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Fabien S.
561 abonnés
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4,0
Publiée le 7 février 2017
Sidney Lumet réalise un très bon film de braquage dans un hôtel. Sean Connery et Christopher Walken incarnent des cambrioleurs. Il a beaucoup de suspens , d'humour noir et d'action en chaîne, de rebondissements en cascade . Aussi bon qu'un James Bond dans la lignée explosive et spectaculaire.
Un bon petit Lumet qui s'attaque au film de braquage organisé par une bande de malfaiteurs mené par un Sean Connery qui s'eloigne de james Bond et on verra aussi un tout jeune comédien alors inconnu du nom ce Christopher Walken. On peut dire que le ton du film est clairement fataliste et "nos gangsters" sont débarassés de toutes auras romantiques avec en plus une B.O. signé Quincy Jones.
Expert en braquage de coffre-fort, Duke Anderson sort de prison après une peine de 10 ans. Il retrouve sa maîtresse, et a l’idée de détrousser les habitants de l’immeuble huppé de celle-ci… C’est un Sidney Lumet en petite forme que l’on retrouve derrière « The Anderson Tapes », polar à la trame peu adroite. En effet, plusieurs problèmes émaillent le scénario. D’abord, un manque d’enjeu dans l’intrigue : l’idée du vol arrive comme un cheveu sur la soupe, et le protagoniste n’a aucune motivation autre qu’un vague appât du gain. Il ne fait par ailleurs pratiquement aucune utilisation de ses soi-disant dons de casseur de coffre-fort ! Ensuite, des personnages non développés, auxquels on ne s’attache en conséquence pas vraiment. C’est dommage car la distribution est tout de même sympathique. Sean Connery (alors tout juste sorti du costard de 007) en gentleman cambrioleur, Martin Balsam en décorateur efféminé, et un tout jeune Christopher Walken en jeune loup à moitié paumé. Le plus dommage est que le film comporte plusieurs (très) bonnes idées, malheureusement bien trop peu exploitées. Les thèmes de la paranoïa, de la surveillance omniprésente, et de l’éclatement de l’information, sont très pertinents et en avance sur leur temps (il est d’ailleurs très ironique de voir un portrait de Nixon dans les bureaux de l’une des agences de surveillance !). Mais ils ne sont qu’effleurés par le scénario. Un autre sujet est rapidement évoqué en introduction : le forçage de coffre-fort comme une métaphore sexuelle. Dès lors, on peut voir la volonté de détrousser tout un immeuble comme un désir sexuel frénétique pour le protagoniste, après 10 ans d’abstinence (ou parallèle la libération sexuelle des 70’s ?). Mais là encore, l’idée, bien qu’amusante, est à peine utilisée. « The Anderson Tapes » reste tout de même filmé avec professionnalisme (Sidney Lumet n’est pas n’importe qui), toutefois on ne peut s’empêcher d’être déçu au vu de son potentiel.
Voilà un film qui a bien vieilli. Ils devaient découvrir la surveillance video!!!! Le gang des bras cassés n'est pas des plus folichons et l'objectif peu passionnant. Bref plutôt ennuyeux au final
Petit film mineur mais amusant où Sidney Lumet se fait les dents. C’est ironique et léger, joué par une bande d’acteurs en train de devenir célèbres – Connery, Balsam, Walken – et qui ne se prennent vraiment pas au sérieux. Divertissant avec une belle ambiance des années 70, aussitôt vu, aussitôt oublié.
Un petit, tout petit Sidney Lumet. Son rythme très posé, toujours au plus près de ses personnages ne convient pas à un film qui lorgne plus vers la comédie lourde que du film de braquage tendu. L’écriture des personnages est grossière et beaucoup sont rapidement pénibles à suivre. Le film m’a paru du coup bien trop long et sans réel moment marquant. Même Sean Connery en braqueur macho n’arrive pas à relever le niveau d’un film très médiocre dans tous ses aspects.
