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Un visiteur
4,0
Publiée le 3 novembre 2008
Un petit bijou du cinéma d'une infinie tristesse. La mise en scène est soignée, la petite Ana Torrent admirable. Le récit est certes un peu lent mais magnifique.
A défaut d’une attaque virulente du régime franquiste, tel que le film nous a été vendu à sa sortie, cette œuvre hispanique à la narration éclatée, car basée sur des flashbacks, est surtout une vision terriblement tragique de la relation de l'enfance face à la mort. La sensibilité enfantine et la place qu’occupent les souvenirs tourmentés de cette gamine endeuillée donnent à ce drame une force émotionnelle irrésistible. Bien sûr, la musique de Jeanette est géniale, mais ce qui est réellement inoubliable, c'est le jeu de la petite Ana Torrent.
Film très émouvant. Je trouve la jeune actrice Ana Torrent extrêmement douée, j'ai rarement vu une gamine aussi bonne actrice elle a un visage froid mais parfois attendrissant. Les scènes ou l'on entend la chanson "Porque te vas" sont très réussie, certaines sont magiques.
si vous cherchez un film à regarder avec les copains le soir, pas la peine de le regarder. Si par contre, vous avez l'esprit prêt à fonctionner, c'est bon. Alors, il y a quelque chose, c'est incontestable. Néamoins, il faut être un sacré expert pour tout comprendre. J'avoue, on ne sait pas quoi penser après l'avoir vu. Normalement, soit on aime, soit on détèste. Moi je me partage ca fait six mois que je me partage. Il y a des moments, des anecdotes qui m'ont rappelé un peu ma petite enfance ( de 3 à 9 ans ). Mais le plus dur à percevoir, c'est si en fait, ce film est une succession de fantasmes de la fille ou si tout ce que l'on voit est réel. Un peu des deux à mon avis. Alors, n'omettons pas l'heureuse présence de Por qué te vás. Le problème c'est qu'il y a au milieu, beaucoup trop de longueurs. Voilà, je reste vraiment très partagé. La seule chose dont je suis sûr, c'est qu'il ne faut pas le regarder pour se divertir. Bon, ben à vous de voir parce que moi, je ne peut pas dire super ou nul.
Et dire que j'ai dû me retenir pour ne pas pleurer comme une madeleine... Ca aurait été la première fois, alors vous comprenez, je me devais de garder ma fierté ! "Cria Cuervos" a été réalisé par Carlos Saura en 1975 dans une période de libéralisation du régime Espagnol puisque Franco, déjà vacillant depuis plusieurs années, n'allait plus tarder à rendre l'âme (pour peu qu'il en ait eu une). Chronique décalée et atypique d'une enfance meurtrie, le film narre en fait l'existence glauque d'une fillette se créant son petit monde afin d'échapper à la réalité. Habile, le générique laisse défiler plusieurs clichés de notre héroïne à des époques différentes, quelquefois entourée de ses proches : cela permet au spectateur de très vite cerner la situation avant même que le film n'ait démarré ; on évitera ainsi les présentations d'usage. Drôle et terrifiante, la première scène rentre très bien dans l'oeuvre, attaquant frontalement son sujet et se posant comme le premier bout du puzzle constituant un scénario alambiqué et troublant mais ô combien passionnant. Les rêves de la petite fille se mélangent avec ses souvenirs, des instants qu'elle croit avoir vécu et qu'elle incorpore dans une vie dont elle ne parvient à saisir les limites. Les morts reviennent lors de séquences surréalistes dans l'esprit d'une gamine à l'imagination débordante. Et puis, quelquefois, "Cria Cuervos" repose les pieds sur terre, analysant sereinement et magnifiquement l'enfance, son ennui, ses instants de grâce. La musique emporte le public dans un amas d'images splendides, renforcées par une photographie sobre ayant très bien traversé l'épreuve du temps. Les fillettes sont bouleversantes de justesse et les adultes illustrent très bien le contraste entre les mondes séparés de deux générations. Carlos Saura que je découvre m'avait fait bonne impression avec "Vivre Vite" : il m'a plus qu'ému par l'intermédiaire d'un film puissant et déroutant, à voir et revoir par plaisir comme par souci d'analyse.
