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TTNOUGAT
589 abonnés
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4,0
Publiée le 1 septembre 2013
Siodmak est un des maîtres du film noir et son cinéma est sans faille, ce qui est critiquable est souvent les scénarios de ses films qui n’ont pas la rigueur de sa mise en scène, véritablement tirée au cordeau. C’est le cas ici, l’histoire comporte des invraisemblances dans les détails qui en abîment la qualité comme des fautes de langage pourraient ternir le plus intelligent des discours. Ce qui aurait pu être un chef d’oeuvre de genre n’est qu’un beau film. J’adore Victor Mature depuis mon adolescence et il tient ici pour moi son meilleur rôle grâce à Siodmak certes mais également à la personnalité trouble de Richard Comte qui permet de mieux mettre en valeur son physique monolithique. Une inversion des rôles aurait été une erreur majeure. Que vient faire ici Debra Paget dans un rôle aussi inutile ? Quelle rôle joue la secrétaire de Niles et que lui arrive t il puisque la balle est tirée dans le plafond? Un coup de couteau à lame courte peut il faire un tel trou dans un fauteuil? Le réalisme cinématographique de l’époque bien dépassé aujourd’hui ,ce qui est par ailleurs dommageable , aurait quand même gagné avec quelques modifications si facile à faire. Plus l’auteur est bon, plus les négligences apparaissent, c’est une règle qui s’applique à tous les arts. Enfin, qui est la proie ? Cela ne veut rien dire alors que l’ambiance des extérieurs qui s’apparente à des intérieurs et la superbe bande sonore vont si bien avec le titre original ‘’Cry of the city’’.
Robert Siodmak aux commandes d’un des fleurons du film noir. Richard Conte en petit malfrat nous offre une version latine de James Cagney démontrant que sur une dizaine d’années il aura su être présent sur nombre de films de réalisateurs importants du genre noir comme Siodmak, Preminger, Dassin ou Lang, évoluant du jeune novice, au malfrat romantique et finissant par la mafioso sans scrupule du « Big Combo ». Victor Mature quant à lui démontre ici qu’il est capable d’incarner autre chose que les héros monolithiques de péplum dans lesquels on a voulu parfois le cantonner. Les canons du genre sont bien sûr respectés et l’on sait dès le départ que le destin de Richard Conte est scellé alors même qu’il vient d’échapper miraculeusement à la mort. Le film veut aussi nous montrer l’envers du décor et les ravages que provoque la présence d’un fils gangster au sein d’une famille d’immigrés qui tente de croire au miracle américain. A noter la présence de Hope Emerson au physique pour le moins hors norme qui incarne une dangereuse masseuse impliquée dans le vol de bijoux qui provoquera la perte de Conte. L’opposition de Mature et Conte tous les deux originaires d’Italie nous montre les deux facettes de l’intégration. Apparition très courte des toutes jeunes Shelley Winters et Debra Paget.
