais coté histoire je reste un peu sur ma faim..... à se demander si les passages "burlesques" étaient voulus à l'époque... Un casse bien monté spoiler: qui se finit en queue de poisson
«Le Gang Anderson» est un mauvais film de Sydney Lumet, oui même lui a fait des coquilles. C’est assez rare d’ailleurs. Lumet aborde un thème qui lui est décidément très cher: les cambriolages ou les braquages ratés. Voila qui rappelle «Un après-midi de chien». Ici, il s’agit d’un cambriolage raté, celui d’un luxueux hôtel. Un cambriolage pourtant très bien préparé par un cerveau nommé Sean Connery. Ce dernier est d’ailleurs très crédible dans son rôle. Le problème de ce film, c’est qu’il est clairement scindé en deux parties, la première manquant terriblement de rythme et la deuxième qui tente de rattraper tout ça, mais en vain. En revanche, «Le Gang Anderson» se met à l’heure de la technologie de l’époque avec l’omniprésence de toutes ces caméras de surveillance, c’est d’ailleurs tout ce que l’on retiendra. Un film mou, sans réel suspense mais fort heureusement, Lumet se rattrapera à de multiples reprises.
Tourné peu de temps avant Les diamants sont éternels, dernière apparition de Sean Connery en agent 007, Le gang Anderson est un film de casse typique des années 70, agrémenté d'une vision avant-gardiste sur la surveillance excessive des autorités avec ses micros omniprésents, ses caméras invisibles et ses nombreuses opérations clandestines. Le film, réalisé par Sidney Lumet, qui retrouve donc Connery six ans après La Colline des hommes perdus, met en scène un voleur professionnel qui, à peine après être sorti de prison, organise le cambriolage en règle du riche immeuble où gît sa petite amie. Concoctant une fine équipe comprend un expert en objets de luxe homosexuel (Martin Balsam, irrésistible), un chauffeur expérimenté (Dick Williams), un as de l'électricité (Christopher Walken, alors âgé de 27 ans, dans son premier grand rôle) et trois autres complices tous conscients des risques qu'ils encourent. L'intrigue suit donc son cours agréablement et avec quelques pointes d'humour bienvenues malgré une enquête policière parallèle difficile à suivre et la musique funky de Quincy Jones, totalement inappropriée au long-métrage et en particulier dans les moments de tension. De plus, certains flashbacks aussi maladroits qu'inopportuns ainsi que certains bruitages électroniques agaçants plombent le film de quelques défauts désagréables. On appréciera notamment un Sean Connery aussi charmeur que sérieux en cerveau de l'opération pouvant devenir froid comme de la glace en un claquement de doigt. On n'appréciera pas en revanche certaines séquences tirées par les cheveux (surtout celle concernant le gamin paraplégique) et une fin en queue de poisson très peu réussie, chose au final commune dans ce genre de films... Ainsi, si Le gang Anderson n'est pas le meilleur film de Sidney Lumet (qui n'arrive concrètement pas à dénoncer les pratiques douteuses de la vidéosurveillance outre-mesure des services gouvernementaux) ni celui de Sean Connery, il n'en demeure pas moins un très bon film de casse, bien meilleur que certains "classiques" avec ce qu'il faut d'humour, de répliques cinglantes et de classe incommensurable pour passer un bon moment.
Sidney Lumet a fait mieux... Bien mieux ! Ce gang Anderson est aussi mou qu'invraisemblable. Heureusement, Sean Connery sauve le film du naufrage complet, notamment avec ses scènes jouées avec la sublime Dyan Cannon. Pour le reste, on soulignera juste la vision avant-gardiste de la société et la présence des caméras omniprésentes.
Un mauvais film de Sidney Lumet, ça ne court pas les rues… Eh bien, en voici un ! Cette histoire de hold-up raté (thème cher à l’auteur comme en témoignent le très bon 7 h 58 ce samedi-là et le chef d’œuvre de Lumet, Un après-midi de chien) part pourtant bien mais se perd assez vite (disons en gros au bout d’une demi-heure) dans un scénario gratuitement sophistiqué qui fleure parfaitement les années soixante (même si on est en 1971 !) et ne dégage rien de construit ni d’élaboré. Même Sean Connery, pourtant irréprochable comédien, ne se sort pas de ce piège dans lequel il semble être tombé. À oublier si l’on veut rendre service à ce grand créateur qu’a su être dans bien d’autres occasions Sidney Lumet.