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    Breaking the Waves
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    134 critiques spectateurs

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    Trelkovsky
    Trelkovsky

    70 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2012
    Si "Breaking the waves" est peut être le film le plus déterminant de la filmographie de Lars Von Trier, il constitue sans aucun doute son oeuvre la plus puissante. Après sa glaciale "trilogie de l'Europe" (véritable œuvre expérimentale constituée des objets abstraits que sont"The element of crime", "Epidemic" et "Europa"), où l'esthétique incroyablement travaillée et l’étanchéité à tout sentiment étaient le reflet d'une volonté bien pensée, et mise en oeuvre au millimètre près, le cinéaste se livre à une expérience bien plus viscérale (qui préfigure d'ores et déjà le Dogme 95, dont le grandiose "Les idiots" marquera l'aboutissement 2 ans plus tard), poursuivant ainsi le voie montrée par son formidable "Riget" ; ce qui est d'ailleurs en totale adéquation avec le thème du film. C'est l'amour inconditionnel, le don de soi : l'occasion pour Von Trier de chercher l'émotion pure, de bouleverser les codes du drame classique (l'histoire d'amour qui vire à la tragédie) en faisant cohabiter avec une force sans égale la pureté et le sordide.
    Il s'agit donc incontestablement du plus grand tournant dans la filmographie du réalisateur danois. "Breaking the waves" annonce effectivement les fondements du fameux Dogme 95 ; si toutes les règles ne sont pas encore établies (par exemple au niveau de la temporalité : l'intrigue se déroule dans les années 70, alors que le Dogme stipulera qu'elle doit avoir lieu à la même époque que celle du tournage du film), le style "caméra au poing" et l'éclairage non spécialement travaillé apparaissent déjà et renvoient à certains objectifs du futur mouvement. Von Trier cherche bien cette fois-ci à coller à ses personnages ; non pas dans un élan de compassion pour eux, mais d'une façon plus authentique, plus brute, plus intime. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que toute les émotions s'en
    retrouvent décuplée ; la passion, la sensualité, l'amour sauvage au début, le déchirement de la séparation, la cruauté ... c'est une expérience émotionnelle absolument unique qui désoriente et
    bouleverse sans jamais jouer la carte de "l'illusionniste" : Von Trier montre, il ne cache, n'exagère ni n'aseptise rien. Tout le film se déroule sur un même niveau ; constamment sur la même esthétique
    (à la fois belle et sale), sur un rythme régulier (le film est découpé en sept chapitres et un épilogue de durées plus ou moins équivalentes) et se reposant du début à la fin sur le jeu d'acteurs. Et quel
    jeu ... tous les acteurs sont d'une véracité exceptionnelle. Emily Watson n'était pas encore actrice professionnelle à cette époque (choix qui témoigne encore une fois de la volonté de Von Trier de filmer le
    "vrai") ; et pourtant, dans un rôle d'une difficulté extrême, elle livre une prestation d'une intensité presque irraisonnée, transcendée, provoquant un sentiment mêlé de pitié, d'incompréhension et d'admiration
    jusqu'alors inconnu au spectateur. Une interprétation totalement à l'image du film en somme.
    Mais là où "Breaking the waves" est peut être le plus perturbant, c'est dans la dimension où il réinvente le christianisme. Il en met dos-à-dos deux visions :
    celle de l'église de la petite commune où se déroule le film, froide et conservatrice ; et celle de Bess. C'est-à-dire celle qui est proche de Dieu ("Le royaume de Dieu est en chacun de nous" ; c'est ce à
    quoi l'on pense lorsque Bess se lance dans ses "conversations schizophrènes" avec Lui) et qui privilégie l'amour jusque dans ses proportions les plus extrêmes. Pour l'amour, Bess se donne entièrement, devient une martyre, et gagne une véritable dimension messianique. Le plan final est sans doute l'un des plus grandioses du film : les cloches célestes témoignent du miracle. Le sacrifice est accompli, et l'amour devient la religion absolue.

