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chrischambers86
14 060 abonnés
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4,0
Publiée le 23 août 2013
Perspective politique nettement inscrite dans la satire, donc dans le rire, qui se retrouve tout aussi prèsente dans "La marcia su Roma", Mordi e fuggi" ou "Telefoni bianchi" du même Dino Risi! Ici le point de dèpart ne se situe même pas dans le registre de la comèdie: une enquête sur la mort d'une jeune femme, Ely Galleani, beautè fracassante qui fait d'elle une actrice un peu oublièe aujourd'hui! En revanche, c'est vrai, Ely Galleani n'a pas toujours su choisir les meilleurs films! Comme si par tempèrament, elle avait du mal à s'emparer de sa carrière et se crèer une image cinèmatographique dans l'ombre de sa demi-soeur Halina Zalewska, morte accidentellement en 1976 dans un incendie et qu'on avait pu voir entre-autres dans "Il gattopardo" de Visconti! Mais revenons au coeur de "In nome del popolo italiano" car c'est dèlibèrement dans l'actualitè de ce film que Risi et ses scènaristes sont allès chercher une inspiration qui reste celle de la comèdie tout en touchant à ce que le rèalisateur appelle des « plaies de notre pays » : le problème de la justice à travers un sujet proche de Bruay en Artois! La prestation de Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman vaut franchement son pesant d’or: l'un est un petit juge, l'autre un industriel richissime! Autant dire qu'on se règale à les voir jouer ensemble (notamment sur cette plage polluèe), et que ces deux magnifiques personnages se rèvèlent tous les deux irrècupèrables! De plus, Risi constate dans ce portrait d'une Italie qui fout le camp, que la vèritè absolue mène à un monde sans foi ni loi! Avant que l’explosion ne frappe par son horrible soudainetè sous les traits d’un journal intime, l'Italie retrouve même dans son final son visage millènaire avec la victoire de l'Italie face à l'Allemagne (4-3) durant la coupe du monde en 1970! Et ce n'ètait certainement pas l'Angleterre qui avait perdu comme nous le voyons dans le film! Des dialogues savoureux, des personnages bien dessinès et une superbe partition de Carlo Rustichelli pour une dènonciation virulente de la corruption en Italie! Très belle rèussite de Risi...
Commençons par les reproches pour en finir : une inégalité dans le rythme et globalement c'est trop bavard, le second étant peut-être en partie responsable du premier... Autrement Dino Risi prend l'histoire d'un drame policier social mais en le traitant sous l'angle de la comédie satirique voir même sous celui de la bouffonnerie, ne faisant rien pour nous épargner la pourriture qui règne en puissance sur la Société italienne (d'ailleurs très ressemblante avec la Société française, qui est peut-être pire même !!!) qu'on finit par totalement s'identifier au personnage joué par Ugo Tognazzi, qu'on se demande même très sérieusement si on n'aurait pas fait la même chose que lui à la fin. Un beau duel entre deux géants et beaucoup d'ironie complètent le tout.
Une satire ou se percute le monde des affaires et un juge incorruptible.Au service de la justice de son pays cherchant a coupé les têtes des gros poissons passant toujours entre les mailles du filet.Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman,sont impeccables chacun dans leur rôles.
Une bonne enquête à la Columbo ou personne n'est ce qui semble être & les institutions bien trop rigides pour être efficaces: La scène de la fin est particulièrement révélatrice...
Ce n'est peut-être pas le meilleur film de Dino Risi, mais il fait tout de même partie des grands classiques italiens de cette époque. A la lumière des événements récents, qui ont vu l'ascension et la chute d'un Berlusconi, on peut dire qu'il n'est même pas caricatural et que la réalité, en matière de corruption, dépasse la fiction. Un seul bémol : le film est très bavard, les comédiens parlent très vite, de sorte qu'il est un peu pénible à écouter pour un spectateur qui ne comprend pas ou peu l'italien, surtout avec un sous-titrage déficient. On peut noter aussi la présence de deux personnages d'homosexuels parfaitement ridicules, maniérés, et déplorer qu'un grand réalisateur progressiste comme Risi ait été prisonnier des préjugés homophobes de son époque...
Le film débute sur un mode satirique, cette satire se veut comique dans un premier temps puis de plus en plus amer. Le portrait que Risi donne du fameux peuple italien est peu flatteur, le personnage de salopard joué avec un plaisir évident par Ugo Tognazzi, peut être vu comme un lointain ancêtre de Berlusconi, mais au finale il se révèle n'être qu'une partie du problème, la soif de justice de ce magistrat vertueux débouche sur une impasse.spoiler: Finalement la passion trivial du foot l'emporte sur la vérité dans une scène finale d'une grande misanthropie, prophétisant l'Italie que l'on connait aujourd'hui.
tout à fait d'actualité ce film qui posait déjà il y a quarante ans les problèmes environnementaux , au travers la rencontre de cet industriel qui cumule toutes les corruptions collusions , d'un cynisme hors du commun et du magistrat zélé qui ne vit que pour la vérité la droiture , et forcément la rencontre marche quand d e plus elle es t menée par deux monstres du cinéma italien et orchestrée par le maître de la comédie et de la satire , , alors on y va !