Amusé, inspiré, Sidney Lumet brouille quelque peu les cartes de sa filmographie avec ce polar au classicisme buté, tellement charmant sous ses aspects coquins. Un casse traditionnel conduit son patron ( Sean Connery, quand même ) dans les arcanes insoupçonnés de la surveillance policière . Ecran, bande magnétique, tout y passe pour figurer big Brother bien avant l’heure mais tellement prophétique de notre monde actuel. Ce qui renforce l’intérêt de ce film dont la mise en scène requiert ici un procédé filmique dynamique sur la réalisation et l’interprétation, à travers la lecture de l’image dans l’image, l’écran dans l’écran. Le divertissement devient intelligent et nous réserve encore bien des surprises. On a droit à un assaut type GIGN ( qui naîtra … cinq ans plus tard ! ) dans la versatilité d’un récit devenu presque dramatique. Pour constater que les fameux enregistrements … je ne vous en dis pas plus. C’est du piment à l’état pur ! AVIS BONUS Toujours les mêmes spécialistes et toujours un bon projecteur sur une œuvre et son créateur . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le gang Anderson réalisé en 1971 est un film-charnière dans la filmographie de Sidney Lumet car c’est celui qui fait basculer le cinéaste dans les thématiques du Nouvel Hollywood. Ici, il s’agit de confronter essentiellement le personnage principal du film interprété par Sean Connery à sa paranoïa. L’acteur signe ici sa deuxième collaboration avec le cinéaste après La colline des hommes perdus (1965). Et, un an avant le scandale du Watergate, Lumet filme l’Amérique sous surveillance de masse du début des années 70. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/lumiere/lumiere2022/#LGA
Dans Le gang Anderson, Sydney Lumet fait le pari de réaliser un thriller intime et réaliste, délaissant les grosses scènes d'action et le spectaculaire. Le réalisateur fait ainsi le choix de se concentrer sur la psychologie des personnages et de réfléchir sur le sens de la loi et les devoirs de l'Etat dans une société hypersécurisée où les libertés individuelles sont insidieusement bafouées. La mise en scène est particulièrement lente, notamment lors de la séquence du vol, et l'effet de croisé en flash-back ne permet pas de tenir le spectateur en attention complète. Pour autant, Lumet s'est entouré d'un casting astucieusement hétéroclite emmené par Sean Connery et donnant un de ses premiers rôles à Christopher Walken. L'ensemble se laisse regarder avec un certain plaisir, et le discours militant de Lumet se savoure avec délectation.
Sorti la même année que "Les diamants sont éternels" où Sean Connery incarnait pour la dernière fois officielle l'agent 007, "Le Gang Anderson" nous présente l'acteur sous un autre jour, sortant de prison et préparant un casse dans un immeuble luxueux, ignorant qu'il se retrouve surveillé à plusieurs reprises que ce soit par des hommes du gouvernement ou mis sur écoute par le propriétaire de l'appartement de sa maîtresse chez laquelle il vit. Si on a parfois un peu de mal à savoir où Sidney Lumet veut en venir en nous présentant tout ces systèmes de surveillance, le fait est qu'il réalise là un film de casse plutôt bien fichu même s'il est loin d'être rempli de suspense. En effet, la fascination se fait plutôt au niveau de l'organisation et du déroulement du casse en lui-même que sur sa réussite, le ton étant assez fataliste depuis le début. Si la musique de Quincy Jones se retrouve souvent hors de propos, il n'empêche que Sean Connery est impeccable et qu'à ses côtés on s'amuse à voir Martin Balsam en homosexuel et on découvre un jeune qui débutait alors et qui s'appelle Christopher Walken...
"Le gang Anderson" par son côté iconoclaste marque un début de rupture dans le trajet artistique de Sidney Lumet qui totalise depuis 1957 une quinzaine de films quasiment tous adaptés de pièces de théâtre, exercice presque obligé pour lui compte tenu de la mode de l'époque et surtout du succès fulgurant de son premier film "Douze hommes en colère", huis clos judiciaire inspiré de la pièce éponyme de Reginald Rose. Depuis lors, Lumet livre des films aux thématiques certes fortes comme l'y incite sa volonté d'être un témoin actif de son temps mais aussi un peu empesés et aux effets trop démonstratifs. "MI 5 demande protection" son excellent exercice de style inspiré de John Le Carré marquait dès 1966 une évolution vers un vérisme plus nuancé mais c'est avec "Le gang Anderson" sa deuxième collaboration avec Sean Connery qu'il écrit réellement une nouvelle page qui le conduira vers deux décades prodigieuses où tout le savoir-faire accumulé depuis ses débuts à la télévision en 1950 trouvera enfin un débouché vers des films tout à la fois engagés et captivants où les acteurs pourront donner le meilleur d'eux-mêmes. En 1971, Sean Connery n'en n'a pas encore fini avec sa période James Bond (il lui reste à tourner "Les diamants sont éternels") mais il aspire à ne pas se laisser enfermer dans un rôle assez réducteur et de toute manière, marqué par une date de péremption liée à l'âge de l'acteur. Michael Caine le compatriote et ami de Connery vient de connaître un succès aussi fulgurant qu'inattendu grâce à "L'or se barre" de Peter Collison un modeste film de "casse" à l'humour désinvolte. Aussi quand on lui propose de travailler à nouveau avec Sidney Lumet pour un film de la même veine, l'acteur écossais alors dans une période de doute n'hésite pas un seul instant. La collaboration sera une nouvelle fois fructueuse à la conjonction des aspirations du moment des deux hommes en quête de fantaisie. John Anderson (Sean Connery), malfrat à l'ancienne n'a pas de meilleure idée en sortant de dix ans prison que de s'attaquer au cambriolage de l'immeuble cossu où réside son ancienne maîtresse (Dyan Cannon). Élevé au code de l'honneur, Anderson s'entoure de compagnons de cellule et d'anciens complices. Mais entre-temps la technologie a beaucoup évolué, permettant de faire de ces immeubles bourgeois des quartiers chics de vraies forteresses surveillées à distance. Le montage de l'affaire se déroule sur un ton badin permettant à Connery de montrer une face cachée de son talent qui sera par la suite une des clefs majeures de son succès. On se dit que cette bande de pieds nickelés au sein de laquelle on trouve le tout jeune Christopher Walken se fera sûrement coincer mais l'on n'imagine pas que Lumet va soudainement faire basculer sa douce farce dans un bain de sang qui classe le film dans une catégorie hors norme. En mettant en avant la place grandissante des systèmes d'écoutes à grande échelle, Lumet préfigure le scandale du Watergate qui éclatera presque exactement un an après à la sortie du film aux Etats-Unis. Le ton iconoclaste du "Gang Anderson" et le contre-emploi de Sean Connery vont contribuer à son succès public. Dès lors ragaillardis et confortés dans leurs choix, les deux hommes vont pouvoir enchaîner avec "The Offence", le sommet de leur collaboration, film noir d'une désespérance absolue. Cette joyeuse parenthèse ne pouvait qu'être un intermède dans la filmographie d'un Lumet habituellement davantage enclin à la dénonciation des remugles qui infestent les institutions démocratiques qu'à la légèreté.
