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    Eve
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    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    165 abonnés 2 428 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 octobre 2018
    Très bon film sur le monde du théâtre à New-York et des paillettes (et surtout de ce qui se passe derrière les rideaux).
    L'histoire capte dès le début et on ne voit pas les 2h20. L'intérêt que l'on porte à l'histoire et aux personnages est grandissant.
    Le personnage d'Eve intrigue vraiment, puis devient carrément fascinant.
    Anne Baxter est parfaite pour montrer un double-visage : modeste et innocente d'un côté, manipulatrice de l'autre. La scène de révélation sur les origines d'Eve est géniale. Anne Baxter montre les failles de son personnage, qui tout d'un coup s'effondre. Quant à Bette David est excellente en étoile déclinante.
    Le scénario est parfaitement écrit et huilé : toutes les malices sont subtilement amenées. Les relations entre les personnages sont extrêmement bien vues, les personnages devenant les uns après les autres méfiant à leur tour à mesure qu'Eve prend du galon. spoiler: La fin est excellente (Eve qui va être victime de sa propre malice par une jeune Phoebe) et tellement pour ce personnage.

    Excellent film de Joseph L. Mankiewicz.
    konika0
    konika0

    23 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2018
    A dents de Eve. Mankiewicz aime raconter ses histoires via un personnage intermédiaire. Ici, c’est un critique qui nous présente avec une pointe de mépris et de cynisme les protagonistes de l’aventure. Il aime aussi que la notion de durée, de temps soit présente. A de multiples égards, c’est le cas ici aussi. Bref. Eve rêve de rencontrer la star des planches qui la fait rêver. Elle rêve aussi du monde des paillettes, du gotha et du succès. Pour faire sa place dans un milieu où les places sont chères, tout est bon. Vraiment tout. Bien sûr le nom du personnage principal ne peut être un hasard et la question des rapports entre hommes et femmes sera centrale dans le récit. Celui-ci est traversé par le questionnement du rapport entre la femme et le temps qui passe : La peur de vieillir, d’être moins belle, de ne plus être compétitive face à de jeunes louves aux dents longues. Il se moque aussi de ces hommes manipulables et parfois spectateurs de drames qu’ils ne comprennent pas. On pourra se demander si le propos est réellement optimiste et positif tant la férocité est de mise dans le ton employé à l’encontre de ces femmes qui semblent être perpétuellement victimes d’elles-même. Autres piques, les remarques sur le succès du cinéma hollywoodien, futile, clinquant et tellement populaire semblent trahir le regard de Mankiewicz sur son propre milieu. Belle réflexion également à propos du rôle de l’interprète … muse, faire-valoir ou simple instrument du créateur ? Tout cela est bien sûr parfaitement contestable et l’on se demande si le fond de l’affaire n’est pas une simple et féroce misogynie. Question d’interprétation probablement. Reste que ça fourmille d’idées et de pistes de réflexion, que la mise en scène est soignée et rigoureuse (belle utilisation des décors, une mise en abîme) et que l’on rit de bon cœur. Le film aurait cependant gagné en efficacité en enlevant 30 petites minutes.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 750 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 février 2018
    Magnifié par l'interprétation éblouissante de Bette Davis, géniale dans le rôle d'une comédienne sur le déclin capricieuse et acrimonieuse, et d'Anne Baxter, dont la fausse naïveté va se transformer en cynisme abject, Ève remporta en 1951 pas moins de six Oscars mérités. Long-métrage sur l'ambition folle d'une actrice prête à tout pour réussir, autant que portrait acerbe des coulisses du monde du spectacle et que réflexion sur le système et le cycle de la célébrité, le film bénéficie d'un scénario limpide et brillant malgré sa succession de flashbacks qui pourrait dérouter. Un classique.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 582 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2018
