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tyrionFL
22 abonnés
384 critiques
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4,0
Publiée le 9 avril 2020
Un instantané de l'allemagne de l'après guerre montrant à travers les yeux d'un enfant un pays en ruine, anxiogène pour ces pauvres habitants et particulièrement pour un enfant essayant de s'en sortir malgré tout. Rosselini dépeint un pays froid et cruel qui devient même malsain à certains moments et qui laisse un constat très amer sur la situation, ce qui reste l'ordre des choses malheureusement.
1947 : dans un Berlin en ruines et une ambiance de fin du monde, un enfant sans repères est victime de la décomposition de la société allemande. Film fort et instructif du néo-réalisme italien.
Cette presque-errance (puisque partagée entre l'appartement et les rues de Berlin) d'un jeune garçon dans la ville en ruines marque par sa dureté et son évocation de l'essentiel : dans un monde cataclysmique, il faut survivre - mais jusqu'à quelles extrémités peut-on aller ? Au final, toujours la même victime, l'enfance, parce que l'homme ne regarde pas aux conséquences. À voir !
Un film terrible, à mi-chemin entre le film et le documentaire : vae victis, quel que soit le peuple vaincu. Les acteurs, et particulièrement le petit Edmund, sont excellent, et le décor (malheureusement naturel de Berlin en ruines) est incroyable.
Alemagne année zéro, c'est exactement l'idée qui vient en tête à la toute fin du film. On aimerait en savoir d'avantage sur la reconstruction de la ville mais ce ne sont pas les films de Billy Wilder, "la scandaleuse de Berlin", ou de Jacques Tourneur, "Berlin Express", tournés un an plus tard toujours dans les ruines de Berlin qui nous en apprendront d'avantage. Il y aura peut-être juste un peu moins de gravas dans les rues mais les souffrances de la population civile sont toujours bien présentes.
Troisième et dernier film du maître du néo-réalisme italien ayant pour thème la 2ième Guerre Mondiale. Rossellini déplace ces caméras d'Italie en Allemagne et utilise pour son film les ruines du secteur français de Berlin. Toutes les horreurs de la guerre sans la guerre. On suit les mésaventures du jeune Edmund Kohler (12 ans) sans deviner jusqu'où celles-çi vont l'emmener entre un père mourant, une soeur qui se prostitue pour survivre et un frère qui se cache pour ne pas finir en prison pour son passé nazi. Le tout sous la "protection" d'un ancien maître d'école que l'on devine aisément (et avec horreur) pédophile... L'horreur à l'état pur. Le désespoir du vaincu.
Rossellini nous dresse ici une peinture d'une Allemagne en détresse au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale avec une grande classe. Les personnages sont vraiment poignants. Très bon film.
Film à la fois terrible et fascinant, tableau d'une ville de Berlin, et plus globalement d'une Allemagne, en ruine que traverse un enfant, rencontrant et vivant avec des populations victimes du Nazisme comme son père, d'autres anciens membres nazis, d'anciens soldats, et d'autres essayant de sortir de la misère en se raccrochant aux soldats des armées alliées. Une jeunesse perdue, sans repères et livrée à elle même, à la recherche d'une identité. On retrouve là le fondement même du cinéma néo-réaliste italien avec l'observation d'une société en ruine et perdue. On peut remarquer la vision très pessimiste du réalisateur, car si beaucoup de jeunes allemands étaient perdus et sans réelles perspectives d'un avenir positif, certains avaient choisis de quitter l'Allemagne et plus particulièrement Berlin. Cette jeunesse devait-elle renier, voir ignorer et tuer son passé, souvent très ancien, pour aller de l'avant ? Bien que le réalisateur donne un portrait très isolé de cette Allemagne, il manque cependant des éléments importants, ou pas assez présents dans le quotidien berlinois des premières années d'après guerre, notamment la pression politique internationale au quotidien.
Ce film est un véritable document historique qui relate avec détail la misère de l'Allemagne après la guerre, l'Allemagne vers sa résurrection, l'Allemagne année zéro. Un chef d'oeuvre !
Tourné tout de suite après la guerre, alors que les plaies étaient encore vives, ce film nous présente un Berlin ravagé, où seul l'instinct de survie anime hommes, femmes et enfants. Du grand cinéma. Meilleur que "Roma, città aperta" à mon humble avis.
On retient les décors réels quasi post-apocalyptiques de Berlin en ruine. Histoire triste et touchante de cet enfant qui est témoin, protagoniste et subi la pauvreté et la délinquance dans l'Allemagne après guerre. Très intéressant.
1945, 1946, 1948... En plein âge d'or hollywoodien (méthodes fordistes, produits impersonnels et standardisés pour plaire au public, tournages en studio...) un réalisateur italien pose sa caméra dans les ruines de l'Europe et filme la "trilogie de la guerre". Allemagne année zéro en constitue le troisième volet. Les acteurs ne "jouent" pas, ils "sont". Le film est personnel. Son sujet est instructif. Son scénario est bien construit, sa fin tragique et réaliste. Magistral!