Il y une evidence chez ce cinéaste, c que quoiqu'il entreprenne il terrasse d'energie la totalité des furibards qui lui succederont (de kusturica à pevnelv). La Luna c le vulgaire et le sublime jusque dans l'intime. La leçon de 1900 est retenue apprise et digérée, La luna sera le film sur Verdi retrouvée au delà de la tragédie, sur Verdi réunificateur, salvateur beaume, métaphore au cri du coeur, jamais bertolucci ne fait de son cinéma un système, une plaie esthétique qui se regarde existait, car ce qui est art ici c cette emanation perverse, voyeurisme sale plongée dans les traumas sexuels, relation incestueuse effrontément physique, l'art (du baroque) est l'ecrin au sordide et surtout sans logique, les scènes du film s'echappent, glissent et se disjonctent parfois. Le procédé serait parfait mais à l'evidence ce n'en est pas un , c un embrassement permanent qui parfois casse et blesse le spectateur. bertolucci revere au delà de verdi, puccini, et ne se prive d'aucune facilité, d'aucunes evidences, d'aucunes horreurs pour faire accepter l'unique vérité qui nimbe le film, la musique et cette art de la pure folie, par qui tout fini. Grâce à Bertolucci le cinéma retrouve cette état là, la folie est ici, oeuvre dans tout les coins, et on en sort bouleversé, car la tragédie peut se dépasser là où on peut encore s'émouvoir.