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    Le Château de l'araignée
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 mars 2007
    Dans cette "version japonaise" de la légendaire histoire de McBeth, Kurosawa présente une succession d'images époustouflantes, entourées de brumes et de mystère onirique, qui dépeignent a la fois le thème de la trahison et le Japon de l'époque. Un film qui peut sembler long par moments, et qui est, selon moi, uniquement a voir dans une salle de cinéma. En tout cas, un bijou visuel.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 janvier 2008
    Akira Kurosawa prouve avec "Le château de l'araignée" qu'il était bel et bien l'un des plus grands cinéastes de l'histoire du cinéma. Car "Le château de l'araignée" montre toute la maîtrise, à la fois technique, que sur le plan de la mise en scène, quasi-théâtrale d'ailleurs, mais aussi de l'image, du cinéaste nippon. Parce qu'en effet, "Le château de l'araignée n'est en fait qu'une démonstration visuelle du talent hors norme du maître. Car c'est tout simplement et purement l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma que Kurosawa offre au commun des mortels ! Rien que çà. Ce film, "Le château de l'araignée", est un film symbolique, dont justement, les symboles et autres métaphores, ainsi que les énigmes, sont forts nombreux. Bien que son film soit tiré d'une pièce de théâtre de Shakespeare, Macbeth, Kurosawa ne se contente pas de donner vie à ce film. Il lui donne aussi et surtout une âme ! Ainsi " Le château de l'araignée" apparaît plus comme un personnage à part entière dans le film ! Et ce personnage nous conte une histoire, celle de l'homme et de sa soif irrésolue de pouvoirs, et de sa quête du pouvoir absolu. Ce personnage est comparable à un narrateur, et celui-ci prend vie et forme au fur et à mesure que la brume, presque maléfique, qui envahit presque tout le film durant, apparaît. Et une fois que la brume épaisse et maléfique disparaît, le narrateur disparaît avec lui, à la fin de cette histoire. Chaque personnage du film représente un symbole bien précis, un peu comme un tôtem. Ainsi, Washizu par exemple, personnage principal de cette fresque surréaliste, représente en quelque sorte la folie des hommes, ou plutôt la nature humaine, celle qui veut que tout à chacun soit toujours et sempiternellement à la recherche de quelque chose qui le dépasse, et dont l'homme est prêt à tout pour la trouver, quitte à tuer pour cela. Washizu représente en fait la bêtise humaine dans toute sa splandeur. Ce qui finira bien sûr par le perdre. Un chef-d'oeuvre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 février 2009
    Kurosawa atteint une certaine perfection dans la mise en scène de l'épisode dans lequel Washizu et Miki se perdent dans les bois. L'ambiance est tout à fait onirique grâce aux décors, musiques, etc. Et la réalisation est parfaite.
    On notera ça et puis entre autre : la qualité de la transposition de Shakespeare au Japon féodal ( l'idée de chaos, la création d'univers assez flippants et oniriques avec la brume et la façon de filmer... ), l'excellence des acteurs ( notamment Toshiro Mifune et l'actrice incarnant son épouse ), etc.
    babidi
    babidi

    5 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    akira kurosawa revisite macbeth

    des acteurs impeccables et isuzu yamada juste geniale

    une réalisation très a la hauteur de ce genie du cinema asiatique

    le melange du theatre no avec une réalisation actuelle fait de se film une oeuvre unique

    un film a voir pour tout passionne de cinema
    Elg
    Elg

    21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 mai 2020
    Le Château de l’araignée prouve deux choses : Le talent exceptionnel du réalisateur Akira Kurosawa et l’universalité de l’œuvre de William Shakespeare. Macbeth s’active dans le Japon féodal comme s’il y était né. Le personnage de Lady Macbeth prend encore plus de dimension dans le souffle du théâtre nô comme si cela venait mettre en exergue sa relation avec le diable. Les deux comédiens qui incarnent le couple maudit permettent à la production d’atteindre le niveau tragique que commande originalement la pièce. Elle tout en retenue et en profondeur, lui d’une intensité démesurée. Même s’il nous est plus difficile de juger la justesse de leur interprétation, la frénésie soutenue dans leur jeu, les décors épurés et la prise de vue géométrique propre au cinéma japonais viennent souligner l’aspect rituel de leurs actions et le caractère fabuleux de l’histoire. La photographie est magnifique et puissante. Le brouillard naturel qui sévissait pendant les extérieurs, et qui rendait la tâche particulièrement difficile à l’équipe de tournage, crée au final un climat empreint de mystère très approprié. Les séquences équestres, l’ambiance sonore, les scènes à grand déploiement tout en sobriété, il n’y a rien qui fait défaut. Ils se dégagent beaucoup de poésie de la violence souterraine que recèle l’univers shakespearien et l’œuvre de Kurosawa l’exprime de manière sublime. Au milieu du XVIe siècle on hésitait entre croire aux prophéties ou forcer le destin. Cinq cents ans plus tard, on remercie le ciel pour la rencontre Shakespeare-Kurosawa.
    Karda
    Karda

