Avis sur Pour Rire!

(VIDEO) Le film m'avait paru un peu plus désopilant à sa sortie ; un bon moment tout de même.

Quand on connait les derniers films de Lucas Belvaux on peut être surpris de son choix d'entrée dans le monde de la réalisation. Réunir la fougueuse Ornella Muti et le très lunaire Jean-Pierre Léaud était d’entrée la marque de la recherche d’une certaine dose d’originalité. Qui aurait pensé avant Lucas Belvaux à mettre le Doinel de Truffaut au centre d’une comédie ? Sans chercher à forcer la nature de l’énergumène que l’on suppose un peu sauvage, le réalisateur se saisit de sa bizarrerie pour en faire un des arguments essentiels de sa comédie. Nicolas ex-prodige du barreau tombé à l’aube d’une brillante carrière et reconverti depuis en homme d’intérieur doit faire face à l’adultère de sa jeune femme, la très belle Ornella Muti dont on se dit que Lucas Belvaux a eu bien de la chance de la diriger sur 4 films. Adepte des pratiques zen, Nicolas va choisir d’accompagner le mouvement plutôt que de s’emporter à la découverte de la situation. Pourquoi ne pas apprivoiser l’amant de sa femme pour ensuite le guider en douceur sur une autre voie ? L’entreprise est difficile, demande du doigté, de l’intuition, de la ténacité et aussi beaucoup de temps. Nicolas a toutes ces qualités qu’il met au service de la reconquête de sa femme et de l’éviction de son rival. Il est bien sûr le seul à connaître tous les tenants de la situation ce qui est une aide précieuse. Patiemment, malgré beaucoup de péripéties fort drôles il parviendra à inverser le cours des choses mais en amour on le sait rien n'est jamais simple et un évènement en apparence anodin peut nous faire parcourir à rebours le chemin escarpé gravi de haute lutte. Dans ce jeu charmant qui finit presque par nous faire envier la situation de mari trompé, Nicolas aura comme point de référence la copine de sa femme, Juliette (parfaite Toni Marshall) qui dans la même situation choisira de ne pas tenter d’aller à contre courant. Ca n’empêchera pas Juliette de récupérer son amour à la toute fin du film. Comme quoi la seule règle à retenir en amour c’est qu’il n’y en a pas. Le film très léger et primesautier se déguste sans modération avec ce ton si particulier insufflé par la présence de Jean-Pierre Léaud. Le choix du casting qui pouvait paraître aventureux de prime abord est en réalité la grande trouvaille du film. Il faut noter l’apparition très fugace de Benoit Poelvoorde autre acteur iconoclaste que le succès du faux documentaire, « C’est arrivé près de chez nous », de Remy Belvaux le frère de Lucas n’avait pas encore complètement sorti de la confidentialité.

Même si ce n'est pas dans le registre comédie que Lucas Belvaux est le plus à l'aise (on l'a récemment vu dans sa trilogie " Un Couple Epatant, Cavale, Après la vie " où la comédie était le moins réussi des trois films), " Pour Rire ! " se laisse voir avec beaucoup de plaisir, notamment à cause de ses nombreuses références à la Nouvelle Vague. Jean-Pierre Léaud semble reprendre le personnage d'Antoine Doinel vieillissant, et une splendide référence à " La Maman et la Putain " de Jean Eustache, que nous nous garderons bien de vous dévoiler ici, viens illuminer le film d'une étincelle magique et persistante.

A première vu rien de bien réjouissant dans ce film, tout faux, il comporte des scènes vraiment hilarantes en exploitant des petits détails impromptus , des reactions, des décalages, des enchainements... bref une comédie intelligente.

Le vaudeville, pour Lucas Belvaux, évite la gaudriole et donne de l'épaisseur aux personnages. Le trio classique de l'adultère s'en trouve bien mieux. Surtout que le point de vue du réalisateur offre une approche plus singulière en ce sens que ce n'est pas tant le mari qui est trompé que l'épouse et son amant qui ne se savent pas découverts. Ainsi Jean-Pierre Léaud, dans le rôle dénué de ridicule du cocu, se met-il à espionner les amants puis a l'audace d'entrer incognito dans la vie de son rival. De quoi faire naître quelques situations et face-à-face cocasses, notamment lorsque l'amant confie ses impressions d'amant au mari.
Au-delà de la comédie, le mérite du film est de manifester une humanité attachante, aussi éloignée de la pantalonnade que du drame sentimental. La sincérité et la gentillesse désarmantes d'Antoine Chappey (l'amant), les hésitations amoureuses et le cas de conscience d'Ornella Muti (l'épouse infidèle), autant que la posture de Léaud, entre ressentiment et volonté de comprendre, dévoilent de subtiles émotions grâce auxquelles on peut mesurer, derrière la façade de la comédie, les amères réalités de l'adultère.
Enfin, "Pour rire" permet à Léaud, la mèche toujours rebelle, une savoureuse interprétation qui ne déparera pas avec les turpitudes conjugales d'un certain Antoine Doinel.

