Bien que n'étant pas le plus grand fan de Jodie Foster, je reconnais qu'ici, elle a tout à fait correctement joué. Comme l'ensemble des acteurs.
Je ne saurais dire si les effets spéciaux sont dignes de ceux qu'on pouvait espérer en 1997, date de production et de sortie du film, mais vu le budget indiqué par Allociné, évalué à 90 millions de dollars tout de même, je suis porté à le croire. Malgré ça, je les trouve un peu justes. Heureusement, plus que ces effets visuels, c'est l'intrigue qui compte, et le suspens, et vu le sujet, je dirais même les questions soulevées. En cela, ce film est intéressant, et j'ose espérer que ce fut la raison de son succès comme en témoignent la moyenne des notes.
Je regrette toutefois que les scénaristes américains n'aient pu s'empêcher d'y glisser du patriotisme
: c'est encore eux dans l'histoire qui battissent l'engin, la personne désignée est évidemment américaine, dit y aller (dans le choix de ses mots dans son discours avant la tentative) en premier pour sa nation
, ainsi (et c'est ce qui m'a dérangé le plus) que de la religion. Le sujet s'y prêtait, certes, mais pas autant.
Le monde du cinéma américain devrait avoir réalisé et compris depuis des décennies qu'ils sont les plus gros producteurs mondiaux de films, et que ceux-ci ne sont pas seulement destinés qu'à leurs concitoyens, mais aussi au monde. Surtout au monde, en fait, puisqu'au final, plus de non-américains que d'américains regardent leurs films. Du coup, ils devraient plutôt, à défaut de standardiser leurs productions à ce niveau - standardiser n'est pas le bon terme, ça impliquerait une dépersonnalisation - ils devraient au moins éviter ou au minimum atténuer les sujets vraiment sensibles. La diffusion de masse de ce qu'ils produisent devrait les conduire à prendre en compte que le reste du monde ne partage pas forcément leurs opinions, et les films dégoulinants de l'esprit "God bless America" et de religions ne devraient pas avoir lieu d'être. Pas lorsqu'ils sont destinés à "tout public", et par cela j'entends "n'importe qui sur Terre qui veut se distraire avec une histoire de science-fiction". Après, concernant leurs productions mettant en scène directement leur pays, leur politique, les choses sont toutes autres, le succès international est clairement moindre. Mais opérer un genre de prosélytisme patriotique et religieux dans un film au sujet bateau, généraliste, pouvant être autant apprécié par un américain qu'un japonais ou un camerounais, est assez écœurant. Je doute qu'ils convertissent qui que ce soit à quoi que ce soit en jouant là-dessus. J'imagine que leur intérêt est de tenter de faire ça pour leur propre citoyens, pour les maintenir dans leur ferveur patriotico-religieuse...
Vous me direz peut-être qu'on n'est pas obligés de regarder leurs films. C'est juste, sauf qu'il serait dommage de manquer certaines de leurs œuvres cinématographiques sous le prétexte qu'un ou deux points dérangent.
Parce que les gens regardent quand même, comme j'ai fait, sauf que du coup, le film apparait un peu moins bon qu'il aurait pu l'être sans tout ça. Et c'est ça qui est dommage.