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Bulles de Culture
134 abonnés
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4,0
Publiée le 3 septembre 2016
L’aventure est au rendez-vous pour notre plus grand bonheur de cinéphiles et nous rappelle une époque où les cinéastes savaient prendre leur temps pour laisser la tension monter et à multiplier les obstacles sur le parcours des personnages principaux.
J’imagine qu’il y a bien d’autres films à ressortir dans cette période estivale, mais celui de John Huston ne dépareille pas dans le cadre d’une soirée tranquille. Le réalisateur a soigné sa mise en scène, sans esbroufe ni rythme particulier, notamment sur les séquences guerrières qui viennent bien souvent en arrière-plan d’une comédie sentimentale contre nature. Dans un décor de guerre, une nonne et un Marine vont se rencontrer et vivre seuls pendant plusieurs mois une histoire à la Robinson Crusoé. Le début d'une solide amitié́ et d'une fragile histoire d'amour… Ou le mariage de la carpe et du lapin, gentiment tramé sur le professionnalisme de deux grandes vedettes de l’époque Robert Mitchum et Deborah Kerr. Ils vont apprendre à se connaître, lui découvre tout ce qu’une nonne doit accepter pour se retirer de la vie publique et parfois cela le laisse sans voix. Le ton est badin, les situations souvent incongrues, ça ne me mange pas de pain, mais ça ouvre l’appétit. Pour en savoir plus
Une ile perdue au milieu de l'océan Pacifique, un marine de l'armée Américaine qui y échoue, il y trouve des habitations ou vit seule une nonne, les deux personnages vont se cotoyer, s'aider pendant la seconde guerre mondiale entre les Américains et les Japonais. Le lieu parait paradisiaque, il y a de quoi se nourrir, pècher, chasser mais des ennemis de l'armée Américaine (les Japonais donc) s'y installent provisoirement , le militaire et la nonne trouvent réfuge dans une petite grotte et le premier cité pique au campement des provisions. "Dieu seul le sait" est un film du cinéaste John Huston datant de 1957 qui vieillit bien par l'image, la mise en scène, la qualité du scénario écrit pour deux personnages qui complètent le film par leurs présences, Robert Mitchum très bon en militaire courageux, bavard, livrant mème parfois ce qu'il a sur le coeur et la nonne incarné par la superbe Déborah Kerr très habillé de haut en bas à l'écoute de dieu et du soldat. Il y a du suspense aussi, ce long métrage est assez mouvementé et il vaut le coup d'oeil.
Il n’y a absolument rien d’ambigu dans ce film, comme on pourrait le prétendre, car le marine ne cache pas du tout à la sœur les sentiments qu’il éprouve pour elle, et la religieuse y répond sans ambages, dissipant tout malaise. Posant des questions très intéressantes (notamment le sens de la vocation religieuse lorsqu’on se retrouve seul sur une île, séparé du monde, de sa communauté, et… de Dieu ?) John Huston tourne un peu trop son récit vers un film de guerre assez banal, avec l’installation des Japonais sur l’île, qui contrecarre les plans d’évasion du marine et de la religieuse. Cela permet au scénario de se renouveler un peu, mais atrophie quelque peu la réflexion. En effet, un tel sujet aurait mérité d’être creusé plus en profondeur, afin d’en tirer les considérations qui s’imposaient sur Dieu, le sens de la foi et de la vocation religieuse et la tentation. Certes, la réflexion est abordée, mais elle est un peu réduite à une toile de fond qui habille le récit. On ne s’ennuie pas pour autant, d’abord grâce à l’interprétation éblouissante de Deborah Kerr, et parce que les péripéties ne manque pas, mais le film se termine tout de même avec un léger goût d’inabouti. Subsiste néanmoins un bel hommage à la vocation religieuse et à son idéal d'abnégation impressionnant (en tous cas vu de l'extérieur).
Ce film brille plus par sa qualité de réalisation et les rôles bien tenus par les acteurs. Quant au scénario, il paraît que le titre " Dieu seul sait" facilite déjà pas mal de choses pour éviter de donner une fin digne de ce nom à l'histoire. En somme, le film finit de la même manière qu'il commence, puisque mis à part quelques scènes intéressantes, même s'il y a de vrais rebondissements dans le cours des évènement, cela reste toujours sans conséquence.
