Deux ans avant " chantons sous la pluie", Stanley Donen réalise une autre comédie musicale, " mariage royal", sa seconde réalisation, mais avec la présence de Fred Astaire et pas encore avec celle de Gene Kelly
Considéré comme un fleuron de la filmographie du realisateur, il offre certes une première partie formidable, appuyée par une partition de Barton Lane et un numéro de danse au plafond resté dans les mémoires, même s'il n'est pas, selon moi, le meilleur enchaînement que propose l'exceptionnel Fred Astaire.
Déjà ici dans la seconde partie de sa carrière, le danseur n'a rien perdu de son talent et porte le film. Le point fort de " mariage royal" , c'est sa bonne humeur communicative, cette joie de vivre qu'il transmet au spectateur.
Il faut toutefois reconnaître que la dernière demi-heure est nettement moins réussie que le reste du film et nuit à l'opinion d'ensemble qu'on a lorsqu'apparaît le générique de fin.
Malgré ces réserves, c'est sans nul doute une comédie musicale à connaître, même si elle n'atteint pas les sommets du genre.
Un peu desservi par un scénario vraiment très ( trop) léger- un couple artistique célèbre, composé d'un frère et d'une sœur, partent à Londres afin de donner une représentation à l'occasion du mariage de la reine Elisabeth II et du prince Philippe.
Les deux artistes tombent pendant leur voyage, amoureux chacun de leur côté.
Les parties dansées représentent largement ce que " mariage royal " offre de mieux. On notera la présence de Peter Lawford marié dans la vie avec une soeur du président Kennedy et de celle de S. Churchill ( qui danse- très bien d'ailleurs- avec Astaire) fille du célèbre premier ministre Anglais.
Stanley Donen a montré tout au long de sa carrière ses qualités de directeur d'acteurs. Certes, certains de ses films les plus connus ont été mis en scène avec une collaboration ( G. Kelly par exemple) et c'est l'argument qu'utiliseront ceux qui pensent minimiser son talent.
Il montrera tout au long de sa carrière que même lorsqu'il dirige seul, il parvient à mettre sur pieds des films formidables.
Il fait partie des cinéastes reconnus de façon légitime, de l'âge d'or hollywoodien.