    Un des chefs d’œuvre d’un maître du cinéma des 50’s : une construction maline, un film qui se dévoile en douceur, un casting hors pair, des dialogues de haute volée… et bien d’autres qualités pour un film qui regarde les comédiens sans complaisance. Un film où tous les comédiens sont montrés comme des personnalités double chahutés entre leur véritable identité et l’image qu’ils renvoient. Et puis à l’image du « Citizen Kane » de Welles ; Mankiewicz tente de nous dévoiler le vrai visage d’Eve, son essence à travers le regard de ceux qui l’on côtoyé. Et pour aller plus loin dans l’analyse de ce chef d’œuvre ; Strum : « Histoire d’une comédienne arriviste, et de ceux qui observent son ascension, All about Eve (1950) de Joseph L. Mankiewicz contient des dialogues si fins, si spirituels, qu’ils laissent sur les lèvres un perpétuel sourire. C’est l’un des films les mieux dialogués de l’âge d’or d’Hollywood. Comme souvent chez Mankiewicz, le film reconstitue le parcours d’un personnage, en faisant appel à différents témoins. Un long flashback occupe le coeur de la narration, commençant lors de l’entrée d’Eve Harrington (Anne Baxter) dans le monde du théâtre new-yorkais et s’achevant sur son triomphe, l’obtention du prix Sarah Siddons (inventé par Mankiewicz), la plus estimée des récompenses de la profession. Entre ses débuts discrets et son arrivée au faîte du théâtre, Eve se sera dévoilée sous nos yeux, passant du statut de provinciale timide à celui de redoutable « tueuse » (dixit Addison DeWitt) prête à tout pour servir sa carrière. Eve, « jeune par l’âge mais dont le coeur est aussi vieux que le théâtre« .
    Mankiewicz a toujours été féru de flashbacks et on en trouve dans Chaînes Conjugales (1949), La Comtesse aux pieds nus (1954) ou Soudain l’été dernier (1959). Mais ce n’est pas le moyen narratif du flashback qui attire ici l’attention, c’est l’usage, beaucoup moins usuel au cinéma, de trois narrateurs différents, auxquels s’ajoute Eve le temps d’un monologue. Ce procédé qui vient de la littérature (premier amour de Mankiewicz) donne au film son cachet particulier, il lui permet non seulement de cerner les personnalités divergentes des trois narrateurs (DeWitt, Margo et Karen), mais aussi de porter sur Eve un regard croisé qui révèle progressivement ses agissements. Le premier maitre du récit polyphonique par la finesse des caractérisations psychologiques fut Dostoïevski, mais c’est Faulkner, Virginia Woolf, et Dos Passos qui en ont poussé la logique jusqu’au bout en destructurant les récits de leurs livres, les divisant parfois en blocs narratifs successifs appartenant chacun à un narrateur différent. C’est ainsi que procède Mankiewicz dans All about Eve (« comme dans un roman » dit Karen à un moment). Utilisant toutes les ressources de ce hors champs sonore qu’est la voix off (ici, elle informe moins qu’elle ne donne un point de vue, un ton particulier à la scène décrite), il fait alterner les narrateurs de son histoire, cette alternance de points de vue la faisant voir selon plusieurs perspectives différentes, comme si Mankiewicz nous entrainait derrière le récit de surface, dans les coulisses d’un théâtre où comédiens, metteurs en scène, dramaturges, critiques réfléchiraient à haute voix à leur propre rôle, chacun donnant de lui-même sa propre définition. Car cette description du milieu du théâtre est aussi une étude de caractères.
    On aperçoit ce procédé dès la scène introductive de remise du prix. C’est d’abord l’inimitable voix de George Sanders que l’on entend, avec cet accent aristocratique et cette pointe d’ironie qui dissimulent la brutalité et le mépris de son personnage, le critique Addison DeWitt. Ce prisme misanthrope amuse grâce aux aphorismes trouvés par Mankiewicz sur les comédiens et le théâtre mais il aurait introduit entre nous et l’histoire un écran de cynisme si DeWitt en avait été le seul narrateur. Or, de manière inattendue, sans même que l’image nous prévienne à l’avance (dans ce film, les voix ont toujours un temps d’avance sur l’image qui est un peu négligée), Mankiewicz change de narrateur au cours de la scène. C’est maintenant la voix moins assurée de Karen Richards (Celeste Holm), épouse du dramaturge Lloyd Richards, qui parle. La voix de la candide Karen, extérieure au milieu théâtral, possède un ton plus doux, le ton du regret, le ton du naïf qui s’est laissé berné et n’arrive toujours pas à le croire. C’est elle qui nous fait rencontrer Eve quand débute le flashback. Parce qu’Eve assiste à toutes les représentations de la pièce que joue la grande comédienne Margo Channing (Bette Davis), Karen, touchée de cette constance, l’introduit dans la loge de Margo. C’est l’occasion pour Mankiewicz de renverser à nouveau le point du vue du récit. C’est à présent Eve qui le narre à travers un monologue adressé à Margo, Karen et Lloyd, et on se laisse prendre comme eux (des contrechamps sur leur visage captivé amplifiant l’effet recherché) au récit de sa vie qui compose la figure d’une apprentie comédienne malmenée par les coups du sort. Seule Birdie (la toujours juste Thelma Ritter) se méfie de ce compte-rendu par trop édifiant. Et en effet, ces souvenirs se révéleront faux et les mots utilisés par Eve mensongers, alors que ce que montre Mankiewicz par l’image semble vrai. Mais même l’image ment quand il s’agit d’Eve car son sourire juvénile n’est qu’un masque.
