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    La Flèche brisée
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    TrufosLover
    TrufosLover

    2 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mars 2021
    J'aurais bien aimé encensé ce film mais malheureusement beaucoup d'éléments me dérangent : je ne reviendrai pas sur le peu de crédibilité des indiens, sur l'histoire d'amour artificielle mais je m'attarderai davantage sur le manque d'action et le trop plein de dialogues assez simplistes et surtout une mise en scène plate comme les dialogues. Little Big man reste le chef d'œuvre inégalé et plus complexe qu'il en a l'air sur la réhabilitation des indiens d'Amérique dans le cinéma.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 mars 2021
    Western encensé par les critiques car pro-indiens mais dégoulinant de bons sentiments et carrément nunuche (l'histoire d'amour, la voix Off). Sans parler de Cochise qui ressemble à tout sauf a un indien. Ce qui pouvait passer en 1950 a très mal vieilli aujourd'hui car trop rempli de clichés hollywoodiens ( ce qui ne sera jamais le cas du chef d'œuvre du genre : Il était une fois dans l'Ouest).
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 177 abonnés 4 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 avril 2021
    En 1950, James Stewart tout comme Delmer Daves tournent ensemble avec « La flèche brisée » leur premier western. Pour Stewart c’est l’amorce d’une décennie prestigieuse qu’il passera en compagnie d’Anthony Mann avec lequel il tournera cinq westerns considérés comme des chefs d’œuvre et d’Alfred Hitchcock pour « La corde », « Fenêtre sur cour », « L’homme qui en savait trop » suivi de « Sueurs froides » . Sans parler bien sûr de « L’homme qui tua Liberty Valance » de John Ford qui viendra en 1962. L’acteur ayant pris de la maturité pouvait enfin sortir de ses rôles de grands dégingandés qui donnaient de lui une image certes sympathique mais par trop lisse qui ne lui aurait sans doute pas permis de traverser les décennies. Quant à Delmer Daves, le western (il en réalisera dix au total) lui permettra d’exprimer pleinement son humanité et sa préoccupation du sort fait aux indiens à travers des titres mémorables comme « L’aigle solitaire » (1955), « La dernière caravane » (1956), « 3h10 pour Yuma » (1957) ou « La colline des potences » (1959). Il faut préciser que Delmer Daves au sortir de son adolescence avait passé beaucoup de temps en compagnie des Navajos Hopi au sein de leur réserve. « La flèche brisée » considéré comme le film qui changea le regard porté par Hollywood sur les indiens, relate à partir d’un roman d’Elliott Arnold, l’histoire de Cochise et de Thomas Jeffords qui par leur volonté de compréhension mutuelle, parvinrent en 1872 à pacifier le territoire Chiricahua (en Arizona) après dix ans de conflit armé pour en faire une réserve. James Stewart qui incarne Thomas Jefffords, s’il conserve une certaine maladresse gestuelle, parvient à la mettre au service d’un personnage pétri de principes comme l’honneur et le respect de la parole donnée pour lesquels il est prêt à donner sa vie. La décennie passant, l’acteur prendra de plus en plus d’épaisseur, parvenant à prendre l’entière dimension des rôles qu’il aborde désormais dans toute leur complexité. Jeff Chandler qui incarne Cochise n’est certes pas indien mais sa ressemblance avec le chef apache est frappante, tout comme son interprétation est parfaite. En préambule, le réalisateur avait expliqué ce choix tout comme celui de faire parler anglais les indiens par une volonté d’être didactique et de toucher le plus grand nombre en privilégiant le fond. Debrat Paget seulement âgée de 17 ans est ravissante et donne toute sa crédibilité à une histoire d’amour qui n’était pas évidente, James Stewart n’étant pas particulièrement à l’aise dans les scènes d’amour où sa maladresse n’est pas toujours à propos, ici d’autant plus qu’il est âgé de 48 ans face à une adolescente. La question demeure toutefois de savoir si cette romance était vraiment nécessaire pour marquer l’adhésion de Jeffords à la cause indienne ou si au contraire elle contribuait à affadir le propos général. On touche ici l’une des petites faiblesses du film qui n’en conserve pas moins toute sa force œcuménique. Delmer Daves a été presque aussitôt à son corps défendant catalogué comme le réalisateur de la cause des indiens. Les producteurs ont bien sûr tenté de l’enfermer dans ce seul créneau. Heureusement, sa filmographie a pu conserver une grande part de l’éclectisme qui l’avait caractérisée jusque-là. « La flèche brisée » serait utilement à présenter aux jeunes générations pour rappeler que de manière très explicite, il y soixante dix ans, certaines voix se levaient déjà pour condamner sans détour mais aussi sans manichéisme les travers de l’histoire.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2020
    Inspiré d’une histoire vraie, La Flèche brisée marque une étape fondamentale dans l’histoire du western. Bien que les Indiens aient déjà reçu les prémices d’une reconnaissance dans certaines productions cinématographiques passées, ce long-métrage leur accorde pour la première fois les caractéristiques d’une communauté humaine, avec ses valeurs et ses traditions, rendant hommage à ces hommes et ces femmes longtemps considérés comme de simples bêtes hurlantes dénuées d’humanité.
