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TTNOUGAT
604 abonnés
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5,0
Publiée le 29 janvier 2009
A la veille d'une grande grève,il est normal que j'ai eu envie de revoir ce film,un des plus beaux de mon metteur en scène préféré.5* sans problèmes et je n'alignerai pas les éloges mais rappelerai seulement quelques séquences spécifiques John Ford.Le personnage féminin de la mère est un rêve à lui tout seul et lorsque émue jusqu'aux larmes elle ne sait plus que dire "entrez et mangez" quoi de plus authentiquement émouvant?Le père n'est pas oublié et lorsqu'il se retrouve seul à table avec son plus jeune fils qui tape sa fourchette contre son assiette pour manifester sa présence...Que lui fait dire le réalisateur après 10 secondes de silence "oui,fils je sais que tu es là".Tout le cinema de Ford se trouve dans ces 10 secondes,la respiration,l'émotion intérieure ,le respect et la pudeur.John Ford croyait en Jésus-Christ et cette foi en ses paroles se retrouvent dans la mise en scène de ses films les plus personnels,que cela soit tout au début ou tout à la fin de sa carrière.
En réalisant Qu’elle est verte ma vallée, qui raconte la jeunesse d’un Gallois aux temps des mines, John Ford quitte le genre du western (même si des films comme Vers sa destinée ou Les raisins de la colère n’en sont pas non plus). Ce n’est pas pour autant qu’on ne retrouve pas le thème préféré de Ford, à savoir la vie en communauté. Il nous peint avec grande tendresse une famille du XVIII° siècle et rend ses personnages infiniment humains et proches. Comme dans ses meilleurs westerns, les personnages vont et viennent entre le monde extérieur (école, mine) et le lieu clôt mais rassurant de la maison. La famille, très ancrée dans certaines valeurs, fait face aux bouleversements de leur siècle (industrialisation, chômage et syndicalisme ; départ pour l’Amérique ; éducation à l’école). L’abondance d’éléments, de personnages, de rebondissements, la durée des évènements et la structure en flash-back avec voix-off d’un narrateur donnent au film un aspect très romanesque et en font une véritable fresque (il est d’ailleurs basé d’un livre). Ford filme le tout avec génie et offre une mise en scène pleine de grâce, dans un noir et blanc sublime (mémorable plan dans lequel le jeune héros essaye de marcher à nouveau, en haut de la colline devant un champ lumineux). Les scènes dans la mine ou les vues des paysages sont également très beaux ; chaque plan semble être le plan parfait. En conclusion, ce film très nostalgique est doté d’un charme modeste, qui évoque nos souvenirs d’enfance et un paradis perdu ; néanmoins, il souffre de son classicisme et de quelques longueurs. Ma note : 8/10
Il y a peu de films dans l’histoire du cinéma pour lesquels le terme de chef d’œuvre n’est pas usurpé, celui-ci en fait partis. Chronique familiale partiellement autobiographique, John Ford y brocarde une fois de plus l’hypocrisie du petit peuple, pétris de rancœur et de frustration, et le mépris des grands patrons pour les ouvriers et leur conditions de travail rudes et dangereuses. Il oppose à cela générosité et solidarité avec son humanisme joyeux habituel, en brossant le portrait de personnages humble et chaleureux. Plastiquement le film est une merveille, tourné en bonne partie avec de courtes focales, mettant magnifiquement en valeur le décor de ce village minier du nord de l’Angleterre.
Sur le point de quitter sa vallée natale, Huw, devenu adulte, se replonge, dans un magnifique gris brumeux, dans les souvenirs de son enfance. Ainsi s’entame le flash-back narratif de «How green was my valley» (USA, 1941) de John Ford. L’actualisation du passé produit par le flash-back formule pertinemment la mélancolie lyrique qui baigne l’œuvre du cinéaste. C’est par cette figure de style que Ford représente la chute du Paradis perdu, la décrépitude d’un lieu commun, l’explosion de la famille. Les moyens mis en œuvre pour évoquer la triste déchéance du monde s’imbriquent dans une telle poésie que, d’une part le film est l’un des plus beaux que Ford ait fait, avec «The Searchers» mais il est surtout le film le plus mirifique sur le changement des mœurs engendré notamment par la seconde guerre mondiale. En premier lieu, le producteur Darryl F. Zanuck avait confié le film à William Wyler. Il ne s’agit pas là que d’une simple anecdote puisqu’il reste dans le film l’esthétique des décors. Le «naturalisme» des intérieurs n’est pas sans rappeler ceux de «Wuthering Heights» de Wyler. Mais la part wylerienne cesse là, car il est indéniable que le film est entièrement une œuvre fordienne. Les extérieurs, comme ce champ de fleur qui jonche la vallée, rappelle le pittoresque fameux des plus grands films du cinéaste. La communauté également, figure cinématographique si chère à Ford, est rarement aussi unis, avant bien sûr qu’elle ne soit disloqué par une force supérieure. Lorsque descend comme un seul homme la communauté minière des puits de forage jusque dans ses chaumières fumantes, elle s’accompagne de champs irlandais dont la puissance vocale en fait la forme sonore la plus représentative de la communauté fordienne. Cette masse minière noircis par le charbon n’est pas sans rappeler la foule d’Eisenstein. Mais cette confrérie n’est pas l’objet d’une contemplation, elle est le sujet qui figure magnifiquement la fin d’un régime.
