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Un visiteur
3,0
Publiée le 11 mars 2011
Ténébreux polar au crime prémédité de A jusqu' à B et aux intrigues voilés de mystères, noyés dans la masse. Les institutions sont les plus pourries, manipulent, puis dirigent leur monde tandis qu'un parfait bouc émissaire tente de se faufiler dans une ville de la fin des 40's. Un classique du drame bien que le tout semble très opaque.
Avec "Cry of the City", Robert Siodmak a donné naissance à un des films noirs les moins communs qui soient. D'abord par le fait que le personnage de policier incarné par Victor Mature, donc du bon côté de la Loi, et celui de gangster incarné par Richard Conte, donc du mauvais côté, ont quasiment le même comportement quand ils ne sont pas à fond dans l'exercice de leurs métiers. Cela créait une ambiguïté bienvenue car on n'arrive pas à avoir pleinement ni de sympathie, ni d'antipathie pour l'un des personnages. Les deux acteurs au passage trouvent chacun un de leurs plus grands rôles. Ensuite, il y a le tournage en extérieurs à New-York et sa description de la Little Italy, dont fait partie la plupart des personnages, qui n'est pas sans donner un léger avant-goût de Martin Scorsese. D'ailleurs pour les plus grands fans de cet immense réalisateur, je conseille la vision de ce film car cela pourrait être une découverte très intéressante. Maintenant, on peut déplorer une absence de nervosité dans la réalisation, ce qui ne l'empêche pas d'être fluide, et un aspect moralisateur pas du tout nécessaire dans la dernière minute du film. Ce qui fait qu'on ne peut pas hélàs considérer ce film comme un bijou du genre. Quelques seconds rôles intéressants à ajouter, Shelley Winters le temps d'une scène, la mimi Debra Paget dans son tout premier rôle qui fait ce qu'elle peut lors de ses deux scènes, et puis surtout Hope Emerson très convaincante en masseuse sadique qui ne croule pas du tout sous les scrupules. Ce n'est pas une oeuvre parfaite, mais par ses qualités inédites pour son époque ce film peut être considéré comme un représentant remarquable du genre.
Cry in the city relate la traque d'un truand italien, Marty Rome, par un flic new-yorkais, Victor Mature. Film tourné dans Little Italy et le Bronx, dont l'action se passe la nuit. Siodmak manie bien le clair-obscur, atmosphère inquiétante dans ce New-York nocturne ! Beau casting de femmes entre la matrone, mère de Richard Conte, la putain, joué par Shelley Winters, la sainte, Debrah Paget et l'ogresse, magnifiquement joué par la très virile Hope Emerson ! Bref, un film d'une étonnante modernité dans sa thématique réaliste, où le traqué erre au gré de femmes aimantes ou inquiétantes !
Victor Mature nobtint pas le rôle du « salaud », quil aurait préféré, dans La proie (1948) du spécialiste du film noir quest Robert Siodmack. Ses mimiques saccordent cependant très bien au rôle opposé, celui du flic, ancien ami de la crapule Richard Conte quil traque désormais sans pitié. Siodmack sy entend bien à dessiner des portraits acides de personnages torturés aux manuvres tortueuses. Il filme une grande ville en extérieurs, soulignant son côté opressif grâce à un éclairage calculé. Des personnages secondaires, qui auraient pu être un peu plus étoffés, on retient la mère de R. Conte, modèle de « mamma » italienne qui défend ses rejetons indignes.