    Ce n’est qu’ensuite que nous passons à notre troisième (ou quatrième si l’on tient compte du monologue d’Eve) narrateur, c’est-à-dire Margo. C’est une voix lasse, éraillée par le tabac, mais aussi pleine d’un orgueil blessé, la voix de la tempétueuse Bette Davis qui confère beaucoup d’humanité et de classe à son personnage de comédienne craignant les atteintes de l’âge. Une voix d’amoureuse aussi car Margo aime un homme plus jeune qu’elle, le metteur en scène Bill Sampson (Gary Merrill). La partie du film dédié à Margo est la plus émouvante, la plus attentive aux personnages, et nous libère du cynisme de DeWitt. Mankiewicz nous montre la femme amoureuse derrière le masque de l’actrice, qui craint d’avoir perdu quelque chose de féminin en répondant aux demandes d’un dur métier, la femme minée par la concurrence de plus jeunes comédiennes. Et Eve se montrera une redoutable concurrente. Toutes les scènes de dispute entre Margo et Bill sont formidables, Mankiewicz s’avérant un remarquable observateur des mécanismes de la dispute conjugale, éclairant cette étincelle qui met le feu aux poudres, et trouvant de spirituelles formules autour de la question clé de l’âge de Margo (« J’ai toujours nié ta présence sur scène le soir où Lincoln fut assassiné« ). Le sommet du film est d’ailleurs la soirée que donne Margo chez elle, où le producteur Max Fabian (Gregory Ratoff) et une jeune Marilyn Monroe, plus ravissante ingénue que jamais, complètent la galerie de portraits. Mais c’est une autre scène de dispute, entre Margo et le dramaturge Lloyd cette fois, qui contient mon aphorisme préféré du film : « Il est temps que le piano réalise qu’il n’a pas écrit le concerto ! » Mankiewicz fut un maître du duel dialogué, au point d’en abuser dans certains films. Hollywood est aussi plusieurs fois la cible du film, comme il se doit dans un récit qui se passe dans le milieu du théatre, la rivalité entre ce dernier et le cinéma n’étant pas un mythe. Même Zanuck, qui produisit All about Eve, est nommé dans le film, ce qui anticipe nombre de mises en abyme des décennies suivantes. Cela n’empêcha pas Hollywood (la profession aimant toujours que l’on parle d’elle, fut-ce en mal) de couvrir le film d’oscars.
    Par cette narration alternée, car ensuite les voix vont de plus en plus se chevaucher, Mankiewciz parvient à ses fins, qui sont les mêmes que celles des romanciers qui l’ont précédé dans cet exercice : soulever les voiles successifs des apparences, les voiles dont s’ornent par les mots et les costumes les comédiens de théâtre, pour s’approcher de la vérité, de la véritable histoire derrière le glamour des cérémonies et des magazines, à Broadway comme à Hollywood. Le récit polyphonique n’est donc pas utilisé ici pour dire l’impossible recherche d’une vérité unique comme dans Rashômon (1951) d’Akira Kurosawa qui jeta le doute une année plus tard sur la fiabilité de tous les narrateurs de son récit. Au contraire, dans All About Eve, une forme de vérité apparait : la révélation de la personnalité des trois narrateurs, que l’on devine à travers leurs mots et leurs actes, et la vérité qui finit par cerner le personnage d’Eve. Ce faisant, Eve est prise à son propre piège. Une fois le premier masque de la jeune candide enlevé, une fois le portrait de la comédienne arriviste achevé (Eve comme Evil), elle se trouve obligée de conserver sur son visage ce deuxième masque (car ç’en est un aussi), ayant trouvé en DeWitt un adversaire à sa taille, encore plus cynique et manipulateur qu’elle. Nous savons tout de la manière dont Eve est parvenue à ses fins (« All about it« ), mais savons-nous vraiment tout sur Eve (« All about Eve« ), l’avons-nous vu sans masque ? Le manipulateur trouvera toujours plus manipulateur que lui, et l’histoire se répétera encore et encore (voir cette démultiplication de l’image dans une glace à la fin), une morale toute mankiewiczienne dont on trouvera des échos dans plusieurs de ses films. »
    Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
    fabrice d.
    fabrice d.