Tourné peu de temps avant Les diamants sont éternels, dernière apparition de Sean Connery en agent 007, Le gang Anderson est un film de casse typique des années 70, agrémenté d'une vision avant-gardiste sur la surveillance excessive des autorités avec ses micros omniprésents, ses caméras invisibles et ses nombreuses opérations clandestines. Le film, réalisé par Sidney Lumet, qui retrouve donc Connery six ans après La Colline des hommes perdus, met en scène un voleur professionnel qui, à peine après être sorti de prison, organise le cambriolage en règle du riche immeuble où gît sa petite amie. Concoctant une fine équipe comprend un expert en objets de luxe homosexuel (Martin Balsam, irrésistible), un chauffeur expérimenté (Dick Williams), un as de l'électricité (Christopher Walken, alors âgé de 27 ans, dans son premier grand rôle) et trois autres complices tous conscients des risques qu'ils encourent. L'intrigue suit donc son cours agréablement et avec quelques pointes d'humour bienvenues malgré une enquête policière parallèle difficile à suivre et la musique funky de Quincy Jones, totalement inappropriée au long-métrage et en particulier dans les moments de tension. De plus, certains flashbacks aussi maladroits qu'inopportuns ainsi que certains bruitages électroniques agaçants plombent le film de quelques défauts désagréables. On appréciera notamment un Sean Connery aussi charmeur que sérieux en cerveau de l'opération pouvant devenir froid comme de la glace en un claquement de doigt. On n'appréciera pas en revanche certaines séquences tirées par les cheveux (surtout celle concernant le gamin paraplégique) et une fin en queue de poisson très peu réussie, chose au final commune dans ce genre de films... Ainsi, si Le gang Anderson n'est pas le meilleur film de Sidney Lumet (qui n'arrive concrètement pas à dénoncer les pratiques douteuses de la vidéosurveillance outre-mesure des services gouvernementaux) ni celui de Sean Connery, il n'en demeure pas moins un très bon film de casse, bien meilleur que certains "classiques" avec ce qu'il faut d'humour, de répliques cinglantes et de classe incommensurable pour passer un bon moment.
Même si le film a un peu vieilli, il reste un bon polar mené d'une main sure par Sidney Lumet obnubilé par les "écoutes" (nous sommes à l'époque du Watergate). Il nous propose de jolies pointes d'humour, mais peu d'action, la première partie du film reposant sur la préparation d'un casse. Ce polar efficace nous offre une belle affiche avec un très bon Sean Connery et le jeune Christopher Walken (le film date de 1971), spécialiste des systèmes d'alarme. Le pitch : John Anderson (le Duke rebelle du système : banque, justice, bourse, mariage) sort de tôle après 10 ans. Il retrouve Ingrid son amante (la pulpeuse Dyan Cannon) et prépare sa "reconversion" avec un projet de Casse, Mais il attention, car il est sous surveillance.
Un film qui dénonce les pratiques de surveillance développées sans autorisation à la fois inutile dans les affaires criminelles et préjudiciables dans les affaires privées. Le scénario est sans surprise et la fin plutôt pitoyable
Ce film est tellement hétéroclite qu'on s'y perd un peu. Il repose sur plusieurs registres souvent mêlés : le policier, l'humour, la parodie, le burlesque... C'est ce qui fait son intérêt et sa faiblesse. On peut apprécier le décalage à condition d'être prévenu. C'est la loi du genre, le clin d’œil convenu. Tout le monde ne s'appelle pas Luis Buñuel. Il aurait fallu éviter que le baroque ne tourne au grotesque, que les portraits-charges ne deviennent de pesantes caricatures. Il aurait aussi fallu que la sacro-sainte règle hollywoodienne qui impose une fin morale à tout prix, même au mépris de la vraisemblance, ne soit pas aussi brutalement respectée. Le suspense, réel, est parfois un peu brisé par des longueurs ennuyeuses. C'est un film qui se laisse voir sans plus.