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aaber
30 abonnés
376 critiques
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4,0
Publiée le 5 mai 2007
La grandeur pinces sans rire de Cary Grant est exploitée à merveille, la petitesse de l'être humain également dans cette comédie dramatique de Mankiewicz, avec un noir et blanc sublimé. Des esprits mesquins et/ou envieux, t'en fais quoi toi, Joyce ?
Oeuvre mineure dans la filmographie de Mankiewicz. En effet, la romance tient de l'eau de rose, et même si les dialogues ne sont pas nuls, l'histoire est banale. Bien sûr les acteurs sont bons, et c'est plutôt bien filmé, et le personnage de Shunderson est intéressant, mais c'est longuet, sans surprise et avec une happy end. Peu profond en fait, et loin d'une oeuvre comme Mme Muir.
Un excellent film qui repose sur un scénario brillant mélangeant habilement les genres, on passe de la comédie au polar avec brio et l'histoire est pleine de rebondissements. Les acteurs sont incroyables de charisme et la mise en scène est irréprochable.
Un film important dans la biographie de Mankiewicz. Pour sa rencontre avec Cary Grant, le réalisateur fait feu de tout bois et propose un scénario hâletant de bout en bout, alliant comme toujours finesse des dialogues, intrigue resserrée autour de la psychologie de ses héros, direction d'acteur magistrale. Le résultat est saisissant et prouve encore combien Mankiewicz était un précurseur, fin connaisseur de l'âme humaine, qualité qui font encore de lui un des réalisateurs les plus modernes qui soient.
On a l'impression d'avoir affaire à un brouillon aussi bien au niveau du scénario que de la réalisation. Il a donc un mélange de bonnes et de moins bonnes choses. Si on peut pardonner l'incompréhensible scène d'entrée (en se disant qu'on comprendra après), il faut bien avouer que le personnage d'Ewell (d'ailleurs très mal joué par Hume Cronyn) aurait gagné à être creusé, spoiler: du coup la scène de la commission d'enquête perd de sa puissance et de sa crédibilité. Le personnage du contrebassiste n'est pas non plus très intéressant. Sur le fond, il est vrai que l'attitude Cary Grant tranche avec les clichés moraux de l'époque, mais d'un autre côté sa critique de la médecine manque singulièrement de clarté. Quelques bonnes scènes : spoiler: Le train électrique, la confession de Shunderson et le final sur la musique de l'ouverture académique de Brahms et un bon Cary Grant, mais l'ensemble reste moyen.
La parole est une des bases foncières de l’œuvre de Joseph L. Mankiewicz. «People will talk» (USA, 1952) peut en résumer sa puissance sur l’esprit mais aussi en révéler ses limites sur l’imaginaire. Tout se déroule dans une ville de petite démographie apparente où un singulier médecin, Noah Praetorius (Cary Grant), est en proie à la jalousie d’un collègue. De singulier le docteur a la faculté de soigner davantage par les mots que par les voies traditionnelles de la médecine. Les mots sont ici pour Mankiewicz non pas seulement les vecteurs de la pensée mais des formes agissantes et puissantes. C’est par les mots que le mal est fait, que par la simple annonce qu’elle attend un enfant une jeune mère tente de se suicider, et c’est par ceux-là mêmes qu’il est anéanti. Il n’y a pas un seul heurt visible, les seuls actes de violence nous sont donnés par les paroles. C’est une lutte que donne à voir le film, cette même lutte qui parcourt l’œuvre de Mankiewicz où les mots se disputent leur puissance bénéfique ou maléfique. L’alliance de l’élégance de Cary Grant avec la finesse d’écriture de Mankiewicz est plaisante mais elle aurait pu l’être davantage si seulement Mankiewicz ne reposait pas son œuvre sur la seule justesse du dialogue et sa direction d’acteur. Au profit de ces deux parts essentielles d’un film, le cinéaste en oublie les apports majeurs : la réalisation, le découpage, l’esthétique et la plastique. Non pas que le film en soit dépourvu mais plutôt qu’ils sont relégués à des rangs mineurs. Ainsi le film se défait d’une part supplémentaire d’intérêt. Toutefois l’ingéniosité avec laquelle Mankiewicz réussit à critiquer le «code Hayes» à travers une simple histoire suffit à justifier l’œuvre. La tranquillité sournoise de l’université en vue de la quiétude véritable de Praetorius et cette guilde du cinéma américain qui luttait contre les communistes, contre les «anormaux». Même s’il s’entiche d’une intrigue policière, le film possède une forte valeur politique.
