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weihnachtsmann
1 185 abonnés
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3,5
Publiée le 26 février 2019
Quand on sait que le film est adapté d’un livre lui-même écrit sur la base d’une histoire vraie, le sentiment que l’on a est plus fort. J’ai vraiment aimé l’acteur noir qui veut dresser le chien. Son plaidoyer est un hommage est aux violences racistes. Parfois on ne comprend pas la naïveté du directeur de l’arche qui disant lui-même au début du film qu’on ne pouvait rien faire!!! La musique est aussi une réussite
Vilipendé par diverses associations qui ont cru y déceler à tort un message pro-raciste ainsi que par la critique (à leur décharge, Samuel Fuller n'était pas toujours tendre avec son pays d'adoption), le dernier film américain du réalisateur "D'au-delà de la gloire" restera quasiment inconnu de l'autre côté de l'Atlantique et inversement connaîtra un succès d'estime en France, sans doute en partie du au fait que l'œuvre en question était inspirée du roman autobiographique "Chien Blanc" de l'auteur Romain Gary. Nul doute que si le cinéaste s'était appelé Welles, Coppola ou Kubrick au lieu de Fuller, son long métrage aurait eu une toute autre carrière.
Décevant. Le plus gros point faible du film est une histoire sans aucun intérêt où on voit juste une personne passer son temps à dresser un chien. Ennuyant. Le message anti raciste est quasi invisible.
Sous la pression de la NAACP (« Association Nationale pour l’Avancement des Personnes de Couleur ») la Paramount n’eut pas les tripes pour offrir une sortie nationale à « White Dog » considéré comme une chef d’œuvre par les critiques européens, France en tête (où le film est sorti en premier). En effet l’honorable commission menaçait la Paramount de représailles car, selon eux, ce film promouvait des propos et pensées racistes vis à vis des gens de couleurs. Au vu du film ce harcèlement, sans doute le fait d’un groupe de magistrats aussi zélés que surexcités, paraît complètement inique, sauf à considérer les gens bêtes et méchants comme une espèce colorée (peut être celle qui est rose avec des étoiles vertes). Car c’est bien de la crétinerie avancée qui est condamnée dans ce film. Le roman de Romain Gary part de faits réels vécus par le couple lorsqu’ils vivaient en Californie, Jean Seberg ayant récupéré un chien abandonné qui semblait doux et pacifique mais qui s’avéra être un chien blanc. La Paramount qui acheta les droits, confia la réalisation à Samuel Fuller qui adapta le roman avec son ami Curtis Hanson (futur réalisateur de L.A. Confidential). Le film dépasse rapidement le simple thriller aux effets sanguinolents et de ce point de vue il est assez en retrait par rapport à ce que le cinéma américain venait de livrer la décennie précédente, avec par exemple, « Massacre à la tronçonneuse » ou « La colline a des yeux » pour ne citer que les plus connus. La scène sans doute la plus violente (du moins moralement) est celle de la boite de chocolats, qui résume la révolte de l’héroïne face à la destruction de l’humanité. En s’attachant essentiellement à cette humanité avec la présentation de toutes les victimes, y compris ce brave chien transformé en tueur par des abrutis racistes, le cinéaste nous amène vers un final qui révèle son profond pessimisme. La violence est une voie meurtrière, sans espoir de retour car sans espoir dans l’homme, ni dans la religion. Une des séquences chocs du film s’achève sur un vitrail représentant Saint François d’Assise entouré de ses animaux, qui indépendamment de sa qualité picturale, est révélatrice de cette faillite morale totale. Avec sa brutalité cash, son sens du découpage et une direction d’acteur de grande qualité (Kristy McNichol, Paul Winfield dans leur meilleur rôle) le réalisateur est soutenu par une partition juste et magnifique d’Ennio Morricone (recommandé par son épouse Christa Lang, qui tient le rôle de l’infirmière chez le vétérinaire), accompagnant un déroulé qui passe d’un classicisme très sobre au baroque foisonnant. Enfin, la camera de Bruce Surteess illustre parfaitement des échappées qui reviennent irrémédiablement dans une arène. Un grand film qui est aujourd’hui édité en numérique chez le prestigieux Criterion.
