Que dire de plus sur ce film, sinon qu'il reste un des chef-d'oeuvre du cinéma français. Claude Sautet est un génie de la simplicité. Ses histoires sont si simples, si généreuses, ses dialogues si justes dans le quotidien que l'on finit par oublier que tout ceci n'est au final que du cinéma. Porté par un trio d'acteurs au sommet de leur art, Frey-Montand- Schneider, le film puise sa force dans la complexité des sentiments. Et c'est là qu'intervient toute la magie de Romy Schneider, aussi mystérieuse que belle, qui sublime à chaque instant la vie de ses amants. Ce film est d'une beauté sans nom. A placer au panthéon du cinéma français.
Un film pas très passionnant qui raconte l'histoire d'une femme qui aime deux hommes que tout oppose et qui est aimée des deux. Ils deviennent cependant amis, ce qui est improbable dans la réalité, et elle préfère les quitter tous les deux plutôt que choisir. Les acteurs sont excellents.
Claude Sautet donne vraiment cette impression de faire chaque fois le même genre de film , alors au moins on est rarement surpris ! "César et Rosalie" compte parmis ses films les plus réputés et marque le début d'une collaboration fructueuse avec Yves Montand . D'ailleurs il faut bien commencer avec ça , car c'est ce qui marque toujours en premier lorsque l'on regarde l'un de ses films . Toujours des grands noms ou presque , et toujours des associations intéressante , des mélanges où rarement un personnage ne prend le dessus . Le trio de tête de "César et Rosalie" (mauvais titre d'ailleurs puisque c'est un trio qui tient l'afficher !) est constitué de trois jolies performances : Yves Montand tout en charisme et extériorisation est sans cesse mis en opposition avec un Sami Frey qui mise sur l'intériorisation . Au milieu des deux , la muse de Sautet , la très jolie Romy Schneider qui joue bien malgré un rôle complexe (partagée entre les deux , fait parfois de drôles de choix à mon sens ...) . Un triangle amoureux avec des personnages très biens écrits voilà une raison de voir ce film intéressant . Mais ça s'arrête là ! Car il faut le dire , Claude Sautet est un scénariste de talent mais pas un metteur en scène ! Car son film se caractérise par un académisme affligeant , aucune tentative de rompre avec le classique . De plus la bande son n'a aucun intéret . Point de vue mise en scène "César et Rosalie" est tout simplement un téléfilm ! Alors vous l'aurez compris il faut voir le film si vous aimez les scénarios et les acteurs mais pas si vous aimez la réalisation !
Yves Montand qui en fait des tonnes, des poursuites en bagnoles entre copains pour rigoler, de la clope à tous les étages qu'on en est presque à se demander si la télé ne se met pas à cramer .... bref, ce film est trop "70's" (dans le sens beauf du terme) pour être encore supportable. Heureusement, il y a Romy.
César et Rosalie de Claude Sautet raconte l'histoire de deux hommes (Montand et Frey) amoureux de la même femme (Romy Schneider). Une lutte acharnée va s'établire entre eux deux, au point que Montand viendra détruire l'atelier de dessin de Frey. Pourtant, une lutte qui avait atteint un tel sommet est calmée par la proposition de César : que David vive avec lui et Rosalie. La proposition acceptée, voila le trio parti pour passer un moment dans une maison achetée dans le Sud par César. Mais Rosalie supporte trés mal la relation entre les deux hommes. Elle reste partagée et à peur de devenir inéquitable. Film sur l'amour, sur l'amitié, César et Rosalie dégrossit les principaux thèmes de la vie (du moins les plus importants pour une majorité) avec finesse et lenteur. Un bon film de la part de Sautet, en particluier avec un bon scénario classique certes mais bien exploité et avec d'excellents acteurs comme Montand qui en impose comme toujours mais aussi Frey qui possède déjà ce flegme terrible et enfin Schneider et son jeu imparable.
Sorte de "Jules et Jim" en moins libre et innovant dans sa forme comme son fond, "César et Rosalie" reste tout-de-même un grand film sur l'amour et l'amitié. César (formidable Yves Montand) aime Rosalie (rayonnante Romy Schneider) mais David (Sami Frey), ancien amour de celle-ci, vient mettre à mal l'harmonie du couple. Dès leur rencontre, les deux hommes se livrent à un vrai combat de coqs lors d'une « course » en voiture ou chacun essaye de doubler l'autre, préfigurant leur futur « combat » pour Rosalie. Le personnage le plus fascinant du trio amoureux est certainement César, auquel Yves Montand prête sa verve et son charisme. Homme de tête, fier de sa réussite et de nature jalouse, César est fou amoureux de Rosalie, au grand dam de ses amis qui n'apprécient pas la jeune femme. Il est d'ailleurs évident que cette dernière est plus proche de caractère de David que de César. Ne serai-ce que dans leurs réponses sibyllines aux questions de César sur leur relation passée : « je l'aime depuis toujours », « entre nous il y a eu tout et rien ». Autant de phrases qui laissent César pantois. L'apparition de David viendra d'ailleurs réveiller sa jalousie maladive, qui le poussera à recourir au mensonge et à la violence dans l'espoir de conserver Rosalie mais ne parviendra qu'à la faire fuir plus vite. Il finira pas la récupérer lors d'une superbe scène sur une plage déserte mais, ne la rendant pas heureuse, César mettra de côté sa rancœur pour demander à David de se joindre à eux. Naît alors une amitié inattendue entre les deux hommes que Rosalie n'acceptera pas. "César et Rosalie" a pour principales qualités de beaux personnages et une atmosphère dénuée de gravité, Claude Sautet lui ayant préféré à raison une ambiance légère.