Film assez méconnu de John Huston, "Dieu seul le sait" est pourtant un petit bijou qui suit la cohabitation forcée d'un marine et d'une nonne sur une île du Pacifique en pleine Seconde Guerre Mondiale. Il est bourru, l'appelle M'dame et croit dur comme fer au corps des marines. Elle est sensible, l'appelle Monsieur Allison et croit en fermement en Dieu. Si le contexte de la guerre intéresse Huston (sans ça, ces deux personnages n'aurait sûrement jamais appris à se connaître), ce qui l'intéresse plus c'est la rencontre entre deux êtres aussi différents qui se rapprochent pour une cause commune : la survie sur leur île. Malgré leurs différences, les deux personnages ont comme point commun la religion (les marines pour lui, Dieu pour elle) et avec leurs maladresses et ignorance de certaines choses, ils se retrouvent à égalité et se rapprochent à tel point que l'amour et l'amitié se confondent, donnant lieu à de brillantes scènes de dialogues. Jamais ennuyeux, le film est un vrai régal, Huston n'excluant jamais les décors du jeu des acteurs et offrant à Robert Mitchum et Deborah Kerr de superbes rôles.
Ce film présente des similitudes avec "Fortunat" : - la femme est instruite, belle et raffinée, l'homme est rustre, plutôt mauvais garçon mais avec un bon fond - l'homme est seul dans la vie, la femme est déjà engagée (mariée pour "Fortunat", engagée comme religieuse pour ce film) - les circonstances de la guerre suspendent l'engagement de la femme et des évènements contingents forcent ce couple improbable à cohabiter de façon étroite - contre toute attente, la cohabitation se passe bien et ils tombent amoureux l'un de l'autre - spoiler: mais l'engagement de la femme les rattrape et rend cet amour impossible
Pour le reste, on est très loin de la qualité de Fortunat. Les dialogues sont beaucoup plus sommaires, le manque de réalisme est criant (la religieuse garde son maquillage impeccable et sa robe bien blanche en dormant dans une grotte), certaines scènes sont un peu rocambolesques (notamment lorsque le militaire va chercher des boîtes de conserve chez les japonais, il y a des longueurs et on vire un peu au ridicule). Mais le film est plaisant, l'actrice est belle, les paysages sont exotiques, la survie sur une île déserte est une valeur sûre du rêve et de l'imagination. Le film se regarde agréablement même si on a beaucoup de mal à le prendre au sérieux et à s'apitoyer sur les personnages. Au bilan, un agréable divertissement, des thématiques intéressantes, mais on est loin d'un chef d'oeuvre.
A la fois drame et film de guerre, "Dieu seul le sait" est une œuvre méconnue de John Huston qui n'est pas sans rappeler le beaucoup plus célèbre "The African Queen" du même Huston. Interprétés avec talent par deux merveilleux acteurs, la gracieuse et fragile Deborah Kerr et le bourru et plus rustre Robert Mitchum, nous suivons la cohabitation forcée d'une nonne et d'un marine sur une île au départ déserte jusqu'à ce que les troupes japonaises décident de s'y installer. A travers eux, se sont deux religions qui se côtoient : le catholicisme chez sœur Angela et les Marines chez Mr Allison. Il s'agit d'ailleurs d'un parallèle assez osé que de mettre sur un pied d'égalité religion et armée. Malgré leur respect mutuel (elle l'appelle Mr Allison, il l'appelle M'dame), ces engagements pris envers Dieu ou envers les Marines représentent une fossé infranchissable, symbolisé par la robe de nonne et l'uniforme qu'ils portent tout-au-long du film. On comprend ainsi très vite qu'aucune histoire d'amour n'est possible entre eux, étant trop différents. S'ils ne s'étaient pas retrouvés perdus ensembles sur cette île, ils n'auraient d'ailleurs jamais appris à se connaître et aucun sentiment ne serai apparu. Ce sont les circonstances qui créent l'amour (ou l'amitié). Ce qu'on retrouve traduit dans la mise en scène. De tout le film, Huston ne fait aucun gros plan visage, le paysage étant donc toujours visible à l'image. Comme pour nous dire que l'environnement dans lequel nous nous trouvons influence immanquablement notre comportement.
