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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 juillet 2019
Extraordinaire chef-d'oeuvre, qui concentre toute l'Amérique des années 70, prend sa source chez Thoreau et Mark Twain, et qui déploie une forme moderne, poétique et naturaliste exceptionnelle. http://legoutducinema.blogspot.com/2016/01/la-balade-sauvage-badlands-de-t-malick.html
Terrence Malick révéla dans son premier long-métrage sorti en 1973 les fascinants Martin Sheen et Sissi Spacek, tous deux engagés dans une fuite en avant amoureuse et meurtrière aux airs de Bonnie et Clyde. Le réalisateur américain y démontrait déjà sa maîtrise impressionnante de la mise en scène et de la lumière, incorporant à son film les obsessions de ses futures œuvres : le passé et la mémoire, le rapport à la nature, les questionnements sur l’existence et l’essence de la vie. Distillant une ironie, une distance et une légèreté volontairement décalées avec la dureté de son sujet, Malick posa avec La balade sauvage les premières pierres de son ouvrage en même temps qu’il dressait le portrait désenchanté d’une Amérique ne croyant plus à ses propres mythes. Éblouissant.
Premier long-métrage de Terrence Malick, "La balade sauvage" est un film agréable qui laisse entrevoir l'immense potentiel du cinéaste américain. Pour une fois, Malick fait dans la simplicité en adaptant à l'écran une sorte de relecture de "Bonnie and Clyde". Le scénario est simple mais bien ficelé et Malick peut alors démontrer ses talents de metteur en scène en livrant de belles séquences très poétiques. Après voilà, le long-métrage n'est pas non plus transcendant, j'ai eu l'impression que Malick se bridait et n'allait pas au bout de ses intentions alors qu'il aurait pu exploiter d'avantage le lien qu'entretient le film avec la nature. Le long-métrage a parfois quelques coups de mou, se perd un peu moralement mais peut compter sur un duo d'interprètes talentueux qui apportent un vrai plus. C'est loin d'être du très bon Malick mais le film reste agréable et s'avère intéressant à voir rétrospectivement pour se pencher sur les débuts de son réalisateur et pour constater l'influence qu'a eu ce film sur le cinéma indépendant américain
Beaucoup de cinéastes , dont Truffaut , considéraient les Moissons du Ciel - comme l'Aurore de Murnau - comme etant les meilleurs films de tous les temps ; je viens de re(re)voir la Ballade sauvage de Malick et je pense qu'il les surpasse encore ! Quelle merveille de pureté , de simplicité . Le Cinéma a l'état pur . Déjà , comme pour les Moissons ( plus commercial ) la beauté d'une bande originale d'une douceur incroyable , avec cette voix off tout au long de cette envolée lyrique . Tout y est parfait , tout y est d'une puissance poetique profonde renforcée par cette magnifique habitude de Malick de parsemer son film des traces de présence d'animaux dans une nature exacerbée .
Vu en en VF, la voix off fluette de Sissy Spacek en narratrice du film à tendance à légèrement agacer. Terrence Malick ouvre la voie, dans son premier film, à une jeunesse américaine bien paumé. Si on a du mal à croire en cette romance quelque peu meurtrière, on se laisse allé au gré de cette balade sauvage, où triomphe l'émancipation. Formellement pas très audacieux, le cinéaste américain a déjà acquis ce statut de raconteur d'histoire. Cela expliquerai la suite de sa filmographie ?
