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Ykarpathakis157
4 703 abonnés
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4,5
Publiée le 27 septembre 2021
Les théoriciens de la conspiration qui apprécient des films comme JFK auront beaucoup de plaisir avec Ennemi d'Etat. Pour un film sorti il y a des années il semble légèrement en avance sur son temps. Je ne me souviens pas de tout ce qui s'est passé en 1998 mais je sais que des choses comme le DVD en était à leurs débuts et bien qu'Internet fasse partie de notre vocabulaire la technologie qui prévalait en 98 est à des années-lumière de celle d'aujourd'hui. Et dans les jours qui ont suivi le 11 septembre l'idée de l'abolition de notre vie privée est pratiquement arrivée. Peut-être pas dans les proportions évoquées dans ce film mais nous sommes tout le temps sous l'œil vigilant de Big Brother. Lorsque nous entrons dans une banque un restaurant un magasin de proximité ou tout autre lieu public nous sommes photographié et enregistré et notre image peut être rappelée par un simple clic sur un bouton. Will Smith joue le rôle d'un avocat de Washington dont la vie est bouleversée lorsqu'on lui remet un disque dur sur lequel figure un meurtre politique. Il ne sait pas que c'est le cas et lorsqu'une équipe d'espions du gouvernement se lance à sa poursuite il est désorienté et hors de son élément. Gene Hackman joue le rôle de Brill qui pourrait aussi bien être une version plus âgée de Harry Cauld son personnage dans le film Conversation secrète (1974) de Francis Ford Coppola. Ennemi d'Etat est un film qui avance à un rythme effréné. Il est réalisé avec une urgence par Tony Scott qui nous montre pourquoi il est l'un des meilleurs dans le métier avec son style. Je ne peux pas imaginer que beaucoup n'ont pas vu ce film mais pour ceux qui ne l'ont pas vu c'est certainement l'un de ses meilleurs films et ce n'est pas peu dire...
Un bon thriller, efficace et bien joué. Même si l'on ne comprend pas toujours bien ce qui se passe, on ne s'ennuie vraiment pas, surtout que le sujet est vraiment très intéressant.
Tony Scott (Top Gun - 1986 & Man on fire - 2004) réalise ici un thriller d'espionnage mené tambour battant et hautement dopé en adrénaline. Ce qui frappe le plus ici, c'est de constater à quel point le film n'a pas pris une seule ride, et ce avec le poids des années et les avancées technologiques, le film reste toujours dans l'air du temps et crédible du début à la fin. Ennemi d'Etat (1999) est un thriller survitaminé, à la mise en scène rythmée comme un clip et qui vous retient en haleine, scotché à votre fauteuil durant près de 130 minutes. Une production digne de Jerry Bruckheimer, dans laquelle Tony Scott convie du beau monde à savoir Will Smith, Gene Hackman, Jon Voight, Barry Pepper, Jack Black & Gabriel Byrne. Constamment maintenu sous tension, le film ne relâche jamais la pression, pour le plus grand bonheur des spectateurs, on obtient ici un pur divertissement Hollywoodien !
Ennemi d'Etat atteint entièrement son but, divertir par son histoire mouvementée. Tout cela est très rythmé car l'action est au rendez-vous. Will Smith est impeccable et Gene Hackman est toujours fabuleux. L'espionnage est abordé ici de manière simple mais efficace.
Dans le genre du film d’action et d’espionnage, Ennemi d’état est plutôt bien ficelé. Le scénario est assez riche en rebondissements et la technologie exposée est, soit déjà actuelle, soit réalisable dans un futur proche ; seuls quelques points prêtent à sourire et le côté didactique est quelquefois un peu appuyé. La mise en scène est efficace, les poursuites sont originales (car 90% à pied!), les scènes de respiration sont réduites, la fin est assez remarquable. Ennemi d’état est un produit de l’Hollywood bien classique, certes, mais il fonctionne bien et constitue un bon divertissement.
Très à l'aise dans le genre du thriller, Tony Scott livre avec "Ennemi d'état'' un film prenant et diablement rythmé dont le thème (soit l'invasion du gouvernement dans la vie privée de ses citoyens) est plus que jamais d'actualité. A l'aide d'un scénario assez habile et d'une mise en scène totalement dynamique, le film ne brosse pas un portrait très reluisant de son pays mais le fait toujours sous le couvert du divertissement. Si l'on regrettera une deuxième partie un peu plus conventionnelle, "Ennemi d'état" parvient tout de même à faire mouche, aidé par un casting très convaincant (Will Smith, Gene Hackman, Jon Voight).
