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    La Chute de la maison Usher
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    3,9
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    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 695 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Classique français du cinéma muet d'avant garde (1928), sorte de réponse à l'expressionnisme allemand, il fait penser pour son ambiance gothique à " Nosferatu" de Murnau ou à " Vampyr" du danois Dreyer.

    Adaptation du conte fantastique de Edgar Poe, il souffre ( de mon point de vue) de la comparaison avec les références précitées.

    Regard sur l'art et sa faculté envoûtante qui nous permet d'échapper au réel, mais aussi à mieux nous comprendre en nous confrontant à la fiction.

    Théoricien du cinéma ( certains de ses livres " le cinéma du diable" (1947) notamment sont toujours des références de l'analyse cinématographique), son passage au parlant et à son versant commercial est aujourd'hui un peu tombé dans l'oubli.

    D'origine polonaise, Epstein bénéficia du soutien de l'actrice Orane Demazis ( mariée à Marcel Pagnol) afin d'échapper à la répression pendant l'occupation allemande.
    TUTUR29
    TUTUR29

    35 abonnés 1 128 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2023
    Je viens de regarder ce vieux film de 1928 et c'est impressionnant à quel point il a bien vieilli. La vieille qualité de la caméra rend parfaitement honneur à l’angoisse qui habite tout le métrage, les acteurs peuvent paraître en surjeu mais c’est un peu le muet de l’époque qui veut ça pour bien souligner ce qui se passe à l’écran… et le plus gros point fort, la musique qui porte à elle seule tout le film et offre des envolées et une poésie rarement vu. Évidemment La chute de la maison Usher garde les codes de l’époque et difficile d'adhérer à 100% tellement ça ne correspond pas à ce qu’on fait aujourd'hui mais franchement, c'est un film envoûtant devant lequel je ne me suis pas du tout ennuyé, je recommande.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    45 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2014
    J'ai mis un moment pour me rappeler où j'avais entendu le nom d'Epstein, et j'ai fini par me souvenir que j'avais entendu parler de La Glace à trois faces, un autre de ces films, dont j'avais vu un extrait et qui m'avait donné envie. Quand j'ai vu que ce film était adapté d'un nouvelle de Poe j'étais encore plus longtemps puisque j'aime bien cet auteur. Le film est visuellement magnifique, je crois que c'est surtout ça qui marque, bordel ce noir et blanc, ce tableau qui s'anime réellement, cette très belle femme qui souffre, qu'on enterre... C'est vraiment une claque à ce niveau, les décors ne font que renforcer cet aspect très glauque et inquiétant, cette sorte de malédiction qui frappe Usher, brrr... Non sérieusement la mise en scène est grandiose, cette scène où les personnages transportent le cercueil de la femme et où l'on voit des bougies qui brûlent en surimpression. Que c'est beau. Epstein a dû avoir les moyens de son ambition, et c'est extrêmement réussi. L'histoire est belle, du fantastique comme je l'aime, les images sont sublimes... Que demander de plus ? Chipotons : le film pourrait être vécu comme trop court mais après réflexion je m'en fous, c'est un expérience courte mais très intense. Epstein est un mec très étonnant, je bave d'en voir d'autres s'ils sont de la même qualité !
    Remi S.
    Remi S.

    19 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 avril 2020
    Qu'est ce qui rend *La Chute de la maison Usher* de Jean Epstein si inquiétant et organique ? Est-ce cette immense maison dont les grands espaces donnent le vertige ? Est-ce pour son environnement végétal et marécageux faisant sombrer la moindre tranquillité? Ou est-ce alors cette résurrection subite d'une femme dont le corps se serait véritablement éteint, mais dont l'âme aurait établie pour domicile une peinture ? Que des questions qui s’additionnent surement et qui mènent vers une étrange atmosphère cachée au beau-milieu des bois. *La Chute de la maison Usher* se vit comme une expérience où la difficile distinction des formes et du lieu réalisent l’ambiance anxiogène de ce manoir hanté.