Une belle lumière orangée très souvent, qui rappelle la terre, ou les cheveux roux de holly. Dans la lignée de bonnie and clyde, le premier film de terrence malick annonce le style du cinéaste : voix-off, questions philosophiques : Holly qui se demande en quoi est-ce spécial de faire une première fois l'amour et banalise l'acte, Kit qui nous est sympathique malgré les actes qu'il commet. Qu'est-ce qui est bon, mauvais ? Malick nous montre que l'on peut et que l'on est a la fois bon et mauvais : personnage de Kit, capable du pire comme du meilleur, de crimes mais aussi de tendresse et d'amour avec Holly. Malick met en scène, magnifiquement, ma nature et nous montre que l'homme est autant capable de vivre en harmonie avec elle (construction de la hutte) que de la détruire, d'y semer le chaos : fusillade entre Kit et les chasseurs dans la forêt. On y retrouve aussi le thème de la fuite, qui sera présent par la suite dans le travail du cinéaste, la vie/la mort, les animaux qui sont spectateurs de tout ça, et pas toujours paisiblement vivant (poisson jeté par holly, Kit qui monte sur le corps d'une vache morte, père de Holly qui tue le chien de sa fille comme punition). En résumé un très beau premier film qui regorge d'indice, de matière à réfléchir, de questionnements.
Tragique et romantique. Le premier long-métrage de Terrence Malick raconte la descente aux enfers d'un jeune couple formé de Kit (Martin Sheen) et d'Holly (Sissy Spacek). Les décors sont sublimement filmés, ils traduisent toute la désolation et la poésie de la fuite des deux amants : du feu purificateur aux immenses champs en passant par les longues routes désertiques, il est évident que Terrence Malick a voulu faire de la nature un témoin, voire même un acteur spoiler: (le passage où ils se construisent une cabane) de son histoire. Rien ne semble avoir plus d'importance que l'amour entre les deux protagonistes : c'est presque de manière harmonieuse que les pauvres victimes du jeune homme sont filmées spoiler: (y compris le propre père de la demoiselle) , comme si les deux amants construisaient eux-mêmes leur vie idéale uniquement à eux deux, en négligeant totalement la société. Photographie sublime, musique envoûtante, intrigue touchante, tout fait de "La balade sauvage" un grand film.
Terrence Malick tourne peu et aime le cinéma quand il prend son temps. Trop peut-être. Enfin c’est ce qui m’a toujours gêné avec son cinéma. La Balade Sauvage est son premier long métrage et fort heureusement, les tics de Malick ne s’affirment pas encore pleinement (mais oui, il y a quand même des gros plans sur des feuilles qui bougent au crépuscule). En gros, l’histoire, c’est celle de C. Starkweather et C.A. Fugate, amants dont la chevauchée macabre (ils ont quelques morts au compteur) a également inspiré le Tueurs Nés d’Oliver Stone. Ici les références de l’époque sont nombreuses (le film est de 1973) et on plonge avec délice dans une Amérique profonde d’un autre temps. Les personnages sont à la fois mystérieux et fort bien écrits. L’interprétation est au top et les paysages sont sublimes. Malick parvient à nous emmener avec ses deux héros mi-quidams moyens, mi-marginaux dans leur fuite du monde. On prend pleinement conscience de la grandeur de ce qui les entoure et on s’interroge sur ce qui mène leur fuite. Une véritable révélation, un véritable coup de cœur.
Ce road movie de Terrence Malick n'est pas mauvais, loin de là, mais le scénario manque singulièrement d'originalité, tant le rapprochement entre les criminels américains Bonnie et Clyde est évidente. L'action en elle-même est assumée pour être violente, sans équivoque et surtout sans but avoué, sauf à la fin du film où le surprenant dénouement nous en apprend plus sur les intentions du tueur de masse.
Ca se laisse regarder, surtout pour les paysages, mais il ne faut pas s'attendre à un suspense très élaboré.
Un des premiers films de Terrence Malick et c'est déjà très bon. Ce que j'ai beaucoup apprécié dans la ballade sauvage c'est le point du vue qu'il a sur ses personnages. À aucun moment ils ne sont jugés, malgré leurs actes il continue de les filmer comme des êtres humains et non comme des monstres. On trouve déjà le côté naturaliste de Malick et sa fascination pour la nature. J'ai beaucoup aimé aussi la musique du film. En revanche je lui ferais le même reproche que dans la plupart des ses films à savoir une voix off qui alourdit le film et va justement à l'encontre de son côté contemplatif. Son couple d'acteur irradie l'écran avec un Martin Sheen exploitant parfaitement son personnage si particulier. À découvrir ou re découvrir.
