Les voleurs de trains s'inscrit dans la lignée des derniers grands westerns avant que le genre sombre sans vraiment retrouver l'aura éclatante des années 50-60. Le western se définit avant tout par la soif d'aventures, de récits pittoresques et de poncifs idéalisés, reconnus par tous. Il faut donc alors se distinguer ou récupérer les éléments indissociables du genre pour nous pondre une oeuvre efficace, chaleureuse et qui possède une âme. Burt Kennedy a globalement compris le principe même si, le scénario pêche rapidement malgré la courte durée du film : 1h33. Pourtant, malgré un pitch dynamique et des enjeux au contour bien définie, Les voleurs de trains s'installe dans une routine, dans une contemplation paysagère qui dessert le récit et l'action. Résultat, on passe la grande majeure partie du film à observer, à se perdre dans nos rêves et même jusqu'à nous ennuyer (pour les moins patients d'entre nous). Bref, le récit fait défaut tout en étant pas totalement dénué d'intérêt. C'est tout le paradoxe qui s'efface au profit d'une réalisation soignée. Globalement, l'ambiance, la photographie, les plans panoramiques nous permettent de profiter pleinement d'un film aux financements judicieux : l'arrivée de la locomotive est impressionnante, les attaques réussites. Mais c'est surtout la présence du grand John Wayne, au crépuscule de sa vie, qui nous propose son éternel rôle de protecteur au grand coeur mais aux allusions sexistes. En bref, un western qui surprend par son enveloppe mais dont le contenu laisse à désirer. Nous pouvons trouver mieux !