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    L'amour nu
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    3,3
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    94 abonnés 1 929 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 janvier 2020
    Vu à sa sortie, ça remonte assez loin. Un thème qui ne vieillit malheureusement pas : le cancer du sein. Sujet douloureux traité avec sobriété. Les notes de piano participent à cette pondération alors que les sempiternelles vagues de violons auraient alourdi le récit. Mais Yannick Bellon sait y faire et c’est son savoir-faire qui permet à son film de ne pas vieillir rapidement. Bien sûr, il y a des séquences qui peuvent paraître par instant un tantinet désuètes. « L’Amour Nu » aborde au-delà de la maladie, la mort et l’amour. « L’Amour Nu », c’est un amour vrai, le véritable amour, un amour sans reteNUe, déNUé d’apparence. Il s’agit en substance de cela : l’apparence. La féminité. Que devient une femme amputée d’un sein ? Est-elle la moitié d’une femme ? Ne se considère-t-elle plus une femme à part entière ? On peut comprendre Claire et son angoisse face à cette décision. Cette décision qui souligne soudainement l’importance de ses seins. Elle se remémore les étreintes de Simon, de ses mains caressant ses seins. Elle se surprend à remarquer les seins des autres femmes. Yannick Bellon maîtrise son féminisme engagé, elle est lucide, elle reconnaît volontiers les seins comme un pouvoir de séduction. Les seins restent une des parties du corps que l’homme remarque. A bien considérer, si les femmes pouvaient deviner les testicules des hommes, comment réagirions-nous (je m’y inclus) ? Qu’on le veuille ou non, quand on regarde les seins d’une femme, même discrètement ou inconsciemment, ne porte-t-on pas un jugement ou à défaut une appréciation ? Il y a des femmes qui dénoncent le regard des hommes fixés sur leurs seins, qui en veulent aux hommes de les résumer à leurs seins, mais quand une femme apprend qu’elle peut perdre un sein, ne réduit-elle pas à son tour sa féminité à ses seins ? Sujet non seulement douloureux mais délicat qui prête par moments à la contradiction. Voilà ce que nous dit Yannick Bellon à travers le personnage de Claire interprété là aussi avec une certaine sobriété par une lumineuse Marlène Jobert. Ah le petit minois de Marlène Jobert ! Une actrice aux yeux pétillants. Elle fait partie de ces actrices où l’arc-en-ciel des émotions passent subtilement par ses yeux et ses lèvres (sourire et moue). Autre aspect du féminisme maîtrisé de Yannick Bellon, elle n'a pas cherché ou n'est pas tombée dans la facilité en donnant des mauvaises intentions aux hommes. A voir accessoirement pour sa petite approche écologique. Oui, Simon (Jean-Michel Folon) est océanographe. Avec l’importance du discours écologique aujourd’hui, entendre Simon alerter les pouvoirs publics dans ses conférences devaient prêter à sourire en cette année 1981. A (re)découvrir.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 662 abonnés 12 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2011
    D'après le roman autobiographique de Françoise Prèvost, la cinèaste Yannick Bellon èvite ici les effets mèlodramatiques ou larmoyants, en donnant une approche humaine à la maladie! Quand on n'est malade, on est seul...Voilà comment un simple examen de routine se transforme en quelques semaines de sèances de cobalt au rayon puis par une tumeur au sein qu'il faudra enlever! Un sujet douloureux où le chant d'amour des baleines ne peuvent rien y faire contre ce triste sort du destin! C'est jouè à la perfection par une sensible Marlène Jobert qui prête tout son talent parce qu'elle ne supporte par l'amputation de sa fèminitè! A ses côtès, Jean-Michel Folon en gentil "Capitaine Nemo", est ègalement remarquable! Les quelques mots sur un dictaphone dèdiès à Jobert dans le final sont vraiment superbes: "Je recherche d'urgence une sirène qui s'appelle Claire et qui m'a èchappè. Elle est un peu amochèe, il lui manque une nageoire mais ça ne fait rien, je l'aime". Des mots à la fois simples et beaux, nous faisant comprendre qu'après une èpreuve comme celle-ci, on vit, on n'aime, on est heureux ou malheureux comme tout le monde même avec un sein en moins! A noter que la musique originale de Richard de Bordeaux rèserve une formidable partition au piano, donnant de belles scènes volèes comme ce pigeon qui se meurt seul dans une rue! Et puis il y a aussi quelques comèdiens figurants comme Hippolyte Girardot en ètudiant et Florent Pagny en jeune garçon de cafè à l'aube d'une belle carrière! Un très beau film...
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