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chrischambers86
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3,5
Publiée le 12 septembre 2014
Excellent comèdien, Peter Ustinov a ètè aussi dramaturge et rèalisateur! Violence et tyrannie, l'histoire se dèroule en 1797 où un matelot anglais passe en jugement pour le meurtre d'un maître d'armes! Ce matelot timide se nomme Billy Budd et il est interprètè par Terence Stamp avec cette beautè angèlique qui se distingue par ses cheveux blonds dans le vent! En mer, il va dècouvrir qu'il sait laisser embarquer dans la plus grande aventure! Robert Ryan, lui, incarne l'autoritè! Le film s'attache - c'est son aspect le plus intèressant - à la personnalitè ambiguë du maître d'èquipage Claggart et de ses rapports avec Billy Budd qui perd l’usage de la parole dès qu’il se trouve confrontè à autrui! Grâce à Stamp et Ryan (surtout), l'ensemble èchappe à la schèmatisation sans pour autant èchapper à la thèâtralitè! Deux devoirs sur la frègate « Avenger » : combattre et obèir! Obèissez aux lois de la guerre et aux ordres de Peter Ustinov où vous serez anèantis! Souvenez-vous quand même qui tient le fouet ne peut enfreindre le code sans être anèanti par lui! Le reste appartient à l'histoire de la marine! Mais si le sacrifice de Billy Budd a rendu les hommes plus respectueux de la justice, il ne sera pas mort en vain! Car les hommes sont mortels mais la justice durera tant qu'il y aura une âme et la loi tant qu'il y aura une conscience! Si vous ne savez pas ce qu'est un bon film d'aventures maritimes, c'est le moment ou jamais de corriger cette lacune dans cette belle et fidèle adaptation de l'ultime roman de Herman Melville, publiè juste après sa mort...
Un grand roman pour un grand film d'aventure sur les océans. Mixte entre "Les sentiers de la gloire" (héirarchie et devoir) et "Master and commander" cette adaptation est réalisé par le grand, Peter Ustinov (capitaine du navire également). Le catsing est excellent avec notamment le vrai premier rôle de Terence Stamp et un Robert Ryan en proie à ses démons. La mise en scène est aussi réussie allant jusqu'à avoir quasi tous les plans en mouvement, Ustinov imitant le tangage du navire. Le scénario évite l'écueil habituel d'une hiérarchie toute acquis à la cause des plus gradés. Un très grand film au message écrit en gros mais de la plus belle des manières.
Toute l'essence de cet opus remarquable et rarissime se situe en huit clos.
Pressés par le temps quatre officiers doivent en leur âmes et consciences juger l'acte irréparable commis par un jeune matelot analphabète, naïf et timide ne trouvant parfois pas ses mots enrôlé de force puis poussé à bout par un maître d'équipage sadique semblant quémander inconsciemment un châtiment.
William Budd est un Jésus Christ maritime, un agneau sacrifié ballotté entre une discipline de fer, et une hiérarchie sans âme ne fonctionnant que par la répression.
L'uniforme n'étant qu'un paravent, un prétexte à ne fournir que de la procédure sans révéler de véritables sentiments.
La loi remplace la justice dans un procès bâclé. Un contexte verbal d'arguments contradictoires dont la finalité se promènent dans ces phrases manichéennes d'expansions et de retraits entre rigueurs et bontés.
Ici il ne faut que débattre en ne pensant qu'a punir.
« Billy Budd » est un très très beau film sur les difficultés de s'extraire d'un shema réglementaire afin de s'assumer en qualité d'homme en valorisant le charisme d'un individu plutôt que de sanctionner la spontanéité d'un geste irréfléchi envers un personnage abject.
A voir absolument. Huis clos maritime, Billy Budd est génialissime à tous point de vue. Le grand, le très grand film de Peter Ustinov. Mise en scène, dialogues, jeu des acteurs, progression de l'intrigue, tout est parfait... Le coeur du film battant autour de la violence que se livre un jeune "blanc bec" pour essayer d'exister par-delà les règles coercitives et le régime militaire auquel il est censé se soumettre à bord en sa qualité de matelot, impérieuse condition à ses yeux pour éclore au monde comme un homme nouveau, affranchi de ses chaînes (réelles et mentales). Une oeuvre évidemment puissamment allégorique de ce qu'est le passage rituel à l'âge adulte, le deuil de ce qu'on fut avant...