Si l'on peut aisément d'ordinaire reprocher à Mankiewicz son obsession de la maîtrise (scènes et dialogues sur signifiants,scénarios intraitables...) au détriment d'un cinéma qui laisserait en confiance, advenir les choses,il faut bien avouer que ce film ci laisse plutôt perplexe tant il semble au contraire avoir été tourné "au fil de la bobine". On est saisi par cette absence de cohérence et de nécessite qui rends terriblement vain ces dialogues certifiés mais qui involontairement donne au film un aspect étrange et déconcertant.
A la trame évidente un polar decrivant la vie dans une ville de province, avec cette jeunesse sacrifiée trop vite promue à qui l'on donne "tout" à la fin d'etudes reussies et les autres; ainsi que les graves envieux faisant parfois institution tout en etouffant ces autres ambitions ou talents plus originaux comme ce heros chef d'orchestre; Bref le médiocre au quotidien sans issue en dépit d'une certaine monotonie.
Une grosse déception. Ce film s'avère être l'un des plus faibles de Mankiewicz. Le sujet, pourtant porteur, n'arrive pas a prendre le dessus sur une intrigue amoureuse finaement peu émouvante. Mankiewicz semble quant a lui assez peu inspiré par son sujet. Il y avait vraiment mieux a faire, surtout qu'il n'y a jamais vraiment de suspense. Reste un film agréable a regarder, contenant un certain charme notamment grace a la formidable présence de Cary Grant et de Jeanne Crain.
De tous les films qu'il a tournés, celui-ci était le préféré de Mankiewicz. C'est assez étonnant, tant il apparaît mineur. Un peu trop écrit dans ses dialogues, un peu trop appuyé côté émotion, notamment lors des scènes finales. Son scénario n'est pas des plus équilibrés, avec trois histoires (celles de Praetorius, de Shunderson et de Deborah, la patiente) et trois tonalités (drame, comédie et mélo). On a connu Mankiewicz plus subtil et cynique, mais on peut se laisser surprendre par cette histoire finalement légère, ce petit quelque chose d'euphorisant et de charmant, qui doit beaucoup au cabotinage de Cary Grant. Certains ont vu également dans ce film, datant de 1951, une critique de la chasse aux sorcières qui sévissait alors.
Il faut se souvenir que ce film est sorti bien longtemps avant notre époque ainsi le sujet traité était pour l'époque très engagé et socialement révolutionnaire !! Et même maintenant je trouve que ce film devrait être beaucoup plus connu pour cette portée citée ci-dessus et qui à notre époque peut manquer. Ce film dramatique pose les bonnes questions et ne nous fait pas rester inactifs, les rires et les doutes se mêlés, ainsi que les joies et les angoisses. Un film à savourer et à re-savourer pour être sur de bien cerner toutes les portées du réalisateur et toutes les émotions des personnages.
Ce film est une amusante comédie romantique qui manque d'ambition. Si les acteurs sont bons, le rythme indolent du montage absorbe l'énergie des meilleurs dialogues, et l'on perd parfois le fil tant l'intrigue est mince. Elle repose presque exclusivement sur une relation amoureuse qui n'était pas essentielle pour répondre à la quête de vérité sur le mystérieux docteur. Même si des réflexions intéressantes sur la médecine sont apportées, le film reste tiède. L'image reste belle, pour un tout agréable, sans plus.
Ce film est un chef-d'oeuvre comme on savait si bien le faire à cette période. Tout est parfait! Les acteurs, comme l'intrigue, comme le mélange des genres.
Quel humaniste ce médecin, un homme vraiment très très bien. Un peu excentrique mais tellement bon. Et quelle histoire d'amour express ! Entre deux sentences pas toujours très bien senties sur la vie, la mort, l'humanité et tutti quanti, des séquences exaltées autour de la vie trépidante de notre héros. Il parait que ce film était le préféré de Mankiewicz, peut-être pour ses messages à portée volontaires et humanistes. Pour ma part, "Eve" reste encore son plus grand film.
Comment Mankiewicz aborde-t-il le thème de la médecine, et les manières de l'exercer? En réalisant une comédie enlevée portée par un souffle humaniste ravageur. Par une interprétation parfaite, des dialogues pétillants, avec une forte injection d'humour jubilatoire. La scène du "procès" du médecin anticonformiste, non seulement répond à nos interrogations, mais sert également de brûlot envers les rigidités de l'ordre établi. Le docteur Mankiewicz nous prescrit un remède très efficace contre la bêtise humaine, et on sort réjoui de la consultation. Excellent.