Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ygor parizel
240 abonnés
2 503 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 14 août 2012
Une romance (trop) convenue, un Cary Grant bien sage et une histoire sans surprises. Un classique qui tient surtout au fait des images sucrées mais impeccables et à Deborah Kerr qui tient un de ces grands rôles. Les dernières minutes sont les meilleures.
Leo McCarey avait déjà réalisé une première version en 1938 avec Love Affair. Mais n’étant pas totalement satisfait de cette version, il décide d’en réaliser le remake en 1955 avec An Affair to Remember, profitant par la même occasion des nouvelles techniques du cinéma qui s’offre à lui (l’arrivée de la couleur, du grand écran, …). Deuxième version donc, avec un nouveau casting, nouveau tandem où l’épatant Cary Grant aux côtés de Deborah Kerr succèdent à Charles Boyer & Irene Dunne. Lors d’une traversée en paquebot, deux protagonistes qui font connaissance tombent tous deux fous amoureux. Le problème, c’est que l’un est fiancé et l’autre doit se marier. Elle et Lui est une comédie romantique à la fois adorable et irrésistible. Le ton humoristique est très présent sans pour autant en faire des tonnes. De Villefranche à New York, les décors se succèdent, tous aussi magnifiques les uns que les autres. Une belle réussite en la matière, une très belle rencontre, le tout drôle et savoureux !
Sur un transatlantique, deux célibataires endurcis, joués par Cary Grant et Deborah Kerr, se rencontrent et se séduisent. Arrivés à New York, ils se fixent rendez-vous six mois plus tard au sommet de l’Empire State Building.
Dans sa première partie, Elle et Lui est un modèle quasi parfait de comédie américaine pleine de charme et d’esprit. Au bout d’une heure, la « screwball comedy » bascule dans le mélodrame.
Elle et Lui a connu une étonnante postérité. Succès critique et public à sa sortie en 1957, il était tombé dans l’oubli jusqu’à ce que le personnage joué par Meg Ryan dans Nuits blanches à Seattle n’en fasse son film culte qu’elle visionne en boucle, seule ou avec une bande de copines, un paquet de Kleenex à portée de main.
Je suis toujours frappé par la suprême élégance des films américains des années 50. Élégance des toilettes : les robes de Deborah Kerr sont « à tomber ». Élégance des sentiments : aucune bassesse, aucune rouerie n’anime les personnages. Et je m’interroge sur le réalisme de ce cinéma. Était-il une construction artificielle, loin des réalités de son temps ? Ou bien les années 50 furent-elles aux États-Unis une époque où les femmes étaient aussi belles que Deborah Kerr et les hommes aussi séduisants que Cary Grant ?
Avec un duo d’acteurs de premier ordre, Leo McCarey dirige dix-huit ans après le remake de son propre "Love affair". Le français Charles Boyer laisse ici sa place au mythique Cary Grant, lequel aura pour charmante compagne de croisière Deborah Kerr. Ces deux-là réunis sur un bateau, il nous apparaît vite inconcevable de ne pas les voir ensemble à la fin du film ! Et peu importent leurs futurs conjoints respectifs, le spectateur n’a qu’une envie dès le départ : qu’à leurs retours Terry ne devienne pas Mme Kenneth Bradley et que Nickie Ferrante n’épouse pas la riche héritière Lois Clark. Sur le ton de la comédie, le film s’amuse à nouer entre les deux personnages une complicité ravageuse (bien illustrée par la courte scène avec le photographe). Conscients de ce qui se passe, ils tentent bien de s’éloigner l’un de l’autre, mais sur un paquebot, on finit toujours par se retrouver… que ce soit dos à dos lors d’un repas ou au milieu de la piscine. Leur Amour inéluctable naîtra lors d’une escale, alors qu’accompagné de Terry Nickie rend visite à sa grand-mère Janou (Cathleen Nesbitt, idéale révélatrice de sentiments). C’est néanmoins sur un ton moins léger que se poursuivra le métrage. En effet, la croisière n’occupe que la moitié de sa durée. Avant de débarquer, les deux amoureux conviennent de ne se retrouver que six mois plus tard, au sommet de l’Empire State Building. Et c’est en cela que "An affair to remember" m’a surpris : scénaristiquement il ne tombe pas dans la facilité. Les événements ne sont pas téléphonés, notre seule conviction est qu’une issue heureuse sera au rendez-vous. Le chemin pour y parvenir s’avère chaotique et émouvant. "Elle et lui" est de ces films au charme suranné mais délicieux. Qui plus est, il est doté d’une réelle qualité de dialogues (plusieurs formules sont magnifiques, il y a une constante recherche de la belle phrase). La mise en scène se révèle parfois originale (leur premier baiser ; l’Empire State Building qui se reflète dans une porte vitrée…). Dur ne pas succomber à cet instant de Cinéma, joyau d’une époque révolue. L’insupportable séquence avec la chorale enfantine justifierait presque une étoile en moins, mais c’est à mon sens la seule faute de goût du film ;-).