    22 abonnés 1 406 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2023
    Ce film de Mankiewicz est très bien écrit, le scénario est "ficelé aux petits oignons". Néanmoins il a vieilli et reste, je pense, adapté à un public averti.
    On y voit évoluer une Bette Davis, une actrice de théâtre en pleine gloire (qui me rappelle Dominique Blanc) en couple avec un metteur en scène, Gary Merill (qui a des ressemblances avec Jean Poiret), autour desquels gravitent un journaliste ambitieux, un autre couple, lui auteur à succès, elle, bonne conseillère.
    Tout ce petit monde va être ébranlé par l'arrivée opportune de Anne Baxter qui va se révéler être une ambitieuse et une manipulatrice de premier plan. Pour peut-être finir elle aussi par être prise à son propre jeu.
    Ce film décrit les coulisses de la vie théâtrale, n'en donnant pas une bonne image bien sur, basé sur la vie de cette jeune arriviste qui fait tout pour atteindre le succes quitte à se faire passer pour une ingénue.
    Wagnar
    Wagnar

    67 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 décembre 2017
    LE film sur la soif de reconnaissance et l'ambition au féminin avant qu'une autre ne vole sa place sur la piste aux étoiles. Tout dans ce grand classique de Mankiewicz est brillant (dialogues, interprétation). Tout est intelligent.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    226 abonnés 2 804 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 décembre 2017
    Vision plutôt cynique du monde du théâtre, de ses faux-semblants et du cruel destin des comédiennes, Eve bénéficie du remarquable tour de main de Mankiewicz pour découper au scalpel les moindres aspects de son sujet. Le titre original en dit long sur la mécanique du film: le personnage d'Eve est analysé sous tous les angles, à travers tous les regards, se dévoilant peu à peu avec une précision de chirurgien. L'ensemble du casting se régale de bons mots et répliques cinglantes, et si la mise en scène est un peu datée elle est néanmoins très habile et ne souffre aucune faute de rythme. De Bette Davis à Anne Baxter, les actrices sont à l'honneur et tirent leur épingle du jeu. Un regard incisif et une réflexion encore très d'actualité sur le fonctionnement du star-system et les ambitions dévorantes qu'il suscite.
    Housecoat
    Housecoat

