Tourné dans de formidables paysages, un superbe film jouant plus sur la psychologie que sur le spectaculaire, décrivant la folie des hommes dans toute son absurdité, porté par une troupe de comédiens talentueux (mention spéciale au grand Alec Guiness) et par la mise en scène de David Lean.
David Lean ne fait jamais de films médiocres, Ils sont au moins bien, bons, au mieux excellents. Ici, porté par un casting de Titans du cinéma, une histoire cousue main par des scénaristes et un écrivain Français, Pierre Boulle, à qui on doit le roman "La planète des singes", ce chef-d’œuvre de technique et d'écriture, fait exploser l'écran par ses couleurs et la puissance du bras de fer entre Alec Guinness et Sessue Hayakawa. Fabuleux moments de cinéma, de suspens jusqu'au retournement final haletant, posée, crédible, cette réalisation est une des meilleures du septième art.
Il y a des films dont le statut se discute peu, et celui-là en fait partie. Tout le monde a entendu le thème sifflé par les prisonniers, ça fait presque cliché. Et je me suis dit que je vais le revoir, car la dernière fois j’étais trop jeune pour avoir un avis qui tienne la route. C’est classique car ça associe les éléments du cinéma de la grande époque, le spectacle total, une histoire épique et réaliste, un dépaysement total lui aussi, des grands sentiments pas gnan gnan. Le combat que se livrent cet officier anglais, et ce gradé japonais, l’un trop fier qui se fera avoir par sa vanité, et l’autre à l’incompétence effarante, fait que l’on voit deux symboles sur pattes, sec comme un roc. Un déserteur américain va rajouter son grain de sable, et on comprendra son importance bien plus tard, le film est en effet long, mais le film est bon, et l’immersion est totale. C’est bien écrit, référencé, reconstruit, filmé, et Lean a l’intelligence de ne pas s’attarder sur le choc culturel, (trop exotique sûrement à son goût), et préfère l’étude des caractères, et peint une fresque monumentale qui satisfera tout cinéphile exigeant. Une fin pleine de bruit et de fureur, qui termine une dernière partie au suspense bien amené, dirigé, avec une conclusion fatale et tonitruante ! chef-d’œuvre, donc.
Le pont de la rivière Kwai est long, très long, près de 3 heures d'aventure dans la jungle de Sri Lanka (en Thaïlande dans le film). Le scénario est très intéressant, le casting est très bon. Les décors sont sublimes, les paysages sont grandioses. Le spectateur est captivé par les décors. Et bien évidemment; la dernière scène du film est une scène culte. On s'ennuie souvent tout au long du film, mais les décors rattrapent l'attention ainsi qu'une intrigue intéressante : 4/5.
Un film culte d'une intelligence rare, le despote du Japonnais, le flegme de l'Anglais, la nonchalance de l'Américain, que de clichés, mais, qui sont exploités avec brio. Le film de bout en bout est maîtriser et donne une leçon de cinéma. L'envers de l'histoire, la folie qui se transmet et se croise. A travers le temps, pas une ride n'a de prise sur les chefs d'oeuvre. En voici la preuve.
Enorme classique des films de guerre, "Le Pont de la Rivière Kwaï" a beaucoup vieilli mais n'en demeure pas moins toujours aussi intéressant à voir. Le film de David Lean est extrêmement bien réalisé, très bien joué, seule une musique un peu trop grandiloquente à des moments pas forcément utiles plombe un peu le début du film (je ne parle pas du fameux tube siffloté, évidemment). Les décors de la jungle birmane sont magnifiques. La première heure est vraiment passionnante, même si sa conclusion spoiler: qui nous explique ô combien la main de fer du colonel Nicholson remettra au travail ces "sauvages" plongeant dans la rivière Kwaï, mais surtout comme l'ingénieur britannique est plus intelligent que le japonais, incapable de savoir où construire un pont solide, vient salement tâcher l'ensemble, tout comme la glorification du système pyramidal d'obéissance du monde dit "civilisé". Heureusement, le film n'est pas vraiment manichéen, notamment grâce à ce colonel japonais Saïto, qui n'est que l'alter-ego de son interlocuteur britannique finalement - obnubilé par ses codes culturels spoiler: (bon par contre qu'il autorise une fête des prisonniers à la fin de la construction du pont, c'est too much). Enfin, le dénouement est mémorable, mais quand même un peu exagéré sur quelques points, notamment la chute... Ceci dit, "Le Pont de la Rivière Kwaï" demeure un colossal monument de guerre.
Grand classique du cinéma américain, ce film aux moyens financiers considérables bénéficie d'une mise en scène irréprochable signée David Lean, spécialiste des fresques à gros budgets. Chronique de la vue de prisonniers britanniques capturés par les Japonais pendant le Seconde Guerre Mondiale et contraints de construire un pont ferroviaire, sa première partie se concentre sur un formidable face-à-face entre un officier anglais – remarquablement interprété par Alec Guinness, qui remporta un Oscar – et un chef de camp japonais. La seconde partie décrit le projet du Britannique de reprendre la main sur la construction du pont, ce qui le conduira à adopter une attitude de plus en plus ambiguë, tant avec ses geôliers nippons qu'avec ses propres soldats. Une très intéressante réflexion sur la complexité et l'ambivalence des comportements humains.