    Si l’œuvre constitue bien un virage catégorique dans la filmographie de Lars Von Trier, elle est encore plus que cela : vectrice d'une émotion encore inconnue, sur laquelle il semble impossible de mettre de mots pour la définir avec exactitude (peut être qu'il faudrait en inventer un pour cela), elle dérange, éblouit, révèle. Mais ce qui marque également, c'est l'absence de dimension morale : le spectateur n'est pas poussé à opter pour un certain jugement à l'encontre des personnages. Qu'il approuve Bess ou non, son impression se fait à partir de ce qu'on lui a montré de la façon la plus directe qui soit. Il se passe de l'intellect, il est le fruit de ses sentiments. Von Trier a trouvé l'émotion pure.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 janvier 2011
    Bon j'avais vu ce film au hasard d'une nuit de zapping, sans rien savoir de von Trier, j'avais pas aimé. Depuis j'ai découvert ce réalisateur, qui est le deuxième que je connaisse (avec Tarkovski) à être capable d'élever le cinéma au rang d'art. Dogville, Antichrist... superbes. J'ai cherché donc à revoir ce film, pratiquement le plus connu de ses films, mais ma première impression était bien la bonne. C'est le type de film "d'auteur" qui se veut proche de la réalité que j'ai essayé d'éviter toute ma vie, toujours très mauvais car faits par des gens loin des réalités "de la rue" - mais qui plaisent car en définitive ils sont destinés à flatter les dessous de moumoutes d'autres gens encore plus loin de ces réalités. Bon celui-là est correct, tout au plus quelques sentiments un peu trop accentués ou trop agglutinés, mais cela reste sans intérêt. Bon je vais dire que c'était la parenthèse commerciale de sa carrière, une sorte de film d'auteur grand public, et je vais continuer ses films. J'espère qu'il ne descendra pas encore plus pour rafler du bon public.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 décembre 2010
    Pris à la gorge du début à la fin. On ne sait pas du tout où on va, ce qui se passe. J'ai été malmené. J'adore.
    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    Chez Lars Von Trier,les idéalistes en prennent plein la tronche,et les optimistes sont renvoyés aux interrogations impalpables du monde."Breaking the waves" appartient à sa trilogie des Coeurs d'or,sur des femmes hors du temps et de la réalité.On suit le parcours cruel d'une jeune femme pieuse de l'Ecosse des années 70,qui remplace sa chasteté par la folie amoureuse au contact de son mari,ouvrier sur une station pétrolière.Lorsque ce dernier devient tétraplégique,elle perd pied,raison,et cherche des réponses dans la foi.Le film est un maëlstrom d'images saccadées,filmées caméra à l'épaule,selon les règles du cinéma expérimental,qui veut atteindre la vérité en capturant l'instant.On a beau louer la virtuosité de la mise en scène de Von Trier,je la trouve surtout mal foutue et désespérément vaine.Quant au propos,qui répond aux cahiers des charges du dogmatisme de Von Trier,il penche du côté de l'idiotie de l'innocence et de la croyance,mais il est surtout platement illustré et d'un ennui mortel.Rien à reprocher à Emily Watson,bouleversante de bout en bout.Du cinéma vaniteux et largement surrévalué.
    jfharo
    jfharo

    55 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 octobre 2010
    Sublime , et Emily Watson est extraordinaire de justesse .
    Quelle claque !.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 15 octobre 2010
    Oh my god, que c'etait chiant, heureusement, j'etais chez moi et j'ai pu zapper quelques minutes (tiens il y a les bidasses s'en vont en guerre qui repasse lol), si je l'avais vu au ciné j'aurais prié (non je ne suis pas croyant lol), pour pouvoir respirer l'air frais en dehors du ciné.
    Lars von trier n'est pas un cinéaste, c'est un conteur d'histoire pour intello à 2 euros ;), il ne sait vraiment pas cadrer, mettre du rythme dans l'image, les images sombres ont été saturé, son dogme devrait être: filmez comme un naze de bons acteurs, faites une histoire qui tient à moitié debout (avec son lot de niaiserie, son scénario bancal), la tristesse de la vie, la connerie des religions, et vous obtenez "Breaking the wave", c'est à dire 2h38 de perdu, et un film que les critiques "bobo intello" adoreront.
    Manu711
    Manu711

