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Prad12
94 abonnés
1 086 critiques
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4,5
Publiée le 22 mars 2016
Le premier mot qui vient à l'esprit pour définir ce gros délire est truculent. Ce film est entre Don Quichotte et les Monthy Python mais en mieux..... les deuxièmes ont pas mal pompé dans ce Brancaleone qui est une métaphore de l'Italie et l'occasion de critiquer l'église, l'armée, la société, les convenances, la morale, les lâches, les hypocrites et les corrompus.... c'est énorme et rempli d'humour et de farce. Vittorio Gassman s'en donne à cœur joie à la tête d'une troupe hétéroclite et bancale dans une sorte de quête du Graal miteuse. Les acteurs y sont magnifiques et le film fut un énorme succès qui surpris tout le monde. Brancaleone est depuis devenu synonyme de bras cassé.....
Avec à sa tête l'hilarant Vittorio Gassman dans une étourdissante composition de Paillasse, ce film est une farce médiévale à l'inspiration furibonde. Le rythme irrésistible, l'enchaînement infernal des blagues de base, des situations loufoques et des lazzis satiriques, les dialogues à l'emporte-pièce des orfèvres Age & Scarpelli, la mémorable «Marche de L'Armée Brancaleone» du compositeur Carlo Rustichelli,le fourmillement de détails cocasses, la curieuse épaisseur humaine des personnages, les extraordinaires enluminures de la photographie signée Carlo Di Palma, la touche de tragique occasionnel qui est la marque de fabrique de la «comédie à l'italienne», la reconstitution historique qui fracasse en pleine poire la doucereuse mièvrerie des nombreux «films de Moyen-Âge» qui l'ont précédé et suivi, enfin la truculence pas croyable des comparses (Catherine Spaak en fausse innocente, Gian Maria Volontè en hypocrite prince byzantin déchu, Folco Lulli qui devient le domestique d'un ours, Enrico Maria Salerno délirant en prédicateur qui part aux croisades, Carlo Pisacane en vieux marchand qui traîne partout avec lui sa malle aux roues grinçantes, Maria Grazia Buccella en séductrice empestée, etc !) - tout ceci contribue à faire de cette comédie de Mario Monicelli un des plus puissants films comiques du cinéma parlant. Plus loufoque que Frankenstein Junior, plus disjoncté et mieux rythmé qu'Airplane, plus drôle que A Fish Called Wanda, plus médiéval que Les Visiteurs et Monty Python & the Holy Grail réunis... Ne ratez surtout pas L'Armée Brancaleone !
On peut situer le film entre du Pasolini et du Monty python bref du gros délire. Pour faire court je siterai seulement un Gassman particulièrement actif et un Salermo particulièrement habité.
Ce film est l'histoire des mésaventures d'un chevalier qui réussit ses exploits plus par chance que par son talent, c'est une comédie au ton décalé notamment la scène finale très comique. C'est un bon film qui sort de l'ordinaire grâce à son humour farfelu, si vous avez l'occasion n'hésitez pas à voir ce film italien rempli de bons acteurs (Vittorio Gassman, Gian Maria Volonte) et même une actrice (Catherine Spaak) qui fut la nièce d'un 1er ministre belge.
Franchement je me suis retrouvé à voir ce film par hasard et il m'a fait bien rigoler. Ce film est vraiment drôle. C'est un des meilleurs films du genre
Farfelue et décalé c'est le résumé cette épopée médiéval,qui suit cette petite armée de bras cassés,conduit par un chevalier qui multiplie les bourdes.C'est une très bonne comédie italienne même si l'esprit tarte a la crème de certains gags téléphonés leur donne un ton légèrement obsolète.
(Avis commun aux deux films) Pourquoi choisir entre la farce et le pamphlet quand on peut faire les deux à la fois ? Les Brancaleone sont d'une irrévérence sans bornes envers la société du Moyen Âge, mais tout y est reconnaissable et facilement applicable à une Italie contemporaine. Entre une violence désarticulée à la giallo et une xérophilie qui se fonde sur le western spaghetti, Monicelli prend tout ce qu'il a sous la main pour passer des messages bringuebalants et faire rire au passage.
Très irréguliers, les deux films peuvent être géniaux, et parfois tenir du navet. Dans les deux cas, c'est parfois exprès et parfois non. Avec le temps qui a passé et ces casseroles qu'ils traînent, c'est difficile de les aimer, même pour leur Gassman aussi braillard qu'illuminé. Mais c'est bon de voir qu'une Italie parfois très standardisée en matière de cinéma pouvait aussi tout mélanger et produire des ovnis.
Injustement tombée dans l'oubli, cette comédie picaresque et burlesque est truffée de rebondissements inattendus et drolatiques. Comme dans toute farce à l'italienne, pensons à la Comedia dell'Arte, on y retrouve l'humour basique un peu pipicaca mais aussi une peinture sociale féroce où tout le monde est affreux, sale et méchant et quelques dialogues complètement décalés, résolument modernes.
Là où la sauce prend, c'est à travers des acteurs principaux de très haute stature, Vittorio Gassman, habitué du genre, et Gian Maria Volontè, plus connu pour ses rôles engagés. Les acteurs secondaires font, eux, partie des castings habituels des comédies de l'époque, du Pigeon au Grand Restaurant.
Pour haïssables ou pitoyables qu'ils paraissent au début de l'histoire, on leur découvre des qualités parfois nobles au cours de leurs multiples aventures et on finit par s'attacher à eux. Pauvres, pas bien malins, mais terriblement humains.
On notera également un souci des décors, entre réalisme historique et délires clownesques (les vêtements) ainsi qu'une bande son alternant la ritournelle militaire "Branca, branca, branca" et quelques notes de la Mort de Siegfried (Wagner, le Crépuscule des Dieux, qui servira plus tard d'introduction à l'Excalibur de Boorman).
Au final, ce film est un ovni, une pépite sortie bien avant Sacré Graal (Monty Python) et Kaamelott (Astier) mais qui n'a pas à souffrir de la comparaison.
Le film est moyen mais il est tout de même à ne pas manquer pour quelques scènes décalées bien marrantes et certains de ses personnages hauts en couleur. Vous n'oublierez pas ce film.