Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Akamaru
3 144 abonnés
4 339 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 29 mars 2010
Le cinéma authentique et léché de Claude Sautet est un vrai bonheur.Ses films sont indémodables."César et Rosalie",une des ses oeuvres les plus fameuses,semble se délecter de ce triangle amoureux,dans l'incertitude,la connivence et le conflit.César est un conjoint possessif et hâbleur,qui ne peut supporter de voir Rosalie s'éloigner de lui,au retour de David,son ex-amant de jeunesse,doux,ténébreux et enjôleur.Sous le vernis des échanges savoureux,le drame gronde.Pourtant,Sautet parvient à sauvegarder cette étrange légèreté,qui fait rimer amour avec liberté et indépendance.Rosalie ne peut se résoudre à choisir.Ce n'est pas par égoïsme,mais par trouble intérieur intense.Romy Schneider,belle comme l'aube,nous régale de son jeu séduisant,accessible et inaccessible à la fois.Yves Montand,est très convaincant,au bouillonnement facile,qui cache mal une vulnérabilité béante.Enfin,Sami Frey,pondéré et énigmatique,joue un fauteur de troubles attendrissant.Le charme des plages de Noimoutier fera de César et David des amis,tout en provoquant l'incompréhension de Rosalie.Les dernières séquences sont éblouissantes,et ouvrent des perspectives.Sautet manie la prose avec délectation.On sent l'épicurien,apte à profiter de la vie et de ses valeurs essentielles.Une belle musique expérimentale de Philippe Sarde.Un film au charme fou.
Si l'on peut être au départ un peu désemparé par le ton quelque peu original, il faut reconnaitre que si l'on insiste un peu, ce César et Rosalie devient rapidement un véritable bonheur. En effet, difficile de ne pas être touché devant ce marivaudage moderne, particulièrement bien écrit et qui n'hésite pas à faire la part belle à une profonde fantaisie, sans doute fort peu crédible au final. Mais c'est justement aussi cela qui fait en définitive le charme de ce film, de pouvoir éviter sereinement les conventions, sans toutefois jamais tomber dans le ridicule ou le grandiloquent. Au contraire, "César et Rosalie" est un éloge de la nature, de la liberté, de l'amitié, qui ne tombe jamais dans la caricature et qui nous offre trois superbes portraits de personnages, portés qui plus est par trois comédiens en état de grâce. Et après tout, si c'était cela, le bonheur?
Exemple frappant du caractère indémodable du cinéma de Claude Sautet, Vésar et Rosalie brille par son charme naturel et ses personnages attachants. Le schéma classique du trio amoureux est bien plus travaillé que dans la plupart des marivaudages, grâce à la crédibilité que leur apporte, d’une part la subtilité des dialogues et, d’autre part, l’indéniable talent des trois acteurs. En tête, Yves Montant dans le rôle de César (rien à voir avoir celui de Jean de Florette !) en mari pugnace en duel avec Sami Frey, lui aussi amoureux mais plus réfléchi, pour le cœur de la resplendissante Romy Schneider, qui incarne la liberté féminine mais aussi ses limites dès lors qu’il lui choisir entre les deux hommes de sa vie. La réalisation soignée donne une place importante aux décors, en particulier les plages de Noirmoutier dans la seconde partie, et donne énormément de tendresse aux relations entre les personnages.
César et Rosalie est une magnifique comédie dramatique sur fond de triangle amoureux. C'est avec ce film que Claude Sautet continue son exploration du couple entamé deux ans plus tôt dans Les Choses De La Vie, avec un ton nettement moins mélodramatique cependant. Le long-métrage est totalement sublimé par un duo d’acteur formidable: Yves Montand et Romy Schneider au firmament des couples légendaires du 7em art. Une histoire d'amour intemporelle, aussi belle que complexe.
D'une histoire ordinaire, Claude Sautet la magnifie avec des acteurs excellents.. Le film est rempli de rebondissement, on ne sait jamais à quoi s'attendre, avec ces personnages très bien écrits et tous différents. Le film a peu vieilli mais c'est vraiment très bien réalisé!
