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halou
125 abonnés
1 532 critiques
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2,0
Publiée le 22 septembre 2011
Dur de mettre telle note à ce film de Clouzot. Certes les acteurs sont très bons comme toujours (Vera Clouzot notamment) et l'atmosphère prenante, mais hélas le film est trop long et brouillon. Il en reste qu'il se regarde avec grand plaisir.
Absolument aucun film d'Henri-Georges Clouzot ne peut laisser indifférent et celui-ci est loin d'être le dernier dans ce cas. Au contraire avec son atmosphère mystérieusement étouffante, ses espions dont on ne sait rien et dont eux-mêmes ne savent pas pour qui ils travaillent réellement et l'indécision de son personnage principal dont on n'arrive pas toujours à comprendre les réactions, Henri-Georges Clouzot laisse volontairement le spectateur s'engouffrer dans une véritable plongée kafkaïenne que des dialogues piquants, un beau noir et blanc et une mise en scène élégante achèvent de transformer en plaisir cérébral. Il est pas étonnant qu'avec ce ton inhabituel le film est dérouté à une époque où on n'avait pas du tout l'habitude de ce style d'oeuvre. En fait, "Les Espions" avait juste un tort : celui d'être en avance sur son temps. On oubliera pas de signaler l'utilisation magistrale qu'a fait Henri-Georges Clouzot de sa distribution très internationale (Gérard Séty (vraiment excellent!), Curd Jürgens, Peter Ustinov, Sam Jaffe, Otto-Eduard Hasse, Martita Hunt et Vera Clouzot (qui n'a jamais été aussi gracieuse que dans ce troisième et dernier rôle au cinéma)). Pour l'anecdote, on signalera au passage le jeune Patrick Maurin alors âgée de 10 ans dans un second rôle et qui fera par la suite une carrière exceptionnelle sous le nom beaucoup plus connu de Patrick Dewaere. Très grandement jugé à tort comme mineur dans la carrière du grand cinéaste, "Les Espions" est au contraire une très grande réussite étrange et fascinante dont l'aspect unique marque fortement bien après la vision.
Un film à l'atmosphère très particulière un peu surréasliste qui sera souvent utilisée par la suite dans d'autres films d'espionnages, assez convaincant mais on reste sur sa faim.
Surréalisme et humour dans ce drame pour servir le propos de Clouzot. Les dialogues sont remarquables dans l'absurde, les logiques paradoxales et les sophismes. Il y a une pleïade de talents dans les petits rôles.
Le début de ce Clouzot est plutôt intrigant avec un style assez décalé et ironique se distinguant du reste de la production française de l'époque ; on s'amuse devant Les Espions mais passée une demi-heure j'ai trouvé ce film un peu lassant et même ennuyeux. Tournant en rond, absence de réelle atmosphère et une histoire peu prenante ; Clouzot a laissé totalement de côté le suspense des films d'espionnage préférant jouer sur un ton moqueur.
Clouzot, Clouzot, Clouzot, j'en veux encore et toujours, d'avant guerre, d'après-guerre, peu importe, mais il me faut ma dose de Clouzot et d'espions en particulier ! Un peu plus tard, je crierai peut-être Clouseau, Clouseau, Clouseau que j'aime tout autant mais on ne sera plus dans le même registre ! Enregistre le, Joyce !
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12 484 critiques
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3,5
Publiée le 15 novembre 2015
il est plus facile d'entrer dans un asile psychiatrique que d'en sortir surtout s'il est truffè d'espions! Dans ce suspense à la française, Henri-Georges Clouzot joue avec les spectateurs et avec lui-même, prêtant le flanc à un deuxième "procès" que lui intente cette fois la nouvelle vague! Toute l’intrigue baigne dans une ambiance insolite! Les dialogues de Clouzot et Jèrôme Gèronimi sont remarquables et les acteurs - allant de Curd Jürgens à Peter Ustinov en passant par Sam Jaffe, Vera Clouzot et Martha Hunt - sont tous excellents! A noter que le jeune Patrick Dewaere joue un petit rôle (muet mais essentiel). Par deux fois, Patrick apparaît vêtu d'un costume sombre ècharpe au vent dèposant un mystèrieux message au pied d'une grille et c'est grâce à ce geste que se dènoue l'histoire de cette oeuvre atypique à la frontière du fantastique...