    59 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2012
    Épatant, dramatique, touchant, irréel, fou, possible, discutable, théâtrale, mélodique... Un excellent moment dans le monde engagé de Von Trier, où une superbe Emily Watson évolue tant bien que mal.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 septembre 2010
    le style Lars Von Trier n'est pas un style qui le plait vraiment et pourtant....ce film est un veritable ovni de la comedie dramatique,brut,vrai,sublime....le personnage principal( emily watson,tout simplement phenomenale) est une sorte de Forrest Gump au feminin,dirigee par son impulsivite et sa generosite....
    film bouleversant
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 août 2010
    Breaking the waves est sorti en 1996, il amorce la trilogie coeur d'or que poursuivront Les idiots (1998) et Dancer in the dark (2000) qui sera récompensé par la palme d'or du festival de Cannes. Pour ce simple contexte historique, je ne comprends guère les spectateurs clouant Breaking the waves au pilori. D'autant plus que ce film est une vraie réussite, des sentiments sans pathos, des acteurs fabuleux avec notamment un Stellan Skarsgaard qui traduit avec maestria la démence dont il est atteint, de l'érotisme réservé avec sa petite pointe de folie imprévisible et enfin une intrigue terriblement humaine. Emily Watson est remarquable dans le rôle de la femme dévouée inconditionnellement à son mari et dans sa solitude qui est seulement traduite par ses dialogues avec Dieu. Petite réserve pour le prosélytisme chrétien, bien que teinté de scepticisme, qui est l'apanage de ce film. Heureusement, Lars von Trier a abjuré et ces oeuvres ont une portée parfois supérieure à cet excellent opus.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 août 2010
    Quelle merveille, mais quelle merveille ! Lars von Trier est sans conteste l'un des meilleurs réalisateurs que j'ai pu voir et il le prouve une fois de plus. Breaking the waves est un subtil mélange de métaphysique, d'humanité, d'exploration des techniques cinématographiques et le tout servi par le jeu exceptionnel d'Emily Watson et de Stellan Skarsgaard. Les regards, immortalisés par une caméra aux mouvements fluides, font passer des émotions que des paroles ne pourront jamais traduire. La structure narrative, très allusive, gagne en intensité à chaque coups du sort qui assaillent ce couple maudit. Au-delà de cette trame à mi-chemin entre le tragique et, comme le dénouement change toute la donne, le bonheur et l'union symbolique que scelle la mort. Cette inspiration, religieuse tout en restant critique envers les institutions ecclésiastiques, Lars von Trier l'abandonnera et ce n'est pas pour nous déplaire. Des personnages dotés d'une profondeur psychologique comme il y en a peu dans le cinéma contemporain. Le dénouement, empli de magie, est à l'image du film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juillet 2010
    un chef d'oeuvre,tant par le jeux des comédiens que par la façon de filmer,idéale pour narrer de maniére grandiose une histoire d'amour impossible,magique mais tragique dont seuls Lars von Trier a le secret
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 juillet 2010
    !! SPOILER - Ne pas lire si vous ne voulez pas connaître des éléments importants de l'intrigue!!

    Un film qui m'a bouleversé. Pour la première fois je ressentais de la fragilité en l'être humain. Je trouve que le cinéaste prend bien tout son temps pour montrer la lente descente en enfer de cette jeune femme, jusqu'à ce qu'elle en meurt, ce n'est pas qu'anecdotique. Pour la première fois j'ai ressenti la solitude de l'être humain dans son monde, et que les choix de chacuns ne sont pas forcément voulus et pensés, on vit, on est selon le contexte dans lequel on se trouve, et je me suis dit que personne n'a le control total sur sa vie, du plus grand crevard au plus grand dandy. Ce métrage a changé profondément mon regard sur l'humanité
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 mai 2010
    Un film qui sait garder une bonne ambiance malgrès des longueurs et des scènes lentes. Très concentré sur la religion, ce film mérite tout de même d'être vu par tout bon cinéphile. Le meilleur point de ce film est surtout l'interprétation de l'actrice principale Emily Watson qui livre ici tout son talent. Un bon choix de BO aussi...
    Clingo
    Clingo

    58 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2010
    Qu'on aime ou pas Lars Von Trier, on ne peut nier que le réalisateur a une place importante dans le cinéma contemporain, ne serait-ce que pour l'audace dont il fait constamment preuve. La plupart du temps j'adore ( Dancer in the Dark, Dogville ), ou alors je déteste ( Les Idiots, qui porte bien son nom ). Breaking The Waves, de par son ambition, sa soif d'expérimentation, son génie pur, ne pouvait qu'entrer dans la première catégorie.

    Soit l'histoire d'une jeune femme qui aime un homme. Classique pourrait-on penser. Evidemment, sauf que la jeune femme en question n'est pas n'importe qui, et qu'il s'agit ni plus ni moins d'un des plus grands personnages ( féminins ) de l'histoire du cinéma. Dans les grandes lignes, Bess annonce Grace de Dogville tant les deux personnages ont un cheminement apparent, et surtout à cause de ce qu'elles représentent aux yeux des autres, soit pas grand-chose. Le côté sadique de Lars Von Trier n'est pas une exclusivité qui serait réservée à son spectateur ; l'auteur a aussi une propension à malmener ses personnages " principales ", poussant l'humiliation à un extrême qui en devient vite insoutenable. Mais évidemment le spectateur est dérangé parce qu'il se sera attaché à l'héroïne du film, et que l'accumulation des problèmes qu'elle subit ne peut laisser indifférent.