1797. Billy Budd (Terence Stamp), un simple matelot est enrôlé de force à bord de l'Avenger, une frégate anglaise. Le capitaine Edwin Fairfax Vere (Peter Ustinov) fait régner une discipline de fer à bord grâce à son maître d'équipage, John Claggart (Robert Ryan). particulièrement sadique. Dansker, le vieux maître voilier interprété par Melvyn Douglas, explique au jeune Billy que chaque homme est fouetté à tour de rôle sans raison valable. L'épreuve ne fait que commencer … Robert Ryan est un coutumier des rôles durs et celui de Claggart lui va comme un gant, cynique et absolument épouvantable avec l'équipage. Dès le début, Terence Stamp apparait comme un homme droit, sincère et courageux, épris de justice. Il fournit une prestation exceptionnelle. Melvyn Douglas incarne le vieux marin, sage et expérimenté, un rôle particulièrement sincère. Peter Usrinov, à la fois réalisateur, co-scénariste, producteur et acteur, campe un commandant équilibré, perspicace et réaliste, mais écartelé entre la justice et la discipline pour ses hommes. Connaissant et dirigeant son équipage, avec l'autorité et la maîtrise nécessaires, ses relations avec le maître d'équipage sont assez tendus et celui-ci ne se gêne pas pour dire ce qu'il pense, avec tout juste la retenue que lui impose son grade. La conversation entre Budd et le maître d'équipage, sur le pont, reflète particulièrement la mentalité diabolique de ce dernier. Ustinov nous livre un scénario très manichéen mais parfaitement orchestré, et démontrant les rapports humains aux aspects parfaitement transposables de nos jours, dans tout milieu. Assez proche des "Révoltés du Bounty", ce film est une pure merveille aussi bien dans le jeu des acteurs que dans la justesse des dialogues. A noter, l'intervention singulière et remarquable du jeune officier joué par David McCallum.
À défaut d'aventure, un drame psychologique de mer assez puissant. Une sorte de combat intérieur contre l'autorité, contre soi-même, contre ses démons. Le combat du bien contre le mal, de la droiture ou de la loi contre sa propre conviction. C'est superbe et très bien mis en scène.
Adapté du dernier roman de Melville, un huit-clos psychologique en haute-mer où s’affrontent la morale à la (in)justice des hommes, porté par un casting très solide, avec notamment la révélation Terence Stamp. 3,25
Peter Ustinov, citoyen londonien aux ascendances nobles russes et allemandes, était un artiste au talent protéiforme. Très tôt il s'intéressa en parallèle à sa carrière d'acteur à la mise en scène ("School of secrets" en 1946). En 1962, il entreprend d'adapter le tout dernier roman d'Herman Melville paru à titre posthume en 1924 soit 33 ans après la mort de l'auteur et traduit seulement en 1941 en France. Ce film de pirates qui n'en est pas vraiment un soulève à travers ce que l'on peut nommer un "huis clos en pleine mer" toutes les contradictions du commandement militaire qui confinent parfois à l'absurde. En 1797, l'Angleterre impériale et la France napoléonienne sont en pleine lutte. Les navires de guerre de sa majesté sont autorisés à réquisitionner des hommes d'équipage sur des navires marchands. C'est ainsi que le tout jeune Billy Budd passe du navire de commerce Les droits de l'homme au navire de guerre H.M.S. Indomptable. Rapidement Billy Budd (Terence Stamp débutant) par sa gentillesse et sa simplicité se fait apprécier de tout l'équipage, des hommes de soute au commandement. spoiler: Ce charisme reposant juste sur un comportement ouvert et sans détour se heurte vite à l'esprit torturé de John Claggart (Robert Ryan) le maître d'équipage dont le comportement n'a rien à envier à celui du bien réel et célèbre capitaine Bligh de la frégate Bounty à bord de laquelle une mutinerie se produisit à la même période (le 28 avril l789). La popularité du jeune homme auprès du capitaine de vaisseau Vere (Peter Ustinov) met en exergue les méthodes iniques de John Claggart et constitue de fait une menace pour son autorité. Ce nœud paroxystique que ne perçoit que tardivement le capitaine conduira à un drame qui mettra le commandement face à un choix à priori cornélien dont l'issue sera pourtant sans surprise . Le thème de la contestation de l'autorité militaire en mer n'est sans doute pas nouveau déjà traité au cinéma dans les différentes versions de la révolte du Bounty ou dans "Ouragan sur le Caine" (Edward Dmytryk en 1954) mais là où le jugement des affaires de rébellion se traitait habituellement à terre par une cour martiale, "Billy Budd" propose une justice in situ alors que l'autorité n'a pas encore ouvertement été remise en cause. La réflexion de Melville porte donc sur la capacité cynique de l'institution à réagir face à un trouble potentiel en sacrifiant la vie d'un innocent. Les interprétations possibles des événements proposées par "Billy Budd" sont multiples aussi bien politiques (affirmation de la domination des classes dirigeantes), que sociologiques (prédominance du système sur l'individu), psychanalytiques (confrontation des deux moi opposés de Budd et de Claggart) ou religieuses (le sacrifice de Budd serait la répétition éternelle de la crucifixion du Christ). Sans parler de la lecture possible d'un sous-texte homosexuel qui conduirait au sacrifice inscrit d'avance de l'objet d'un désirrefoulé survenant dans un contexte essentiellement machiste. Peter Ustinov qui a œuvré au scénario navigue très bien entre tous les champs ouverts par ce roman méconnu de Melville qu'il contribue à populariser en ne dénaturant en aucune façon la force de son propos par des concessions faciles à l'entertainment. L'aspect formel n'est pas en reste grâce à la photographie du grand opérateur attitré de Carol Reed, Robert Krasker ("Le Troisième homme","Senso", "Trapèze"). La direction d'acteurs d'Ustinov permet à chacun d'exprimer les ambiguïtés et tourments de son personnage. C'est aussi l'occasion de constater à quel point Robert Ryan était un acteur prodigieux sans doute pas encore assez reconnu et au jeu suffisamment fin pour laisser transpirer chez le maître d'équipage John Claggart toutes les souffrances de l'enfance qui l'ont rendu incapable de ressentir l'empathie. Un film qu'il faut absolument placer dans le panthéon des films de pirates même s'il n'est pas le plus spectaculaire.