Une des réussites de Huston qui relève la gageure de réaliser un film romantique ménageant un suspense qui tient le spectateur en haleine. Sur fond de deuxième guerre mondiale un Marine se retrouve piégé sur une île minuscule avec une nonne. Situation hautement improbable qui permet à Huston de jouer la confrontation de deux destins opposés. La situation d’inconfort et la nécessité de survivre oblige chacun à aller vers l’autre. Quand la nonne s’appelle Deborah Kerr il serait curieux que l’amour ne vienne pas frapper pas le pauvre GI . L’immanquable se produit mais ces deux-là n’arriveront pas à briser les barrières qui les séparent. Les deux acteurs sont merveilleux filmés avec bienveillance par la caméra d’Huston qui saisit à merveille les réactions de chacun à la découverte de l’autre. Deborah Kerr portait vraiment la soutane avec toute sa grâce naturelle teintée d’une exquise fragilité. Un ravissement pour les yeux même si tout ceci n’est qu’un rêve au milieu d’une sale guerre.
Doté d'un sujet bien intriguant, qui parle d'un caporal qui pendant le Seconde Guerre mondiale se retrouve échoué sur une île déserte avec pour seul compagnie une religieuse rescapée des bombardiers japonais, John Huston arrive à nous faire passer un moment bien sympathique grâce d'une part à une mise en scène raffinée et solide et aussi et surtout grâce à l'interprétation bien sensible du duo que forme la talentueuse Deborah Kerr ( nominée à l'oscar pour sa brillante performance ) et le charismatique Robert Mitchum ( qui nous offre une composition d'une grande subtilité ). Il s'agit d'un film qui mélange habilement l'univers du drame et du film de guerre ( pour les scènes de bombardements notamment ), et le tout est porté par une bien jolie photographie de Oswald Morris et d'une partition musicale bien mélodieuse du compositeur français George Auric. Une oeuvre donc qui se doit d'être découverte et qui ne ce doit pas d'être négliger dans la filmographie de John Huston.
Subtil mélange entre film d'aventures, de guerre et même romantique (fallait oser entre un marines et une nonne). Le film est aussi assez drôle, Robert Mitchum est comme d'habitude excellent. Mais le côté Saint sulpicien par moments peut être agaçant.
Avec "Dieu seul le sait", Huston renoue pour un temps avec les clés de son succès, le dépaysement total, l'aventure, l'amour, les interdits et le courage. Certes, Katharine Hepburn n'est pas là, mais Deborah Kerr, en donnant une réplique parfaite à un Robert Mitchum saisissant de vérité, parvient par instant à faire oublier l'héroïne de l'African Queen. "Dieu seul le sait" demeure un grand moment de cinéma, un film hélas trop méconnu dans la carrière de Huston.
Pas l'un des films les plus ambitieux d'Huston, mais peut-être le plus réussi! Ce qui ne l'empêche pas d'être assez méconnu. La force du film est de ne pas choisir entre récit d'aventure et drame. Chacun des personnages, magnifiquement interprétés, à sa propre religion (Deborah Kerr, en passe de devenir noble et d' "épouser" le Seigneur; Mitchum, orphelin voyou rééduqué par les marines, auquel il doit sacrifier son éventuelle vie privée, ce qui n'est pas sans rappeler l'excellent From here to eternity, encore avec cette Immense actrice qu'est D.Kerr). A noter que le rôle de nonne est très différent de celui que jouait Kerr dans Black Narcissus. L'évolution de leur relation est d'une grande richesse, bien qu'assez classique (qui n'a jamais rêvé de se retrouver coincé sur une île paumée avec une jolie nonne?), les comédiens donnant beaucoup de nuance (en particulier Kerr, qui a un don pour donner une fantaisie pudique et tellement touchante à ses personnages) à leurs personnages, chacun découvrant l'univers de l'autre, confronté aux réactions différentes de l'autre, quand bien même ils se cherchent des points communs. Mais peu importe les malentendus, la relation va devenir très forte, très belle, allant même jusqu'à ébranler leurs engagements respectifs. Mise en scène hustoniennes. Très agréable à suivre.
C'est ce qui s'appelle un beau film! John Huston signe ici l'un de ses meilleurs films, en tout cas le plus touchant. Le décor unique nous permet d'être profondément attaché aux deux personnages, particulièrement émouvant, surtout que l'opposition des deux caractères est évidente. De plus, le contexte de guerre, bien que mineur dans le film, est lui aussi intéréssant. Robert Mitchum et Deborah Kerr sont tous les deux superbes. Vraiment très bien!