    Le récit adapté d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe raconte l'histoire du Lord Roderick Usher (Jean Debucourt) qui, inquiet de la santé de sa femme, fait appel à l'un de ses amis pour tenter de l'aider dans cette période difficile. Il faut dire que les habitants de la région redoutent cette maison imprimée entre les arbres et les marécages de cette espace inquiétant. Les volontaires se font bien peu nombreux pour tenter de conduire l'invité vers la mystérieuse maison Usher où réside Roderick et sa femme mourante. Un pauvre paysan et son cheval se proposent en guide sans toutefois approcher de trop près l'inquiétante demeure. L'invité nommé Allan (Charles Lamy) peut enfin arriver à destination et de là, étrange et mystique vont modeler cette maison infestée. Jamais Jean Epstein ne nous fait distinguer clairement la demeure et son environnent. Quelques petits détails sont parsemés au cours du film pour accentuer la dimension horrifique et quasi-expérimentale de cette expérience créant l'inquiétude chez le spectateur. Au-delà des sombres visions végétales et les hauts-murs de cette demeure où résident la grandeur des espaces et le glauque du vide, c'est bien ce portrait aux échos insoupçonnés qui attire les attentions. Ce tableau peint par l'imagination et l'amour de Roderick pour sa femme représente donc Madeleine Usher (Marguerite Gance) dont l'âme se serait peut-être imprégné de la toile, malgré la santé faible. Sommes-nous vers une séparation du corps et de l'esprit menant vers une résurrection insoupçonnée ou un pouvoir mystique et établie d'une famille Usher résidant corporellement et spirituellement dans cette maison ? **Les réponses sont floues à l'image du film. Mais c'est bel et bien cette difficile distinction avec en autres une pellicule sautante et étrange qui mènent vers une complexe compréhension des scènes entraînant un énigmatique récit gothique et déconcertant.**

    Mais *La Chute de la maison Usher* est aussi et surtout une impression surréaliste de la nature. Une vision cauchemardesque des marécages et des forêts qui viennent assombrir par leurs drôles de verdure une maison véritablement hantée. Mais n'est-ce pas cette nature environnante qui vient hantée le destin de Roderick et de Allan ? Une scène marquerait bien cette pensée selon laquelle Madeleine Usher viendrait ne faire qu'un avec avec cette sombre nature en perdant au même moment son corps, au profit d'un réveil de l'âme. Sur son lit de mort, feuilles et autres articulations végétales viennent surplomber la mort et s’emparant - ou réveillant - ainsi l'âme de la femme ne pouvant difficilement se loger dans son corps malade. Ces plantes dominantes s’avèrent comme spectatrices et surement actrices des étranges événements venants secouer l’énigmatique demeure ancestrale, et ainsi bousculer les ordres naturels que l'on croyait établis à travers le réveil des morts. **Cette étude inexplicable de cet obscur végétalisme se fait toujours selon la mise en scène de Jean Epstein transformant les actions claires en déduction incongrue et floue, et travaillant les formes pour les malmener en créant ainsi l'angoisse : celle d'une nature marécageuse et horripilante venue distendre rationnel et irrationnel.**

    Jean Epstein est ici créateur d'une amer sensation à travers laquelle on ne connaîtra jamais le véritable fauteur de trouble ou un minime indice sur la compréhension d'un récit énigmatique. *La Chute de la maison Usher* tient son mystère dans ces étranges formes, son floue asphyxiant, sa musique inquiétante et son environnement mystique et ébouriffant. Une environnement construit sur une double facette : la demeure Usher immensément gothique avec son centre une peinture contenant une âme, ainsi qu'une nature alentour rongeant chaque parcelle détenant une âme et articulant sa force pour reverser le rationnel. **Un cinéma d'horreur ancestrale qui mise sur l'ambiance et non le fade sursaut. Peut-être une synthèse intéressante de l'art face à l'attraction.**
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 décembre 2013
    C'est un film complètement fou pour la date de sa réalisation. Bourré de cadrages impensables en 1925, la qualité du défilement des images prouve qu'il fut réalisé avec l'une des premières caméras électriques régulées du cinéma français. Les optiques avaient déjà progressé depuis "Nosferatu", en 3 ans, à cette époque, on avançait techniquement autant qu'en 10 ans aujourd'hui. La netteté des images est remarquable. Vraiment curieux et laissant un malaise extraordinairement profond pour un film muet des années 20, cette version du roman de Poe est singulièrement brillante.
    Greg First
    Greg First

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Il se dégage de ce drame poético-fantastique, adapté de l'oeuvre d'E.A. Poe, une atmosphère envoûtante, à la fois délicieuse et lugubre. La maitrise qu'a Epstein de tous les éléments d'expression cinématographique (surimpressions, ralentis, flous, rythme du montage) semble totale. Certains cadrages audacieux, proches de Dreyer, restent hallucinants pour l'époque (la caméra à ras du sol poursuivant les feuilles mortes balayées par le vent). Assurément l'un des sommets du cinéma muet, accompagné d'une partition musicale exceptionnelle.
    Karen
    Karen

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 octobre 2023
    Série catastrophique, on ne comprend rien le scénario n'a aucun sens.
    J'ai regardé beaucoup de séries dans ma vie, honnêtement, c'est la pire.
    Je vous déconseille fortement cette série.
    Je pense qu'on devrait la supprimer de Netflix.
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