Un des plus beaux mélos du monde assurément. En fait il s’agit de la deuxième version ; la première en noir et blanc datait de 1939 et était réalisée par le même Léo Mc Carey. La couleur et les splendides prestations de Gary Grant et surtout Deborah Kerr qui incarne à merveille cette américaine fine mouche au grand cœur, insufflent à cette seconde mouture un surcroît de génie. Tout est parfait dans ce film : le rythme, les dialogues, les plans cinématographiques (ah le baiser dans l’escalier !). Totalement indispensable (même les scènes de chant avec les enfants, qui en ont crispé plus d’un, m’apparaissent adaptées, c’est dire !).
Une des plus belle histoire d'amour du cinéma, un des plus beau couple, un scénario et des dialogues tout en délicatesse (sauf les chorales d'enfants, insupportables de niaiserie). Des violons, du drame, mais du très bon. Bouleversant, émouvant et ...finalement réconfortant.
Bon, un poil surestimé. Élégant certes; Cary est toujours aussi ... indescriptible. Mais un peu inégal. Les scènes sur le bateau sont charmantes, un peu vides (aaaah! c'est dur de dire ça mais, n'ayons pas peur des mots). La deuxième partie est sympathique bien que l'évolution des personnages me semblent un brin régresser (celui de Deborah Kerr). La fin est indéniablement émouvante (Cary découvrant le tableau, moi ça m'émeut aux larmes), mais je dois dire que l'idée même que le personnage de Kerr puisse ne rien dire de l'état de santé de ses jambes, qu'elle préfère garder cette horripilante dignité et ne plus le revoir, m'a profondément exaspérée. A voir tout de même afin de ne pas mourir idiot!
Bien que culte, je n'ai pas été totalement importé par cette romance. Elle présente un problème de structure de la part du scénario. Alors que le début est prometteur, la suite l'est bien moins. Cependant l'intrigue est intéressante, bien filmée, même très bien, par McCarey qui décide de donner un nouveau souffle et une flamboyance unique à son oeuvre. L'oeuvre est paisible, calme, sympathique telle la maison de la grand-mère de Grant dans le film. En parlant de Cary Grant, il est très bon dans le film, même si on l'a vu meilleur ailleurs, notamment chez Hitchcock. Il interprète très bien son personnage qui est très intéressant aussi. Je n'ai pas pleuré, sûrement à cause de la pertinence de la réalisation et du scénario, surtout, pour certaines scènes. Le film est élégant mais comporte des scènes parfois ennuyeuses, notamment en deuxième partie. Pourtant le charme finit par s'opérer...
C'est un vrai film romantique, avec Grant d'un côté et Kerr de l'autre. Promis à deux autres moitiés, ils vont pourtant jamais se marier après s'être rencontré lors d'une traversée transatlantique. L'intrigue repose aussi sur une omission dont le dénouement se joue lors de la dernière scène du film qui est aussi la meilleure. Le reste est un peu figé dans des décors qui font un peu trop décor justement. Et l'ensemble a vieilli ntaurellement.
En 1957, Leo McCarey donnait une nouvelle version à sa fameuse comédie "A Love Affair" qui avait consacré Irene Dunne et Charles Boyer. L'argument : sur un paquebot de luxe, la chanteuse Terry McKay (très chic Deborah Kerr) rencontre Nickie Ferrante, un riche playboy célibataire (très séduisant Cary Grant) : ils boivent du champagne rosé (en ces temps-là, on savait vivre), tombent éperdument amoureux (sous la baguette d'Hugo Friedhofer), se quittent car déjà engagés, en promettant de se retrouver si leurs sentiments ne changent pas, dans six mois, au sommet de l'Empire State Building (sans même avoir vu "Sleepless At Seattle" !). Le film est un bonheur en cinémascope, color by Deluxe. Le couple Cary Grant/Deborah Kerr est magique, les joutes verbales étincellent, demeurent insurpassées. Il y a aussi un choeur d'enfants absolument délicieux et une dernière image très romantique que l'on peut interpréter de deux façons. Mais chut... La grande reprise au cinéma de ce classique permet de vérifier son effet intact : les spectateurs les plus endurcis versent des fontaines de larmes. Pour certains un demi-échec, ce remake n'en est pas moins supérieur à de nombreuses réussites parfaites.
