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Nelly M.
99 abonnés
525 critiques
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4,0
Publiée le 29 novembre 2008
S'insinue le grand classique "Für Elise" glissé malicieusement dans les gadgets d'une Chine de 1998 du genre "populiste", Jia Zhang-ke fait jouer à des non professionnels ce qu'on jurerait leurs rôles dans la vie. Avec ses lunettes qui lui mangent le visage, Xiao Wu est comme beaucoup de personnages asiatiques masculins, à priori peu palpitant. Intrigant néanmoins, déroutant dans sa démarche : il "pique" mais jamais pour lui-même, toujours pour offrir. S'acheter un peu de l'amour qui lui fait défaut en quelque sorte. Par le réalisateur de "Still Life". Un portrait progressif, dont on saisit mieux la complexité sur la fin. Le film est agréable grâce aux petites chansons, au charme (des personnages féminins surtout). Ici encore, un bébé pleure dès que le héros s'en approche, le travail féminin frôle la prostitution, la campagne offre la tranquillité, au contraire de la ville, où le vacarme atteint les habitations à un degré impensable.
A Fen Yang dans une Chine en reconstruction et en boom économique, les errements et les désillusions d’un paumé en costard et lunettes. Tourné avec des non professionnels, le film au style plutôt Nouvelle Vague est cynique et instructif, d’une violence contenue qui n’exclut pas l’humour. La terrible scène finale en est le point d’orgue.
Heureux de découvrir en salles le premier et beau film de ce grand cinéaste actuel !
Jia a tourné celui-ci en 1997, uniquement avec des acteurs non-professionnels, dans la zone semi-urbaine de Feng Yang, ville chinoise d'un petit million d'habitants.
On pense énormément à la Nouvelle vague, à sa spontanéité, à sa drôlerie inattendue dans les moments dramatiques et à sa caméra à l'épaule suivant un jeune couple, un petit loubard, une histoire d'amour fugace, en arpentant les rues de la ville. A l'image des premiers films de Godard, de Varda..., celui-ci fait surtout preuve d'une acuité éblouissante sur l'univers qui entoure et qui agit sur les personnages. Ainsi, on retrouve tout ce qui a poussé le metteur en scène à tourner Still life : l'inquiétude et la difficulté à comprendre un univers en mutation, aux identités multiples, obsédé par la modernisation (la ville, partiellement en ruines, qui se recompose pour se moderniser, la campagne, terre de pauvres autarciques, refusant apparement celle-ci mais fantasmant sur elle), et de quoi cette métamorphose va accoucher.
Comme dans Still life, Jia propose une alternative candide mais radicale à cette angoisse moderne : un retour à des échanges primaires et des sentiments simples (partager alcool, bonbons et cigarettes / tomber amoureux, supporter une désillusion sentimentale, joie de prendre un bain...)
Je ne me suis pas senti indifférent au film. Mais je ne trouve pas qu'il m'est énormément touché. a vrai dire j'ai eu le sentiment de ne pas tout comprendre. Il y a un aspect brouillon au film. Ce qui me dérange un peu. Sachant que certains passage valent vraiment le détour et donc que tout cela donne un côté un peu irrégulier. Au de-là de tout ça, c'est long quand même. Je trouve que ça bouffe pas mal de temps pour quelque chose qui s'essouffle pas mal. Le rythme me semblant devenir le bon que vers la fin. Les acteurs non professionnel sont bien assez convaincant pour se laissé prendre et ça reste une jolie histoire.