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NeoLain
5 058 abonnés
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5,0
Publiée le 14 septembre 2011
Jacques Deray nous laisse certes dans un sacré drap car ce film mystérieux très ambiance Kafka ne vous donnera peu d'éléments pour se dire, mais quel est le fin fond de cette histoire tragique. Et pourtant c'est bien ce qu'il fait la force d'Un Papillon sur l'épaule, mais pas que ça, Lino Ventura qui joue le rôle de Roland Fériaud est d'une crédibilité sans pareille pour sa présence à l'écran tout comme son jeu d'acteur. Film français d'une grande solidité qui vous rendra fou, mélange de rage et de tristesse pour cette homme sans histoire.
A peine arrivé à Barcelone, le français Roland Feriaud est mélé malgré lui à une mystérieuse affaire. Découvrant, dans sa chambre d'hôtel, un moribond, spoiler: il est assommé et se réveille dans une maison de repos.
Lino Ventura occupe un emploi de anti-héros, un homme qui a la malchance de s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, et qui doit par lui-même résoudre l'énigme. Jacques Deray met en scène une intrigue minimaliste aux motifs inconnus et d'ailleurs moins fondée sur le suspens que sur l'opacité du mystère (criminel? politique?...) qui perdure. Sa réalisation dépouillée s'attache à décrire dans Barcelone lspoiler: e cheminement incertain, erratique de Feriaud, ses rencontres avec des personnages troubles qui n'ont que l'effet de renforcer l'incompréhension et l'isolement du français. Le sujet, somme toute peu animé, doit beaucoup au charisme de Lino Ventura. Car, ce thème de l'intrigue obscure dans laquelle se débat un type ordinaire et dépassé, manque d'idées originales et de rebondissements.
Beaucoup moins connu que la piscine et pourtant bien mieux maitrisé et plus personnel. Dérayé signe un thriller implacable dans lequel les acteurs jouent des partitions subtiles. Lino Ventura est génial, entre force et fragilité, perdu dans une histoire qui le dépasse. Nous le sommes également tant le scénario est efficace et les rôles apparemment à double tranchant. Comme souvent dans les anciens films français, les seconds rôles sont très soignés et joués par d'excellents acteurs. Notamment ici notons les prestations de Claudine Auger, de Paul Crauchet ou de Jean Bouise. Enfin la fin est très réussie. Implacable donc. Ce papillon sur l'épaule est un film injustement méconnu qui mériterait d'être redécouvert. Surtout avec un si beau titre.
Voilà un film que je voulais voir depuis des décennies. Finalement, c'est une déception. Le film ne fonctionne pas sur la durée. Si le début est le plus prenant, peu à peu on finit par lâcher prise. Il s'agit d'un film d'espionnage qui n'explique pas grand chose. C'est au spectateur à tenter de reconstituer le puzzle. Un homme ( lino Ventura) arrive à Barcelone en descendant d'un cargo sur lequel il travaille. Il descend dans un hôtel. Mais lorsqu'il entre dans sa chambre, il entend des plaintes dans la chambre voisine. Il y entre , à le temps de voir un corps allongé sur le lit, lorsqu'il est assommé. Il se réveille dans une sorte de clinique où il est le seul pensionnaire avec un autre patient un peu dérangé, qui parle à un papillon qu'il pense être sur son épaule. Vraisemblablement, le personnage de lino ventura a été pris pour quelqu'un d'autre.Il est mêlé malgré lui à une affaire. Il semblerait que deux équipes concurrentes tentent de récupérer une mallette que vraisemblablement, l'homme dont Ventura a trouvé le corps, était possesseur. Jacques Deray met en image un film Kafkaïen qui nous montre un individu victime des vents de l'histoire. Il veut ici souligner sans doute la fragilité de l'existence, l'absence de liberté, dans un monde livré à un chaos qui nous dépasse. Malheureusement, le film est plutôt raté. Je passe sur la photo et les décors qui ne sont pas soignés, mais même l'interprétation n'est pas à la hauteur. Lino Ventura est ici en très très petite forme, Claudine Auger qui fût tout de même première dauphine à l'élection de miss monde et qui fut aussi james bond girl dans "opération tonnerre ", n'est pas du tout mise en valeur et sa prestation est insatisfaisante. Quant à Nicole Garcia qui a aussi un second rôle, elle n'imprime pas lorsqu'elle est à l'écran. Jacques Deray qui fut un réalisateur à succès au box-office ( devant sa caméra se succéderont Delon et Belmondo) montre ici ses limites. Le scénario est pourtant co signé Jean Claude Carrière et Tonino Guerra, mais rien n'y fait, "le papillon..." est un film décevant. On peut le voir, mais n'attendez surtout pas de miracle. Ventura trouvera des rôles assez voisin dans " espion leve toi" de Boisset, dans " cent jours à Palerme" et surtout dans "cadavres exquis " ou il excelle devant la caméra de Francesco Rosi. Il est vrai que Deray est un réalisateur qui ne joue pas dans la même catégorie que celle de Rosi et de très loin.
Ce n'est pas un film comme les autres : le réalisateur vous transporte dans une ambiance spéciale faite de suspense, d'angoisse, de curiosité. Merveilleusement servi par des acteurs qui entrent vraiment dans leur personnage. On se demande sans cesse quel va être le dénouement de ce casse-tête psychologique que je ne dévoilerai pas. Une telle histoire peut-elle arriver à vous et moi ? Un rôle principal qui semble avoir été créé pour le "Grand Lino" A voir à tout prix s'il est rediffusé, et sauf si vous êtes neurasthénique.
