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chrischambers86
13 955 abonnés
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3,0
Publiée le 26 février 2014
On voit la distance, qui sèpare, par exemple, la reprèsentation exarcerbèe, provocatrice, exhibitionniste de l'avant-garde amèricaine à travers un Kenneth Anger et son fètichiste "Scorpio Rising", de la sèrie des films de Paul Morrissey ou Andy Warhol, installès dans une sorte de dècontraction quotidienne dèbarrassèe de toute angoisse! Un court mètrage expèrimental sur les jeunes et sa culture, les motocyclettes, la violence, Brando, perversions, scorpions et fètiches...La voie ouverte par Anger, royalement parcourue avec son "Scorpio Rising", dèfinit un des propos secrets de l'underground qui est de substituer, à une vie de jour en jour moins « rèelle » , une illusion totale, absolue, hyperaliènante, mais consciente d'elle-même! Tendant à susciter une nouvelle mythologie, "Scorpio Rising" est devenu depuis un objet culte avec une B.O dominante où l'on peut entendre Rick Nelson, Elvis, Ray Charles ou le superbe « Blue Velvet » de Bobby Vinton! On peut èvidemment ne pas adhèrer à la chose...
Génial, euphorisant, provocateur, Scorpio Rising est le film-album de Kenneth Anger. Le court métrage est libre, délibérément accidentel dans sa forme visuelle mais redoutablement addictif dans sa globalité... et cette musique incessante, semblant tout droit sortie d'un poste de radio compilant la crème de la crème, musique effectuant son travail de pompe, épousant le flot d'images du film de manière incroyable ! Scorpio Rising en dit plus sur les années 50 que certains longs métrages sur le sujet : on se surprend à fredonner les tubes de l'époque pendant le visionnage, sans pour autant se détourner de l'objet. Rarement Kenneth Anger aura utilisé la musique avec un tel sens de l'eurythmie pour l'image ( sinon dans la version 1979 de Rabbit's Moon, peut-être...). Durant 25 minutes l'intérêt ne fléchit jamais, bien au contraire ! Scorpio Rising est probablement l'une des réussites majeures du chef de file du cinéma avant-gardiste, un de ces films que l'on pourrait voir en boucle sans réelle lassitude. Excellent !
Un court (28 minutes) de Kenneth Anger aux accents homoérotiques évidents, qui nous embarque dans l’univers de la moto et des motards. Le tout sur des tubes américains de premier ordre (Elvis Presley, Bobby Vinton, Ray Charles...) qui donnent à l’ensemble un faux-air de clip.
Le cinéma expérimental et moi, ça fait deux. Et ce court-métrage a beau avoir été mis en scène par la figure de proue du cinéma underground américain, ça m'a pas spécialement emballé. Il passe pour avoir beaucoup aidé Martin Scorsese pour "Mean Streets", OK, il passe pour avoir inspiré David Lynch, OK, OK, OK... Le fait de passer des tubes sur diverses images, dont celles de Jesus et de ses apôtres, leur donnent un autre sens, OK aussi, et c'est considéré comme révolutionnaire pour cela. Mais je n'ai pas été particulièrement impressionné par tout cela.
J’veux du cuir… Mmm que de belles chromes et de beaux morceaux mâles… C’est en même temps plus profond si l’on peut dire. Le spectacle hollywoodien de masse cartoonesque et cinématographique passe à la toile émerie et Kenneth Anger se fait un maître du glamour ironique quelques années avant David Lynch. Le sirupeux vient en contre point de la violence, de la volonté de puissance et de mort. Le chanson « Blue velvet » berce le film homonyme de Lynch comme une séquence de « Scorpio rising ». C’est du cinéma symboliste et ésotérique comme il y eu une poésie française (et belge) et une spiritualité identique. C’est à voir absolument. Une contre vue occulte et essentielle.
Outre l'attirance homosexuel du réalisateur, le film montre notre attirance par rapport aux grands rebelles ( cela ils sont des années 50, par exemple James Dean), pour les motards et pour le mal (les nazi et les satanistes). Tout ça avec une très belle couleur d'image et tout simplement belle image. Mit avec une bande-son qui reprend les titres des années 50 (par exemple Blue velvet). Et dire que on a censurer se film parce que l'on voit que trois bites en une seconde!