Voici encore un film qui n'a pas très bien vieilli... Je ne sais pas si c'est dû à la qualité de la cassette, mais on a l'impression que ce film a été tourné il y a des années lumière. L'ensemble n'est pas bien dynamique, et les dialogues sont peu virulents. Cependant, la bande son est plutôt réussie, la chanson du film est effectivement mythique. Concernant l'histoire du film, le monde de l'enfance, c'est pas trop mon truc... L'obscurité des lieux, la lenteur des dialogues sont à la limite plus tristes que le destin de la mère et de ses enfants. L'aspect rétro du film et l'évocation du franquisme sont par contre très intéressants, plus que l'histoire elle même. Si ce film ne m'a pas passionné, les cinéphiles pourront toujours se dire qu'ils ont vu un monument du cinéma espagnol.
Je n'avais pas vu ce film à sa sortie et c'est dommage car aujourd'hui je prends plus de recul!!! c'est vraiment un chef d'oeuvre, extrêmement bien joué, très bien construit!!! La musique est un peu lancinante et il y a quelques longueurs, mais je suis heureuse de le connaître enfin sur grand écran et non sur DVD!
Le film de Carlos Saura au coté d'Ana et Géraldine au sommet du 7ème Art. La réalisation est remarquable par le climat glacial qu'elle instaure. La bande originale est époustouflante. Ce monument marque au fer rouge les spectateurs qui l'ont vu. A voir et à écouter...Un chef d'œuvre inoubliable de l'année 1976.
Mon dieu que ce film est nul. Il n'y a pas d'histoire, on voit juste la vie de 3 soeurs et croyez moi ca devient vite chiant. Et j'allais oublié la musique "Porque Te Vas" qui est simpa une fois mais dans le film il nous la passe au moins 6 fois donc bon...
Je suis allé voir ce "film" (plutot documentaire) avec mon lycée, mais croyez moi je serai allé le voir comme ça, j'aurai quitté la salle au bout de 10 minutes.
j'avoue j'avoue c'est un bon film, très triste, mais une petite fille qui s'accroche à sa petite musique (très connue), malgrè ses malheurs. e vous le recommande, c'est le meilleur film espagnol (y'en a pas beaucoup) pour moi.
C'est Le film culte espagnol par excellence!l'ayant vu gamin , ce film ne m'a jamais laché ,je ne sais pas pourquoi mais il ya des films sans pour autant qu'on le veuille qu'on ne peut oublier,celui-ci en fait partie,je l'ai revu recemment la magie etait toujours la bien que pour moi ce film est surtout a voir etant gosse,bref inoubliable!
Sorti en 1976, au paroxysme du franquisme (Franco mourra quelques mois plus tard). Revu dans sa version originale espagnole sous-titrée en novembre 2007. Pas une ride. Au point qu'il mériterait d'être plébiscité une nouvelle fois. Les productions des seventies vieillissent souvent par l'accoutrement, les coupes de cheveux, ici, rien de tel, chaussettes noires et jupes plissées peuvent figurer un uniforme d'aujourd'hui. D'autant que ce qui est dénoncé reste de toutes les actualités. Au plan technique, Carlos Saura est déjà très au point à cette époque (les effets espéciaux et la surcharge de plans n'apportent parfois rien de plus). Double discours, mais comme le plus recevable pour tous est aussi dense que l'autre, c'est un enchantement permanent, pour peu qu'on ait un brin de patience au tout départ, il faut rentrer progressivement dans cet univers... Bien filmé, repérable grâce à la chansonnette "Porque te vas", ça se passe dans le milieu militaire madrilène. Pas si austère que ça, sympathique même, mais attention au protocole. La petite Ana Torrent bouleverse toujours autant par ses grands yeux noirs. D'ailleurs, d'office, ce double deuil des trois fillettes sidère, on se dit que la folie va être leur lot. Nombreux flashs-back : scènes d'un réalisme à couper le souffle (entre autres, Géraldine Chaplin se tordant de douleur sous un regard qu'on penserait devoir ménager). Ce qui est décortiqué est assez dur dans l'ensemble, avec des passages plus légers (les seins de la gouvernante). De plus, la voix off annonce que la vie devrait, comme souvent, avoir le dessus... Un film beaucoup plus riche si on l'entend à deux niveaux. A propager pour avoir une idée de ce que fût le franquisme pour Carlos Saura. Et deviner comment pareil régime s'obtient à l'usure, la plupart du temps, avec la complicité collective...