Un film en noir et blanc (John Ford est accro au noir et blanc) qui présentent les souvenirs d'enfances d'un jeune garcon qui voit la vie de son petit village -à l'activité minière- et de sa famille bouleversée par l'arrivée de l'ère industrielle : les salaires baissent, le travail de plus en plus intensif amène des accidents, l'autorité de père est discutée, les premiers jours d'école plutôt difficiles.. Un film ancien, qui montre les bouleversements radicaux des valeurs de cette époque.
C'est un John Ford au sommet qui nous offre cette superbe fresque familiale, aussi émouvante parfois que drole et passionnante. Au delà de la formidable interprétation générale (superbe Maureen O'Hara, impeccable Donald Crisp), c'est un véritable souffle épique que nous offre le grand metteur en scène, grace à des images somptueuses, en pafaite harmonie avec la musique et les personnages, tous très bien construits et intéressants. Certaines scènes sont absolument inoubliables. Vous l'aurez compris, Qu'elle était verte ma vallée est l'une des toutes plus belles oeuvres de John Ford, une superbe déclaration d'amour au cinéma. Magnifique.
Voila du cinéma humaniste et engagé.Très bien filmé avec beaucoup d'humour et de sentiment.La façon dont les ouvriers se paupérisent est magistralement rendue.
une réalisation bien rythmé et visuellement excellente, un scénario qui montre comment la voix off peut être bien utilisé sans affaiblir le reste du scénario (ici superbe), le casting est en forme...un petit bijou.
En transposant le roman de Richard Llewellyn à l'écran, pour la première fois Ford va devoir tenir compte du temps comme un facteur à la fois de la construction narrative et de la progression émotionnelle, puisqu'il s'agit d'un récit chronologique s'étalant sur plusieurs années. Ce facteur existait déjà dans plusieurs de ses uvres précédentes, mais comme un élément abstrait, sans rapport avec la progression dramatique ou émotionnelle. Ici, au contraire, la progression temporelle devient l'écriture même du film en étant à la fois sa construction et son argument. uvre paradoxale décrivant l'univers poétique de la vallée remplie des chants, du labeur et du bonheur des gens simples, honnêtes et bons d'une part et la mine qui devient un cauchemar par la faute de considérations financières décidées dans la capitale, d'autre part. La scène de la paie au cours de laquelle les deux frères se vont virer car leur salaire est trop élevé est une synthèse pertinente de la génération de ce mal. Autre grand thème : le puritanisme présenté dans le film par l'enchaînement finance-misère-puritanisme hypocrite condamnant les plus vulnérables. Pourtant il ne s'agit pas d'une étude sur la révolution industrielle au Pays de Galles mais bien d'une chronique de l'enfance de Huw (Roddy McDowall) et de sa famille, même si le sens social est identique à celui de Grapes of Wrath. La distance qui diminue la précision du souvenir, montre uniquement les scènes marquantes retenues par l'enfant, représentant une réalité transposée embellie par la poésie lyrique qui sied bien au mode de vie d'un Pays de Galles alors plus rural qu'industriel et qui deviendra une sorte de paradis perdu. Ce film peut être considéré comme l'épisode subjectif et sentimental précèdant celui réaliste et brutal de Grapes of Wrath. Le tandem Ford-Zanuck ne les a simplement pas réalisés dans cet ordre. La mise en image, aussi nuancée que poétique, sert un casting exceptionnel. Un des sommets de la filmographie de John Ford.
Un film magnifique, peut etre le plus beau de Ford. Tous les éléments y sont réunis pour faire un grand film. Tout d'abord, il nous dresse un formidable portrait social des régions minières galloises du 19eme siècle. Par ailleurs, on suit les tribulations de ces populations et plus particulièrement d'une famille de mineurs typique à travers les yeux d'un petit garçon. On rit avec eux, on pleure avec eux, et on ressent réellement la joie et la chaleur de ce foyer. Par ailleurs, ces mésaventures, aussi malheureuses soient elles, ne sont heureusement pas traitées à la manière de Dickens. Le héros n'est pas Oliver Twist, et le récite ne sombre jamais dans le manichéisme ou la victimisation à outrance, ce qui est très intéressant et rend le film beaucoup plus attachant. Une grande fable poétique et nostalgique.
Un peu decu par ce film.Surement parce que j'attendais mieux de l'adaptation de mon livre préféré.Trop court,trop de details passés.Il manque l'emotion du livre malheureusement.Il est vrai que c'était potentiellement difficile de suivre huw de 6ans jusqu'a l'age final. Tout va trop vite,la souffrance du huw n'est pas ressentie,le combat des mineur n'est pas assez exploité. Je met tout de meme 3 etoiles pour ce film,tres bien interprété,tres bien filmé,et parce que l'histoire est belle. Pour une fois,un remake me ferais plaisir,voir la vallée verte noircir avec les années...