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    A l'ombre de la canaille bleue
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    2,7
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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 442 abonnés 4 466 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 septembre 2024
    A l’ombre de la canaille bleue est un film expérimental des années 1980 réalisé par un acteur-réalisateur, Pierre Clémenti, qui était déjà tombé dans la drogue, et je pense que ce film en est un peu l’expression ! Je pense d’ailleurs qu’il y a une dimension autobiographique ! Bon, pour dire les choses, il y a des expérimentations formelles sympathiques et le film a une narration audacieuse (voix off narrative avec images sans bruitage alternant parfois avec des dialogues eux aussi prononcés en voix off), le tout, accompagné, le reste du temps, par une bande son tout aussi expérimental que le film, quelque chose de planant, dissonant, métallique avec parfois des pointes un peu plus rock. Par moment, ça crée une véritable ambiance très dark réussi, d’autant que le film se veut radical, à la fois dans la nudité, la représentation des drogués, le côté crasseux du milieu junkie et underground. On sent qu’il y a quelque chose et par moment on peut se laisser prendre par l’atmosphère totalement décadente et sans lumière. Mais faut avouer que l’ensemble reste assez ennuyeux et sombre parfois dans le ridicule. Le film n’a strictement aucun budget, donc visiblement il a réellement été tourné dans les bas-fonds, et si ça donne au film un côté réaliste on voit rapidement apparaître des limites. L’image est souvent illisible à cause d’un éclairage douteux et d’une qualité médiocre, on se retrouve avec une bande de junkie tant pour représenter les junkie que les policiers et les leaders de ce monde dystopique (c’est une dystopie en effet) et il n’y a pas de jeu d’acteurs. Parfois c’est même tellement pas joué que j’ai eu du mal à comprendre le lien entre la narration (qui te raconte vaguement ce qui se passe) et ce que faisait les acteurs ! Le manque de budget transparaît jusqu’à des encarts textuels (oui il y a aussi des encarts textuels, surtout dans la seconde partie) avec des fautes d’orthographe. C’est hallucinant.
    Quant à l’histoire… Le film est court, mais il paraît quand même vachement long ! Ok, c’est expérimental, le scénario se veut secondaire, mais faut pas pousser… A un moment donné on ne peut pas considérer un délire psychédélique comme une démarche artistique. Parfois, on comprend vaguement où veut aller le film, puis il y a un tunnel abscons qui s’engage et comme le film n’a strictement pas les moyens de représenter un monde dystopique compréhensible, que tout le monde est habillé pareil et qu’on voit à moitié les images, on comprend d’autant moins qui est qui (c’est bien simple, parfois on distingue si mal les visages qu’on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi). En passant, j’ajoute que les surnoms des personnages sont souvent risibles, et ça m’a, honnêtement, sorti du contexte poisseux et austère du film.
    Malgré tout, je ne peux pas dire que ce film n’a pas un petit quelque chose. Clémenti saisit sans doute mieux que bien des documentaires le côté hyper crasseux et répugnant du monde de la drogue et de ses corollaires, la prostitution, le crime, les overdoses… L’image cradingue, la musique dissonante, le fait que le réalisateur a sûrement choisi pas mal de seconds rôles issu du milieu même qu’il décrit (certains acteurs sont cités juste par leur prénom, alors…), tout cela participe de quelque chose d’assez réussi. Toutefois, avec une histoire bordélique, une technique tellement limitée qu’on peine à savoir ce qu’on voit, une voix off au propos pas toujours heureux (ça tend à ressembler à du mauvais Gainsbourg, même dans la façon dont c’est récité), le film peut vite devenir une torture à suivre sur 85 mn. 2.5
    ferdinand75
    ferdinand75

    565 abonnés 3 898 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juillet 2024
    Un film expérimental typique du cinéma underground des années 70. Pierre Clémenti, acteur icône de cette époque réalise une sorte de polar , néo futuriste. Un dictature a pris le pouvoir, elle s’organise et réprime la jeunesse, avec à sa tête un chef de la police , délirant et mythomane ,très bien interprété par Jean Pierre Kalfon . Le scénario est assez mince, un tueur en série assassine des femmes, de manière perverse et sadique, dans un milieu de drogués et d’héroïnomane. Une présence continue et systématique des shoots d’héro, car malheureusement Clémenti était un grand addict, et nous sommes fin des années 70, où l’héroïne garde encore sa mythologie libératrice, post Hippie ( i.e. le film « More ») .Un film a très petit budget , tournés dans des caves, avec une majorité d’acteurs non-pro , probablement des copains de Clémenti. La bande son retravaillé en post synchro en 1983, est très bonne et permet de rythmer le film, mais il reste surtout comme un témoignage du milieu underground ,de ces années 70, folles , libertaires, mais très destructrices.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2024
    Tourné en 1978-1979 par le comédien Pierre Clémenti avec une caméra muette, monté et synchronisé en 1985, À l’ombre de la canaille bleue est un film expérimental – il faut s’y préparer afin de ne pas être trop désarçonné – qui nous plonge dans un Paris nocturne et interlope, renommé Necrocity car les drogues en tous genres pullulent et les junkies sont légion. Multipliant les surimpressions, ce film prend la forme d’un improbable mélange de SF et de documentaire, qu’on imagine tourné sous l’influence de la drogue. Influencé par les mouvements punks, cette étrange dystopie est une curiosité qui mérite le détour.
    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 janvier 2012
    Unique fiction de Pierre Clémenti, A l'ombre de la Canaille Bleue est un long métrage inégal. Comme toujours avec l'acteur-réalisateur, l'esthétique underground a de quoi séduire : on admire notamment le travail sur la couleur et la surimpression. Pourtant, on peut s'avouer déçu à l'écoute du film : si la structure musicale est des plus brillantes, le texte poétique de l'artiste cultive complaisamment la science du mot qui tue. Ainsi, la verve de Pierre Clémenti devient systématique et, par conséquent, le spectateur décroche. A trop vouloir plaire, l'auteur devient quelque peu fanfaron malgré lui... On passera sur les nombreux clichés peuplant le film ( principalement les personnages, caricaturaux jusqu'à leur sobriquet ) pour nous pencher sur le scénario, plutôt intéressant car traité avec humour et sans pathos ( étant donné le sujet, on pourrait s'attendre au contraire ). Au final, A l'ombre de la Canaille Bleue se regarde d'un oeil distrait mais parfois admiratif. Plutôt agréable...
    benoitparis
    benoitparis

    114 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2010
    L’underground dans ses errances. Le film a pour lui de trouver sa forme propre, une narration bien rythmée au rock, une alliance réussie de voix off, de séquences filmées et de musiques. Le problème est que sur le fond ça n’aboutit souvent qu’à du sous Burrough plutôt longuet (parodie d’anticipation noire, marge, toxicomanie, farces cyniques…). Heureusement ça reprend rythme et intérêt vers la fin, quand Clémenti revient peu à peu dans une veine plus auto-fictionnelle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 novembre 2009
    Très bonne créativité, jolies voix, l'athmosphère manque de saisissant.
    Les meilleurs films de tous les temps
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