Un type qui achète un soutif pour sa femme sans connaitre ses mensurations, des types qui en courant vont aussi vite qu'un cycliste, des caméras satellites qui voient dans les cages d'escaliers, des caméras de magasin qui voient derrière les choses, des facilités de scénarios comme s'il en pleuvaient, une fin bâclée et peu claire…. Que de gamelles, et pourtant la vision reste agréable. Et il n'est pas interdit de prendre un plaisir coupable à regarder ça, d'autant que dans ce films les méchants sont si exécrables qu'on a envie de les sortir de l'écran pour les baffer. Quant au fond on dira que c'est juste un bruit de fond… hélas.
Un super film d'espionnage-action haletant,et avant-gardiste(en 1998)sur les nouvelles télécommunications permettant de surveiller n'importe qui,sur simple action d'un satellite.Une technologie qui fait froid dans le dos,qui pose des questions sur l'intrusion dans la vie privée,et le mauvais emploi par les gouvernements.Un thème très riche que Tony Scott préfère utiliser à des fins explosives,plutôt que réflexive."Ennemi d'Etat",certes blockbuster classique,bénéficie d'un rythme tellement enlevé qu'on ne décroche pas une seule seconde.La vie d'un paisible avocat du travail(Will Smith,excellent,athlétique et attachant)devient un enfer à partir du moment où une connaissance lui donne fortuitement une vidéo compromettante sur un député assassiné.L'extension du complot implique la NSA,et prouve la paranoïa ambiante du gouvernement américain,même avant le 11/09/2001.Les monstres sacrés que sont Gene Hackman et Jon Voight campent respectivement un agent retraité clandestin et un directeur d'agence véreux.Alliage d'images vues depuis les écrans de contrôle et d'action en temps réel,le film dépoussière l'espionnage en le dotant d'une force de frappe intimidante.On en ressort exalté.
Faisant presque figure de film d anticipation à l époque où il est sorti avec son histoire de surveillance des citoyens lambdas par les organismes gouvernementaux il est intéressant de voir à quel point Ennemi d état paraît dépassé dans le monde post 11 septembre qui arrivera deux ans après sa sortie. Si les personnages de la femme de Will Smith s offusque de ses possibilités de surveillance au début du film elles paraissent bien loin de ce que va donner le Patriot Act quelques années plus tard. Si cet aspect du film le rend vraiment dépassé, il reste à observer le thriller et l action; de ce point de vue, Tony Scott a une nouvelle fois très bien maîtrisé sa partition avec un film nerveux, sous tension bien servi par des acteurs convaincants (Will Smith et Gene Hackman en tête) et de bons seconds rôles. Ennemi d état un film dépassé mais loin d être mauvais.
En voyant Ennemi d'état, j'ai pensé à deux choses, la première était que le film datant du début des années 2000, la seconde c'est que ça ressemble quand même pas mal à conversation secrètes et pas juste parce Gene Hackman joue dans les deux films.
En fait si j'ai cru que le film est plus récent que ce qu'il n'est c'est tout simplement que maintenant on sait que ce qui est décrit dans le film avec la surveillance constante et permanente de tout le monde est mise en place. Donc forcément ce qui était en 1998 encore un peu ridicule et paraissant comme étant de la SF est maintenant réalité. Et c'est sans doute pire que ça étant donné que nos appareils capables de nous tracer nous les portons volontairement en permanence sur nous.
Tout le film est donc la traque de Will Smith et c'est plutôt bien fait. Alors je ne suis pas forcément un grand amateur de la mise en scène de Tony Scottt et je trouve son montage là bien trop nerveux pour pas grand chose, mais mine de rien, bien qu'assez artificiellement, il arrive à insuffler du rythme à son film qui en réalité aurait pu paraître bien morne tant il semble un peu à l'opposé de la logique qui voudrait toujours plus de course poursuites spectaculaires.
Ici malgré la présence d'hélico, de quelques voitures, ça reste assez normal et pas assez extravagant pour être irréaliste. Ce qui ne fait qu'accorder plus de crédit à l'histoire racontée par le film.