Un film remarquablement romantique, doux, et amusant à la fois. Inoubliable pour ceux qui sont encore touchés par des relations sincères entre homme et femme. Le casting donne de sacrées épaules à une histoire qui aurait pu être sympathique, sans plus. Mais le jeu des acteurs, leur charisme et la mise en scène sont réellement des performances plus qu'honorables.
An affair to remember, érigé à juste titre en référence absolue de la comédie romantique, fait partie de ces comédies (romantiques ou non) sophistiquées basées sur l'intelligence du spectateur, un genre qui a malheureusement disparu (Little miss Sunshine pourrait rentrer dans la case). A la fois drôle (la scène du repas dos à dos est culte), émouvant (de l'escale chez la grand-mère à l'arrivée à New York, avec ces mimiques/regards en partie de tennis), et infiniment crédible (sur un thème abordé encore plus brillamment, sur un ton nettement plus déprimant, dans The arrangement, film importantissime, également avec la divine Deborah Kerr, élégante aussi bien physiquement qu'intellectuellement, toujours avec une fansaisie et un raffinement inégalables). Un modèle à suivre. La complicité, dépassant les simples jeux de séduction (ce qui force le séducteur à se découvrir), qui passe d'abord par une amitié de passage pour rendre le voyage plus agréable à une relation très forte, et libre. Car au-dela de leur amour, cette relation va leur permettre de s'affranchir de leurs chaînes, pas forcément ignobles (les deux promis absents sont plutôt sympathiques, certainement pas détestables, mais pas sur la même longueur d'onde), pour enfin "écrire une nouvelle page de leur existence, plutôt que de toujours réécrire la même page". Ce qui rend ce film merveilleusement divertissant, c'est que les ficelles scénaristiques sont peu visibles, et donc l'enchaînement des évènements et situations nous surprend, mais sans nous étonner, tant on est dans un registre du "possible". Le final est très beau.
Le melo ultime ? Il est sûrement ici quelque part entre Cary Grant et Deborah Kerr. Leo Mc Carey n'est pas manchot quand il est question de comédie, et c'est sûrement l'un des ingrédients qui font de Elle et Lui un film aussi total. le secret de sa réussite se nichant dans les petites touches d'humour, de légèreté qui vont mettre en valeur le drame, son absurdité, la fragilité des êtres face au destin, pour mieux nous crucifier lors de cette extraordinaire scène finale. A film to remember ! Et que c'est bon de pleurer sans retenue ! Je ne suis pas fana de Mélo mais puisqu'il s'agit d'un des tous meilleurs de l'histoire du cinéma, je ne peux que le conseiller. Rarement j'ai autant été emporté par une histoire d'amour. Rarement j'ai autant versé de larmes sans que le film ne m'y ait lourdement invité comme c'est souvent le cas. Ici le mélo, c'est du cristal qui glisse sur du velours. Et je ne parle même pas du sens exceptionnel de la mise en scène de Leo Mc Carey ni du jeu total de ces deux acteurs (le couple mythique Cary Grant / Deborah Kerr) transis d'amour comme vous le serez à leur égard. A voir ou revoir sans la moindre modération.
LE chef-d'œuvre de la comédie romantique. 2O ans après son premier opus, Léo Mc Carey remet son ouvrage sur l'établi et signe là un film magnifique d'humour, de tendresse, d'amour et de tragédie. Cary Grant et Deborah Kerr, portés par un scénario travaillé d'arrache pied par Mac Carey et le très expérimenté Delmer Daves, se glissent avec délice, telles deux alliances dans leur écrin, dans la peau de ce couple fantasque et non-conformiste qui ramène le spectateur sur les rives de l'illusion amoureuse. Le résultat de ce cocktail détonnant, si savamment dosé par son réalisateur, va au-delà des espérances. Deux heures durant, le délice est à son comble, avec en prime quelques scènes d'anthologie : le baiser caché dans l'escalier du paquebot, la visite à la grand-mère de Ferrante, ou bien encore ce sublime chœur d'enfants dirigé d'une main de maître par Deborah Kerr. Un pur ravissement.
Dans une somptueuse copie neuve, ce film de 1957 vieillit bien. Acteurs merveilleux -Gary grant et deborah Kerr- et réalisateur proche du génie, ce qui n'était pas toujours le cas. Ici on retrouve , comme dans "Place aux jeunes" du même, une élégance et une sincérité dans l'émotion auxquelles il est difficile de résister. Faut avoir un coeur de pierre pour garder les yeux secs ! Seul bémol, la chorale enfantine ?