    Albert Maltz, scénariste du film, s’inspire du roman Blood Brother, écrit par le journaliste Elliott Arnold grâce à une documentation d’historien et d’anthropologue, pour concevoir l’intrigue de La Flèche brisée. Fiché sur la liste noire du maccarthysme et inclut dans les « Dix d’Hollywood » (liste de dix producteurs, scénaristes ou réalisateurs de cinéma qui furent convoqués en 1947 par la Commission sur les activités anti-américaines), Maltz est ensuite remplacé par Michael Blankfort. Mais la censure n’empêchera pas le véritable scénariste du film d’obtenir une nomination à l’Oscar du scénario adapté l’année suivant la sortie du film, en 1951.
    Dans le contexte de la production des westerns à cette époque, La Flèche brisée apparaît à sa sortie comme un film subversif et révolutionnaire car on y voit le premier western totalement pro-Indien. Ce constat est un peu abusif car, comme nous le dit le critique de cinéma Jean-Louis Rieupeyrout, certains films à l’époque du cinéma muet défendaient déjà le même point de vu, comme L’Enfant et le Peau-rouge, réalisé par D.W. Griffith en 1908. Ces films ayant totalement disparu de la circulation, la grande majorité des spectateurs et des critiques n’ont pu en avoir connaissance. Mais n’oublions pas John Ford qui, les deux années qui précédèrent le tournage de la Flèche brisée, en 1948 et 1949, amorce réellement ce revirement de Hollywood envers les Indiens à travers Le Massacre de Fort Apache et La Charge héroïque. Mais l’initiative anti-raciste de Delmer Daves, bien qu’elle ne soit pas la première, n’en perd pas pour autant son mérite car par la suite, une tripotée d’autres westerns poursuivent cette œuvre réhabilitatrice et rétablissent l’honneur de ces peuples indiens si souvent utilisés comme un réservoir de méchants et sauvages de service.
    Dans « Amis américains : entretiens avec les grands auteurs d'Hollywood » (1993), Bertrand Tavernier écrit : « J’aime beaucoup La Flèche brisée parce que j’ai pu montrer dans cette oeuvre l’Indien comme un homme d’honneur et de principes, comme un être humain et non comme une brute sanguinaire. C’était la première fois qu’on le faisait parler comme un homme civilisé parlerait à son peuple, de ses problèmes et de son avenir. L’ONU décerna des louanges considérables à ce film parce qu’il présentait un monde où les gens en conflit se respectaient. L’on trouvait des salauds chez les Blancs, mais aussi des types recommandables, de même qu’il y avait des Indiens faméliques mais aussi des hommes en qui l’on pouvait avoir confiance. Une vérité première... A partir de ce moment, Hollywood cessa de peindre les Indiens comme des sauvages ». En effet, on ne trouve aucun manichéisme dans le film de Delmer Daves puisque dans un camp comme dans l’autre, on y trouve des âmes droites et sincères ainsi que des gens fourbes et belliqueux. Si la négociation entamée entre Blancs et Indiens ne connait pas le chemin facile souhaité, elle prouve néanmoins la présence de part et d’autre d’âmes loyales et désirant ardemment l’arrêt des conflits et du sang versé. La Flèche brisée est ainsi l’histoire de trois hommes rêvant de vivre sous le signe symbolique et pacifique de la flèche brisée, tradition indienne qui donne son titre au film et qui symbolise une trêve. Car outre Cochise et Tom Jeffords, n’oublions pas Howard, ce général chrétien qui prouve que l’armée n’était pas composée que d’assoiffés de sang comme Custer.