L’épitaphe figurant sur la tombe de Claude Sautet résume pour partie son cinéma et donc ce film. Ce peintre des mœurs de la bourgeoisie citadine des 70’s transpose le triangle amoureux de Truffaut (« Jules et Jim ») 10 ans plus tard et avec quelques nuances. César est un homme du peuple, beau parleur, en quête d’attention qui s’est fait tout seul. Derrière ce tempérament impétueux se cache un manque de confiance ; il gravite dans un monde bourgeois et cultivé dont il n’a ni les codes ni le sang. David est son opposé, taciturne, discret, ironique ; c’est un artiste issu du même milieu social que Rosalie. Cette dernière les aiment tous les deux et aimerait certainement que ces deux hommes ne fassent qu’un. Filmé superbement par Sautet, cette dernière, interprétée par Romy Schneider, est le catalyseur du désir et de la rivalité entre ces deux hommes. Sensuelle, elle attise les conflits entre ses prétendants et sa valse-hésitation bien involontaire va jusqu’à faire naitre une réelle amitié entre les deux hommes. Et la vraie nuance avec « Jules et Jim » est bien là et fait de Rosalie une belle héroïne bovarienne. Moins dramatique que « Les choses de la vie », ce film est surtout comme tous les Sautet un film dans l’air du temps. On retrouve les marottes de ce dernier dans les scènes de repas, les pièces enfumées, les clopes au bec, les disputes de couple, les plans derrière une vitre,… La vie quoi, une vie où il n’était pas criminel de montrer des gens fumer et où on ne portait pas de masques. Derrière Sautet, ni originalité scénaristique, ni inventivité au niveau de la mise en scène ; juste du cinéma de qualité témoin de son époque ; et ça fait du bien. Rosalie est présentée comme une femme libre tout en la montrant comme une maitresse de maison attentive (elle sert à table les hommes,…) ; ce qui fait doucement sourire 50 ans après. Les femmes libérées ont bien changé ; celles de 1972 avaient aussi fait du chemin par rapport à leurs grands-mères. Un film à revoir et qui prend tout son sens après une mise en place s’étirant en longueur ; et surtout ponctué par une scène finale d’anthologie et pleine de mystère. D’où peut-être l’expression de « drame gai » parfois utilisé pour ce film. tout-un-cinema.blgspot.com
Une belle romance trente une femme et deux hommes, Montant la quarantaine et la belle allemande la quarantaine aussi, les traits fins parfait, un contour parfait, le beau visage de l'allemande exquise, une histoire de jalousie bien interprétée.
Un triangle amoureux mythique dans lequel Sautet dépeint avec une justesse et délicatesse folles la confusion des sentiments d’une Romy indécise, partagée entre le fougueux Yves Montand et le flegmatique Sami Frey. 4,25
Jamais Romy Schneider n’a été plus belle et mieux filmée que dans ‘’César et Rosalie’’, Yves Montant est remarquable et Sami Frey se contente d’être lui même. Le personnage qui a toutes les faveurs de Sautet, c’est Rosalie. Il respecte David bien qu’il ait du mal à le rendre plus vivant mais n’aime pas César, jusqu’à le caricaturer en le faisant sortir des normes. C’est le point faible du film, l’ authenticité de César est plus qu’improbable. Il n’existe pas dans la vraie vie autant de défauts et de qualités réunies dans un même personnage et c’est cela qui empêche le film d’être un magnifique témoignage humain. Ce n’est que du cinéma alors que le sujet était idéal pour être un témoignage le plus authentique de l’époque . Cela dit, que chacun s’accapare ‘’César et Rosalie’’ et y prenne du plaisir, le cinéma est fait pour cela et Sautet tenait à cette spécificité. Pour les spectateurs gênés par la conclusion, ils peuvent se contenter de la très belle mise en scène et se dire dire que Rosalie ne pouvait que disparaitre de la vie des deux hommes. Elle l’a fait et lorsqu’elle réapparaît de façon fugace et qu’ils tardent à l’apercevoir, il est évident que leurs yeux se tournent nous, spectateurs et non vers Rosalie. Sautet tient à nous laisser partir heureux et à bien nous faire comprendre que ce n’est que du cinéma.
