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Lenalee23
37 abonnés
369 critiques
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4,5
Publiée le 17 mars 2010
Voila un film bien intéressant dans la manière dont il est abordé. Très surprenant ce film qui est tiré du célébre Macbeth ne lasse pas le moins du monde alors qu'on dénombre peu de situations. Terriblement bien interprété par Toshiro Mifune le personnage principal tirailllé entre son honneur et sa loyauté d'un coté et par son orgueil et sa soif de se voir régner sur le chateau de l'autre va se laisser entrainer sur la voie ténébreuse emmené par l'image même de la femme tentatrice telle qu'elle se voit représentée dans les esprits et écrits judéo-chrétiens. Admirablement bien filmé et jouissant d'une ambiance sonore d'une qualité rare pour l'époque le film traverse les époques et ne prend pas une ride. Un remake pourrait même être envisagé tant le scénario offre de possibilité de réadaptation dans le contexte techno-culturel de notre époque. Les domaines techniques et technologiques d'aujourd'hui apporteraient aux scénes surnaturelles ou d'autres une dimension toute autre. Malheureusement conscient aussi de tout les déchets engendrés de nos jours et du caractère propre au remake de dénaturer l'oeuvre jusqu'à se faire se retourner l'auteur dans sa tombe parfois nous éloigne d'un tel rêve. Il faut rendre à Kurosawa ce qui appartient à Kurosawa et vénérer à travers les décénnies ces exemples de cinéma que nous livrent le réalisateur japonnais.
Un très bon film japonnais, que je vous encourage de découvrir en VO. Comme souvent, la valeur principale est l'honneur, mais les personnages se laissent dominer par la soif de pouvoir, ce qui mène à la trahison. Les mains sales, la folie, la paranoïa : tous ces thèmes sont présents pour un film d'une excellente qualité pour son époque (1957).
Macbeth transposé au Japon, pourquoi pas ? Réalisation impeccable, des plans magnifiques (ces longs travellings accompagnant les scènes de chevauchées). Le jeu quelque peu hystérique de Toshiro Mifune est compensé par celui extrêmement calme d'Isuzu Yamada. Il y a quelques longueurs qui auraient pu être évités (la scène des deux cavaliers dans le brouillard, ou la fin où Mifuné est visé par une centaine de flèches qui se plantent presque toutes à côté), sinon c'est très bon !
Grandiose! La transposition de Macbeth au pays du soleil levant est une des grandes réussites d'Akira Kurosawa, fervent admirateur de Shakespeare. Le film s'ouvre sur le néant et se referme sur des ruines, seule trace du passage sanglant des hommes en ce bas monde. La stature tragique des personnages n'a d'égale que leur folie : la soif insatiable du pouvoir les corrompt tous et un à un, hommes et femmes, les menants inévitablement à leur perte. Les interprètes sont tous exceptionnels (Mifune en tête), démesurément humains, dépassés par leurs passions meurtrières. L'atmosphère du «Château de l'Araignée» est quant à elle lourde et oppressante, comme la mort qui plane au-dessus des protagonistes maudits. Les châteaux, la forêt maléfique, les plaines arides... tous ces lieux ancrent l'oeuvre dans le mythe, l'imaginaire le plus sombre, peuplé d'esprits ou de sorcières. Formellement, Kurosawa atteint une fois de plus des sommets : dans un noir et blanc crépusculaire il met en scène la Nature immuable, traversant impassiblement les âges tandis que les hommes se déchirent entre eux dans des guerres vaines et stupides. Car un des enseignements du film est que bien mal acquis ne profite jamais : la violence engendre la violence dans un cercle vicieux que seule la mort peut rompre, la quête du pouvoir ne laisse pas de survivants, et celui qui se battait contre l'oppresseur se retrouve à son tour attaqué une fois au pouvoir, victime de sa cruauté et de sa paranoïa. Chef-d'oeuvre de noirceur, «Le Château de l'Araignée» est un Kurosawa à ne pas manquer! [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Le scénario, c'est du Shaekspire, donc c'est excellent. La mise en scène, c'est du Kurosawa, donc chaque plan est un tableau de maître. Les acteurs, c'est surtout Toshiro Mifune qui comme à son habitude, crève l'écran. Je ne rajouterai guère d'éloges inutiles à ce film, qui comme tout ceux du Maître, frise la perfection.
Dans cette "version japonaise" de la légendaire histoire de McBeth, Kurosawa présente une succession d'images époustouflantes, entourées de brumes et de mystère onirique, qui dépeignent a la fois le thème de la trahison et le Japon de l'époque. Un film qui peut sembler long par moments, et qui est, selon moi, uniquement a voir dans une salle de cinéma. En tout cas, un bijou visuel.