J'adore Jane Campion, même si je n'ai pas vu tout ces films, je m'en doutais avant de voir ce film mais j'en suis persuadé maintenant, j'ai vu il est vrai il y a 2 mois sa remarquable série "Top of the Lake" et son dernier film "Bright Star" (2009) ,que j'ai vu au cinéma , n'est pas si different de ce "Portrait de femme", l'époque et les sentiments y sont assez semblable...
Oui les sentiments sont comme du miel que les années ont durcis...cela me fait penser au rôle interpreté par Barbara Hershey déchirée par son rôle de rabatteuse, entre la belle (Kidman) et la bête soit le mâle lèché (Malkovich) ...oui le machiavelisme de Malkovich est grinçant , c'est un petit génie de l'amertume, un manipulateur, certaine des meilleurs phrases du film sortent de sa bouche lasse, une bouche telle une cage...qui pèse chaque maux.
Kidman est à fleur de peau, une beauté dans le sens le plus gracieux du terme qui nous fait regretter un peu du temps de jadis, légereté et poesie émane d'elle , ou plutôt du rôle qu'elle interprete devrais-je dire, elle fait tourner la tête des hommes comme si peu de femmes avaient su le faire avant elle... et la scène d'ouverture du film en est le mirroir... la scène finale aussi assez semblable en apparence , donne cette impression d'une femme qui fuit devant la passion qu'elle suscite, (telle une adolescente sur sa montagne russe) paniquée par cet enivrant vertige de désir et son cortège de prétendants aux coeurs meurtris, mais lors de la toute dernière scène hivernale du film, regardé donc bien sur la neige, durant les dernières secondes, regardé la vraiement...ne réalise-elle pas enfin que plus rien ne sert de fuire...??
Seule quelque court exercices de style vers le début du film évitent que je m'emporte plus encore dans mon élan chevaleresque...que je me gargarise dans l'eau bénite et que dans un éclat de voie de ténor, je ne crie au génie...toutefois cette oeuvre de Campion peut être qualifiée de "riche" sans que cela puisse scandaliser quelconque assistance des quartiers mal famés (c'est souvent là que les vents de l'histoire tournoient...là ou la pleine lune n'éclaire parfois que l'abandon de l'homme par l'homme) .
A noté la présence attentionnée de Mary Louise Parker en cousine, Christian Bale en jeune prétendant, Viggo Mortensen en potentiel sauveur , et Martin Donovan en ami d'une mortel franchise ...