Superbe réalisation de David Lean et premier opus de la seconde carrière du "poète du cinéma des horizons" (selon l'AFI), ce film enchante les sens, enflamme notre intelligence, éblouit notre esprit... De l'art de positionner des hommes ordinaires (ici non convenus) dans un cadre extraordinaire. Exemplaire et toujours vivant !
Un chef d'oeuvre intemporel. Laissez vous bercer par le sifflement inoubliable de " la marche du colonel bogey ", un moment magique de l'histoire du cinéma.
"Le Pont de la rivière Kwai" : un film de guerre-aventure grandiose, épique et captivant de bout en bout. Rien à dire, un très grand moment de cinéma... Chef d'œuvre.
En eurocentriste qu'il est, Lean néglige les crimes coloniaux et les souffrances infligées par l'empire britannique pour centrer son film sur l'honneur militaire et la fierté nationale. L’humour, qu'on peut apprécier pour la légèreté qu'il apporte au récit, minimise les conditions des prisonniers et donne davantage de l'importance au destin des officiers.
La guerre est vue sous le prisme de la grandeur et du sacrifice, plutôt qu'en tant que tragédie humaine où les intérêts économiques des dominants sont imposés au détriment des masses. Les personnages asiatiques occupent des rôles tertiaires ou antagonistes, renforçant une vision occidentale impérialiste.
On peut quand même tirer du film, à travers l’obsession de Nicholson à construire un pont parfait servant son ennemi, une représentation de l'aliénation au travail, d'un productivisme au-delà de la morale et de l'humain. Reste que cette lueur d'esprit critique s’embrume du désir d'impressionner la galerie de Lean, via des films à gros budgets, aux décors exotiques et aux sujets mastocs.
J'ai vu un film... qui est un véritable chef-d'oeuvre de David Lean... Passé les premières minutes, on est pris dans cette histoire à hauteur d'homme d'un officier britannique qui a tout compris des règles du management de projet... capable de galvaniser les hommes et de transcender les différences pour bâtir ce "fameux" pont sur la rivière Kwaï... On suit son évolution, sa domination face aux conditions difficiles dans ce camp japonais... Et son "amour immodéré" pour son "oeuvre", au-delà de ses objectifs de militaire. Ce film d'exception prend le temps de poser les émotions, les sentiments, les situations et nous embarque dans une aventure humaine au coeur de la jungle asiatique. Le scénario, tiré du livre de Pierre Boulle, est époustouflant, et livre tout une série de messages profonds. Ce film porté est par Alec Guinness, William Holden, Sessue Hayakawa qui livrent une prestation tout en finesse et en subtilité. L'humour n'est pas absent, malgré des tensions fortes. Pour de nombreuses raisons, ce film est devenu un des grands classiques du cinéma, et a largement mérité les Oscars obtenus, compte tenu de la minutie de la reconstitution et du jeu des acteurs. La BO est envoutante et originale, et malgré les décennies, la fameuses marches est aujourd'hui entrée dans l'inconscient collectif. La scène finale nous fait entrer dans un état paroxysmique de tension et de déchirement.
Un film de guerre absolument sensationnel et inoubliable,qui montre les militaires sous un jour inédit et dévoile des scènes à grand spectacle admirablement préparées et mises en scènes,que l'on doit au spécialiste des fresques soignées,le grand David Lean.Dans l'imaginaire collectif,"Le Pont de la rivière Kwaï",c'est avant tout cet air siffloté par les soldats britanniques en marchant au pas.Cette superproduction très ambitieuse,lauréate de 7 Oscars en 1957,s'intéresse à la psychologie de personnages complexes et tourmentés.Le colonel Nicholson,britannique pragmatique,au code d'honneur si rigide qu'il en devient absurde,préfère collaborer avec l'ennemi japonais à la construction d'un pont reliant la Birmanie à la Thaïlande,plutôt que perdre la face.Fascinante figure martiale auquel le shakespearien Alec Guiness donne toute sa saveur et sa touche british.Pendant ce temps là,le cynique et désabusé major Shears(William Holden,à la séduction renfrognée),américain persifleur qui s'est évadé du camp,et a usurpé l'identité d'un gradé,est contraint de faire sauter ce pont patiemment construit.La cruauté de la situation de 2 nations qui s'opposent alors qu'elles appartiennent au même camp durant la seconde guerre mondiale,trouve son paroxysme dans une séquence finale précise,marquante et désenchantée,où la bêtise humaine n'est qu'une conséquence des dérives du patriotisme et de la haine de l'autre.Magnifique et inégalable.
David Lean, comme à son habitude, a réalisé un film remarquable. Tous les éléments ont été soignés avec grand talent à commencer par l'histoire, très originale, adaptée d'un roman de Pierre Boulle. La psychologie des personnages est bien exploitée. La narration est parfaitement maîtrisée et les acteurs bien dirigés. On peut voir dans ce film une critique de la chose militaire et de l'obéissance aveugle. Sous prétexte de montrer la grande discipline et la droiture du soldat britannique des prisonniers de guerre vont non seulement aider l'ennemi mais le servir mieux qu'il aurait espérer. Cela est d'autant mieux montrer qu'en comparaison c'est un militaire peu scrupuleux et qui ne songe qu'à courir après les femmes qui va permettre l'accomplissement de la mission de sabotage.
Avec ses 55 ans, le film a gardé une bonne partie de sa force. J'aime bien cette idée de raconter la petite histoire qui joue son rôle dans la grande. Plusieurs films de guerre de cette époque sont niaiseux et tellement mal fichus qu'on y croit pas une seconde, mais là ça n'est pas du tout le cas. Ce n'est pas non plus un très grand classique du film de guerre, mais je suis sûr que les adeptes du genre aimeront.
"Le Pont de la rivière Kwai" : un film de guerre-aventure grandiose, épique et captivant de bout en bout. Rien à dire, un très grand moment de cinéma... Chef d'œuvre.
Cet exceptionnel film de guerre est une adaptation du roman de Pierre Boulle, auteur de "Le Pont de la rivière Kwaï" et "La Planète des singes" (1963), ces deux œuvres ayant eu le succès cinématographique que vous connaissez. Il est également basé sur un certain nombre de faits historiques sans qu'il y ait de liens entre eux. Ceci étant, David Lean, réputé pour son perfectionnisme et son exigence avec les acteurs, a réalisé une véritable prouesse malgré les nombreuses vicissitudes du tournage. Il a fallu construire un véritable pont sur les lieux du tournage qui eut lieu à Ceylan, l'actuel Sri Lanka. Le film remporta sept oscars et sa réussite doit aussi aux acteurs principaux, en premier lieu, Alec Guinness, oscar de la meilleure interprétation pour son rôle du colonel Nicholson, William Holden, la vedette américaine imposée par les producteurs, Jack Hawkins et l'acteur japonais Sessue Hayakawa (colonel Saïto). Il offre un certain réalisme malgré le rôle édulcoré des militaires japonais, qui, selon les témoignages des rescapés de ces camps, étaient de véritables brutes tortionnaires et exécuteurs notoires. L'un des plus grands chefs-d'œuvre du cinéma.
C'est banal de dire que c'est un très beau film, mythique. Le Scénario est étrange du fait de la personnalité du personnage d'Alec Guinness, qui affronte Sessue Hayakawa en un duel de militarisme ! Bien sur, comme souvent dans l'armée, c'est le plus con qui gagne !