Elle, se laissera finalement séduire par le côté humain du plus célèbre coureur de jupon de la planète et Lui, devant qui toutes les femmes finissent par céder, choisit l’authenticité plutôt que la fortune assurée. C’est la victoire de l’Amour à l’état pur. Leo McCarey a cru bon d’offrir cette histoire à une autre génération de public en réalisant le remake de son propre film. Le résultat est superbe même s’il a lui-même avoué plus tard qu’il préférait la première version. Les deux premiers tiers du film sont en fait une longue scène de séduction à laquelle ont reste accroché à cause du génie comique des deux interprètes. Deborah Kerr peut aller dans tous les registres avec la même vérité, ce qui en fait l’une des plus grandes d’Hollywood. Cary Grant est de la race des bellâtres pince sans rire qui joue sans se décoiffer mais qui demeure efficace d’un rôle à l’autre. Tout marche à merveille dans le film jusqu'à ce que l’action sépare les deux amoureux à cause de l’accident qui rend Terry paralysée. À partir de ce moment le scénario se concentre trop longue-ment sur sa convalescence et cela brise le rythme qui jusque-là était sans faille. Lorsque Nickie vient la visiter plusieurs jours après leur rendez-vous manqué au sommet de l’Empire State Building, la magie s’est estompée. Le tout se boucle comme il se doit sur un ton dramatique mais la sortie est ratée. Cela n’enlève rien au plaisir que nous a procuré le duo d’acteurs pendant les deux heures qui ont précédé la finale. Un film à se rappeler.
Je ne dirai qu'un mot NIAIS Bien blanc américain années 50 un tantinet raciste (les deux enfants noirs qui dansent) pas très bien joué malgré le grand talent des acteurs. Il eut mieux convenu à Rock Hudson et Doris Day.