César et rosalie est un très bon film de Claude Sautet. La mise en scène est irréprochable, le scénario est recherché et travaillé, le film est intéressant et ne manque pas de rythme, les acteurs comme Yves Montand, Romy Schneider ou encore Sami Frey sont très convaincants dans leurs rôles et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Bref c’est à voir…
Sorte de "Jules et Jim" en moins libre et innovant dans sa forme comme son fond, "César et Rosalie" reste tout-de-même un grand film sur l'amour et l'amitié. César (formidable Yves Montand) aime Rosalie (rayonnante Romy Schneider) mais David (Sami Frey), ancien amour de celle-ci, vient mettre à mal l'harmonie du couple. Dès leur rencontre, les deux hommes se livrent à un vrai combat de coqs lors d'une « course » en voiture ou chacun essaye de doubler l'autre, préfigurant leur futur « combat » pour Rosalie. Le personnage le plus fascinant du trio amoureux est certainement César, auquel Yves Montand prête sa verve et son charisme. Homme de tête, fier de sa réussite et de nature jalouse, César est fou amoureux de Rosalie, au grand dam de ses amis qui n'apprécient pas la jeune femme. Il est d'ailleurs évident que cette dernière est plus proche de caractère de David que de César. Ne serai-ce que dans leurs réponses sibyllines aux questions de César sur leur relation passée : « je l'aime depuis toujours », « entre nous il y a eu tout et rien ». Autant de phrases qui laissent César pantois. L'apparition de David viendra d'ailleurs réveiller sa jalousie maladive, qui le poussera à recourir au mensonge et à la violence dans l'espoir de conserver Rosalie mais ne parviendra qu'à la faire fuir plus vite. Il finira pas la récupérer lors d'une superbe scène sur une plage déserte mais, ne la rendant pas heureuse, César mettra de côté sa rancœur pour demander à David de se joindre à eux. Naît alors une amitié inattendue entre les deux hommes que Rosalie n'acceptera pas. "César et Rosalie" a pour principales qualités de beaux personnages et une atmosphère dénuée de gravité, Claude Sautet lui ayant préféré à raison une ambiance légère.
Ce film a de cela d'exceptionnel qu'il magnifie une histoire de la vie ordinaire, et raisonne donc en chacun d'entre nous. L'excellente interprétation de ses acteurs principaux y contribue fortement !
Dans la série assez extraordinaire de quatre films majeurs que Claude Sautet réalisa entre 1970 et 1974, César et Rosalie occupe une place de choix : sorte de Jules et Jim en mode provincial, ce film assez truffaldien séduit par sa vivacité.
La gouaille irrésistible d'Yves Montand, dont le jeu se situe ici entre un Belmondo italien et un Fernandel isérois, emporte littéralement le film. Dès les premières scènes, l'acteur pousse la narration vers l'avant, à la fois déterminé, menteur et désarmant de franchise.
Comparé à son extraordinaire abattage, les autres protagonistes semblent un peu fade. Sami Frey n'est pas formidablement convaincant dans son rôle de beau gosse mi-ironique mi-conciliant. Romy Schneider quant à elle brille surtout par sa fragilité émouvante et sa volonté d'airain, en grande partie insondable. Si son jeu n'est pas très expressif, sa présence irradie la pellicule.
Sautet filme cette trouble histoire de trouple avec une modernité assez remarquable, multipliant les mouvements de caméra élégants et les idées imparables (ce plan magnifique avec le corps dénudé de Rosalie barrant le premier plan, allongé sur le lit, alors que David écrit au bureau).
Ce beau film a admirablement bien vieilli et constitue encore aujourd'hui un exemple étonnant d'étude de moeurs à la fois subtile et originale.
Un classique du cinéma français porté par le charisme de ses 3 interprètes et l'énergie gargantuesque d'Yves Montand. Comédie romantique douce amère des 70's sur un triangle amoureux qui mènera à une belle amitié.
Malgré les excès d'un personnage, rien de surfait ou de superflu ici. Yves Montand, bouleversant, justifie à lui seul le visionnage de ce film qui présente des incarnations diverses du sentiment amoureux qui se croisent et s'entremêlent dans une tentative touchante de s'harmoniser. Un très beau moment de cinéma.