On peut s’irriter du manichéisme du cinéma engagé des années 70 (italien ou français), mais on reste tout de même impressionné par la permanence des phénomènes dénoncés, et donc modernité de la satire contenue dans un film comme « Au nom du peuple italien ». Les mœurs du monde des affaires, avec ses affaires de sexe sordides, la personnalité du grand patron véreux, avec son discours contre le magistrat qui le poursuit, tout cela fait penser aux dérives berlusconiennes les plus caricaturales. La fin elle-même, avec son explosion de chauvinisme crétin et effrayant, rappelle une certaine coupe du monde gagnée par une équipe de France cette fois. Le duel de comédien Tognazzi-Gassman est formidable, la satire est d’autant plus cruelle qu’elle semble un simple constat sans pathos d’un état naturel à l’Italie.
sous un aspect de comédie italienne classique un film assez dur et pessimiste. Il faut dire que le personnage de Gassman fait tout de suite echo avec des personnages actuels.
Un parmi les nombreux exemples de ce qui fit l'age d'or du cinéma italien. C'est u nbrin caricatural amis c'est caustique à souhait. Tognazzi et Gassman sont excellents, leur scènes communes sont de grands moments.
Une histoire judiciaire qui est loin d'être explorée à la française malgré les similitudes culturelles. Ce film ne prend pas ce plaisir chafouin à fouiller les recoins de l'enquête ; amateurs de Maigret, vous en serez pour vos frais. Mais il a aussi des qualités qui prouvent la supériorité du cinéma italien sur la France, comme ce rythme si soutenu, accompagné d'immenses quantités de texte, qui nous éloignent tant de la langueur orientale que du perfectionnisme occidental. C'est une étude psychologique de personnages un peu exagérés dans leurs antagonismes mais crédibles dans leur inconstance. Encore que dans le genre, ce spécimen à l'humour très pincé tire un peu en longueur.
Voilà longtemps que je n'avais pas vu un duel verbal aussi intense et passionnant entre deux personnages dans un film. Le tandem d'acteurs principaux est tout simplement impressionnant, particulièrement Vittorio Gassman qui joue l'industriel : ses tentatives de corrompution ou de manipulation du juge incorruptible sont vaines mais brillantes. Même s'il est parfois un peu grandiloquent et qu'il surjoue un peu. Ugo Tognazzi, qui joue le juge, est lui parfait, gardant son sang-froid en toute circonstance. Autour de ce duo exceptionnel, on a une distribution solide qui sait elle rester en retrait (mais sans néanmoins cacher son talent) pour donner au tandem un large champ d'action. La mise en scène est parfois haute en couleur, parfois sobre, mais elle vise toujours juste et nous garde sous la coupe du film. Et la scène de fin est très intéressante : spoiler: le juge est tiraillé entre l'envie de tout révéler ou de tout garder pour soi, tout en nous montrant les italiens en liesse et complètementent débridés après leur victoire en Coupe du Monde . Cette scène, tout comme le titre du film, est ambigüe : faut-il que le juge révèle le contenu scandaleux du journal et provoquer des évènements graves dont il ne contrôlerait peut-être pas l'issue, au nom de la justice et de la vérité ? Ou faut-il ne rien dire et enterrer des secrets aussi lourds, pour protéger le peuple italien de ces mêmes conséquences fâcheuses ? Le choix est cornélien, mais quel qu'il soit il aura des conséquences sur lui. Il existe sûrement d'autres interprétations mais c'est la plus évidente qui me vient à l'esprit. En tout cas c'est une morale intéressante qui reste toujours d'actualité...
"Au nom du peuple italien " est parfois présenté comme une des oeuvres majeures de Dino Risi. Ce n'est pas mon avis, même si le film montre de nombreuses qualités. En résumé il s'agit de l'histoire d'un juge d'instruction (Ugo Tognazzi ici selon moi dans un de ses meilleurs rôles et une de ses meilleures prestations), qui enquête sur la mort d'une jeune fille. Son enquête et ses préjugés idéologiques le conduisent à orienter son enquête en direction d'un capitaine d'industrie (Victorio Gassman, excellent comme à l'accoutumée). Risi adopte ici un ton grinçant et donne des coups de griffe aux élites économiques ( qu'il portraiture comme des gens cyniques, sans vergogne voire même arrogant envers le peuple qu'ils méprisent). Risi termine son tour d'ensemble sociétal en égratignant aussi.de manière savoureuse ( comportement hystérique des supporters Italiens lors d'une rencontre de football) la populace qu'il assimile finalement au peuple. C'est d'ailleurs le seul reproche qu'on pourrait lui faire : celui d'essentialiser son regard. Mais reconnaissons que son point de vue sur la nature humaine, est loin d'être complètement erroné. Au plan plastique, ( photo et mise en scène) le film n'a rien d'exceptionnel, même s'il présente un résultat honorable. La force du film repose sur son interprétation, ses dialogues et sa thématique. A mes yeux la période reine de Risi est celle de l'âge d'or du cinéma italien ( années 50 et 60). Le film date de 1971 est l'on est à la sortie de ces décennies bénies des Dieu. Et cela se sent déjà dans "au nom du peuple italien ". A voir.