    Delmer Daves, avec son humanisme et son honnêteté morale, plaide avec une sincérité qu’il est difficile de prendre en défaut la réconciliation des antagonismes, aborde avec respect et dignité le traitement du problème indien et combat comme il l’a toujours fait toute idée de supériorité raciale. Il cherche à exalter la noblesse et la beauté de ses héros simples, généreux et de bonne volonté qui auront toutefois à lutter contre une violence souvent tapie au détour d’un chemin, d’un buisson, d’un rocher et surgissant avec une force redoutable (séquence de l’attaque de la diligence par Geronimo ou celle de l’embuscade finale tendue par des Blancs incapables d’accepter la paix). La meilleure bonne volonté du monde arrive difficilement à bout de la haine et des rancœurs. D’autres chefs apaches (pas forcément pour de mauvaises raisons d’ailleurs) tels Vittorio, Nana, Nachez, Chato ou Geronimo décident de continuer le combat. Le choc que provoque la confrontation de scènes douces, lyriques et tendres et un peu naïves (comme celles avec James Stewart et Debra Paget) avec ces quelques accès de fureur est une des constantes du style de Daves.
    « C’est l’histoire d’un territoire, de ceux qui y vivaient en 1870, et d’un homme dont le nom était Cochise. Il était indien – le chef de la tribu apache des Chiricahua. J’ai pris part à cette histoire et ce que je m’apprête à vous dire advint exactement comme vous allez le voir – le seul changement sera que, lorsque les Apaches parlent, ils parleront dans notre langue. Ce qui se passa fait partie de l’histoire de l’Arizona et cela commença ici, à l’endroit où vous me voyez chevaucher. » Ainsi commence La Flèche brisée, avec le capitaine Tom Jeffords (James Stewart) en voix off, qui met ainsi les choses au point : ce que nous allons voir est une histoire vraie, sous-entendant que le western n’est ailleurs qu’une fable. Mais dès son début, La Flèche brisée se démarque ainsi des histoires traditionnelles du genre opposant Blancs et Indiens. La voix de Stewart ne possède d’ailleurs même pas le ton conquérant que l’on attendrait. C’est la voix d’un homme lassé, mais pas encore suffisamment pour laisser mourir devant lui un jeune Apache, victime symbolique d’un conflit que l’on sent devenu insensé pour Jeffords.
    Jeffords n’est aucunement la figure habituelle du héros de western. Il pourrait apparaître lâche, couard, voire même traitre, en comparaison des héros traditionnels du genre. Pourtant, si Jeffords n’en reste pas moins l’un d’entre eux, le monde hostile auquel il est en butte n’est ni la nature indomptée, ni les peuplades indigènes, mais bien le monde imposé par l’homme blanc, celui d’une exploitation éhontée d’une terre qui n’est pas sienne.
    La Flèche brisée met en scène la profonde amitié qui lie le personnage de James Stewart, au service de l’armée, à l’un des chefs indiens réfugié dans les Dragoon Mountains de l’Arizona. Un cow-boy las et désabusé, témoin de la rage sanglante dont les Apaches sont capables comme de l’entêtement guerrier, aveugle et mortifère dont font preuve les Américains. Un blanc fou amoureux d’une squaw, un homme qui négocie la trêve mais que les siens prennent pour un traître, un espion.