Bien avant la mode qui naitra dans les années 60 Clouzot signe un film dont l'équation pourait être un John Le Carré "Les Barbouzes" (1964) de Georges Lautner. Malheureusement si le film est aussi ambitieux qu'audacieux (pour 1957) H.G. Clouzot oublie un peu que la comédie, même noire et décalée, a besoin d'un certain rythme et que c'est aussi pour cela qu'une comédie dépasse rarement les 2h. Sans doute pas le meilleur Clouzot mais il mérite assurément d'avoir sa chance.
Les Espions est un film assez étrange de la part d’Henri-Georges Clouzot. En effet, alors que jusqu’à présent son cinéma traitait sérieusement des histoires sérieuses et donc réussissait à immerger son spectateur dans l’histoire, il choisit dans ce film d’aborder sérieusement une histoire absurde, décontenançant ainsi le spectateur : nous sommes dans une histoire proche de Kafka. On peut donc apprécier le film de Clouzot uniquement si on accepte ce traitement osé car, comme toujours avec Clouzot, le film est formellement parfait. Une curiosité dans la filmographie d’un cinéaste dont le sérieux est généralement une constante.
Un film à l'ambiance kafkaïenne qui nous plonge avec beaucoup d'humour dans l'univers plus ou moins fantasmé et schizophrène des agents secrets qui travaillent pour le compte de puissances dont ils finissent eux-mêmes par ne plus connaître le nom. Cette réflexion sur l'absurdité d'un système qui nourrit lui-même sa propre folie est superbement porté par des acteurs géniaux, Peter Ustinov les surclassant tous par son génie et son numéro drolatique d'espion sans scrupule.
J'adore pourtant Clouzot, mais là... Le scénario est très bon mais les situations incongrus et les personnages invraisemblables enlèvent au film toute crédibilité et donc tout suspens. On se croirait dans les Barbouzes, sauf que ce n'est pas drôle. Gérard Séty est très mauvais, le personnage de Véra Clouzot inutile (il justifie seulement sa présence dans le film). Dommage.
Quand Henri-Georges Clouzot s'attaque aux barbouzes, cela donne "Les Espions". Un Polar en N&B pratiquement tourné en huis-clos, beaucoup moins drôle que la version de Georges Lautner. Même si elle nous délivre une ambiance pesante à souhait, l'adaptation de son Scénario, quelque peu tirée par les cheveux, se révèle assez décevante, nous contant une histoire sombre et assez plate. Coté distribution, par contre, nous sommes comblé par la beauté de Vera Clouzot, la prestance de Curd Jürgens, la belle présence de Peter Ustinov et le faciès inoubliable de Daniel Emilfork.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 8 mai 2021
Henri-Georges Clouzot était un grand réalisateur il l'a prouvé mais même les meilleurs n'étaient pas enclins à faire des films ridicules. Ce film prouve que le génie et la frénésie sont vraiment très proches. Il a réalisé certains de certains de mes films préférés comme Le Corbeau, Le Salaire de la peur ou Les Diaboliques. J'étais donc très impatient de voir ce film. Après quelques minutes il se passe tellement de choses idiotes qu'il est difficile de croire en cette histoire. Il y a de nombreux acteurs célèbres qui apparaissent dans le film dont Peter Ustinov mais l'histoire principale est portée par quelqu'un de complètement incompétent. L'intrigue est tellement stupide que je ne veux pas la mentionner car elle semble avoir été écrite par le détenu d'un asile de fous...