un super super film des années 80 qui me replonge dans mon enfance je trouve vraiment dommage qui ce genre de film ne soit pas remis au gout du jour un dressé pour tuer de 2018 meme scénario enfin voilà
Je me méfie des films où le héros est un animal à cause de la série d' anthropomorphismes bateaux qui suit immanquablement . Fuller ne tombe pas dans ce piège ou du moins en limite la portée tout en donnant au chien un rôle central marquant. Dans l'ensemble on assiste à un bon petit film des années 80 un peu plus intelligent que la moyenne. On y retrouve en particulier Kristy McNichol qui donnait toujours une petit plus aux films dans lesquels elle apparaissait cette époque, C'est sans doute pour ça qu' il me semblait qu'elle avait une filmographie plus importante.
Tiré du roman éponyme de Romain Gary que j'ai lu il y a des années (si si, je vous jure que c'est vrai), « White dog », c'est l'histoire d'un berger allemand blanc, magnifique, mais qui a été dressé dès son plus jeune âge pour attaquer et tuer les noirs... Terrifiant n'est-ce pas... ? Etant adapté par Samuel Fuller, il semblait alors évident que le film se démarquerait des autres œuvres basées sur le même sujet. Déjà, on ne traite pas du racisme via les relations humaines comment c'est très souvent le cas. Ici, on étudie ce fléau via le prisme canin. Original donc. De même, jamais le film ne se permet de dispenser une quelconque leçon de morale et ne prend donc aucun parti. Et Fuller, fidèle à ses principes, c'est à dire n'aimant pas se plier aux méthodes en vigueur se permet de nous offrir un dénouement respirant le nihilisme total à plein nez. Que dire d'autre ? L'ensemble est vraiment bien emmené, très bien interprété et témoigne de la maîtrise de son réalisateur. Bien que ce film ne soit pas très connu, il est un exemple de ce qu'est le très bon travail.
A découvrir , un film qui malgré son âge reste d'actualité par les thèmes qu'ils abordent. Certains n'y verront qu'une histoire de chien , pour d'autre une métaphore de la lutte des classes . 5/5
Un beau berger allemand tout blanc est recueilli par une petite nana un peu bath, un berger étrangement conditionné pour bouffer les tous les Noirs qu'il voit, car comme nous l'apprend le dresseur, il était assez usuel à une époque assez lointaine de dénicher les esclaves en fuite grâce à ce genre de clébard spécialement dressé !
Ainsi, l'ex-proprio a-t-il apparemment des idées bien arrêtées sur le sujet et surtout une nostalgie qui n'est plus de saison. Mais il se trouve que le dresseur, un homme noir, se fait un devoir de remettre le clébard dans le droit chemin au lieu de le piquer, car même le cabot a le droit à une seconde chance.
A dire vrai, l'histoire n'est pas dénuée d'intérêt ni sa fin d'ailleurs, inattendue et qui ne ne brosse pas le spectateur dans le sens du poil. Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de matière pour en faire un film entier, pas assez d'idées non plus et si le toutou joue considérablement mieux que les acteurs, il ne peut à lui seul sauver un film trop simpliste et rempli d'espace entre deux idées plus ou moins bien développées.
Il évite au moins l'écueil du troupeau bêlant consensuel mais en nous noyant dans une spirale d'ennui rédhibitoire. Dommage.
"Dressé pour tuer", sans être flamboyant non plus, est issu d'un scénario très honnête, notamment pour les questions qu'il renferme sur un certain aspect de la condition humaine. Ici, c'est aussi bien le racisme que l'inconscience humaine quant au dressage des animaux qui est remis en question. Cependant, ce film, qui a très mal vieilli soit dit en passant, ne sera pas loin de se retrouver dans la catégorie des séries B tant il est négligé sur de nombreux aspects. Un sujet ne fait pas tout !