Je suis néanmoins déçu de la fin qui ne semble pas réellement marquer de rupture avec le reste du film, ça commence et se termine sur les chapeaux de roue, comme si le film avait un train à prendre et c'est un peu frustrant, on a l'impression qu'il manque un bout de l'histoire. Le film est également un peu long (plus de deux heures), mais ça reste plaisant à suivre.
Bref, un film plutôt sympa, parano au possible, dont je n'attendais pas grand chose et dont je suis ressorti assez satisfait.
Une histoire rocambolesque qui s'avère efficace pour peu que l'on se laisse pénétrer par cette univers soigné et par le jeu sans faille de Will Smith et Gene Hackman.
Ce thriller ayant pour sujet les moyens de surveillance des citoyens par les états dispose d'un postulat un brin tiré par les cheveux (un avocat au mauvais endroit au mauvais moment se voit pourchassé par des hommes diaboliques de la sécurité intérieure), et d'une intrigue qui devient vite moyenne, sans oublier le fait que malgré la présence d'acteurs habituellement bons, l'interprétation est globalement moyenne. Cependant Tony Scott parvient à captiver le spectateur jusqu'au générique, et évite le champ de navets.
Depuis quinze ans qu'il a débuté sa carrière de réalisateur en 1983 dans le sillage de celle de son frère Ridley, Tony Scott a démontré sa capacité à s'adapter à tous les genres avec toutefois une très nette inclinaison pour le film d'action à grand spectacle qui est celui où il obtient ses meilleurs scores au box-office. Ainsi "Top Gun" en 1986 et "Jours de tonnerre" en 1990 ont permis à Tom Cruise de se révéler puis d'asseoir son statut de star. Quant à "USS Alabama" en 1995, solide suspense militaire sur fond de guerre froide, il donne l'occasion à Scott de travailler pour la première fois avec Gene Hackman qu'il retrouve donc après l'échec de "The fan" pour ce thriller haletant posant mine de rien derrière son aspect divertissant une alerte sur le poids des nouvelles technologies qui constituent à terme une menace pour les libertés individuelles . On sait que Gene Hackman avait participé 23 ans auparavant au film de Francis Ford Coppola, "Conversations secrètes" qui posait déjà le problème alors que la technologie dans le domaine était encore approximative. Le scénario est d'ailleurs écrit par David Marconi qui a déjà travaillé avec Francis Ford Coppola pour "Outsiders" (1983) et "Rusty James" (1983), ce qui renforce encore la connexion avec le réalisateur du "Parrain". A contrario, pour ce qui est du traitement visuel de l'action, la propension à l'efficacité immédiate de Scott l'éloigne forcément du lyrisme flamboyant qui caractérise une partie de l'œuvre de Coppola. Le montage très serré permettant de relier en permanence l'action avec la traque technologique donne parfois le tournis, petit excès de virtuosité que Tony Scott poussera à son paroxysme sept ans plus tard avec le quasi stroboscopique "Domino" (2005). Willie Smith, devenu la "vedette noire" en remplacement d'Eddy Murphy depuis "Independence Day" (Roland Emmerich en 1996) et surtout "Men in Black" (Barry Sonnenfeld en 1997), est Robert Clayton Dean avocat spécialisé dans les accidents du travail qui par un coup du sort prend la place d'un autre, témoin de l'assassinat d'un sénateur récalcitrant à voter une loi sur les télécommunications donnant potentiellement plus de pouvoir à la NSA (Agence de renseignement des services secrets américains) . Dès lors la chasse à l'homme s'organise, donnant l'occasion à Tony Scott de déployer tout son savoir-faire qui est grand pour œuvrer avec sa caméra en milieu urbain. Gene Hackman arrive au milieu du film en ancien agent de la NSA devenu hacker pour soutenir le fuyard qui ne comprend toujours rien à ce qui lui arrive. La psychologie des personnages n'est pas décryptée plus que nécessaire, Scott étant surtout intéressé par l'action qui se déroule et l'exposition des formidables moyens technologiques à la disposition des gouvernants dont la plupart des citoyens ignorent la puissance. C'est sûr, après "Ennemi d'Etat" personne ne pourra dire qu'il n'est pas informé ! Le film parfaitement calibré avec en cadeau la très jolie Lisa Bonet remplit parfaitement son office et sa carrière au box-office ne constitue donc pas une surprise. C'est sûr, avec la mort de Tony Scott en 2012, Hollywood a perdu un de ses meilleurs artisans.