Avis : Panique dans la rue - Page 2

Même si on ne retrouve pas ici l'aspect social (quoi que...) qui fait porte habituellement la patte de Kazan, il faut avouer que ce polar assez sombre n'en est pas moins rondement mené. Fort d'un scénario intéressant et d'une course contre la montre bien rendue, Panique dans la rue, malgré quelques petites longueurs, est un bon film d'atmosphère, et la ville est assez remarquablement filmée. D'autant plus que les personages se révèlent assez consistants, notamment Paul Douglas, et surtout Jack Palance dans son premier rôle. Sans être le chef d'oeuvre d'Eli Kazan donc, Panique dans la rue n'en reste pas moins un polar de qualité et efficace.

Un bon polar noir et réaliste pour la forme.Pour le fond le film qui aborde, sous la forme d'une parabole, la peur de la propagation du communisme, peu ouvrir le débat sur la tolérance politique aux USA ! D'autant plus que le film est mis en scène par le fameux Elia Kazan coupable d'avoir vendu ses propres amis lors de la chasse aux sorcières !!!

Ce polar noir des années 50 avec son côté "film catastrophe" se laisse voir avec plaisir. Les acteurs, en particulier Richard Palance dans un rôle de tueur obsédé par le gain, sont assez bons dans l'ensemble. Le thème principal, à savoir la propagation de la peste pneumonique à la Nouvelle-Orléans, est bien exploité et confère à ce film une ambiance particulière (les docks mal famés, les quartiers portuaires de la Nouvelle-Orléans, les bateaux,...) qui n'est pas pour me déplaire. Un bon film du grand Elia Kazan.

Un brillant polar où la réalisation au réalisme quasi-clinique d'Elia Kazan fait encore merveille. L'idée de départ est excellente et le suspense qui découle de celle-ci tient en haleine le spectateur tout au long du film. On peut juste regretter le rythme de celui-ci soit coupé par des «pauses familiales» totalement inutiles heureusement un tant soit peu sauvé par la qualité de sa distribution, dont se distingue tout particulièrement les remarquables Richard Widmark et Paul Douglas, dont les scènes qui jouent ensemble constituent les meilleurs moments du film Un indispensable d'Elia Kazan.

J'avoue avoir eu du mal tout au long du film avec Widmark (mon acteur noir fétiche) qui semble s'ennuyer en inspecteur sanitaire.

Mais l'intrigue est bien ficelée, pas de longueur, je suis vraiment fan de ce cinéma noir qu'on peut regarder comme une visite touristique des bas fonds de villes américaines.

La traque finale sur les quais de la nouvelle Orléans conclu de manière superbe le film.