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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 août 2008
Ce film dure plus de 3h et pourtant beaucoup de passages très importants du livre de Tolstoï ont été zappés (normal me direz-vous, ça aurait pu durer 8h). Et alors? Personnellement j'aurais bien passé 5h de plus. Hepburn est merveilleuse, quoique un peu tête à claques dans son rôle, tout comme Fonda, excellent dans le rôle du naïf un peu balourd. Quant aux scènes de guerre, elles sont superbes. Kitchissime mais pas moins délicieux...
Adaptation hollywoodienne fastueuse du chef-d'œuvre de Tolstoï, ce "Guerre et Paix" ne rend aucunement justice au roman. King Vidor semble trop soucieux de respecter l'œuvre originale et en vient paradoxalement à la trahir. En voulant raconter l'ensemble du livre, il passe bien trop rapidement sur tous les événements et ne laisse pas aux personnages et aux situations le temps de se construire. Par exemple, André revoit Natacha à un bal, il vient ensuite lui rendre visite tout les jours puis lui explique qu'ils se marieront dans un an, le tout en moins de dix minutes... C'est bien rapide et très artificiel. Le film reste à la surface des choses et réduit l'histoire à un simple mélodrame alors que c'était avant tout une fresque magistrale sur la société russe du XIXe, les ravages de la guerre et enfin les tourments amoureux. Si les personnages sont simplifiés à outrance, les deux plus intéressants du film sont également ceux du livre : le tourmenté Pierre et la joyeuse et passionnée Natacha, qui sont incarnés par Henry Fonda et Audrey Hepburn, tout deux parfaits. On note également le travail honorable de Nino Rota, même si cette bande originale est un peu plus formatée que celles qu'il fera par exemple pour Federico Fellini. Sans oublier quelques beaux moments, comme les scènes mettant en scène John Mills.
Majestueux. Un grand film ! Certains le qualifient de trop académique mais je trouve que ça ne nuit pas du tout à la magie de l'histoire. Certes, les scènes de batailles paraissent un peu longue à revoir, mais qui résiste devant le charme d'Audrey Hepburn et d'Henry Fonda, parfaits, et leur belle histoire d'amour ?
Une grande production hollywoodienne (en fait je crois qu'elle est italienne mais le film est tout à fait dans l'esprit d'Hollywood) adaptant un grand roman de la littérature ; un beau film qui ne parvient pas néanmoins à faire revivre Guerre et Paix de Tolstoï. Le livre ne m’avait pas trop passionné mais le film sans atteindre l’intensité du Docteur Jivago ou d’Autant en emporte le vent reste une belle production bénéficiant de grands acteurs et une belle reconstitution de l’époque. Dommage que les scènes de bataille soient bien légères même si l’on a droit à une belle charge de cavalerie. En fait le grand film sur la campagne de Russie reste à faire.
Une grande fresque romanesque à l'époque de la conquète napoléonienne en Russie. Les décors sont superbes et le nombre de figurants dans les scènes de bataille impressionants. Evidemment, ça pourrait être plus spectaculaire (notamment pour la mise en scène des scènes de batailles), mais ici on s'attache surtout à la vie des personnages dont celle de Henry Fonda qui s'oppose à la guerre et évidemment celle de la très charmante Audrey Hepburn. Si je mets 3 étoiles (plutôt que 2), c'est notamment pour elle et sa fraicheur qui illumine l'écran. Malgré ses 3h, le film se laisse regarder et est ponctué de plusieurs scènes sympathiques (le duel au pistolet, le coup de la bouteille de rhum sur la fenêtre, la scène de bal...). Pour finir, ce film est un peu, pour les guerres napoléoniennes en Russie ce qu'était "Autant en Emporte le Vent" pour la guerre de Secession (même genre d'histoires d'amour, contexte de guerre, film de plus de 3 heures...).
Très belle adaptation de la saga de Tolstoï. King Vidor a su adapter à merveille cette longue fresque qui met en parallèle le malheur de la guerre avec ceux de l'amour. D'un côté comme de l'autre il est question de combats sans issus !
Grand amateur de films-fleuves du style "Docteur Jivago", "Lawrence d'Arabie" ou "Le Guépard" (je suis verni, deux de ces films vont bientôt repasser à la téloche), je ne peux que m'insurger devant deux choses scandaleuses : premièrement, seulement deux critiques pour ce film. Ensuite ,que des critiques assassines. Certes ce film n'est pas un monument, il est, par moments, assez longuet, daté. Mais "Guerre et Paix" (qui repasse ce soir) n'en est pas moins un superbe film, 'à l'ancienne'. Pas un incontournable, mais un film qu'il faut, néanmoins, voir.
Les grands auteurs russes n'ont jamais été très bien traités par le cinéma américain qui n'a retenu de leurs oeuvres que ce qu'il y avait de décoratif (le spectaculaire et le romanesque) mais qui n'a jamais très bien saisi l'âme russe des personnages. Guerre et paix n'échappe malheureusement pas à cette manie de vouloir hollywoodiser l'esprit slave, c'est à dire de lui retirer tout ce qui fait son âme. Difficile de croire que cette interminable bobine, terne et ennuyeuse, soit réalisée par le metteur en scène de La foule, de La grande parade, du Grand passage, du Rebelle, de La Furie du désir, de L'homme qui n'a pas d'étoile... Tout ce qu'il y a d'intéressant dans le film appartient à Tolstoï... mieux vaut donc relire le livre que de regarder ce pénible spectacle poussivement mis en scène par un homme qui se contente de cadrer avec application des décors dispendieux. Les acteurs, guindés dans des costumes amidonnés ne parviennent jamais à véhiculer la moindre émotion. On pourrait regarder ça comme un beau livre d'images si ces images étaient belles... excepté la séquence de la retraîte napoléonienne (qui rappelle certains moments du Grand passage) tout le reste n'est qu'un état des lieux de ce que les décorateurs de Cinecitta savaient faire quand un producteur leur donnait beaucoup d'argent. A la décharge de Vidor, rappelons que le film est produit par Dino de Laurentiis (grand saboteur de talents) qui a imposé Henry Fonda (52 ans) pour jouer un personnage âgé de 21 ans ! Toutefois, le film peut être vu comme un des multiples exemples du déclin de grands cinéastes américains, contraints, dans les années 50-60, d'aller achever leur carrière en Europe, à la solde de producteurs cupides (la plupart italiens) sans grande éthique cinématographique...