Deep End ressort au cinéma, c'est l'occasion pour moi de m'y intéresser, je ne savais absolument pas de quoi ça parlait avant de voir le film, et c'est très bien comme ça, parce que tout simplement ça ne ressemble à rien de connu, une sorte d'initiation sexuelle, sur le jeu du je t'aime moi non plus, le tout baigné dans une musique envoûtante. C'est un objet totalement bizarroïde, et qui a un sens, ça change pour une fois, et ça reste malgré tout assez accessible, une sorte de totale réussite, qui non seulement captive son spectateur, mais le fait aussi voyager dans ce Londres, très pop, dans cette piscine où l'amour naît en même temps que les pulsions sexuelles de cet adolescent. L’ambigüité du personnage féminin est très bien faite, on ne sait pas trop si elle l'aime en retour ou non, si elle veut juste jouer avec lui, ce qui rend le film, non seulement imprévisible mais totalement délicieux, ça se regarde avec un grand sourire sur les lèvres durant beaucoup de scènes, jusqu'à la fin, énigmatique, étrange, effrayante. J'avais jamais vu ça, et pourtant ça se tient, tout est compréhensible, les intentions du jeune Mike, son désir jaloux de garder la belle Susane pour lui tout seul, les méthodes qu'il emploie, juste pour se faire remarquer, pour montrer son mécontentement, c'est le genre de conneries qu'on fait à 15 ans, il y a beaucoup de vrai dans ce personnage, en quelque sorte on peut s'identifier à lui, parce qui ne tomberait pas amoureux de Jane Asher ? C'est un film vraiment envoûtant, bien plus qu'une simple curiosité, je suis certain qu'il a tout pour être le film culte d'une génération. En tous cas c'est à voir, un très beau film sur l'amour, le désir, l'adolescence et terriblement réaliste.