Adapté d'un roman de Romain Gary, d'après une histoire qu'il avait réellement vécue lorsqu'il habitait aux États-Unis, Dressé pour tué (ou plutôt White dog, pour être plus fidèle au titre original à la fois du film et de l'ouvrage de l'écrivain-diplomate) aborde le thème des chiens américains dressés pour attaquer les Noirs. S'il n'est pas toujours totalement crédible, le long-métrage bénéficie d'une superbe mise en scène qui réserve des séquences incroyables, aussi belles que terribles, notamment du berger en phase d'attaque. Une œuvre sombre et pessimiste, qui nous rappelle que le combat contre la haine des autres n'est et ne sera jamais définitivement gagné.
Dernier film US du grand S. Fuller et comme trop souvent, il s'avéra incompris et saccagé par le studio (dans le cas présent, la Paramount). Reprenant à son compte un roman de R. Gary, Fuller signe une apologie anti-raciste d'une grande puissance, prenant son temps pour installer son contexte mais ne rechignant pas à montrer de manière frontale les attaques de son serial killer canin. Il en résulte un film fort, qui frappe tel un coup e poing à l'estomac et qui ne laisse pas vraiment indifférent. Le passage sur la rééducation du chien est bouleversante sans oublier le dernier 1/4 d'heure, véritable décharge d'émotions brutes. Abusant parfois des ralentis, Fuller s'en sert admirablement, appuyé en cela par la partition de Morricone. Un grand film d'un grand metteur en scène, aux propos forts et portés par des acteurs convaincants. D'autres critiques sur
Un très bon film sur un animal domestique qui devient sauvage et dangereux car son instinct de loup reprend le dessus. Le héros décide de le déconditionner. La thématique du racisme fait partie de l'intrigue.
"White Dog" est la réponse de Samuel Fuller à tous les films académico-didactiques sur le racisme. Aucune leçon d'histoire dans cette apparente Série B efficace mais une expérimentation d'une lutte contre le racisme avec pour objet principal un chien, qui va devoir être redressé afin de ne plus attaquer la peau noire. Celle-ci n'est pas, pour l'animal, attaquable d'un point de vue racial mais d'un point de vue visuel, ce qui ne fait, au final, aucune différence. Car ce qui reste, c'est encore cette cruauté inacceptable du noir persécuté, cible d'autant plus menacée que sa simple présence enclenche ici un réflexe pour l'animal. Les moments où le chien attaque sa proie sont d'ailleurs d'une violence sèche et débouchent sur un constat d'échec amer, incarné dans la scène de l'église avec ce gros plan déchirant sur le visage défait de Keys et dans un final qui ne sonne en aucun cas comme un coup de force scénaristique mais qui avait été préparé lors d'un moment où étaient expliqués les risques de cette tentative de redressement. Magnifique film révolté qui ne cesse de questionner les possibilités de lutter face à l'horreur raciste, "White Dog" tire sa force réflexive de choix formels abstraits, composés entre autres de ralentis et de la musique d'Ennio Morricone. Après cette image des larmes de Keys dans l'église, la caméra se pose sur un vitrail représentant Dieu entouré d'animaux : le Créateur se serait-il trompé ? Ne serions-nous pas tous égaux ? Un problème apparemment posé de façon simpliste mais qui trouve sa pertinence dans un refus de faire du chien l'unique coupable, car Fuller garde à l'idée que le racisme de l'animal a été inculqué. C'est donc une ouverture sur la question de l'origine et de la transmission du Mal que propose "White Dog", idée large et complexe qui émerge grâce à une mise en scène hétéroclite et à une écriture qui refuse tout sens explicatif. Un film important, d'une intelligence rare.