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In Ciné Veritas
94 abonnés
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2,0
Publiée le 22 décembre 2017
La narration du Coureur est exigeante et très (trop ?) métaphorique. En mettant en scène son jeune protagoniste dans divers petits boulots mal rémunérés et en le déplaçant de rues en terrains vagues, Amir Naderi confère à son film un aspect programmatique. Le port ouvert sur la mer, les bateaux prenant le large, les trains et l’aérodrome sont autant d’invitations à un ailleurs moins miséreux pour Amiro, jeune orphelin. L’espoir d’un départ pour un autre pays est figuré par les marins et les touristes se faisant cirer les chaussures contre quelques pièces. La clé d’un possible départ réside dans l’alphabétisation de notre jeune héros. Un alphabet qu’il faudra répéter à haute voix et le crier peut-être. Sans cet apprentissage et sans combattre âprement l’adversité de chaque instant, le doux espoir d’Amiro pourrait fondre comme un pain de glace…
Très agréablement surpris par *Le Coureur*, l'un des films iraniens les plus populaires de tous les temps, qui doit ses plus grandes qualités à l'interprétation de son acteur principal et à l'intelligence de sa mise en scène, tout en sobriété, dont le parti pris réaliste immerge le spectateur et lui fait prendre conscience du propos sans avoir besoin d'appuyer à grands renforts d'effets dramatiques.
*Le Coureur* est donc un film initiatique durant lequel on suit le destin d'Amiro, enfant pauvre et luttant de manière solitaire pour sa survie au bord du golfe persique. Malgré des prémisses pas franchement heureux, le film surprend par son optimisme et l'espoir qu'il transmet.
Amiro est mût par un objectif et une passion et le film nous rendra témoin de son combat contre les autres, contre la difficulté de la vie, contre les barrières culturelles et éducationnelles pour atteindre son objectif.
Il s'agit donc d'un film intelligent, humble, magnifiquement interprété et dirigé.
Amir Naderi cineaste Iranien ( né en 1948) est beaucoup moins connu en occident qu'Abbas Kiarostami ( né en 1940). Pourtant deux de ses films dont " le coureur" ( 1985) recurent le premier prix au festival des 3 continents.
Film autobiographique et allégorique sur l'adolescence du futur cinéaste qui vivait comme enfant des rues, analphabète, dans le port de la ville d'Abadan.
Comportant peu de dialogues, proposant des scènes étirées et pas très nombreuses, c'est un cri primal, illustration de l'élan vital, de la rage de survivre, sorte de tableau inversé de la peinture de Munch.
Très original, " le coureur" s'adresse avant tout à l'amateur de cinéma du patrimoine. Naderi fait partie des cinéastes dont Jafar Panahi revendiquera l'influence.
Néanmoins, même si on n'atteint pas avec ce film, le niveau des réalisations de Kiarostami, ni des meilleures de Panahi, le spectateur intéressé par le cinéma iranien pourra jeter un œil à ce film qui mêle aspect documentaire à un ton poétique.
Notons que le cinéaste quitta son pays à la fin des années 80 et que sa filmographie n'obtint pas ( sauf notamment avec ce film) une audience remarquable.
Un film magnifique qui ne laisse pas indifférent. On suit les tribulations d'un gosse en Orient livré à lui-même. Ses journées sont rythmées par le travail pour survivre et par des moments de rêve et des envies d'évasion. Il y a beaucoup de symboles dans ce film, comme les bateaux, avions et trains qui évoquent le voyage, l'envie de partir ailleurs pour vivre une vie meilleure. À voir pour élargir son champ de vision et pour l'humanisme qui se dégage de cette oeuvre.