    Mais la vocation presque documentaire de La Flèche brisée a pu être remise en question, certains critiquant le fait que les Apaches parlent anglais mais dès la première scène. Il est vrai que ce choix peut être déstabilisant, mais souhaitant toucher le plus de monde possible, il est facilement compréhensible que Delmer Daves ait choisi de suivre les contingences plus ou moins imposées de l’époque, les sous-titres n’étant encore pas très bien vus. A ce sujet, Bertrand Tavernier évoque une certaine "licence poétique", faisant le parallèle avec Hamlet ne parlant jamais danois.
    Il en va de même pour le choix d’acteurs blancs pour interpréter les Indiens principaux, une décision qui peut être contestée. Mais pour le réalisateur, l’important ne se situe pas à ce niveau : « Je fais des films et des westerns pour les gens dont il est question dans ces films... C’est une joie d’être honnête vis-à-vis de la vérité... Je veux faire comprendre, et comprendre, c’est d’abord aimer. » Delmer Daves, qui avait depuis l’adolescence effectué des séjours dans les camps des Navajos Hopi, sait de quoi il parle : sa connaissance intime des mœurs et coutumes de ce peuple lui permet de nous livrer un remarquable document ethnologique. Les séquences descriptives sont tellement belles qu’on regrette d’ailleurs que le réalisateur ne se soit pas attardé plus longuement sur elles.
    Toutefois, il faut reconnaître que Delmer Daves prend quand même son temps, un temps cinématographique dédié aux Apaches, à la découverte de leurs coutumes, à l’insoluble problématique de la terre à conquérir ou à partager, la terre qu’on appelle « territoire ». La notion d’espace s’impose comme l’un des grands marqueurs de l’imaginaire américain et La Flèche brisée raconte aussi l’histoire d’une rupture spatiale. Deux peuples peuvent, au prix d’un immense effort, vivre en paix. Mais ils ne peuvent vivre ensemble.
    Néanmoins, malgré cette entente impossible entre deux peuples, la force et l’originalité du scénario résident dans le respect mutuel et l’amitié naissante entre Cochise et Jeffords, décrite avec une profonde tendresse et inspirée d’une histoire vraie. Tous deux finissent par devenir frères de sang, d’où le titre du roman original Blood Brother.
    Renversant encore une fois les codes du western, qui ravale traditionnellement la femme à un rang inférieur, le scénario de Maltz l’élève au contraire à un rang supérieur, à tel point que son séjour chez les Apaches a l’effet d’une résurrection sur Jeffords. « J’ai cru que tu t’écorchais vif », s’écrit la jeune femme lorsqu’elle aperçoit Tom Jeffords se rasant pour la première fois : non seulement les Indiens apparaissent comme plus tolérants, plus enclins au dialogue, mais encore ils possèdent la pureté, la candeur d’avant la chute, d’avant l’arrivée de la barbarie issue de la vie de l’homme européen. La photographie d’Ernest Palmer accompagne ce sentiment de pureté, grâce aux tons vifs des couleurs. Un grand soin est accordé aux scènes se déroulant auprès des Indiens, quitte à parfois briser le rythme. Mais La Flèche brisée est avant tout un film tout en lenteur, particulièrement pour les scènes se déroulant justement chez les Indiens. Nombreuses sont, à l’opposé, les scènes chez les Blancs où les confrontations virent à l’agressivité.
    On peut reprocher à La Flèche brisée son manque d’exactitude historique, notamment en ce qui concerne une autre grande figure indienne présente dans le film, Geronimo, présenté comme un fou arrogant. De la même façon, Cochise reste une figure très idéalisée du « bon sauvage », du sauvage tolérant. Mais peu importe finalement. La Flèche brisée n’est pas un film sur la véritable histoire des Indiens, mais plutôt sur la véritable histoire des Blancs qui les ont combattus. Que les Indiens soient dessinés à grands traits peut être vu comme l’expiation des portraits de sauvages sanguinaires auxquels ils étaient auparavant habitués. Une juste volonté de rétablir l’ordre des choses en somme. Le slogan du film, à l’époque de sa sortie aux États-Unis, disait : « Le cinéma peut être fier de ce film… Aujourd’hui… Demain… À une génération de nous… », insistant sur l’hymne à la tolérance et à l’humilité que La Flèche brisée adressait à l’Amérique d’alors, où il était toujours de bon ton de considérer tout ce qui n’était pas protestant anglo-saxon blanc comme une sous-humanité. On peut également reprocher le lyrisme exacerbé des scènes sentimentales entre Jeffords et Soonseearhay, mais la touchante sincérité des deux amoureux comble facilement ce défaut.