    Bess donc, personnage éminemment complexe, à la psychologie fouillée et travaillée comme trop rarement. Le spectateur la regarde, fasciné. Il ne voit quasiment qu'elle, et par-dessus la merveilleuse Emily Watson qui lui insuffle de la nuance, qui doit passer d'un extrême à un autre mais qui n'est jamais dans l'exagération de son interprétation. Ce qui frappe le plus fort chez elle, c'est l'inépuisable passion qui l'anime. Bess est une personne entière, qui se donne corps et âme, tellement d'ailleurs qu'elle en est aveuglée ( mais ne dit-on pas que c'est une conséquence de l'amour... ). Elle semble tout vouloir, et tout vouloir prendre, posséder l'autre dans son entier, aller dans l'excès, faire déborder sa générosité constamment. Le personnage est tellement possessif et possédé dans son comportement et ses réactions qu'on aurait très bien pu la voir cueillir une marguerite, l'effeuiller, arracher le dernier pétale en prononçant " pas du tout " et éclater en sanglots. C'est que Bess a une sensibilité exacerbée, une personnalité qui laisse très peu de place à la nuance ; avec elle c'est tout ou rien. Cette caractéristique surprend parfois le spectateur ( les conversations avec Dieu, où elle joue les deux interlocuteurs par exemple. Mais c'est normal, elle veut tout contrôler ), proprement halluciné par le jusqu'au-boutisme prononcé de la jeune femme.

    Cette manière qu'elle a de foncer tête baissée accompagne la critique de la religion du film, décrite - lucidement - comme une institution archaïque, incapable de venir en aide à son prochain, et pire, qui va même jusqu'à tenir le rôle inverse en bannissant les plus faibles et en souhaitant l'enfer à ceux qui selon elle manquent de vertu. L'église - et au-delà, toutes les religions - n'est qu'un leurre, une machine fondée sur l'hypocrisie et l'égoïsme, fermée à ce point sur elle-même qu'elle en oublie l'ouverture aux autres et la théorie humaniste à son origine.

    A la réflexion, Breaking The Waves peut très bien apparaître comme le précurseur de la trilogie Dogville, et peut même prétendre à faire de cette dernière une tétralogie. C'est que le film partage beaucoup de points communs avec Dogville, dont son portrait pessimiste et peu élogieux de l'être humain. Tout le monde semble être contaminé par le mal, et la nature de certains personnages qui le sont ne fait que renforcer le mépris qu'on peut ressentir pour l'humain : religieux donc, enfants, pourtant symboles d'innocence pure ( la lapidation ), mais aussi propre famille ( la mère de Bess la rejette pendant la majeure partie du film ). Le défaut de Von Trier, c'est qu'il est aussi passionné et dans l'exagération que son personnage féminin. Car à part elle, très peu de personnages apparaissent comme sympathiques. On retiendra le médecin, dont le verdict final est aussi surprenant que touchant ( la " bonté " de Bess ), même si d'autres personnages ne sont pas aussi mauvais que la majorité ( mais l'impression qu'ils laissent est moins forte, peut-être parce qu'on a tendance à retenir le mal davantage que le bien ).

    Finissons en reparlant de Bess, elle le mérite bien. Son abnégation, sa foi aveugle en l'amour sont extrêmement beaux, et donnent d'ailleurs naissance à des séquences magnifiques, celles par exemple où les deux amants se découvrent. Il y a chez la jeune fille une telle envie d'aller vers l'autre qu'un éclat de beauté jaillit souvent d'une rencontre qui se concrétise enfin.

    Grand film romantique, portrait juste d'un monde en proie au mal et de ceux qui le font, porté par une fabuleuse Emily Watson, Breaking The Waves est une magnifique expérience de cinéma.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 201 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 mars 2010
    Premier opus de la trilogie "Cœur d'or", bien avant Les Idiots (1998) & Dancer in the Dark (2000), avec Breaking the Waves (1996), Lars von Trier déstabilise et frappe les esprits, avec son oeuvre résolument intrigante et dérangeante. En plein coeur de l'Ecosse, au sein d'une communauté austère et religieuse, une jeune femme naïve et pieuse se marie avec un homme plus âgé qu'elle. Un mariage mal vu par son entourage, mais l'amour rend aveugle et le bonheur est omniprésent, enfin, jusqu'à ce que son mari soit victime d'un accident sur son lieu de travail. Paralysé et alité nuit & jour, Bess sombre peu à peu dans la démence. Communiquant sans cesse avec Dieu, c'est une véritable descente en enfer auquel elle va devoir faire face, entre la folie, le sacrifice et le sexe, Bess nous dévoile un tout autre visage, causé par une histoire d'amour poussée à l'extrême (et destructrice).
    Lars von Trier surprend une fois de plus, avec une histoire marquante et dérangeante, mise en scène sous forme de chapitre, tel un roman, le drame (de 150 minutes) nous retient en haleine tout au long, et ce, sans temps mort. Essentiellement grâce aux prestations démesurées des acteurs (Emily Watson, véritablement impressionnante face à Stellan Skarsgard). Récompensé à Cannes par un Grand Prix en 1996, l'année suivante, il fut couronné du César du Meilleur Film Etranger.
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