Jacques Deray aurait mieux fait d’entreprendre le métier de photographe plutôt que de cinéaste. Coté clichés, avec lui on est servi ! Le scénario d’ « un papillon sur l’épaule » se révèle débile au possible. On n’y trouve pas la fable oppressante du « procès » de Kafka ni le réalisme de « espion lève toi » de Boisset. Je n’aime pas la mentalité panurgement gauchiste de ce dernier mais force est de constaté qu’il est bien meilleur réalisateur que Deray. Tout est plat chez Deray comme l’eau de sa piscine. Il ne doit son succès qu’a cette platitude gentiment servie par de grands acteurs. Il est au cinéma ce que le roman de gare est à la littérature. On piaffe d’impatience à la vision du ce film. On se dit qu’il va se passer quelque chose de crédible. Hélas ! Non. Qu’une succession de scènes invraisemblables sans l’ombre d’une chute explicative. C’est du populisme cinématographique et rien d’autre.
Un Papillon sur l'épaule est un excellent thriller de Jacques Deray avec un suspens de grande qualité. C'est un peu La Mort aux Trousses à la Française avec un Lino Ventura au sommet de son art et des seconds rôles également très intéressants. Mention spéciale à Jean Bouise et à Paul Crauchet. Extraordinaire tous les deux l'un en faux docteur et l'autre ayant perdu toute sa raison. En un mot un film de grande qualité avec d'excellents acteurs.
"Un papillon sur l'épaule" représente un peu l'atout-maitre d'un cinéaste discret et talentueux, injustement oublié aujourd'hui et qui savait mettre en valeur ses acteurs, presque effacer, gommer son propre style au profit de l'histoire à raconter. Quels bons souvenirs que "La piscine" et les deux "Borsalino", sans oublier, un peu plus tard, "Le marginal" (qui s'apparente plus à du "cinoche" du samedi soir qu'à du cinéma, mais là n'est pas un défaut, loin s'en faut, le cinéma français manquant de plus en plus de bons artisans). Lino Ventura joue donc l'homme dépassé par les événements, comme sans doute nul autre acteur n'aurait pu le faire et pour couronner le tout, Deray fait appel à de remarquables seconds couteaux : Paul Crauchet, Jean Bouise.. En outre, il fait un peu de la ville de Barcelone un "personnage" du film en lui offrant un visage inquiétant. Le plaisir est total.
Ce qui se dégage de ce métrage est un pessimisme ancré où le destin s’accable sur le pauvre homme d’affaires Roland Fériaud interprété par Lino Ventura. Les seconds rôles occupent une place centrale dans la manipulation du personnage principal, celui-ci est totalement dépassé par la spirale déroutante qu’il subit. Le mystère surplomb le film avec des personnages plus étranges les uns que les autres, ceux-ci viennent bousculer l’escale barcelonaise d’un excellent Lino Ventura qui nous offre ici une prestation de qualité marquée par l’incompréhension de son personnage. Jacques Deray ne distille aucun indice qui permettrait au spectateur de comprendre le fin fond de l’histoire, ce qui rend ce film très énigmatique. L’ultime scène est dure, car elle démontre toute l’indifférence urbaine face à la fatalité d'autrui.
Une bizarrerie du réalisateur Jacques Deray qui comme pour le sujet du film, qu'on aimerait oublier !
Un Lino Ventura inhabituellement inerte durant mes 1h30 du film où les longueurs des scènes se succèdent les unes après les autres.
Encore que l'intrigue n'est pas déplaisante mais mal retranscrite à l'écran. Rien ne décolle vraiment jamais et on aurait aimé des moments un peu plus explicites car Ventura est désespérément peu bavard alors qu'avec ce qu'il lui arrive, il y aurait pourtant de quoi.
Les personnages ne sont guère attachants et finalement, je l'ai trouvé assez ennuyeux.
J'avais vu ce film quand j'étais bien jeune, et j'avais gardé en mémoire l'atmosphère suspendue, angoissante, d'un Barcelone aux couleurs passées, engoncé dans le franquisme (même si le film date de 1978), et d'un Lino Ventura perdu dans une histoire pleine de silences, de cases vides, de mystères. Un film avec son aura de film culte quoi que discret. Ce soir j'ai revu Le Papillon sur l'Epaule, à la fois envoûtée et frustrée. Nous, spectateur, sommes comme Lino Ventura, à la fois étrangers et coincés dans une histoire qui ne nous concerne pas. Tout est si fragile, l'humain, le destin, le hasard, une porte qui s'ouvre, la santé mentale, la vie... On est, comme le héros, trimbalés, on doute de tout et de tous, on ne sait plus à qui se fier. Il est pétri d'angoisse, ce film, à déconseiller à tous ceux qui ont une tendance parao sinon schizo ! La morale de l'histoire n'est guère plus rassurante, et on pense longtemps au gentil fou avec son papillon sur l'épaule. J'ai maintenant envie d'en savoir plus sur Jacques Deray, et quelle a été son envie de faire ce film à la sourde mélancolie. Histoire de continuer l'enquête !
Ce film n'est pas un chef d'oeuvre bien entendu mais il se regarde sans problème. Lino Ventura et Jean Bouise interprètent leur rôle avec beaucoup d'exactitude. Un film prenant mais par moments un peu confus