    Réalisé en 1949, et sorti avec un an de retard aux États-Unis, La Flèche brisée marque le retour de James Stewart au western après une dizaine d’années d’éloignement du genre. L’acteur confirme ensuite son retour dans l’univers des cow-boys avec son rôle dans Winchester 73, d’Anthony Mann, quelques mois plus tard. Cantonnée jusqu’à présent, et la plupart du temps, dans la comédie (dramatique ou non), la carrière de l’acteur allait désormais prendre une toute autre tournure. Après avoir illuminé les films de Capra, il allait, tout au long des deux décennies suivantes, interpréter des personnages plus sombres, torturés et complexes dans les plus grands chefs-d’oeuvre d’Anthony Mann, Alfred Hitchcock et John Ford. Une évolution de carrière magistrale annoncée par la scène finale de La Flèche brisée au cours de laquelle, par la force de son simple regard, l’acteur exprime, sans en faire de trop, une immense détresse et une colère contenue qui pourrait facilement se transformer en une violence incontrôlable (violence enfouie que l’on peut d’ailleurs de nouveau apercevoir dans son western suivant, Winchester 73).
    A ses côtés, Jeff Chandler, dans le rôle de Cochise, réalise une prestation remarquable, à tel point qu’il est nominé à l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1951. L'acteur est d'ailleurs sollicité encore deux fois pour jouer le rôle de Cochise dans deux autres films : Au mépris des lois (1952) et Taza, fils de Cochise (1954). Enfin, dans l’un de ses premiers rôles au cinéma, l’envoûtante Debra Paget illumine le grand écran avec ses yeux perçants et sa grande sensibilité.
    La Flèche brisée, premier western de Delmer Daves, est donc aujourd’hui considéré comme l’expiation des clichés racistes subis par la population indienne dans de nombreux westerns de l’époque. Mais si Daves n’est finalement pas le premier à avoir participé à cette réhabilitation, son œuvre n’en est pas moins humaniste et peut être vue comme étant le point de départ d’un sillage prospère en la matière, un film qui a même reçu les louanges de l’ONU pour le message de paix et de tolérance qu’il diffuse. Dès lors définitivement consacré au rang du cinéaste antiraciste d’Hollywood par excellence, Daves se voit proposer par la suite des contrats formulant qu'il devrait désormais toujours raconter des histoires d'amour entre des gens de "races" différentes, pour continuer à prôner ses valeurs humanistes auprès du public des salles obscures.
    cinono1
    cinono1

    300 abonnés 2 054 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2019
    "le fou ne pense qu'au présent, il faut préparer l'avenir". Grand film pacifique. Quand on connait le prix de la paix et le gout des hommes pour la guerre, c'est difficile de ne pas être ému par ce film, par son discours. Ces grand sentiments humanistes, cette envie de se rapprocher, les film hollywoodiens en proposent des spectacles utiles et appèllent à l'intelligence du spectateur. On voit aussi comment la foule peut parfois être aveugle avec ceux qui s'écartent de la pensée générale, quand tom Jeffors, alias le classieux et exemplaire James Stewart, est à deux doigt de passer sur la potence. Les décors sont un peu de cartons-pate et la fin est un expédiée mais c'est un grand classique.