Témoignage d'une époque et propos intemporrel : tout l'art de Claude Sautet réside dans ce paradoxe qui insuffle un tel charme à l'ensemble de ses films. "César et Rosalie" n'a pas vieilli et pourtant il nous renvoie à une époque bien révolue. Sautet aimait les gens, les femmes, les hommes, les acteurs, les actrices. Son cinéma en est le plus beau témoignage. Ce trio amoureux sur cette petite musique du génial Sarde demeure un des plus beaux fleurons du cinéma français. Romy, bien sûr, lumineuse, on l'a dit et redit. Mais en terme de jeu pur, Montand atteint des sommets. Il n'y a pas un regard, pas un mouvement du visage qui ne soit pas pleinement en phase avec son personnage. Son interprétation relève du cas d'école. Et cette mise en scène, évidemment, sans artifice, où règne la simplicité, jusqu'à ce dernier plan d'un terrain de volley de plage déserté qui, sans rien dire, dit tout et plus encore. Sans faire dans la démonstration symbolique, Sautet tape juste. C'est millimétré, cadré sans jamais cherché à le faire voir. C'est aussi ça, l'apanage des plus grands...
Un chef d’œuvre! Au sommet de son art, Claude Sautet orchestre avec brio le face à face de deux immenses comédiens. Yves Montand trouve là le rôle de sa vie: torrent d’énergie et d’invention pour incarner ce personnage à la fois cabotin et fragile, violent et sentimental, jaloux et généreux. Romy Schneider est radieuse comme jamais, servie pas des dialogues somptueux qu’elle joue avec une justesse désarmante. Sami Frey est un peu en retrait – c’est aussi le rôle qui veut ça. Le scénario est un modèle d’intelligence. Trois actes – Sautet connaît bien ses classiques. On commence tambour battant avec un César au sommet de sa gloire et de son bonheur avec Rosalie. On glisse insensiblement vers le malaise, jusqu’à la rupture, la fuite et un rétablissement improbable au bénéfice de César. Et on finit avec cette dernière demi-heure déroutante où les cartes se brouillent, où l’histoire d’amour et de rivalité se mue en histoire d’amitié... jusqu’au dernier plan, qui remet à nouveau tout en question. Tout cela mené de main de maître, avec la plus grande fluidité, un allant et un humour irrésistibles. Comédie du changement et de l’impermanence des sentiments, où le feu d’artifice allumé par les acteurs est toujours au service de l’intelligence, de la sensibilité et du regard tendrement ironique du metteur en scène, "César et Rosalie" est un monument du cinéma français.
Encore un joli film, encore léger néanmoins. Le long métrage tient surtout sa force de la beauté des 3 grands acteurs Y.Montand, S.Frey, mais surtout R.Schneider dont la lumière et la présence éblouissent et restent en mémoire.
Magnifique film, totalement ambigu, très simple en apparence mais ultra complexe en réalité. Peut-etre le meilleur film du grand Sautet avec "Max et les ferrailleurs". Chef d'oeuvre.
Rosalie fait partit de ces femmes qui sont lobjet de toutes les sollicitations et de toutes les attentions. Quand César voit sa conquête menacée, lui qui jusque là na connu que la réussite, cède à la nervosité à la violence. Tout au long du film, on voit ainsi sarticuler une relation triangulaire entre Rosalie et ses deux prétendants, César et David. Des prétendants que tout oppose, César est un industriel fortuné au tempérament extraverti, véritable homme de spectacle illuminant chacune des pièces où il apparaît ; quand à David cest un artiste de BD méconnu et plutôt introverti. Mais au final tout les réunit en la personne de Rosalie, leur rivalité évoluant pour laisser place à la compassion et à lamitié. Montand tient sans doute là un de ses plus grands rôles, un rôle impérial taillé sur mesure où sous lapparence dun César imposant, il laisse transparaître une sensibilité et une fragilité qui émeut. Romy Schneider, frappe par sa beauté éclatante mais aussi par la finesse et la subtilité de son jeu. Le charme quelle dégage ajouté à la part de mystère quelle inspire rend son personnage un peu plus insaisissable. Samy Frey dans un rôle plus sobre, rend une copie impeccable et complète à merveille ce duo légendaire. Sautet réalise avec ce film, une fresque humaine sublime marquée par des dialogues savoureux et des scènes inoubliables (notamment la scène de la plage en Italie et celle des retrouvailles à Noirmoutier). Il dépeint avec brio une galerie de personnages attachants qui sentrechoquent au gré des turpitudes amoureuses. A travers leurs qualités et leurs extravagances, Sautet a su refléter une époque révolue, empreinte de mélancolie et de romantisme...
Nayant vu que deux films de Romy (que jadmire) et aimant beaucoup le cinéma de Sautet, César et Rosalie, récemment diffusé sur F3, tombait à pic. On y retrouve lambiance typique des films français des seventies, un trio amoureux impossible entre le petit ami exubérant, mi drôle, mi tragique, lamant de jadis très réservé, discret et la femme idéale, belle, charmante, naturelle.Yves Montand y apporte une interprétation saisissante, toujours aussi grandiloquent ce cher Yves et la présence de Romy irradie le film, comment rester insensible devant une telle beauté ? César et Rosalie, même sil a un peu vieilli, reste tout de même à voir car il est lun des rares films à échapper de létiquette « film académique à la française » (pour ainsi dire banal et sans intérêt).