Une mutinerie fomentée par les matelots de la Royal Navy du roi George, à sa tête menée symbole, le juvénile William Billy Budd/Terence Stamp à l’égard de leur supérieur tyrannique, la flotte anglaise « Avenger » dite dictature ferraille. Ça bouillonne de colère sous ce poids arbitraire, le fouet comme loi martiale pour les indisciplinés, déserteurs, félons, voleurs, meurtriers, vit deux heures difficiles en noir et blanc, le synopsis se réalise hélas..... la condamnation est systématique.
Les révoltés criant à l’injustice impuissants immobilisés, n’ont plus qu’à prier, un jeune homme élevé au rang de martyr par son sacrifice alerte, le navire se prépare à la réaction en face de l’horizon, une guerre bataille navale menace imminente. Chargeurs poudre à canons pions déployés, l’équipage sous tension désuni et désarmé, peine à remettre de ses émotions écrasées par l’autoritarisme des lords officiers militaires, une goélette attaque, c’est l’ennemi héréditaire français.
Premier film de Terence Stamp. Contrairement aux apparences, il ne s'agit nullement d'un film de pirates. En fait tout le film se passe en huit clos à bord de la frégate anglaise avec l'arrivée d'un jeune innocent sur un navire sous le jout d'un tyran. Avec un tel scénario, on pourrait craindre que le film tombe dans le manichéisme primaire du bien (Billy Budd) et du mal (le maître d'armes Claggart). Mais Peter Ustinov balance parfaitement bien son film en adaptant merveilleusement le roman d'Herman Melville. Le film en devient profondement humain et très réussit. Un peu oublié, il mériterait qu'on le redécouvre aujourd'hui.
Un film splendide sur les mécanismes de la hiérarchie, l'ambiguïté du pouvoir, et l'antagonisme entre la bonté et la cruauté. Robert Ryan est formidable dans le rôle du maître d'équipage John Claggart, un homme torturé par son sadisme et sa haine de l'humanité. Ustinov est parfait, que ce soit à l'écran ou derrière la caméra. Terence Stamp s'en sort lui aussi à merveille dans ce rôle d'ange sacrifié si difficile à jouer. Loin de renouer avec le genre du film de pirates et de cape et d'épée à la Errol Flynn, cette adaption du roman de Melville nous conduit, déjà, "au coeur des ténèbres". Une fabuleuse histoire d'hommes, qui rappelle Les Sentiers de la Gloire de Kubrick, entre autres choses pour la maîtrise du huis clos et la réflexion sur l'organisation militaire et son épaisseur tragique, monstrueuse. Profondément émouvant et intelligent, remarquablement bien écrit, ce film marque le spectateur avec élégance... quelque chose comme de la grâce.
Un monument de cinéma, grâce à une interprétation portée par trois acteurs en état de grâce, Terrence Stamp, Robert Ryan et Peter Ustinov. Le film est surtout un affrontement entre le bien et le mal, jugés tous deux inhumains par un capitaine dépassé par les évènements. Le film s'avère par ce sujet même caricatural, mais se rattrape par la reconstitution de la vie à bord d'une frégate qui fit vivre l'univers de Melville à l'écran.
Petit bijou trop méconnu à mon goût, ce film magnifique tourné uniquement en haute mer sur deux bateaux différents montre avec sérieux et réalisme les tensions et la psychologie qu'il peut advenir après autant de temps passé au large. Peter Ustinov (à la fois acteur et réalisateur) nous livre une de ses plus belles prestations, Robert Ryan parfait dans le rôle du sadique et le jeune Terence Stamp absolument parfait (et qui ne retrouvera hélas jamais de rôle de ce niveau).
Un des meilleurs films réalisés sur les marins et la vie au large