    Kalie
    Kalie

    60 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 décembre 2018
    Premier western à considérer les indiens comme des êtres humains à part entière, ce film connaît une petite célébrité. À son crédit, il relate des faits historiques (traité de paix en 1872) avec des personnages qui ont réellement existé (Cochise et Geronimo, bien sûr, mais aussi l'éclaireur Thomas Jeffords et le général Oliver Otis Howard). James Stewart et les Apaches sont plutôt convaincants. Le film bénéficie également d'une belle photographie en Technicolor. Malheureusement, ce western est beaucoup trop court et simpliste. Certains faits sont mentionnés sans être montrés. J'aurais aimé par exemple voir des colons innocents se faire massacrer pas des Apaches, histoire d'équilibrer la balance. Mais surtout, le film est plombé par la relation amoureuse puérile et invraisemblable entre le personnnage joué par James Stewart et la jeune vierge indienne. L'acteur pourrait être son père voire son grand-père ! Ce western ne dépasse donc pas le stade de la simple curiosité cinématographique. On a fait beaucoup plus intense et épique depuis (« Little Big Man », « Danse avec les loups »).
    Mafoipourquoipas
    Mafoipourquoipas

    12 abonnés 719 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 octobre 2018
    2 étoiles - La Flèche brisée

    La narration de ce film est vieillotte et poussive. C'est une sorte d'histoire mise en image d’Épinal. Bref, film qui accompagne très bien une séance de repassage. Le seul mérite de ce film c'est son audace : en 1950, au USA, affirmer l'égalité de tous les hommes, quelque soit la pigmentation de sa peau, c'est fichtrement remarquable et courageux !
    Fabien S.
    Fabien S.

    544 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2018
    Un très beau western avec James Stewart. Une bonne opposition entre les cow-boys et les amérindiens. Un très beau chef d'oeuvre.
    CH1218
    CH1218

    198 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2018
    Datant de 1950, ce western marque un tournant en proposant une approche humaniste des Indiens, loin du cliché habituel qui est faisait de sauvages «Peaux-Rouges» avides de scalps. Une petite révolution pleine de sincérité que l’on doit au réalisateur Delmer Davis et qui ouvrira dès lors la porte à toute une série de films « pro-indiens ». De beaux espaces, une belle photographie et une histoire bien ficelée malgré une touche romantique un brin frivole. Dans le rôle de Conchise, Jeff Chandler est plus que convaincant et tient largement la comparaison avec la star de « la Flèche Brisée », James Stewart, alors que Debra Paget nous séduit de son joli minois.
    videoman29
    videoman29

    243 abonnés 1 832 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mars 2018
    Tourné en 1949 par Delmer Daves, un spécialiste du genre, « La flèche brisée » est un excellent film qui est resté dans la mémoire des cinéphiles pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il est fort bien réalisé, les paysages et les décors sont superbes et l'action suffisamment bien menée pour qu'on ne trouve pas le temps long. Mais c'est la qualité des acteurs qui fait réellement toute la différence et qui inscrit cette œuvre sur la liste des grands westerns classiques. En effet James Stewart est toujours impeccable mais il se fait largement voler la vedette par Jeff Chandler, qui campe un Cochise plus vrai que nature. Ce rôle lui vaudra d'ailleurs une nomination aux Oscars comme meilleur second rôle... Mais que dire de l'époustouflante beauté de Debra Paget. Elle apporte avec talent une indispensable touche de grâce et de féminité et sa présence rayonne littéralement à l'écran. Enfin, reste à signaler la qualité du message politique qui vaudra au réalisateur d'être considéré comme le cinéaste « anti-raciste » d'Hollywood. Après son film, le cinéma changera radicalement son point de vue sur les indiens... Ils seront dorénavant considérés comme des être humains fiers et capable de faire preuve de loyauté. Il était temps !
