Etrangement je n'avais pas encore vu ce film,, l'oeuvre phare d'un Hitchkok à son apogée. Et je dois dire qu' il tombe à point nommé car il y a de cela quelques semaines j'ai eu l'idée, après avoir regardé le Slasher "Halloween" dernier en date, de faire sonder des personnes sur un forum.
En prenant en compte divers articles faisant l'inventaire des plus grands méchants de l'industrie du cinéma, j'ai établi une liste de 60 d'entre eux, les plus illustres pour les soumettres à l'avis des amateurs de cinéma en les confrontant par groupe puis par phase éliminatoire, comme on peu voir dans le sport, le tout avec un nombres de votants certes relatifs mais assez conséquents pour établir une vraie hiérarchie crédible.
Si Dark Vador, Le Joker et Hannibal Lecter ont complété le podium et semblaient intouchables, Norman Bates a terminé a une très honorable cinquième place
Bien que je l'ai fais uniquement pour le plaisir et qu'il était avant tout ludique et sans prétention, il démontre tout de même que Norman Bates est une icone du cinéma.
Et je dois dire que j'ai pris mon panard en regardant ce film.
Sur le fond, le film n'a absolument rien de transcendant, Le scénario est convenu, et il n'a vraiment rien d'extraordinaire mais cherche t-il l'être ? Non, il se veut efficace avant toute chose et il l'est. L'intrigue en elle même n'est pas non révolutionnaire, pour les familiarisés des Slashers ou polar de ce genre le climax du film à savoir la découverte de la double personnalité schizophrène du tueur en série marquée par cette dualité entre ce jeune homme affable au sourire angélique et sa prétendue mère qui vocifère et dénigre son rejeton.
Mais sur la forme ... C'est du grand art, la mise en scène du film est remarquable. Le film est porté par une bande son stridente et oppressante elle y joue un grand rôle dans la portée de ce dernier. Il n'y a pas besoin de dialogue, la longue traversée de Marion avec sa voiture pour se rendre au Motel de Bates sous une pluie torrentielle avec pour seul fait d'arme une photographie parfaite et cette musique suffocante qui pour l'anecdote n'était pas souhaité par Hitchcock qui envisageait plutôt une musique minimaliste. Tout le mérite revient donc au compositeur
La direction artistique, la photographie et ses effets de lumières, les costumes, les décors épurés, tout à été supervisé et soumis au choix de Hitchcock qui avait la main mise sur L'intégralité des aspects du film avec le résultat qu'on lui connaît.
Psychose c'est donc un chef d'oeuvre pas si l'on se centre que sur le film et son histoire mais essentiellement (intégralement) pour sa mise en scène et sa conception.
Cependant, je ne peux omettre le script ultra simpliste ni mon effroi ( pas dans le bon sens du terme ) en voyant ces parodies de meurtres
Parlons en, La fameuse scène de la douche, depuis entrée dans la postérité. Même ceux qui n'ont pas vu le film la connaissent. Elle est très bien orchestrée y a absolument rien à redire, du moins jusqu'à ... l'assassinat. Entre les acteurs qui surjouent, le fait que le couteau reste immaculé, qu'il se torde ( oui oui je vous assure, je vous encourage a aller revoir la scène sur Youtube) et les impacts aléatoires. On m'aurait dit que c'était un sketch des Inconnus j'aurais pu le croire. Bourdon en Bates et Campan en Travesti ça aurait envoyé sévère.
Que dire de la mort du détective Arbogast ? elle est dans la même lignée, son torse est touchée mais il a une estafilade sur le haut du crane, les fameux mystère de la prestidigitation. Abracadabrantesque, c'est le cas de le dire
Je vais éviter d'évoquer la tentative d'assassinat de la sœur de Marion je l'ai déjà assez tancé comme ça.
Donc, c'est LE GROS point noir du film, le manque de réaliste criant lors des passages sanguinolents, à ne pas être au crédit des acteurs qui sont tous théâtraux au possible et suivent donc les directives du Maestro.
Une chose est sûre, désormais je vais prendre des bains