Le film noir américain des années 40 à son aboutissement, mêlant la tragédie dans l’intrigue au réalisme dans la peinture du milieu, un Little Italy dirigé en sous main par les relations familiales et mafieuses, avec des gamins tentés par la délinquance et un catholicisme flamboyant, comme dans un film de Scorsese. Siodmak, venu du cinéma berlinois, apporte tout un héritage expressionniste qui baigne l’ensemble du cinéma noir américain. L’histoire est prenante du début à la fin, la vie urbaine formidablement restituée. L’interprétation des deux personnages principaux est intense let es personnages secondaires sont eux aussi tous fascinants. On cherche en vain une faille, un défaut…
Superbe film noir avec V. Mature que je trouve excellent dans sa détermination. Ce n'est pas que la proie, c'est le traqueur. Le film a aussi un côté "anges aux figures sales". Il faut que les héros meurent pour que l'exemple cesse d'en être un. Le film est plutôt âpre et sans temps mort mais la loi sera toujours respectée
Avec "Cry of the City", Robert Siodmak a donné naissance à un des films noirs les moins communs qui soient. D'abord par le fait que le personnage de policier incarné par Victor Mature, donc du bon côté de la Loi, et celui de gangster incarné par Richard Conte, donc du mauvais côté, ont quasiment le même comportement quand ils ne sont pas à fond dans l'exercice de leurs métiers. Cela créait une ambiguïté bienvenue car on n'arrive pas à avoir pleinement ni de sympathie, ni d'antipathie pour l'un des personnages. Les deux acteurs au passage trouvent chacun un de leurs plus grands rôles. Ensuite, il y a le tournage en extérieurs à New-York et sa description de la Little Italy, dont fait partie la plupart des personnages, qui n'est pas sans donner un léger avant-goût de Martin Scorsese. D'ailleurs pour les plus grands fans de cet immense réalisateur, je conseille la vision de ce film car cela pourrait être une découverte très intéressante. Maintenant, on peut déplorer une absence de nervosité dans la réalisation, ce qui ne l'empêche pas d'être fluide, et un aspect moralisateur pas du tout nécessaire dans la dernière minute du film. Ce qui fait qu'on ne peut pas hélàs considérer ce film comme un bijou du genre. Quelques seconds rôles intéressants à ajouter, Shelley Winters le temps d'une scène, la mimi Debra Paget dans son tout premier rôle qui fait ce qu'elle peut lors de ses deux scènes, et puis surtout Hope Emerson très convaincante en masseuse sadique qui ne croule pas du tout sous les scrupules. Ce n'est pas une oeuvre parfaite, mais par ses qualités inédites pour son époque ce film peut être considéré comme un représentant remarquable du genre.
Un film fort, intense et passionnant réalisé avec brio. Siodmack réalise ici un film noir classique mais aux enjeux moraux et dramatiques très forts. Il choisit de suivre le tueur et le filme avec empathie, tout comme le policier, ce qui crée un sentiment étrange où on s'attache à tous les personnages. La limite entre bien et mal est floue et le cinéaste s'amuse avec les codes du polar de cette époque. Le tout est filmé avec élégance et sans chichi, mais avec beaucoup d'efficacité : l'intrigue se déroule avec beaucoup de fluidité, ce qui peut créer un certain manque de rebondissements ou de surprise,mais cela reste un très bon moment de cinéma.
Peut etre le plus réussi des Films Noirs de Siodmak , surement parce qu'en laissant de coté le glamour d'actrices emblématiques ( Yvonne de Carlo dans "Pour toi j'ai tué" et Ava Gardner dans "Les Tueurs" ) , il prend le pari de s'immerger de manière presque néo-réaliste dans cette communauté de Little Italy qui donne alors au film une profondeur de champ émotionnelle, prise en charge par un Victor Mature et un Richard Comte impressionnants dans leur compositions de personnages tout en clair-obscur.
"Cry of the city" est un polar méconnu qui ne manque pourtant pas d'allure. La meilleure idée du film est de donner de l'importance à l'environnement social des héros. Ainsi, le flic et le gangster qui s'affrontent (respectivement joués par Victor Mature et Richard Conte) se distinguent évidemment par leurs origines italiennes. Le film a donc une dimension politique évidente, puisque ces deux personnages ont dû composer avec l'enfance miséreuse propre aux fils d'immigrés, révélant en filigrane l'envers du rêve américain. Au-delà de cette lecture politique, le film vaut pour son récit policier. Celui-ci est efficace et ménage bien ses rebondissements, laissant aussi la part belle à des seconds rôles marquants, comme Berry Kroeger en avocat véreux ou Hope Emerson en masseuse inquiétante. Côté réalisation, c'est également soigné mais manquant d'un rien d'audace et de nerf, tout comme Mature et Conte sont impeccables et investis sans être géniaux. Un bon polar à défaut d'un grand film.
Opposant un flic et un gangster venant du même quartier de Little Italy, un polar noir de facture classique, à la réal soignée mais au scénario pas fou malgré une première partie très prometteuse.