    babidi
    babidi

    5 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2018
    un western tres bien réaliser avec un james stewart excellent comme a son habitude

    un vrai plaisir de revoir ce western atypique avec un point de vue different sur les indiens

    et un sujet très bien traite

    un vrai plaisir
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2017
    Tavernier avait mis dans sa sélection de westerns du Festival Lumière 2017 cette flèche brisée. Séance de rattrapage donc, ayant choisi de voir en octobre l'inhabituel et aussi intéressant "Le salaire de la violence" de Karlson. Bonne pioche que ce film contant l'histoire vraie de Cochise, l'un des premiers à rétablir l'équilibre entre blancs et indiens. Avec des hommes de parole de chaque coté, mais aussi des salauds et des va-t-en guerrre. James Steward débute avec brio dans le western et deviendra dans quelques années le sénateur Stoddard dans l'un de mes westerns préférés, "L'homme qui tua Liberty Valance". Un film plein d'humanité et de confrontation respectueuse. On n'échappe pas en revanche au mélange racial dans une rencontre amoureuse un peu artificielle, mais celle-ci ne gache en rien la description fidèle des moeurs apaches. Merci monsieur Bertrand, "ami des américains". DVD vf - décembre 2017.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 août 2017
    Après des vacances bondiennes (« Spectre » étant à ce jour l’ultime aventure de 007), la trilogie « Rambo » en compagnie du docteur italien Franco Columbu (ami de Schwarzenegger et entraîneur de Sly pour ces trois films !!), me revoilà partie pour mon cycle W après le premier film issu de ma liste, « Winchester 73 ». C’est donc en cette fin d’été que je viens de voir pour la première fois un film de Delmer Daves. « La flèche brisée » : surprise totale de ma part.
    Histoire : Arizona, 1870. Tom Jeffords, lassé de la guerre sanglante entre Apaches et blancs, va proposer la paix au chef Cochise. Le traité signé, le destin en sera changé à jamais.
    Tiré du roman éponyme le plus connu d’Elliott Arnold, le scénario décoche toutes ses flèches et ne s’égare pas du chemin. Le scénariste original, Albert Matz, est non crédité car inscrit sur la liste des indésirables pour le sénateur Joseph McCarthy. Daves a donc dû recharger son calibre et d’engager un certain Michael Blankfort, auteur notamment de « La loi de la prairie » (avec James Cagney). Le providentiel Delmer tourne ainsi le premier western considéré comme pro-indien. Le futur réalisateur de « 3:10 to Yuma » prend parti en montrant les indiens comme tout homme blanc : civilisé, éduqué et qui a le sens de l’honneur : l’homme blanc garde son colt, l’indien, son arc et ses flèches. Le personnage principal (Jeffords –magnifique James Stewart !), attiré par les vertus de Cochise se mariera même avec une indienne, incarnée par Debra Paget (révélée par « La flèche brisée », on la retrouvera danseuse dans le diptyque de Fritz Lang « Le tigre du Bengale »/« Le tombeau hindou »), et épousera la cause des Apaches sans renier ses origines. A ce sujet, on peut voir certains rites et danses reflétant parfaitement la réalité, le metteur en scène de « La colline des potences » ayant participé dans sa jeunesse à des séjours chez les Navajos. En cela, « La flèche brisée » est considérée comme un document ethnologique reconnu par l’ONU. Delmer prend son arc et à moi de lui donner toutes mes flèches. Pardon, félicitations.
    Le film tout entier étant consacré à l’humain, on ne peut que saluer la performance d’Albert Matz pour avoir mis en valeurs des hommes et des indiens vils et perfides, tout comme des blancs et Apaches bons et loyaux. En cela, « La flèche brisée » est pionnier du genre néo-western qu’incarne à merveille le « Little big man » d’Arthur Penn, « Les cheyennes » de John Ford, ou plus récemment, le « Danse avec les loups » costnerien. Delmer Daves signe donc ici un film avant-gardiste porté par deux acteurs blancs. Lesquels ?