    1 abonné 110 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2007
    Une adaptation de Macbeth ablosument géniale. Une esthétique parfaite... Un autre chef d'oeuvre de Kurosawa...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un chef d'oeuvre de Kurosawa interprété par l'un des plus grands acteurs de tous les temps : Toshiro Mifune. Un MacBeth à la sauce japonaise que certains considèrent comme le chef d'oeuvre du maître qu'est Kurosawa.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Aux détriment des séquences de batailles spectaculaires, Kurosawa préfère ici s'attarder sur la dimension psychologique de ses personnages. Tout en transposant le mythique MacBeth de Shakespeare dans les contrées qui lui sont inhérentes (la tragédie d'origine, selon ses propres aveux, ne se trouvait qu'à quelques encablures de l'histoire japonaise traditionnelle de la même ère, d'un point de vue évidemment très global), il visite la destinée d'un seul homme, de son ascension jusqu'à son inexorable et fulgurante chute. Par moments, l'on se croirait ainsi presque dans un SCARFACE d'avant-garde, où Washizu se voudrait un - vague - reflet de Tony Montana parmi les samouraïs. Mais n'usons guère plus longtemps de telles comparaisons entre des œuvres aussi diamétralement opposées dans leur forme, dans leur époque et dans la culture qu'elles représentent. La réalisation brille, une fois n'étant pas coutume, de mille feux: des impressionnants travellings latéraux dans la forêt de l'Araignée aux plans fixes intérieurs où les alternances de silences feutrés et de crises d'hystéries de Washizu jouent avec nos nerfs, parfois à la limite du supportable, en passant par les quelques trouvailles esthétiques éblouissantes de beauté et d'originalité (à ce titre, la dernière scène des manifestations de l'Esprit Malin dans la forêt laisse bouche bée de par sa folie visuelle), LE CHÂTEAU DE L'ARAIGNÉE témoigne avec force du grand souci de perfection technique qui fit, incluant d'autres raisons, l'impressionnante renommée de Kurosawa tout au long de sa carrière. Et Toshirô Mifune. Quel comédien, quel homme ! Dans la peau de MacBeth, ou davantage du cousin spirituel de celui-ci, l'acteur fétiche du cinéaste a rarement été aussi bon. Volubile, coléreux, d'abord valeureux puis lâche, traître, névrosé et paranoïaque, il nous livre un jeu époustouflant de bout en bout, qui culminera lors du final, par ailleurs dantesque et des plus définitifs. Un grand film sur la quête de puissance.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2024
    1957, Akira KUROSAWA pose la première pierre de son triptyque dédié aux adaptations des œuvres majeures de Shakespeare, en signant avec Le Château de l araignée (1957) une œuvre époustouflante sur la barbarie humaine, la soif de pouvoir et la folie dévastatrice.


    Suite à un combat victorieux, deux chefs de guerre, Washizu et Miki, sont égarés dans une mystérieuse et inquiétante brume au sein de la forêt de l'araignée, les chevaux paniquent et nos deux héros semblent incapables de sortir de ce lieu oppressant. C'est alors qu'un chant se fait entendre et qu'ils voient apparaître devant eux, une femme étrange à l'allure spectrale qui file la laine en utilisant un rouet. Là on pensera aux divinités grecques de la destinée, les Moires, ces sœurs qui présidaient à la vie des hommes l'une en tirant le fil de la vie, la deuxième en le déroulant et la troisième en le coupant, mais également à l'un des attributs de la déesse Athena, l'art du tissage à comprendre dans sa symbolique liée là aussi à la destinée et qui associée à la sagesse devrait aider l'humanité à faire les bons choix.

    Les prophéties reçues par ces hommes sur leur prochaines attributions sont accueillies avec un certain scepticisme jusqu'à ce que le seigneur pour qui ils ont combattu et remporté la victoire, leur octroie les fonctions, postes et honneurs annoncés.


    Le triomphe qu'a été son précédent film, Les Sept samouraïs (1954), incite la Toho, la société de production qui gère la plus part des films du maître japonais à lui confier un des budgets les plus importants du cinéma d'alors. Kurosawa laissera libre court à ses ambitions pour réaliser une œuvre dantesque, il a même fait construire une citadelle sur les pentes du mont Fuji.


    Le film est à la fois un monument du minimalisme, qui tient presque de l'épure, un hommage au théâtre nô dont l'économie de geste confère une profondeur aux textes et aux messages rare, tout est juste, précis, ni trop ni pas assez, il cite l'expressionnisme allemand des années 20, par l'usage d'une photographie noire et blanc absolument fascinante dont les contrastes répondent aux tourments et desseins contrariés des héros. Le film évoque aussi dans son ambiance, dans cette maléfique dame Asaji, véritable lady macbeth de l'enfer, celle qui tire les ficelles de la destinée à son unique plaisir et avantage, les premiers films d'horreur du Hollywood des années 30.


    Conciliant en un film stupéfiant de beauté les cultures japonaises et occidentales, en fondant son récit tant sur les mythes fondateurs, que leur interprétation shakespearienne ou la tradition millénaire de l'empire du soleil levant, Kurosawa signe sans doute l'un de ses films parmi les plus essentiels de sa filmographie.
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