Très bon film noir d'après guerre, genre trop peu repassé sur les chaînes. Dommage que ce film parfaitement réalisé (le grand Robert Siodmak), aux éclairages fabuleux, très bien interprété par deux vedettes de l'époque totalement à contre-emploi – ce qui apporte une touche intéressante – et une bardée de très bons seconds rôles, dommage donc qu'il pêche par un scénario brouillon plein d'invraisemblances grossières qui agacent la raison ! Très remarquable BO.
Un magnifique film noir signé de l'incontournable Robert Siodmak. Sans doute un de ses meilleurs films, même s'il reste un ton en dessous de "Double énigme" ou de "Passion fatale". Toutefois, Siodak réalise ici un véritable film noir, parvenant à créer une tension qui ne retombe à aucun instant tout au long du film, avec en prime, ce parti pris très réussi de coller à l'histoire familiale et aux origines de ses deux héros. Du coup, le face-à-face qui oppose Mature à Conte n'en prend que plus d'épaisseur, ajoutant encore à l'effet dramatique, sans jamais tourner au mélo. Quant à la photographie du film, elle est tout simplement éblouissante. Reste le scénario qui pèche parfois par manque d'imagination, par des raccourcis faciles et des dialogues qui n'évitent pas toujours les clichés et les cours de morale. Un très beau film dans l'ensemble.
Robert Siodmak est passé maitre en la matière et sublime le film noir à chaque plan. L'action se situe dans Little Italy et dans le Bronx, la ville, la nuit, ses néons, ses boulevards, ses voitures aux larges ailes et aux allures élancées, ses complets, ses chapeaux mous, sa misère. Quel ambiance, quelle description ! Rien que pour cela il faut voir ce film, ensuite il ne faut pas oublier l'histoire, et même si l'accent est mis sur le truand, joué ici par Richard Conte, il faut voir la présence de Victor Mature, un roc, le rôle de flic dur lui va à merveille, mais il se laisse attendrir par la mama, fissure sa carapace face à jeune homme en perdition, prend la mesure des personnes utilisées, trahit par un escroc. Beau film noir, qu'il faut absolument voir pour son ambiance pour l'empreinte sur ce genre indémodable.
Sur la base du thème souvent utilisé des deux amis d'enfance ayant pris des chemins opposés ( l'un flic, l'autre truand), Siodmak signe un des plus beaux films noirs, même si le scénario n'est pas exempt de faiblesses. La prestance de Mature, le cynisme de Comte se mêlent à un excellent jeu d'acteurs avec notamment des rôles inhabituels de femmes fortes. La photo de New York est superbe et la bande son parfaite. Un must see.
Cry in the city relate la traque d'un truand italien, Marty Rome, par un flic new-yorkais, Victor Mature. Film tourné dans Little Italy et le Bronx, dont l'action se passe la nuit. Siodmak manie bien le clair-obscur, atmosphère inquiétante dans ce New-York nocturne ! Beau casting de femmes entre la matrone, mère de Richard Conte, la putain, joué par Shelley Winters, la sainte, Debrah Paget et l'ogresse, magnifiquement joué par la très virile Hope Emerson ! Bref, un film d'une étonnante modernité dans sa thématique réaliste, où le traqué erre au gré de femmes aimantes ou inquiétantes !
Victor Mature nobtint pas le rôle du « salaud », quil aurait préféré, dans La proie (1948) du spécialiste du film noir quest Robert Siodmack. Ses mimiques saccordent cependant très bien au rôle opposé, celui du flic, ancien ami de la crapule Richard Conte quil traque désormais sans pitié. Siodmack sy entend bien à dessiner des portraits acides de personnages torturés aux manuvres tortueuses. Il filme une grande ville en extérieurs, soulignant son côté opressif grâce à un éclairage calculé. Des personnages secondaires, qui auraient pu être un peu plus étoffés, on retient la mère de R. Conte, modèle de « mamma » italienne qui défend ses rejetons indignes.