    James Stewart, non scalpé !, excellentissime dans le rôle du messager Tom Jeffords. L’acteur habitué à des comédies plus légères pour Lubitsch ou Capra entame dès les 50’s un tournant de carrière puisqu’il s’essaye au western. Essai concluant puisqu’en deux films seulement (« La flèche brisée », « Winchester 73 »), il impose sa carrure et sa stature tel un nouveau héros. Hitchcock et Preminger n’en seront que plus ravis ! Dans le rôle de Cochise, on retrouve Jeff Chandler (l’autre blanc du film), charismatique et imposant, qui jouera de nouveau ce rôle pour George Sherman (« Au mépris des lois »). Avec également Jay Silverheels (acteur indien qui a débuté sa carrière aux côtés d’Errol Flynn dans « L’aigle des mers » !) qui tient la baraque dans le mini-personnage de Geronimo, frondeur du traité signé par le chef Cochise.
    Le western fabriqué par Delmer Daves s’inscrit également logiquement dans la plus pure tradition des westerns puisqu’il comporte son lot de chevauchées, de gunfights, d’une musique lancinante au possible (qui est par ailleurs totalement vieillotte) et d’une belle photographie d’Ernest Palmer (collaborateur de Borzage, et suppléé par J. Watson Webb Jr officiant comme monteur pour Henry Hathaway) en Technicolor, appuyé par le propos de Delmer lui-même, calumet de la paix oblige. Le réalisateur innove même pour la voix off –qui nous raconte l’histoire très bien appropriée au thème général– ainsi que pour le final en trouvant chez James Stewart le faciès qu’il convoitait (voir le film pour s’en apercevoir) dans la loyauté du personnage qu’il incarnait avec une facilité déconcertante. Ugh !
    Pour conclure, « The broken arrow » (1950), de son titre originel, est donc un western novateur qui brisa les conventions établies par John Ford (« La chevauchée fantastique ») pour investir un nouveau genre (le néo-western) brillamment mis en scène par Delmer Daves et ici interprété par le duo Stewart-Chandler. Un petit classique donc.
    Spectateurs en manque de winchesters, en-jamesstewart-isez vous !
    orlandolove
    orlandolove

    134 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2017
    Ce beau western a plusieurs atouts dans sa manche : un casting convaincant, une reconstitution crédible du mode de vie apache, un contexte historique accrocheur, et un scénario dénué de manichéisme. L'histoire d'amour, gentiment naïve, affaiblit quelque peu le film bien qu'elle ait son importance dans la conclusion du script.
    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2017
    THE BROKEN ARROW (La flèche brisée) est considéré à juste titre comme le film qui a changé le regard du grand public sur les indiens et surtout sur les apaches. Si quelques films comme par exemple BUFFALO BILL de Wiliam Wellman, réalisé en 1944, montraient que les torts étaient largement du côté des américains, ils concernaient des indiens plus civilisés come les Sioux, les Blackfeet ou les Shoshones. Mais les sanguinaires Apaches jamais. Au plus avaient ils le respect et le bon droit pour eux dans FORT APACHE (1948) de John Ford, mais jamais leur point de vue ne fut exposé de l’intérieur, si j’ose dire.
    En adaptant le roman d’Elliott Arnold, “Blood Brothers”, Daves et Albert en Matz réduisent son côté lacrymal, apportant ainsi plus de force au message humaniste, tout en développant une poésie lyrique et bucolique conférant une dimension supplémentaire au propos. La mise en scène élégante et pleine de finesse de Daves apporte une crédibilité évidente à l’ensemble, sans jamais tomber dans la guimauve sirupeuse. Si certaines scènes paraissent dépassées de nos jours (la déroute des apaches renégats), la pellicule dans l’ensemble reste très correcte (même si Ford faisait déjà nettement mieux justement avec ces paysages). Le casting quant à lui est irréprochable, dominé par l’excellent Stewart (au top comme toujours) et la délicieuse Debra Padget dans le rôle de Sonseeahray (Morning Star pour ceux qui ne parlent pas Chiricahua couramment), donnant corps à une des plus belles histoires d’amour du western. Cochise est interprété avec force par Jeff Chandler et nombre de second rôles sont excellents, certains toutefois, mal dirigés, sur-jouent grossièrement.
    Si aujourd’hui l’audace du propos semble datée, le film se montre bien plus riche que son simple, mais estimable, engagement humaniste.
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