Dotée d'une réputation exceptionnelle, la première réalisation de Terrence Malick m'a laissé un peu dubitatif. D'un côté, c'était quand même un grand plaisir de le découvrir sur grand écran, cette lumière naturelle somptueuse, ce talent qu'a le cinéaste pour filmer des décors merveilleusement exploités, cette voix-off presque irréelle... Il y a quelque chose de vraiment puissant dans cette cavalcade meurtrière aux accès de violence parfois stupéfiants, le duo Martin Sheen - Sissy Spacek formant un couple complexe et séduisant, reflet probable d'une certaine jeunesse américaine en totale perte de repères et sans la moindre notion de bien et de mal... Et comme l'œuvre a également la bonne idée de ne pas se perdre en explication pour uniquement nous confier quelques pistes sur la psychologie de chacun, ce qui ne les rend que plus intrigants, les motifs de satisfaction sont nombreux. De l'autre, sans réellement m'ennuyer, je ne peux pas non plus dire que ces 90 minutes, aussi lumineuses soient-elles à bien des égards (quelle musique magnifique!!), n'ont pas provoqué en moi la passion et le vertige espérés par cette « odyssée sauvage ». Beaucoup de contemplation, de pauses narratives, certes cohérentes avec l'univers du réalisateur et en jetant visuellement, mais un peu au détriment de notre intérêt pour une œuvre que l'on a plus plaisir à regarder qu'à « vivre ». Mais bon, c'est le cinéma de Terrence Malick depuis toujours : des films qui se ressentent, à défaut de plaire. L'expérience restant suffisamment enrichissante pour que l'on se laisse tenter par cette balade manifestement pas comme les autres.
La réaction après la mort du père laisse froid dans le dos. Fait banal pour sa fille et pour l'amant de cette dernière. On l'impression que les personnages se moquent de tout, sont dans les vapes tout le long du film. Des zombies sans attaches. Tout devient banal pour eux. Ils vivent dans la nature sans but précis. Ils s'ennuient et tirent presque sur tout le monde comme des paranos... J'ai finis par prendre le film au second degré pour ne pas m'ennuyer. Comportement très étrange sans explication autre que "Il faut se protéger et donc on a le droit de tuer tous les témoins qui nous ont vu". A partir de là, il ne faut pas chercher plus loin côté scénario et explications. Le personnage principal nous explique de façon très posée son ressenti. On doit se mettre du point de vue des tueurs, mais rien de très évident. Un comportement déplaît à Kit (Martin Sheen) et il tire pour tuer, peu importe comment. Le plus surprenant est que l'on ne voit pas de policier avant la fin du film, que des chasseurs de prime ! Spécial et sauvage, je n'ai pas beaucoup accroché et n'ai apprécié que les 15 dernières minutes. Un vrai film "fait divers" !
Une épopée à travers les Etats-Unis d'un jeune criminel atypique et de sa candide dulcinée ! Le personnage de Martin Sheen brille par sa complexité, les dialogues servis sont tour à tour simplistes et profonds. Il en va de même pour l'histoire globale qui peut dérouter le spectateur.
Un modèle du genre que ce road-movie dans la même veine que "Sugarland express" ou "Easy rider". Un film superbe, magnétique, saisissant pour sa violence. Martin Sheen, en sociopathe se prétendant rebelle à la façon de James Dean et Sissy Spacek en adolescente impassible sont tous deux excellents, un couple aux motivations très puériles mais sauvages. Une mise en scène de Terrence Malick très intelligente, quelques plans grandioses. Une œuvre d'une force incroyable, parfaitement remarquable.
Super film. Martin Sheen et Sissy Spacek sont vraiment excellents. Basée sur une histoire vraie, on sent vraiment une profonde réalité dans ce film. Kit Carruthers, joué par un Martin Sheen au top, arrive à attirer la sympathie malgré son coté psychopathe sans pitié, et Holly, jouée par Sissi Spaceck, est vraiment touchante. La fin est surprenante !