    103 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 décembre 2017
    Un phénomène théâtrale, une désillusion du rêve du spectacle d'étoiles, sans la moindre séquence sur scène comme si la réalité en elle-même était la véritable mascarade, voilà telle que Joseph L. Mankiewicz créa son film le plus impitoyable mais surtout le plus expressif. On se prend volontiers à la naïveté à laquelle il nous invite à le rejoindre dans l'innocence apparente d'Eve Harrington, le talent de manipulation dont il fait preuve à travers elle est telle que l'on ne fasse plus la distinction entre la scène et la vie atypique des personnalités du théâtre, on ignore quelle est la vérité et quel est le mensonge, quel est le naturel en constatant avec quelle aisance il peut être travesti. L'arrivisme donne une dimension complètement différente au film lorsqu'il prend véritablement place, quand les masques tombent. La fin est sans nul doute la réponse la plus clairvoyante sur ce monde de faux-semblants aux soucis humains. Mankiewicz a réalisé un monument, tout ce qui selon beaucoup représente la dramaturgie, à la fois mensonge et travail de talent.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    48 abonnés 744 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 décembre 2017
    Découvrir le plus film le plus réputé de Mankiewicz laisse augurer de jouir d’un spectacle d’exception. J’en ressors ayant passé certes un bon moment, mais conserve quand même quelques réserves. Le thème de la gloire conquise à coup de fourberies et de tromperies a été utilisé jusqu’à la corde par nombre de metteurs en scène. Les dialogues sont certes bien travaillés, mais on bavarde un peu trop chez Eve. En revanche, l’affrontement entre la diva sur le déclin et l’ascension irrésistible de la starlette prête à tout pour lui voler sa place bénéficie d’un duel féminin incarné avec brio par Anne Baxter et Bette Davis. Et l’accélération finale s’appuie sur des renversements de situation astucieux. Le tout manque cependant d’émotion, le spectateur ne se sentant pas obligatoirement en empathie avec les protagonistes de l’intrigue, sorte de marionnettes imbues d’elle-même, dont on connait que trop les abus dans le show business.
    TV1 - décembre 2017
    yohanaltec
    yohanaltec

    89 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 décembre 2017
    All About Eve est probablement l’un des meilleurs films de l’âge d’or du cinéma américain, car il a tout les éléments pour plaire au spectateur de l’époque comme celui d’aujourd’hui. La prestigieuse distribution y joue beaucoup, mais c’est particulièrement la prestation phénoménale de Bette Davis qui marquera les esprits, folle de jalousie contre Eve, jeune femme s’impliquant dans sa vie, jusqu’a y prendre sa place (Anne Baxter est également radieuse). La mise en scène est incroyable, et les dialogues cultes « Fasten your seatbealts, it’s going to be a bumpy night ». Un classique du cinéma sur le monde du théâtre (en donc, dans un sens, du cinéma).
    Bernard Bonnejean
    Bernard Bonnejean

    8 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 décembre 2017
    Pourquoi les spectateurs comme nous se contentent-ils d’un beau scénario bien ficelé, d’une suite logique d’événements qui s’enchaînent sans trop d’invraisemblance ? Pourquoi n'aiment-il rien tant qu'une belle histoire émaillée de rebondissements jusqu'à une chute si possible peu attendue ? Comment donc ces spectateurs-là, que les spécialistes ne peuvent considérer comme des cinéphiles, partagent-il leur enthousiasme à la fin d’un film ? Généralement ils le racontent en commençant par : « C’est l’histoire de… », l’équivalent moderne et anglais de « Once upon a time… ». « Eve », c’est l’histoire banale d’Eve. C’est tout ? En fait, pas tout à fait, voire pas du tout. Car c’est l’histoire d’une star prototype, née moins à Hollywood [cette apparition presque drôle en contexte de la frimousse de Marilyn qui signera un beau contrat avec la 20th Century Fox quelques mois plus tard !] qu'à Broadway, une star qui se renouvelle comme le phœnix et se remplace comme les autres au gré des caprices du temps et des amours feintes, des roueries de critiques, des combines, des tricheries, des manipulations perverses. Au pays des illusions, « Eve » est une des meilleures illustrations de la différence entre la réalité, la vérité, l’illusion et le mensonge, peut-être aussi entre le mérite et la récompense... Toutes ces entités contribuent, à leur façon, à fabriquer de la gloire, indépendamment du travail et du génie. Et à la perdre... Et le décor, et la lumière, et la musique, et la mise en scène et… ET ? Nous, les amateurs de cinéma, nous ne vous concéderons qu'un nom, le nom d’une actrice née dans le Massachusetts, un État qui fut l’un des seuls à interdire les représentations théâtrales au siècle précédent : BETTE DAVIS !!! Et c’est ainsi qu’Eve [prononcez Yves], qui n’est pas Bette Davis mais qui l'a été [sic !] éclipse un peu Margo, qui ne l'est plus que pour un temps… Vous ne comprenez pas tout ? Regardez le film, lisez la légende de la « reine d'Hollywood » et écoutez bien les paroles de « Bette Davis eyes » de Kim Carnes. « Vous ne parlez pas d'Anne Baxter », protestez-vous. Oui, bien sûr, il y a aussi Anne Baxter qui tient le rôle titre, ce qui n'est pas rien. Non, ce n'est pas rien mais il y a Bette Davis...
    Newstrum
    Newstrum