Un film de guerre des années 50, ça sent le carton-pâte et les effets spéciaux démodés, pensais-je avant de le visionner. Et bien, je crois que c'est le meilleur film de guerre que j'ai vu ! La tension latente entre les prisonniers et leurs gardiens, le combat moral mené par le général américain contre son homologue japonais (suscitant des scènes heurtantes, que je n'imaginais pas dans un film de cette époque) et l'entêtement de ce même général à finir sa mission en respect de l'honneur militaire, alors même qu'il est contre les intérêts de son pays, représentent autant de choses fortes présentes dans ce film marquant. A voir !!
Le Pont de la rivière Kwai ne m'a vraiment pas séduit. Une image bien trop claire à mon goût et 2h40 pour ne rien dire, c'est un peu comme ça que j'ai perçu ce film. Cependant, il est clair que la scène finale est assez impressionnante.
"Le pont de la rivière Kwai" est moins prenant que ce que j'avais imaginé et ne rentre pas dans ma liste de classiques! Le long metrage subit constamment une sorte de dedramatisation qui lui enlève une certaine tension qui aurait pu être un argument fort dans la réussite du film! Et on assiste plus à une film d'aventure qu'a un film de guerre! Quoiqu'il en soit le talent et la façon de filmer de Lean nous assure un grand spectacle au milieu de ses décors sublimes! On se souviendra de la scène de fin, culte et géniale!
"Le pont de la rivière Kwai", représente un tournant dans la carrière de David Lean. Le réalisateur britannique, alors habitué aux productions de moyenne ampleur mais qui reflétaient déjà sa qualité de cinéaste, émerge véritablement du lot et signe en cette année 1957 un film qui restera dans les mémoires. Le réalisateur, usant de tout son talent signe une aventure de guerre palpitante, intelligente, flamboyante. Le film tiré d'un roman de l'écrivain Français Pierre Boulle relate le périple des soldats Anglais prisonniers des Japonais durant la seconde guerre mondiale qui doivent obéir au commandement ennemi en construisant un pont capable de relier les unités nippones. David Lean, comme à son habitude, ne crée pas de parti pris. Il ne porte pas aux nues les officiers de la Reine et ne caricature pas les Japonais comme on le voit souvent dans d'autres productions. Dans ce long-métrage, personne n'est ni tout blanc, ni tout noir et le réalisateur laisse se développer une toute autre caractéristique indispensable: la transformation psychologique. David Lean décide de jouer sur cette carte de la folie qu'engendre la fierté et le trop grand orgueil de la part des officiers qui perdent toute notion de leur cause. Alec Guinness, en officier anglais d'abord révolté et inperturbable sur ses positions et ses principes puis devenu meurtri et soumis après la torture est saisissant de justesse dans son jeu sobre et surprenant dans le bouleversement de ses pensées. William Holden, en Américain rebelle est lui aussi impressionnant de fougue et de force dans un registre opposé, celui de la survie et de la raison. David Lean livre une photographie des paysages et des plans d'eau qui ennivrent le spectateur par leur beauté visuelle. Le réalisateur signe un film de guerre atypique, très psychologique sans jamais ennuyer le spectateur qui suit avec intérêt tous les mécanismes du scénario jusqu'à l'explosive scène finale qui vient parachever le meilleur long-métrage des années 1950.
Un grand classique du film de guerre et une peinture de la folie destructrice des hommes, loin des clichés d'usage. Une oeuvre qui illustre bien la folie qu'est la guerre comme en témoigne la réplique finale. La performance des acteurs (dont Alec Guiness) est pour beaucoup dans la réussite de ce très grand film.
Un très bon film de guerre et un classique que chacun de nous devrait au moins avoir vu une fois. Le film est assez long mais bizarrement il ne m'a pas semblé ennuyeux pour autant. J'avais d'ailleurs quelques réticences avant de le voir vu sa durée et son année de sortie (1957). Autant pour moi, ce visionnage a été assez plaisant et divertissant grâce tout d'abord à un scénario que j'ai trouvé vraiment bien écrit et "alléchant" à suivre. Ensuite, la première partie du film dans le camp de prisonnier est tout bonnement un régal (vraiment amusante cette confrontation entre le colonel anglais et le directeur du camp japonais). La deuxième partie du film est plus basée sur le soldat américain évadé de ce camp interprété par William Holden. On suivra donc son parcours, son recrutement dans l'équipe d'élite visant à détruire ce fameux pont, la préparation minutieuse d'un plan d'attaque, son voyage à travers la jungle pour atteindre ce fameux pont, etc,etc. Voilà, rien de plus à ajouter si ce n'est que ce film doit avoir au moins été vu une fois. Un final d'anthologie d'ailleurs.