Découverte du cinéaste Belge Lucas Belvaux que j'avais entendu parler de lui en bien de son dernier film : Pas son genre et qui à l'art parmi tout ses autres contemporains Francophone de traiter ses sujets par une mise en scène simple et évidente. Il dégage de Pour Rire! un charme exquis. Mais malgré l'élégance d'Ornella Muti, celui que l'on ne peut que remarquer, c'est évidemment Jean-Pierre Léaud qui se reconvertit dans un registre plus comique. Une fois de plus on pourrait penser que Lucas Belvaux est soit un amoureux de la nouvelle vague comme beaucoup de ses confrères ou bien à du écrire ce rôle de cocu cocasse exprès pour l'alter-ego de François Truffaut. Dans son jeu ou on se laisse prendre qui est singulier et surprendre par des comportement de folie,du verbe et son regard qui donne une autre dimension aux second long-métrage de Lucas Belvaux. Les dialogues sont bien servis avec une très bonne distribution d'acteurs. J'ai également beaucoup apprécier l'hommage rendu avec subtilité ou pas à Jean Eustache."Un couple qui n'a pas d'enfant est de la merde" et l'apparition très Hitchokienne de Françoise Lebrun qui ne fait que beaucoup plus évidence à la maman et la putain. Eustache a pour moi toujours évoqué la tendresse mais je ne serais vous dire pourquoi. Malgré quelques longueurs, il se consomme agréablement et promettra une très bonne carrière à Belvaux

Jean Pierre Léaud, l'acteur typique de la Nouvelle Vague, entame une seconde carrière comique tout à fait réjouissante. Depuis "J'ai engagé un tueur" de Kaurismaki, plusieurs réalisateurs ont compris que la simple présence de l'acteur suffisait à rendre une scène comique. Son visage hébété et son allure d'éternel adolescent en font un personnage de comédie à part entière, indisociable du rôle qu'il interprète. Lucas Belvaux le filme avec un talent certain dans un style contrasté : un très gros plan de son visage en pleine méditation ou alors, au contraire, un plan large qui le rend ridicule sur une mobylette poursuivant une moto.
Quant au film à proprement parler, c'est un vaudeville. Et qu'y a t'il de plus démodé, de plus rabâché, qu'une intrigue de vaudeville ? "Pour rire" a une réponse originale à cette question. Ici, le cocu interprété par J.P. Léaud prend connaissance par hasard de la tromperie de sa femme et décide de devenir l'ami de l'amant. Dés lors, c'est lui qui tient les fils de l'histoire et il s'ensuit des scènes incongrues, inhabituelles, comme celle qui voit le cocu se cacher dans une armoire pour échapper à l'amant. Ce traitement parodique d'une situation convenue donne lieu à des scènes subtiles qui n'auraient sans doute pas déplu à Lubitsch. La deuxième singularité de "Pour rire !" est qu'il n'élude pas la souffrance des personnages. Le mari souffre de voir sa femme le quitter, celle ci n'a pas la force d'annoncer sa liaison extra conjugale et l'amant, un brave type au demeurant, ne comprend plus rien à une situation qui le dépasse. La conclusion dramatique est reculée au maximum par les manigances du mari jaloux. Celles ci s'expliquent certes par le désespoir de l'homme abandonné, mais en même temps elles alimentent les scènes de comédie. Le titre rappelle que la situation ne prête pas vraiment à rire mais que, d'un autre côté, le rire est salvateur.

yoyo leo

moi j'ai adorée ce film parceque il explique la véritée que l'humain ne sais pas se faire a la même perssonne qu'il doit toujours voir mieux ailleur alors qu'il l'a la perssonne qu'il a choisi,mais la vie est ainsi des 2 cotés pour les hommes et les femmes les gens préfèrée ce dire a eux même je l'aimes mais c'est pour rire d'ou le titre du film