    33 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2017
    Un film fabuleusement dialogué où Mankiewicz raconte l'ascension d'une comédienne arriviste dans le milieu du théâtre new-yorkais. Empruntant un procédé littéraire, il a recours à une narration alternée avec quatre narrateurs différents, qui jettent chacun une lumière crue sur les quatre personnages principaux du film, Margo (formidable Bette Davis dans le rôle d'une comédienne craignant les atteintes de l'âge), la Eve du titre, DeWitt (un génial George Sanders dans un de ces rôles de dandy cynique qu'il affectionnait) et la candide Karen. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    Jean-Sébastien T.
    Jean-Sébastien T.

    21 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    On peut vraiment parler de chef d'œuvre. Que ce soit la mise en scène, les actrices sublimes et l'histoire d'une précision d'orfèvre. Contrairement à ce qu'y est écrit çà et là, le réalisateur ne juge rien, ne décoince rien, il montre. Un film n'est ni un réquisitoire, ni un plaidoyer, c'est juste une histoire et celle-ci est d'une richesse et d'une beauté rare.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    226 abonnés 2 892 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 février 2017
    Ce film est un pur chef d'oeuvre !!! Les actrices sont sublimes et époustouflantes, les dialogues incisifs et parfaits, le scénario machiavélique et intrigant monte en intensité et vous laisse finalement sans voix...A croire que le monde n'a pas tant changé que ça !!! Un vrai bijou du 7ème art !!!
    Matis H.
    Matis H.

    12 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2016
    La même année que le "Sunset Boulevard" de Wilder, Mankiewicz s'évertuait aussi à égratigner le milieu du spectacle.
    Avec "All about Eve" le cinéaste, via le retour sur l'ascension d'une jeune star, dépeint un monde dans lequel tout se confond : réalité et fiction, amour et haine, adoration et trahison.

    C'est donc avec un cynisme absolue que nous suivons ces personnages se manipuler pendant un peu plus de deux heures.
    Deux heures passionnantes, durant lesquels la minutie de Mankiewicz et l'intelligence de son procédé narratif nous fait constamment changer de point de vue sur les personnages, ainsi que les situations générales du long-métrage.

    Par le génie de ses dialogues, à la fois hilarants et tragiques, et de ceux qui les énoncent, "All about Eve" captive car tout s'inverse continuellement, à l'image de l'introduction où les regards des personnages semblent indiqués une grande jalousie, jalousie qui se transformera enfaite en mépris lorsque cette même scène reprendra à la fin du film.

    Cette oeuvre riche, qui traite aussi bien du monde du spectacle, milieu totalement cannibale où rien ni personne n'est éternel, que de la peur de vieillir de Margo Channing (stupéfiante Bette Davis).
    Le long-métrage changera ainsi régulièrement d'échelle, voguant entre la critique cynique d'un système et l'intime d'un drame humain, sans jamais se complaire dans la décadence des ses protagonistes.

    Et c'est en cela, je pense, que Mankiewicz démontre toute son intelligence, car à l'inverse d'un Iñárritu avec "Birdman", le cinéaste ne juge jamais ses personnages, posant plutôt un regard compatissant sur ces êtres perdus qui cherchent désespérément à retrouver un peu de vrai dans une vie tournant exclusivement autour du faux.
    Du très grand cinéma.
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